Porter plainte quand un élève vous insulte

Ketamine, l'an dernier j'ai porté plainte contre une élève pour insultes et menaces physiques. Un conseil de discipline était prévu mais je tenais à officialiser les choses en dehors de l'établissement, au cas où cette élève reviendrait dans ma classe et qu'il y aurait encore des problèmes.

Tinkerbell, je ne suis pas encore très experte en la matière (et j'espere ne pas devoir le devenir !) c'est monsieur chef qui m'a proposé de porter plainte "pour me protéger". Au cas où il y ai des suites avec la famille qui a l'air bien remontée contre le collège. Et pour que Kévin apprennent que NON "ça s'fé pas", et que ça sort du cadre purement "scolaire".

Salut !
J'ai une collègue qui se fait régulièrement insulter, menacer, une "formatrice" iufm lui a dit de prendre du recul, de s'adapter et de faire du sport.
A entendre une telle réponse, j'aurais pété un boulard...

et vous ?

Bouletbille a écrit:Salut !
J'ai une collègue qui se fait régulièrement insulter, menacer, une "formatrice" iufm lui a dit de prendre du recul, de s'adapter et de faire du sport.
A entendre une telle réponse, j'aurais pété un boulard...et vous ?

Cela ne vaut même pas la peine de "péter un boulard". Elle est dans son rôle d'iufmeuse. Je ne m'étonnerai pas d'une phrase aussi stupide dans un tel contexte.

Ketamine a écrit:Oui je vous tiendrais au courant. Le conseil de discipline n'est pas à l'ordre du jour d'après Monsieur Chef avec qui je me suis longuement entretenue après l'incident.

Ne serait-ce pas le moment de s'exercer collectivement au droit de retrait dans ton collège, car la situation dans ton collège présente un danger grave et imminent pour la santé ? Peut-être que le conseil de discipline serait nettement plus rapidement saisi alors…

pk a écrit:

Bouletbille a écrit:Salut !
J'ai une collègue qui se fait régulièrement insulter, menacer, une "formatrice" iufm lui a dit de prendre du recul, de s'adapter et de faire du sport.
A entendre une telle réponse, j'aurais pété un boulard...et vous ?

Cela ne vaut même pas la peine de "péter un boulard". Elle est dans son rôle d'iufmeuse. Je ne m'étonnerai pas d'une phrase aussi stupide dans un tel contexte.

Ils ne sont pas tous comme ça.... Mon mari est PRAG formateur IUFM...

Clarinette a écrit:

pk a écrit:

Bouletbille a écrit:Salut !
J'ai une collègue qui se fait régulièrement insulter, menacer, une "formatrice" iufm lui a dit de prendre du recul, de s'adapter et de faire du sport.
A entendre une telle réponse, j'aurais pété un boulard...et vous ?

Cela ne vaut même pas la peine de "péter un boulard". Elle est dans son rôle d'iufmeuse. Je ne m'étonnerai pas d'une phrase aussi stupide dans un tel contexte.

Ils ne sont pas tous comme ça.... Mon mari est PRAG formateur IUFM...

Qu'est - il allé faire dans cette galère ? Je persiste, c'est un peu comme si une personne cherchait la voie à suivre pour obtenir le certificat de sainteté auprès d'un pécheur compulsif!

C'est une longue histoire.... Globalement, il espérait faire bouger les choses...mais ce qui est sûr, c'est qu'il n'y trouve pas son compte, est effaré par la tournure des événements... mais n'a pas focément envie de retourner enseigner l'EPS à des adolescentes hystériques et feignantes, ou des adolescents agressifs, dont certains le surpassent physiquement maintenant qu'il a dépassé la cinquantaine (même s'il reste beau comme un Dieu, mais ce n'est que mon avis ! ).

pk a écrit:

Bouletbille a écrit:Salut !
J'ai une collègue qui se fait régulièrement insulter, menacer, une "formatrice" iufm lui a dit de prendre du recul, de s'adapter et de faire du sport.
A entendre une telle réponse, j'aurais pété un boulard...et vous ?

Cela ne vaut même pas la peine de "péter un boulard". Elle est dans son rôle d'iufmeuse. Je ne m'étonnerai pas d'une phrase aussi stupide dans un tel contexte.

