Réforme du collège : Faites-vous grève le 19 Mai ?

Je ne voulais pas faire cette grève car financièrement je suis dans la panade la plus complète... mais ce week end, j'ai pour la première fois depuis des mois allumé ma tv. Et je suis tombée sur les x déclarations ineptes de celle qui nous sert de ministre.
Je ferai grève demain (et je mangerai des pâtes)

Nous sommes 10 sur 18 à faire grève.

Rosy a écrit:Ha ben alors si toi aussi tu es convaincu !!

Coucou Rosy.
Ah ! ben j'ai toujours été convaincu que cette réforme était effrayante. M'enfin, je crois que tu le sais déjà. :lol:
Par contre, il m'a fallu plus de temps pour me convaincre qu'une grève de profs pouvait encore avoir un sens en délivrant un message audible.
Là, dans le contexte, le message est suffisamment clair, effectivement.

@ Almuixe :

J'ai donné les mots de l'inspecteur...
Cela traduit, pour moi, une baisse revendiquée des exigences et des espérances :
On passe, à mon sens (sens construit aussi par le ton de cet IPR), d'un "Il serait bien que parmi vos élèves, certains deviennent ingénieurs" à "S'ils deviennent techniciens, c'est bien" (mais plus aucun mot sur le besoin d'ingénieurs).

J'espère avoir été plus clair.

On devrait être les deux tiers en grève dans mon établissement (collège/lycée).

Al a écrit:

Roumégueur Ier a écrit:

Ventre-Saint-Gris a écrit:

J'ai dit jusqu'à aujourd'hui que je ne serais pas gréviste pour les raisons expliquées ici, mais cette grève est si différente des autres que je remballe cette fois l'argumentaire.
Je serai gréviste.

Les médias sont catégoriques : cette grève servira au gouvernement de voir si la contestation est importante ou pas.
La réaction dépendra donc de ce premier rendez-vous : je pense qu'il y en aura d'autres
Chaque enseignant gréviste (comptabilisé ou pas, manifestant ou pas) montre sa désapprobation : n'allez pas travailler demain si vous êtes opposés à cette réforme, de grâce!

Comment un enseignant non comptabilisé gréviste et qui ne va pas manifester pourrait-il bien être un signe de désapprobation pour le ministère ? il fait au contraire, pour le ministère, partie de ceux qui ne font pas grève donc qui soutiennent la réforme.

Pardon, je me suis mal exprimé : vous êtes opposés à la réforme? Vous avez cours demain? N'allez pas au bahut. Et si en plus vous pouvez aller manifester...
(une collègue hésitait car elle n'avait pas cours en début de matinée, avait peur de ne pas être comptabilisée, alors qu'elle est fermement opposée à la réforme, il faut arrêter de se poser des questions : ça ne te plaît pas, fais grève! On sait que les chiffres sont pipeautés à la base, le mode de calcul est incroyable pour une démocratie du XXIème siècle.)

Quelqu'un qui n'a pas cours à 8h peut tout à fait appeler le secrétariat pour se faire comptabiliser parmi les grévistes dès la première heure (et je pense que c'est important).

J'ai vu passer un lapin sur France 2 dans un reportage sur la grève de demain

Adri a écrit:Quelqu'un qui n'a pas cours à 8h peut tout à fait appeler le secrétariat pour se faire comptabiliser parmi les grévistes dès la première heure (et je pense que c'est important).

C'est ce qu'on leur a dit aussi...

Dinaaa a écrit:J'ai vu passer un lapin sur France 2 dans un reportage sur la grève de demain

Valait mieux regarder FR2 que TF1 ce soir...

+1

avec le mammouth qui ne veut pas bouger !

