Re: Déprime après réussite à un concours

Oriane a écrit:

Patissot a écrit:J'étais tellement abattu lorsque j'ai passé l'agrégation que ma réussite n'a pas pu aggraver ma situation. Lorsque j'ai appris les résultats j'ai seulement éprouvé un fort sentiment de soulagement, je me suis servi un verre de whisky et ça m'est passé. (J'ai été beaucoup plus ému de réussir le JLPT. )

Késako?

Venant de Patissot, je dirais que J doit renvoyer à "Japon", "Japonais" ou "Japonaise" ^^

Voli vola a écrit:

Oriane a écrit:

Patissot a écrit:J'étais tellement abattu lorsque j'ai passé l'agrégation que ma réussite n'a pas pu aggraver ma situation. Lorsque j'ai appris les résultats j'ai seulement éprouvé un fort sentiment de soulagement, je me suis servi un verre de whisky et ça m'est passé. (J'ai été beaucoup plus ému de réussir le JLPT. )

Késako?

Venant de Patissot, je dirais que J doit renvoyer à "Japon", "Japonais" ou "Japonaise" ^^

MrBrightside a écrit:

Oriane a écrit:

Patissot a écrit:J'étais tellement abattu lorsque j'ai passé l'agrégation que ma réussite n'a pas pu aggraver ma situation. Lorsque j'ai appris les résultats j'ai seulement éprouvé un fort sentiment de soulagement, je me suis servi un verre de whisky et ça m'est passé. (J'ai été beaucoup plus ému de réussir le JLPT. )

Késako?

"Japanese Language Proficiency Test"?

Wouhou !

Bonne pioche !

Voli vola a écrit:
Wouhou ! Bonne pioche !

J'ai peu de mérite, des amis à moi l'ont passé Very Happy

À lire les témoignages, je me dis que je ne risque pas de connaître ce sentiment après l'obtention du CAPES. Déjà parce que la situation changera du tout au tout pour moi (d'étudiante à enseignante) -alors que certains étaient profs avant l'agreg et rien ne change ensuite-, mais aussi parce que la préparation du concours me gonfle tellement que je ne vais pas la regretter ! :aaq:

abricotedapi a écrit:À lire les témoignages, je me dis que je ne risque pas de connaître ce sentiment après l'obtention du CAPES. Déjà parce que la situation changera du tout au tout pour moi (d'étudiante à enseignante) -alors que certains étaient profs avant l'agreg et rien ne change ensuite-, mais aussi parce que la préparation du concours me gonfle tellement que je ne vais pas la regretter !

Je confirme: j'ai eu l'agreg et suis passé d'étudiant à enseignant, j'ai pas eu le temps de broyer du noir. Déjà parce que j'étais tellement sur de ne pas avoir les oraux que j'ai pris un job d'été pour Aout. Ensuite parce que j'ai du trouver un apart, préparer mes premiers cours, déménager la veille de la rentrée...

ecogest a écrit:Tout est dans le titre !!
Après avoir réussi l'année dernière l'agreg au bout de 2 ans de préparation à bloc (WE, vacances et à temps plein avec 2 jeunes enfants), j'ai encore beaucoup de mal à apprécier ce résultat.
Est-ce que d'autres ont vécu cette déprime post-réussite ? Et combien de temps avez-vous mis à remonter la pente ?
J'avoue, qu'en commençant la préparation , je n'avais absolument par prévu cette situation.

Hé hé ! J'ai connu une autre situation désagréable, qui a duré plusieurs années. Je rêvais que ma réussite au concours était annulée et que je n'avais plus le droit d'exercer ma profession sans repasser toutes les épreuves. Or, la seule épreuve que j'étais encore apte à passer, c'était la thèse, mais le reste : pale

Je ne sais pas si c'était une autre forme de déprime post-réussite mais au moins le sentiment d'être une usurpatrice.

Leftheris> Le JLPT est un examen de japonais, un peu comme le TOEIC en anglais, son obtention ne m'est d'aucune utilité. Il existe plusieurs niveaux de N5 (le plus facile) à N1 (le plus difficile), le niveau 2 correspond approximativement au niveau de langue d'un étudiant en fin de licence.
Disons que le whisky m'a aidé à tenir le choc et m'ancrer dans la réalité, il n'aurait tout de même pas fallut que je me sente trop soulagé.

Patissot a écrit:J'étais tellement abattu lorsque j'ai passé l'agrégation que ma réussite n'a pas pu aggraver ma situation. Lorsque j'ai appris les résultats j'ai seulement éprouvé un fort sentiment de soulagement, je me suis servi un verre de whisky et ça m'est passé. (J'ai été beaucoup plus ému de réussir le JLPT. )

Ce qui est passé avec le whisky, c'est la sensation de soulagement ? Very Happy

C'est quoi le JLPT ?