"son rôle d'iufmeuse" : c'est bien ça le problème (entre autres), ces gens sensés nous aider qui se foutent de notre g...... enfin, je ne suis même pas sûr que ces formateurs se moquent des profs. Ils sont si endoctrinés, si démagogiques, qu'ils ne se rendent même plus compte des conneries qu'ils sortent et du mépris et de la souffrance/solitude que ça engendre chez les profs.

enfin, je me dis, que foutre le camp de ce système pour aller bosser chez un patron, encore plus cynique, et qu'on aura sur le dos 5 jours/5, c'est pas mieux.
Nous sommes piégés pour beaucoup d'entre nous... On bouffe notre tartine de m..... chaque jour et on dit merci...elle a peut-être moins de goût qu'ailleurs...

Bouletbille a écrit:

pk a écrit:

Bouletbille a écrit:Salut !
J'ai une collègue qui se fait régulièrement insulter, menacer, une "formatrice" iufm lui a dit de prendre du recul, de s'adapter et de faire du sport.
A entendre une telle réponse, j'aurais pété un boulard...et vous ?

Cela ne vaut même pas la peine de "péter un boulard". Elle est dans son rôle d'iufmeuse. Je ne m'étonnerai pas d'une phrase aussi stupide dans un tel contexte.

"son rôle d'iufmeuse" : c'est bien ça le problème (entre autres), ces gens sensés nous aider qui se foutent de notre g...... enfin, je ne suis même pas sûr que ces formateurs se moquent des profs. Ils sont si endoctrinés, si démagogiques, qu'ils ne se rendent même plus compte des conneries qu'ils sortent et du mépris et de la souffrance/solitude que ça engendre chez les profs.

enfin, je me dis, que foutre le camp de ce système pour aller bosser chez un patron, encore plus cynique, et qu'on aura sur le dos 5 jours/5, c'est pas mieux.
Nous sommes piégés pour beaucoup d'entre nous... On bouffe notre tartine de m..... chaque jour et on dit merci...elle a peut-être moins de goût qu'ailleurs...

Cet incroyable disponible, auquel on est confronté, n'est pas modifiable, il faut l'accepter. Il y a des petits commissaires du peuple auto - proclamés qui assoient leur pouvoir illégitime car ils soustraient aveuglément les responsabilités et ils cassent les instruments de mesures objectifs. Cette bêtise rayonnante est entretenue, voire voulue. C'est si énorme que cela provoque l'incompréhension. Pourtant quand le B s'entrechoque avec la A, cela fait toujours BA. On submerge la raison par l'absurde. Mais, on peut pas se battre tout le temps sauf à s'épuiser. Il reste à chercher les "fenêtres de tirs" pour trouver les angles d'attaque.

pk a écrit:

Bouletbille a écrit:

pk a écrit:

Bouletbille a écrit:Salut !
J'ai une collègue qui se fait régulièrement insulter, menacer, une "formatrice" iufm lui a dit de prendre du recul, de s'adapter et de faire du sport.
A entendre une telle réponse, j'aurais pété un boulard...et vous ?

Cela ne vaut même pas la peine de "péter un boulard". Elle est dans son rôle d'iufmeuse. Je ne m'étonnerai pas d'une phrase aussi stupide dans un tel contexte.

"son rôle d'iufmeuse" : c'est bien ça le problème (entre autres), ces gens sensés nous aider qui se foutent de notre g...... enfin, je ne suis même pas sûr que ces formateurs se moquent des profs. Ils sont si endoctrinés, si démagogiques, qu'ils ne se rendent même plus compte des conneries qu'ils sortent et du mépris et de la souffrance/solitude que ça engendre chez les profs.

enfin, je me dis, que foutre le camp de ce système pour aller bosser chez un patron, encore plus cynique, et qu'on aura sur le dos 5 jours/5, c'est pas mieux.
Nous sommes piégés pour beaucoup d'entre nous... On bouffe notre tartine de m..... chaque jour et on dit merci...elle a peut-être moins de goût qu'ailleurs...

Cet incroyable disponible, auquel on est confronté, n'est pas modifiable, il faut l'accepter. Il y a des petits commissaires du peuple auto - proclamés qui assoient leur pouvoir illégitime car ils soustraient aveuglément les responsabilités et ils cassent les instruments de mesures objectifs. Cette bêtise rayonnante est entretenue, voire voulue. C'est si énorme que cela provoque l'incompréhension. Pourtant quand le B s'entrechoque avec la A, cela fait toujours BA. On submerge la raison par l'absurde. Mais, on peut pas se battre tout le temps sauf à s'épuiser. Il reste à chercher les "fenêtres de tirs" pour trouver les angles d'attaque.

le niveau de discours est monté d'un ou deux crans... Mais en substance, effectivement, c'est bien ça !