Je suis peut-être un peu négatif ce soir, mais j'oscille entre mon idéalisme étudiant (pas bien loin encore) et un certain pragmatisme (je m'auto exaspère !). C'est tout de même magnifique (ou totalement fou, ça dépendra des points vus) que notre profession se mobilise, que les gens soient près à perdre une journée de salaire non pas pour notre intérêt propre mais pour celui de nos élèves. Des années de "gel du point d'indice", des salaires de misère, des conditions de travail difficiles, non reconnues, et les profs ne se mobilisent pas pour leurs comptes personnels mais pour leurs élèves. Bah des fois, quand je vois le remerciement qu'on en a, on est peut-être idiots ! Nous sommes les derniers fous à se sacrifier non pas pour notre pomme mais pour nos idéaux... Et j'ai presque envie de dire non... Je ne veux pas finir un mois encore plus dans le rouge (et pourtant je ne fais pas de folies... mais le 3e échelon avec les loyers parisiens...). Je me dégoûte d'individualisme, mais je me rappelle le discours d'un formateur : "On n'est pas une profession d'escroc, loin de là, pas une profession qui réclame pour elle, et ils le savent et en abusent." Et un lundi soir où je ne suis pas trop idéaliste (ça m'arrive...) j'ai presque envie de dire, allez-y... Pourtant je suis informé sur la réforme (je crois), j'y suis opposé, je suis atterré par les nouveaux programmes de SVT, mais je sacrifie déjà ma vie perso depuis deux ans (TZR, 7 niveaux, 2 établissements...), et je n'ai pas envie de me faire une semaine sans viande... Et en même temps, je me dégoûte. Une nuit me décidera pour demain.

lisette83 a écrit:avec le mammouth qui ne veut pas bouger !

Et le journaliste qui conclut : "et si on essayait pour une fois, pour nos enfants".
Un journaliste qui n'a pas pris la peine de comprendre la réforme...

Alwidis a écrit:Je suis peut-être un peu négatif ce soir, mais j'oscille entre mon idéalisme étudiant (pas bien loin encore) et un certain pragmatisme (je m'auto exaspère !). C'est tout de même magnifique (ou totalement fou, ça dépendra des points vus) que notre profession se mobilise, que les gens sont près à perdre une journée de salaire non pas pour notre intérêt propre mais pour celui de nos élèves. Des années de "gel du point d'indice", des salaires de misères, des conditions de travail difficiles, non reconnues, et les profs ne se mobilisent pas pour leurs comptes personnels mais pour leurs élèves. Bah des fois, quand je vois le remerciement qu'on en a, on est peut-être idiot ! On est les derniers fous à se sacrifier non pas pour notre pomme mais pour nos idéaux... Et j'ai presque envie de dire non... Je ne veux pas finir un mois encore plus dans le rouge (et pourtant je ne fais pas de folies... mais le 3e échelon avec les loyers parisiens...). Je me dégoûte d'individualisme, mais je me rappelle le discours d'un formateur : "On n'est pas une profession d'escroc, loin de là, pas une profession qui réclame pour elle, et ils le savent et en abusent." Et un lundi soir où je ne suis pas trop idéaliste (ça m'arrive...) j'ai presque envie de dire, allez-y... Pourtant je suis informé sur la réforme (je crois), j'y suis opposé, je suis atterré par les nouveaux programmes de SVT, mais je sacrifie déjà ma vie perso depuis deux ans (TZR, 7 niveaux, 2 établissements...), et je n'ai pas envie de me faire une semaine sans viande... Et en même temps, je me dégoûte. Une nuit me décidera pour demain.

Alwidis a écrit:On est les derniers fous à se sacrifier non pas pour notre pomme mais pour nos idéaux...

Moins d'heures disciplinaires pour financer l'AP et les EPI, donc plus de classes par prof pour arriver à 18h, donc plus de boulot... La grève concerne donc aussi directement NOS conditions de travail ! Sans parler des emplois du temps en barrettes et autres joyeusetés...

Synapse a écrit:Le Snalc a une partie "privé", il me semble...Je pense que ma prochaine cotis' ira par là...
Le privé n'est pas forcément favorable à la réforme...