Hestia a écrit:J'ai ressenti la même chose après l'agreg interne que j'ai réussie en avril dernier. J'ai passé 3 ans à travailler comme une folle, négligeant mon mari et mes trois enfants. J'ai ressenti un bonheur extrême à l'annonce des résultats comme je l'avais ressenti lors du CAPES. Ces deux journées font clairement partie des jours les plus heureux de ma vie.
Je me suis mariée 15 jours après le CAPES, puis ça a été la rentrée avec les élèves. J'ai été très occupée. Mais après l'agreg, ça a été le vide total: rien n'est venu remplacer le temps occupé par la préparation. J'ai récupéré et profité de ma réussite jusqu'à la rentrée de septembre et ensuite, ça a été bien plus difficile: je suis devenue exécrable chez moi, je m'enfermais dans mon boulot à corriger des copies, je donnais une multitude de devoirs à mes élèves... Mon mari m'a fait remarquer que cette situation devenait invivable pour tout le monde à la maison.
J'essaie de prendre plus de temps pour moi, de passer aussi plus de temps avec ma famille mais honnêtement, la préparation de l'agreg me manque, je n'ai pas retrouvé cet échange intellectuel. Donc, je lis des publications universitaires, j'aide des collègues qui préparent des concours, j'essaie de me trouver quelque chose de concret à faire.

Tu aurais dû me prévenir, je t'aurais envoyé quelques copies , pour te rendre service... :lol:
Pour moi c'était plutôt un trop plein, donc en revenant à un état "normal", ça m'a plutôt fait du bien , sauf que pendant des semaines je ne pouvais plus voir un livre même en peinture. Comme j'étais en vacances quand on m'a téléphoné la nouvelle, j'ai aussitôt allongé mes sorties quotidiennes à vélo, sans craindre d'être claqué l'après-midi, et j'ai pu commencer à glander, traîner à table. Je me suis par la suite contraint à remettre le nez dans des bouquins pour aider des gens, renvoyer l'ascenseur (traduire des morceaux surtout) , puis peu à peu j'ai repris le goût à la lecture, mais celle de mon choix, pas les trucs atroces du concours...

Voli vola a écrit:

Oriane a écrit:

Patissot a écrit:J'étais tellement abattu lorsque j'ai passé l'agrégation que ma réussite n'a pas pu aggraver ma situation. Lorsque j'ai appris les résultats j'ai seulement éprouvé un fort sentiment de soulagement, je me suis servi un verre de whisky et ça m'est passé. (J'ai été beaucoup plus ému de réussir le JLPT. )

Késako?

Venant de Patissot, je dirais que J doit renvoyer à "Japon", "Japonais" ou "Japonaise" ^^

abricotedapi a écrit:À lire les témoignages, je me dis que je ne risque pas de connaître ce sentiment après l'obtention du CAPES. Déjà parce que la situation changera du tout au tout pour moi (d'étudiante à enseignante) -alors que certains étaient profs avant l'agreg et rien ne change ensuite-, mais aussi parce que la préparation du concours me gonfle tellement que je ne vais pas la regretter ! :aaq:

Sauf qu'entre temps il y a un été sans revenus et ça, selon les circonstances, ça peut être déprimant !
Personnellement, j'ai eu le concours, j'étais euphorique.
Puis le Rectorat a "oublié" de me donner mon attestation de fin de contrat à durée déterminée, me privant de mes droits au chômage, personne n'a levé le petit doigt pour m'aider.
Puis j'ai eu ma mut' à l'autre bout de la France et à l'intra, un poste dans le coin de cette académie qui me tentait le moins.
Il a fallu gérer la remise de l'appartement sortant (dont les travaux assez lourds), trouver un logement à 1000 km, financer et réaliser le déménagement, préparer mes cours....
"Douche froide sur douche froide" et là j'ai bien senti le relâchement post-concours => grosse déprime, et le manque de temps libre, contrairement à MrB que j'envie sur ce coup, a contribué à me faire me sentir plus mal: impossibilité de m'éloigner de tous ces tracas et de penser à autre chose car je courais partout tout le temps.

doublecasquette véto a écrit: Je rêvais que ma réussite au concours était annulée et que je n'avais plus le droit d'exercer ma profession sans repasser toutes les épreuves.

Il m'arrive encore de temps en temps, des années après, de rêver que je suis en train de préparer l'agreg. Le rêve en lui même est franchement désagréable mais la sensation de soulagement lorsque je m'éveille et que je me dis : "mais voyons tu l'as l'agreg" est délicieuse.

Aujourd'hui, peu m'importent les diplômes et le concours : le cursus me semble bien accessoire et les luttes citoyennes essentielles.

Oui, il faut tourner la page ! j'ai connu ce moment de "vide" moi aussi après avoir eu l'agrégation. Il a duré deux ans, je me suis posé des questions existentielles (démissionner ? faire une thèse ?)... et j'ai fait un bébé. Cela m'a encore plus perturbée !!! Mais j'ai le temps de profiter de ma petite famille, de jouer et de danser, ce qui est essentiel pour moi. Maintenant je vais mieux, je suis très motivée par mon travail et la perspective d'aller en lycée, les éléments importants dans ma vie se sont enfin révélés à mes yeux...Je crois qu'il ne faut pas hésiter à prendre le temps de vivre au jour le jour, de savourer cette nouvelle liberté et de combler ce vide par ce qu'on aime le plus faire...