...de la servitude volontaire également...

Bonjour,
Je n'ai pas trouvé de sujet plus récent sur le même thème.
Aujourd'hui 2 élèves sont venus me voir à la fin d'un cours, l'un m'a insultée ("va te faire ...") et l'autre m'a dit que sa mère allait venir me mettre une droite(!). De plus l'un d'entre eux ne cesse de raconter n'importe quoi  : que je l'aurais traité de "victime", et de "racaille" par exemple.
J'hésite à aller porter plainte, sachant que le principal ne me soutiendra vraisemblablement pas dans la démarche (c'est tout juste si ce n'est pas de ma faute, car j'ai des soucis de gestion de classe).
Qu'en pensez-vous?

N'hésite pas à porter plainte. Le soutien du principal, même s'il n'est malheureusement pas automatique, n'est de toute façon pas nécessaire. Les lois de la République doivent s'appliquer même (surtout, devrais-je dire) quand l'École est démissionnaire.

Demande aussi formellement un conseil de discipline pour les deux élèves à ton principal (qui devra justifier son refus par écrit, le cas échéant).

Flo44, il s'agit de menaces pour le 2ème élève. J'ai été menacée l'an dernier. J'ai hésité à porter plainte surtout que personne ne m'a vraiment encouragée à le faire. J'ai regretté ensuite de ne pas l'avoir fait. Appelle un bon copain ou un collègue sympa et demande-lui de t'accompagner ou de te soutenir dans ta démarche. Tu es dans ton droit, tu montreras ainsi ce que tu n'es pas prêt à tolérer. Bon courage.

Je confirme : demande de conseil de discipline et dépôt de plainte.
Courage, Flo44.

Fires of Pompeii a écrit:

Demande aussi formellement un conseil de discipline pour les deux élèves à ton principal (qui devra justifier son refus par écrit, le cas échéant).

Comment demande-t-on formellement? Je l'ai demandé dans mon rapport d'incident, est-ce suffisant?
Merci.

Flo44 a écrit:

Fires of Pompeii a écrit:

Demande aussi formellement un conseil de discipline pour les deux élèves à ton principal (qui devra justifier son refus par écrit, le cas échéant).

Comment demande-t-on formellement? Je l'ai demandé dans mon rapport d'incident, est-ce suffisant?
Merci.

C'est très bien, de l'avoir mis dans ton rapport.

Si tu as demandé une sanction dans ton rapport, ton chef s'il ne l'applique pas doit se justifier par écrit. S'il ne le fait pas, exige le.

Au bout de plus de 20 ans de carrière, j'ai porté plainte pour insulte. "contre personne dépositaire de l'autorité", ou quelque chose comme cela.
Je n'aurais pas osé le faire plus jeune....

Pense à faire une demande de protection fonctionnelle après avoir déposé plainte. C'est important.

L'administration joue souvent sur le "pas de vague" et à l'étouffée..."La Sainte Vocation vous l'interdit", "vous savez pas y faire", "c'était pour rire", ou silence radio...

Mais quand l'administration fera ainsi comme les les sociétés de téléphonie, de grandes surfaces qui affichent sur des panneaux que toute agression même verbale est intolérable et susceptible de poursuite.

En tant que citoyen.ne, il ne faut pas hésiter à faire valoir ses droits dans le circuit judiciaire classique. La voie d'éventuelles sanctions dans l'EN est indépendante de ce processus.

Flo44, si tu vas porter plainte il vaut mieux, effectivement, être accompagnée d'un collègue et bien relire la plainte sans hésiter à faire changer ce qui te semble peu clair ou mal transcrit.
Concernant le fait qu'un cde doive justifier par écrit de son refus de mettre en place un cdd, s'il ne soutient pas les profs, il ne le fera certainement pas, malheureusement. Au mieux, il t'expliquera oralement le pourquoi du comment. Dans ce cas, le rencontrer avec, comme témoin, un collègue.
Demander la protection juridique est une bonne idée. Question : quelle est la procédure ? Faut-il la demander par l'intermédiaire du cde qui ne nous soutient pas ?
Si tu es adhérente de l'autonome de solidarité, tu peux les contacter car ils sont de bons conseils et peuvent, par exemple, ouvrir un dossier avec ton témoignage écrit sur le problème avec l'élève et la réaction du cde, même s'il n'y a pas de procédure judiciaire engagée.
Bon courage

Il ne faut pas hésiter à déposer plainte.