Et leur slogan, "le spelc au cœur de l'action", il fait pas trop rire?? J'ai eu la lettre du secrétaire général dans mon casier, j'ai cru que j'allais pleurer. Demain, je serai gréviste!!

TFI ce soir  

Sullien a écrit:

lisette83 a écrit:avec le mammouth qui ne veut pas bouger !

Et le journaliste qui conclut : "et si on essayait pour une fois, pour nos enfants".
Un journaliste qui n'a pas pris la peine de comprendre la réforme...

Mais pour qui roulent-ils tous les deux ?
Pour les parents, demain ce sont les vilains profs immobilistes qui vont faire grève

Pour Sullien: à la maison, on est deux profs...tous les deux dans le rouge...tous les deux en grève...

Alwidis a écrit:Je suis peut-être un peu négatif ce soir, mais j'oscille entre mon idéalisme étudiant (pas bien loin encore) et un certain pragmatisme (je m'auto exaspère !). C'est tout de même magnifique (ou totalement fou, ça dépendra des points vus) que notre profession se mobilise, que les gens soient près à perdre une journée de salaire non pas pour notre intérêt propre mais pour celui de nos élèves. Des années de "gel du point d'indice", des salaires de misère, des conditions de travail difficiles, non reconnues, et les profs ne se mobilisent pas pour leurs comptes personnels mais pour leurs élèves. Bah des fois, quand je vois le remerciement qu'on en a, on est peut-être idiots ! Nous sommes les derniers fous à se sacrifier non pas pour notre pomme mais pour nos idéaux... Et j'ai presque envie de dire non... Je ne veux pas finir un mois encore plus dans le rouge (et pourtant je ne fais pas de folies... mais le 3e échelon avec les loyers parisiens...). Je me dégoûte d'individualisme, mais je me rappelle le discours d'un formateur : "On n'est pas une profession d'escroc, loin de là, pas une profession qui réclame pour elle, et ils le savent et en abusent." Et un lundi soir où je ne suis pas trop idéaliste (ça m'arrive...) j'ai presque envie de dire, allez-y... Pourtant je suis informé sur la réforme (je crois), j'y suis opposé, je suis atterré par les nouveaux programmes de SVT, mais je sacrifie déjà ma vie perso depuis deux ans (TZR, 7 niveaux, 2 établissements...), et je n'ai pas envie de me faire une semaine sans viande... Et en même temps, je me dégoûte. Une nuit me décidera pour demain.

aussi,
et en ce qui nous concerne, 2 profs en grève tous les deux, grande famille et des fins de mois difficiles (vivent les prêts étudiants qui n'en finissent pas...), c'est vrai. Mais savoir que dans mon lycée aussi, les choses bougent avec au mini-minimum 1/3 de grévistes (et pourtant d'ordinaire, ici, c'est plutôt sacrément pépère), ça entretient la flamme. C'est le moment ou jamais:

Cox a écrit:Cela fait très longtemps que je n'ai pas fait grève, mais là, je la ferai.

+1

Allez, demain, on dépasse le million !

neo a écrit:

Alwidis a écrit:On est les derniers fous à se sacrifier non pas pour notre pomme mais pour nos idéaux...

Moins d'heures disciplinaires pour financer l'AP et les EPI, donc plus de classes par prof pour arriver à 18h, donc plus de boulot... La grève concerne donc aussi directement NOS conditions de travail ! Sans parler des emplois du temps en barrettes et autres joyeusetés...

Tout à fait !
Faudrait pas oublier que si cela se met en place, nous devrons faire des EPI de petits groupes mais en classe entière, ce qui impliquera, je le crains, non seulement de passer des heures et des heures de concertations avec les collègues, mais aussi de prévoir 5 ou 6 EPI/projets différents par classe (je suppose qu'ils ne vont pas construire une éolienne à 27 pendant 12 semaines, non ?) : c'est un alourdissement sans nom de nos conditions de travail.