Après avoir obtenu le CAPET apres 4 ans de galère (coucours préparé tout en bossant, problèmes de couples importants puis divorce) j'ai eu un moment où je n'y croyais tellement pas que j'ai passé mon année de stage en me disant que je ne serais jamais titularisee. J'ai donc passe une année horrible, renforcée dans cette idée par une tutrice qui ne venait me voir qu'avec ma classe terrible, me serinant que je n'avais pas assez d'autorité. Une fois la titularisation en poche, j'ai fait une crise d'angoisse puis un début de dépression. Aujourd'hui ça va beaucoup mieux. Il m'a bien fallu un an pour récupérer de tout ça. La, je tente l'agreg mais la pression est bien moindre donc si je réussis ça devrais aller mieux.

ecogest a écrit:Malheureusement j'ai obtenu l'agreg à l'interne donc quasiment aucune chance d'évoluer vers un poste à la fac et pour un IUT à moins de connaître les bonnes personnes...

Je croyais que le concours était un gage de réussite républicaine, au mérite. A vous lire, il y a une agreg à deux vitesses, et du copinage.

Bon courage.

WonderWoman a écrit:En fait, toute ta vie est cristallisée dans un but unique, et tout tourne autour de ce but.
Une fois le but atteint, tu ressens une espèce de perte de repères, tu te sens désemparé, parce que tu ne sais (en gros) plus trop quoi faire de ta vie. Il faut juste réussir à trouver une autre occupation saine ...

C'est courant. J'ai connu cela avec ma maîtrise et mon DEA, et aussi en tant que co-auteur sur des ouvrages qui m'ont demandé beaucoup de travail. Le passage à vide peut durer des mois, parfois plus. Mais si au fond de soi on est curieux, on finit toujours par trouver d'autres défis (trop parfois! Wink

)

Par contre, pour revenir à l'agreg, le "but unique" est-il davantage intéresser ses élèves ou sa hiérarchie? Si c'est les élèves, tout commence en classe.

PaoloSarpi a écrit:Aujourd'hui, peu m'importent les diplômes et le concours : le cursus me semble bien accessoire et les luttes citoyennes essentielles.

Lu et approuvé.

PaoloSarpi a écrit:Arverne, ce n'est pas parce que l'on n'a pas d'enfants, peu d'amis et sans âme soeur que l'on a une vie de merde

Même situation, mais j'ai mes élèves, leur enthousiasme, leurs sourires. Une montagne de problèmes d'adultes, comme tout un chacun, mais quand je rentre en classe, c'est le plus beau métier du monde.

Ce fil fait du bien, je trouve. Un bonheur de vous lire ! Smile

Brittanyred a écrit:

ecogest a écrit:Malheureusement j'ai obtenu l'agreg à l'interne donc quasiment aucune chance d'évoluer vers un poste à la fac et pour un IUT à moins de connaître les bonnes personnes...

Je croyais que le concours était un gage de réussite républicaine, au mérite. A vous lire, il y a une agreg à deux vitesses, et du copinage.

Bon courage.

En raison du peu de places disponibles, l'agrégation externe est une loterie dans certaines disciplines... Ça laisse des candidats brillants sur le carreau. Mais ceux qui l'obtiennent quand même ont évidemment aussi du mérite !! Oui, sorti de ce nid de vipères, tout commencé avec les élèves : ouf !!

ecogest a écrit:Malheureusement j'ai obtenu l'agreg à l'interne donc quasiment aucune chance d'évoluer vers un poste à la fac et pour un IUT à moins de connaître les bonnes personnes...

En IUT, il me semble que l'on recrute pas mal de PRCE, alors pourquoi pas un PRAG, que ce soit interne ou externe?

Brittanyred a écrit:Je croyais que le concours était un gage de réussite républicaine, au mérite. A vous lire, il y a une agreg à deux vitesses, et du copinage.

Quand il y a beaucoup moins de postes que d'agrégés, en général on privilégie l'externe: regardez ce qui se passe pour les CPGE, où c'est dit ouvertement.

Bonjour,

Oui je crois qu'il y a souvent un sévère "trou d'air" après la réussite à un concours. Pour ma part après l'agrégation, j'étais complètement perdu et j'ai commencé à déprimer pas mal. En meme temps je devais commencer à enseigner comme chargé de cours.
C'est un moment de basculement qui conduit souvent à des remises en cause importantes...

Mais il y a toujours un moment où ça s'arrête!

Courage

Quelques soirées bien arrosées et une plongée dans le stupre constituent un remède radical contre la dépression post agregatum!

Euh...

moi j'ai été vraiment contente d'avoir l'agrégation que j'avais préparée seule, à mon rythme, avec l'aide du CNED en travaillant à temps plein! Je n'y croyais pas, un joli petit miracle! Moins d'heures et un meilleur salaire, j'ai vraiment apprécié et j'en retire toujours les bénéfices! pingouin

Nuages, je pense que je le vivrais comme toi si jamais j'arrive à avoir l'agreg. Un cadeau bonus est toujours bon à prendre.