Article 433-5 du code pénal

Constituent un outrage puni de 7 500 euros d'amende les paroles, gestes ou menaces, les écrits ou images de toute nature non rendus publics ou l'envoi d'objets quelconques adressés à une personne chargée d'une mission de service public, dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de sa mission, et de nature à porter atteinte à sa dignité ou au respect dû à la fonction dont elle est investie.
Lorsqu'il est adressé à une personne dépositaire de l'autorité publique, l'outrage est puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende.
Lorsqu'il est adressé à une personne chargée d'une mission de service public et que les faits ont été commis à l'intérieur d'un établissement scolaire ou éducatif, ou, à l'occasion des entrées ou sorties des élèves, aux abords d'un tel établissement, l'outrage est puni de six mois d'emprisonnement et de 7 500 euros d'amende.
Lorsqu'il est commis en réunion, l'outrage prévu au premier alinéa est puni de six mois d'emprisonnement et de 7 500 euros d'amende, et l'outrage prévu au deuxième alinéa est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende.

Sur la protection fonctionnelle
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexteArticle.do?idArticle=LEGIARTI000037313626&cidTexte=LEGITEXT000006068812&dateTexte=20180812
Les fonctionnaires bénéficient, à l'occasion de leurs fonctions et conformément aux règles fixées par le code pénal et les lois spéciales, d'une protection organisée par la collectivité publique qui les emploie à la date des faits en cause ou des faits ayant été imputés de façon diffamatoire au fonctionnaire.
La collectivité publique est tenue de protéger les fonctionnaires contre les menaces, violences, voies de fait, injures, diffamations, ou outrages dont ils pourraient être victimes à l'occasion de leurs fonctions, et de réparer, le cas échéant, le préjudice qui en est résulté.


Si les collègues le faisaient systématiquement, la peur changerait de camp.

MC311 a écrit: Concernant le fait qu'un cde doive justifier par écrit de son refus de mettre en place un cdd, s'il ne soutient pas les profs, il ne le fera certainement pas, malheureusement. Au mieux, il t'expliquera oralement le pourquoi du comment.  

C'est une obligation de sa part, il n'a pas le choix. S'il refuse, il faut contacter un syndicat.

Fires of Pompeii a écrit:

Flo44 a écrit:

Fires of Pompeii a écrit:

Demande aussi formellement un conseil de discipline pour les deux élèves à ton principal (qui devra justifier son refus par écrit, le cas échéant).

Comment demande-t-on formellement? Je l'ai demandé dans mon rapport d'incident, est-ce suffisant?
Merci.

C'est très bien, de l'avoir mis dans ton rapport.

mgb35 a écrit:Si tu as demandé une sanction dans ton rapport, ton chef s'il ne l'applique pas doit se justifier par écrit. S'il ne le fait pas, exige le.

clélia a écrit:

MC311 a écrit: Concernant le fait qu'un cde doive justifier par écrit de son refus de mettre en place un cdd, s'il ne soutient pas les profs, il ne le fera certainement pas, malheureusement. Au mieux, il t'expliquera oralement le pourquoi du comment.  

C'est une obligation de sa part, il n'a pas le choix. S'il refuse, il faut contacter un syndicat.

Voilà, tout est dit, et il n'est pas trop tard pour te syndiquer si ce n'est pas encore fait.

MC311 a écrit:Flo44, si tu vas porter plainte il vaut mieux, effectivement, être accompagnée d'un collègue et bien relire la plainte sans hésiter à faire changer ce qui te semble peu clair ou mal transcrit.

Ça aussi c'est important.

Bon courage !

clélia a écrit:

MC311 a écrit: Concernant le fait qu'un cde doive justifier par écrit de son refus de mettre en place un cdd, s'il ne soutient pas les profs, il ne le fera certainement pas, malheureusement. Au mieux, il t'expliquera oralement le pourquoi du comment.  

C'est une obligation de sa part, il n'a pas le choix. S'il refuse, il faut contacter un syndicat.

Les interventions d'un syndicat et de l'autonome de solidarité n'ont rien changé au fait qu'un de mes cde n'ait pas justifié son refus de cdd (deux ou trois fois d'ailleurs). Par contre, les sous-entendus et les reproches, en tête à tête, donc parole contre parole, ont continué longtemps après. La première solution : ne jamais rester avec ce type de cde (plus facile à dire qu'à faire). La seconde solution : construire un collectif ... illusoire dans mon établissement où chacun soutient les collègues mais "dans l'ombre".