Twitter : Messages surréalistes après la diffusion du film "La Rafle" sur TF1

Il y a l'Histoire des historiens (Historie), l'histoire vécue (Geschichte) et l'Histoire comprise qui va des historiens professionnels (Marc Bloch par ex.) aux twitters en délire...

La situation personnelle, l'éducation, le milieu familial ont une énorme importance, mais aussi l'idéologie dominante.

S'il a fallu attendre Chirac pour que soit reconnue la responsabilité de l’État français dans la rafle du Vel-d'Hiv., c'est parce que les responsables politiques voulaient à tout prix éviter "de rouvrir de vieilles plaies" (sic), G. Pompidou en particulier.

L'argument principal (spécieux à mon avis) était que la République française n'avait pas à endosser les responsabilité de l’État français qui avait aboli la République. C'est d'ailleurs ce que certains ont reproché à J. Chirac.

Il faut avouer qu'il y a eu un consensus, après la guerre entre Gaullistes et Communistes pour ne pas parler de la Collaboration, de l'antisémitisme, etc.

Le problème le plus gênant de la rafle du Vel d'Hiv est qu'elle a été organisé par un certain René Bousquet, qui était préfet de police à l'époque, acquitté après la guerre et mené à bien par la police française. Bousquet aurait fait du zèle, puisque, paraît-t-il, les Allemands n'avaient pas exigé l'arrestation des enfants.

C'est un film qui a brisé la loi du silence, Le Chagrin et la Pitié, qui, si je m'en souviens bien, a d'abord été interdit.

La réaction face au film et les avatars de la représentation d'un même événement historique montrent que rien ne va jamais de soi, que les peuples, tout comme les individus sont portés à l'oubli et confirment la légitimité et l'utilité de l'enseignement de l'Histoire, en tant que recherche de la vérité.

Robin a écrit:Le problème le plus gênant de la rafle du Vel d'Hiv est qu'elle a été organisé par un certain René Bousquet, qui était préfet de police à l'époque, acquitté après la guerre et mené à bien par la police française. Bousquet aurait fait du zèle, puisque, paraît-t-il, les Allemands n'avaient pas exigé l'arrestation des enfants.

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Ce à quoi il vous sera encore répondu de nos jours que les Français trouvaient criminel de séparer les enfants des parents et qu'ils étaient des humanistes, n'ayant pas été effleuré par l'idée qu'il s'agissait d'exterminer.



DC véto



Moi, je pense plutôt qu'ils s'en fichaient totalement, leur préoccupation étant de ne pas se retrouver avec des orphelins juifs à gérer. Mais j'ai mauvais esprit.

au contraire, a priori Laval voulait trouver une "solution" pr certains enfants déjà orphelins de parents déjà déportés. Donc ils ne s'en fichaient pas du tout... c'est encore plus cynique

doublecasquette a écrit:

Moi, je pense plutôt qu'ils s'en fichaient totalement, leur préoccupation étant de ne pas se retrouver avec des orphelins juifs à gérer. Mais j'ai mauvais esprit.

Quand tu dis "ils", tu parles de qui ?

"Ce à quoi il vous sera encore répondu de nos jours que les Français trouvaient criminel de séparer les enfants des parents et qu'ils étaient des humanistes, n'ayant pas été effleuré par l'idée qu'il s'agissait d'exterminer."

Je n'ai pas osé l'écrire, mais c'est malheureusement la vérité. On ne voit pas très bien en effet comment un enfant de dix ans pourrait se débrouiller tout seul sans ses parents. Il y a eu des voisins qui les ont pris en charge en catastrophe, les parents les suppliant de prendre leurs enfants et parfois certains policiers ont fermé les yeux et ont averti les parents.

http://www.topito.com/top-tweets-denoncent-nazi-hitler

zolienne a écrit:http://www.topito.com/top-tweets-denoncent-nazi-hitler

Waouh... :shock: :shock: :shock: :shock:
Y'a pas à dire, ça porte, les cours d'histoire... :shock: :shock: :shock: :shock: :shock: :shock: :shock: :shock: :shock:
Quand je pense à l'autre pintade, là... Non, bon, rien. Cot cot.

Jiddu Krishnamurti a écrit:

doublecasquette a écrit:

Moi, je pense plutôt qu'ils s'en fichaient totalement, leur préoccupation étant de ne pas se retrouver avec des orphelins juifs à gérer. Mais j'ai mauvais esprit.

Quand tu dis "ils", tu parles de qui ?

Je parle des membres concernés du gouvernement français de collaboration.

Robin a écrit:"Ce à quoi il vous sera encore répondu de nos jours que les Français trouvaient criminel de séparer les enfants des parents et qu'ils étaient des humanistes, n'ayant pas été effleuré par l'idée qu'il s'agissait d'exterminer."

Je n'ai pas osé l'écrire, mais c'est malheureusement la vérité. On ne voit pas très bien en effet comment un enfant de dix ans pourrait se débrouiller tout seul sans ses parents. Il y a eu des voisins qui les ont pris en charge en catastrophe, les parents les suppliant de prendre leurs enfants et parfois certains policiers ont fermé les yeux et ont averti les parents.

Oui, c'est vrai pour le citoyen moyen, j'allais dire comme vous ou moi, mais bon, là ...
Mais je ne le crois pas de ceux qui ont organisé les rafles, souvent avec un zèle dépassant les capacités d'absorption des Allemands.

Mauvette a écrit:Faut dire que les nouveaux programmes d'histoire ont l'air affligeants en la matière. Selon une collègue qui officie en histoire en 3e, le quota horaire pour parler de la Deuxième Guerre Mondiale est plus que dérisoire !

Mouais. Je ne suis pas tendre généralement avec les programmes mais là!
Effectivement la seconde guerre mondiale est évoquée rapidement mais le Nazisme est traitée dans la partie les "totalitarismes". D'autre part l'histoire de la France contemporaine permet de revenir largement sur l'occupation.
On peut discuter le découpage du programme mais c'est une autre question.
Quant aux quotas horaires, on les respecte ou on les interprète. La liberté pédagogique ne s'use que si l'on ne s'en sert pas.