Déroulement d'un entretien de recrutement

Et bien si. Par exemple la lecture de http://caacweb.ecbretagne.org/Textes%20r%C3%A9glementaires.pdf mentionne :

La partie de l'entretien destinée à vérifier les aptitudes du candidat à enseigner dans un établissement catholique d'enseignement et l'adéquation entre le projet personnel du candidat et le projet de l'Enseignement catholique comporte les thèmes suivants :
-La présentation personnelle du candidat : études, diplômes, engagements divers, loisirs,
-Le projet professionnel : motivation pour le métier d'enseignant, représentations du métier...
-Le projet de l'Enseignement catholique : connaissance de ce projet par le candidat, motivation vis-à-vis de ce projet.

Ils mentionnent même les textes relatifs à l'interdiction de la discrimination en raison des convictions religieuses.

Certains diocèses semblent d'après les récits plus haut franchir cette ligne jaune en confondant "connaissance du projet de l'Enseignement catholique et motivation vis-à-vis de ce projet" avec "convictions religieuses" et "questionnement sur la foi du candidat".

Oui, c'est le côté "politiquement correct" mais si tu visites les sites des D.D.E.C., l'importance de la transmission de la religion au sein des établissements est quand même bien prégnante, même s'il n'est pas dit explicitement que ce sont les enseignants qui doivent s'y plier.

Exemple avec cette lettre de rentrée: http://www.ddec35.org/
Ou avec ce projet éducatif: http://enseignementcatholique34.catholique.fr/index.php/home/le-projet-educatif

Et sur ce site, la phrase en vert: http://enseignementcatholique34.catholique.fr/index.php/le-metier-d-enseignant/devenir-enseignant

"Être enseignant dans l'enseignement catholique, [...], C'est RELIER l'enseignement, l'éducation de toute la personne et la proposition d'un sens de l'homme et de l'humanité à la Lumière de l'Evangile."

Visiblement toutes les directions diocésaines (ou toutes les CAAC) n'ont pas exactement le même point de vue sur le sujet (ou en tout cas ne placent pas la ligne jaune au même endroit).

En tout cas si des candidats sont recalés uniquement en raison de leurs convictions religieuses c'est complètement illégal.

pmuller a écrit:Parce que les établissements sous contrat sont subventionnés par l'Etat, et que l'Etat est laïc. Ces établissements prennent tous les élèves, y compris les élèves d'autres confessions religieuses (par exemple, dans le lycée catho de la ville où j'habite, il y a aussi des élèves musulmans, des protestants et sans doute des sans religion). La laïcité s'y applique..

En partie oui. L'État est laïc, les cours sont laïcs, mais l'établissement ne l'est pas. C'est ce qui se fait en Éducation civique avec les sixièmes sur la laïcité.
Lors de l'entretien, selon les directeurs qui composent le jury, on peut tomber sur tout : le minimum, c'est au moins de partager les valeurs chrétiennes. Y adhérer et les promouvoir est un tout autre niveau.

Entre la théorie et la pratique, il y a des différences. Un secret de polichinelle est que dans certaines matières, les critères de recrutement sont plus stricts : il y a tout simplement assez de professeurs de XXX (une matière au choix) dans l'académie. Dans ce cas, l'adhésion aux valeurs devient un critère qui peut faire la différence.

pitchounette a écrit:mon amie n'a pas eu l'emploi...Mais c'est pas grave elle a rebondi. Elle a repris des cours à la fac. Elle prépare le CAPES en anglais. Elle se régale (et c'est le plus important)

Après pour terminer sur le sujet : je trouve cela dommage qu'on préfère s'attacher à la foi plutôt qu'aux compétences d'enseignante

Bonne chance à elle
Les valeurs, je peux comprendre. Refuser un candidat parce qu'il n'est pas catholique pratiquant, j'ai beaucoup de mal à comprendre (d'autant plus que l'emploi est public).