Dernières nouvelles de la réforme des rythmes scolaires

maîtresse a écrit:Ce serait bien que les autres syndicats appellent à la grève dans le premier degré avec ce mot d'ordre. Il faut enfoncer le clou des régionales.

Mais pour ce qui est des conséquences financières précises de la réforme des rythmes : "lors de l'estimation du Compte de l'éducation 2014 provisoire, on ne dispose pas encore des éléments des comptes des communes qui permettraient d'évaluer la dépense induite par cette réforme".

Et c’est aussi l’arme dégainée par le parc d’attractions pour enfants Pass Partoo, pour rebondir après la mauvaise surprise apportée par les nouveaux rythmes scolaires. Qui ont rayé du calendrier le temps libre du mercredi. « Les enfants étant de nouveau à l’école, l’activité a fondu ce jour-là. Nous avons perdu 60 % de notre chiffre d’affaires, qui ne s’est pas reporté sur les autres jours. »

Par ailleurs, une part croissante du FNAS est investie dans la réforme des rythmes scolaires. La branche compte verser 538 millions d’euros en 2016 pour accompagner les enfants qui sortent de cours à 15 h 30 au lieu de 16 h 30, soit une hausse de 21 %. C’est désormais presque autant que les sommes allouées aux centres de vacances et aux jeunes qui passent le Bafa : la ligne « accueil extrascolaire » augmente de 6,7 %, à 602 millions d’euros.

Guy Prudhomme se dit préoccupé par la charge financière des nouveaux rythmes scolaires.

« Il n'est pas certain malheureusement que la gratuité soit possible indéfiniment », a-t-il évoqué.

Cette année encore, la Ville de Paris propose aux associations de participer à sa mission éducative auprès des petits parisiens en animant des ateliers périscolaires dans les écoles maternelles et élémentaires le mardi et le vendredi de 15h à 16h30.

La « déception » ressentie par les enseignants s’explique également par les nouveaux rythmes scolaires qui ont « occulté » les autres aspects de la loi.

Un exemple significatif est celui de la réforme des rythmes scolaires . Sous le prétexte d'alléger les journées considérées trop longues le gouvernement a abandonné aux municipalités la responsabilité de trois heures "d'activités péri-scolaires " avec la possibilité de les rendre payantes à l'avenir . C'est premièrement un moyen hypocrite de contourner le principe de la gratuité de l'enseignement obligatoire . C'est aussi une mesure qui a pour conséquence d'aggraver les inégalités entre les communes riches et les autres . Les une pourront offrir aux élèves de vrais activités culturelles , les autres se cantonneront dans de la garderie . Bien loin de nous réunir les nouvelles lois n'ont réussi qu'à nous opposer davantage .

Le "moyen" le plus efficace a certainement été celui de conditionner à l'existence d'un PEDT l'aide du fonds de soutien au développement des activités périscolaires. Mais de cela, le ministère ne dit mot. Il ne dit pas non plus explicitement que les 19.000 communes à qui il a versé un acompte étaient précisément – et en toute logique - celles qui étaient couvertes par un PEDT à la rentrée (*).
Le ministère préfère rappeler la création de la "banque de ressources en ligne" pedt.education.gouv.fr, conçue avec des associations d’élus locaux (AMF, AMRF, APVF), la Caisse nationale d’allocations familiales (Cnaf) et le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT).
Le ministère rappelle aussi cette mesure adoptée en loi de finances rectificative (voir notre article du 7 janvier 2016) qui prévoit que lorsqu'il y a un partenariat local entre les communes et leurs écoles privées pour un accès de tous les enfants aux activités périscolaires, il est pris en compte, pour le calcul des aides de ces communes ou intercommunalités, l’intégralité des effectifs d’élèves scolarisés dès lors que les écoles privées associées aux PEDT communaux mettent en œuvre les nouveaux rythmes, y compris sur la base du décret "Hamon" du 7 mai 2014.

La « refondation de l’école » voulue par Vincent Peillon puis menée par Najat Vallaud Belkacem, semble convenir aux enseignants dans les buts recherchés. Mais ils regrettent le manque de formation et de moyens pour appliquer correctement les réformes. Par exemple, les Activités Pédagogiques Complémentaires (APC), instaurées dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires, sont jugées inappropriées actuellement pour les élèves par 80% des sondés. Plus de 8 enseignants sur 10 les trouvent fatigantes pour les enfants en difficulté et 72% des enseignants ne s’estiment pas suffisamment formés pour ces ateliers.
Si ces réformes ont causé des tensions l’an dernier, le climat s’est apaisé à l’école depuis : à la fois avec les parents d’élèves ou l’inspection (+5%) et surtout avec le ministère (+11%).

The Goon a écrit:Les enseignants du primaire restent pessimistes

La « refondation de l’école » voulue par Vincent Peillon puis menée par Najat Vallaud Belkacem, semble convenir aux enseignants dans les buts recherchés. Mais ils regrettent le manque de formation et de moyens pour appliquer correctement les réformes. Par exemple, les Activités Pédagogiques Complémentaires (APC), instaurées dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires, sont jugées inappropriées actuellement pour les élèves par 80% des sondés. Plus de 8 enseignants sur 10 les trouvent fatigantes pour les enfants en difficulté et 72% des enseignants ne s’estiment pas suffisamment formés pour ces ateliers.
Si ces réformes ont causé des tensions l’an dernier, le climat s’est apaisé à l’école depuis : à la fois avec les parents d’élèves ou l’inspection (+5%) et surtout avec le ministère (+11%).

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Voilà, un sondage orienté du SNUipp, une analyse à la va-vite des journalistes et on obtient plein d'approximations et de contre-sens pour que tout ça reste bien confus. Le SNUipp demande la fin des APC, qui n'ont rien à voir avec les TAP, ou NAP, mis en place avec la réforme !

The Goon a écrit:oui l'organisation "dérogation Hamon" est la moins pire économiquement et la moins difficile à mettre en place d'un point de vue logistique.

forrester1 a écrit:Un représentant CFDT, mais néanmoins collègue, m'expliquait hier, après 2 jours passés sur Paris pour je ne sais quelle réunion de propagande syndicale, que les rythmes scolaires n’étaient plus une revendication de 1er ordre (et était même en nette diminution) chez les PE.
Cela viendrait d'une étude du gouvernement dont.....il a été incapable de me donner les références....
Info? Intox?

forrester1 a écrit:Un représentant CFDT, mais néanmoins collègue, m'expliquait hier, après 2 jours passés sur Paris pour je ne sais quelle réunion de propagande syndicale, que les rythmes scolaires n’étaient plus une revendication de 1er ordre (et était même en nette diminution) chez les PE.
Cela viendrait d'une étude du gouvernement dont.....il a été incapable de me donner les références....
Info? Intox?