D'autre part, en tant que p'tit jeune au 3e échelon, Alwidis, tu ne sembles pas concerné (je peux me tromper !), mais moi j'ai un gamin qui sera en 5e en 2016 et qui va se manger la réforme dans la tronche : il va passer ses années de collège avec des profs qui improvisent dans les méthodes comme dans les programmes : super, hein ? Rien que pour lui, je serais prête à perdre beaucoup plus qu'un jour de salaire.

Cette réforme me provoque une réaction épidermique, je ne supporte plus d'en entendre parler.

Edit : En me relisant, je trouve que j'ai l'air un peu agressive : ce n'est pas contre toi, Alwidis, bien sûr !!!

Dinaaa a écrit:

neo a écrit:

Alwidis a écrit:On est les derniers fous à se sacrifier non pas pour notre pomme mais pour nos idéaux...

Moins d'heures disciplinaires pour financer l'AP et les EPI, donc plus de classes par prof pour arriver à 18h, donc plus de boulot... La grève concerne donc aussi directement NOS conditions de travail ! Sans parler des emplois du temps en barrettes et autres joyeusetés...

Tout à fait !
Faudrait pas oublier que si cela se met en place, nous devrons faire des EPI de petits groupes mais en classe entière, ce qui impliquera, je le crains, non seulement de passer des heures et des heures de concertations avec les collègues, mais aussi de prévoir 5 ou 6 EPI/projets différents par classe (je suppose qu'ils ne vont pas construire une éolienne à 27 pendant 12 semaines, non ?) : c'est un alourdissement sans nom de nos conditions de travail.

D'autre part, en tant que p'tit jeune au 3e échelon, Alwidis, tu ne sembles pas concerné (je peux me tromper !), mais moi j'ai un gamin qui sera en 5e en 2016 et qui va se manger la réforme dans la tronche : il va passer ses années de collège avec des profs qui improvisent dans les méthodes comme dans les programmes : super, hein ? Rien que pour lui, je serais prête à perdre beaucoup plus qu'un jour de salaire.

Cette réforme me provoque une réaction épidermique, je ne supporte plus d'en entendre parler.

Edit : En me relisant, je trouve que j'ai l'air un peu agressive : ce n'est pas contre toi, Alwidis, bien sûr !!!

Il n'y a aucun problème et je vous trouve fort cléments ! Je suis bien plus sévère envers moi-même ! Mais la réalité est là, j'ai fait des folies, j'ai été voir ma nièce pour son cinquième jour (1200 km) et j'ai du changer de batterie...
Et pour ce qui est de ma descendance, je ne suis concerné, c'est tout à fait vrai également, tout comme je n'avais pas vu le problème dans ce sens.

Grève demain !
Je prépare ma banderole !   :malmaisbien:

Je voulais juste vous dire à tous avant la journée de demain que je suis très heureux de ce qui s'est passé sur le site. Je ne sais combien nous serons demain mais si j'ai fait tout ce que j'ai fait contre cette réforme (lettres, collages d'affiches, heures syndicales, tracts...) c'est grâce à l'émulation que j'ai trouvée ici. Je n'ai peut être pas remercié assez suffisamment les gens qui m'ont apporté des réponses ou un peu de soutien. Mais sachez que demain vous serez un peu tous avec moi, à Toulouse. Demain ne sera qu'une journée, le combat continue. Dans un métier souvent individialiste et à l'égoïsme souvent exacerbé, je peux dire que je suis fier de vous. Merci à tous pour le temps que vous avez passé à lutter contre cette méprisable réforme. Rosy, les auteurs de Reforme en clair, Véronique, Celeborn, et j'en oublie beaucoup. Sans votre impulsion, les choses n'auraient pas été possible. encore une fois, au soir de la lutte : MERCI !!