Dernières nouvelles de la réforme des rythmes scolaires

forrester1 a écrit:Un représentant CFDT, mais néanmoins collègue, m'expliquait hier, après 2 jours passés sur Paris pour je ne sais quelle réunion de propagande syndicale, que les rythmes scolaires n’étaient plus une revendication de 1er ordre (et était même en nette diminution) chez les PE.
Cela viendrait d'une étude du gouvernement dont.....il a été incapable de me donner les références....
Info? Intox?

The Goon a écrit:

Ca n'a jamais été une des revendications de la CFDT qui est pour depuis le début.:censure:

forrester1 a écrit:

The Goon a écrit:

Ca n'a jamais été une des revendications de la CFDT qui est pour depuis le début.:censure:

Çà, je le sais bien, mais me connaissant, il s'est fait un plaisir de m'en parler....

Entres autres : harmonisation des grilles de la fonction publique, arrêt de la réforme territoriale, abrogation de la réforme des rythmes scolaires mais également la défense d'un service public "garant de la cohésion sociale".

Deux « scénarios » (mercredi ou samedi matin) s’offrent à eux. Mais pas seulement.

« Notre organisation nécessite d’être évaluée parce qu’elle présente un caractère dérogatoire », explique le maire PCF Philippe Bouyssou, qui déplore « que cette obligation ne soit pas la même pour les villes ayant opté pour le mercredi matin ». Convaincu « que ce choix est le bon », le maire admet que le « positionnement de la 9e demi-journée le samedi matin continue à faire débat ». C’est lui qui communiquera les résultats le 30 janvier.

« C’est de la pseudo-démocratie, on ne nous écoutera pas, avance de son côté David Fourdrignier, président du collectif indépendant des parents d’élèves d’Ivry. Nous ne comptons pas sur la municipalité mais sur l’inspection académiqueà qui reviendra au final cette décision »

sena a écrit:Juppé laisse une porte ouverte à la remise en cause des rythmes scolaires. J'imagine avec un certain plaisir la réaction des syndicats majos quand des communes décideront de remettre en cause  cette belle réforme. Je pense que le SGEN aura du mal à mobiliser.

The Goon a écrit:oui l'organisation "dérogation Hamon" est la moins pire économiquement et la moins difficile à mettre en place d'un point de vue logistique.

forrester1 a écrit:Un représentant CFDT, mais néanmoins collègue, m'expliquait hier, après 2 jours passés sur Paris pour je ne sais quelle réunion de propagande syndicale, que les rythmes scolaires n’étaient plus une revendication de 1er ordre (et était même en nette diminution) chez les PE.
Cela viendrait d'une étude du gouvernement dont.....il a été incapable de me donner les références....
Info? Intox?

Lucien Marboeuf a écrit:Après des chiffres assez catastrophiques en 2014, en pleine application des nouveaux rythmes scolaires, on constate une certaine détente chez les instits, comme si l’orage était passé

Laurent Frajerman, chercheur en histoire sociale a écrit:Lorsqu’un gouvernement de gauche prend ses fonctions, il bénéficie d’une neutralité bienveillante de la part des profs les premières années. Certainement parce que deux tiers des enseignants votent à gauche. Mais au bout de deux ou trois ans, les mouvements de grève ont tendance à augmenter car l’état de grâce est terminé. Les enseignants jugent la politique éducative sur pièce et s’autorisent à la contester. La réforme des rythmes scolaires et la nouvelle carte de l’éducation prioritaire ont été les plus mobilisatrices depuis 2012, mais elles l’auraient été davantage si elles avaient été annoncées plus tard dans le quinquennat.

Plus de 600 millions de reste à charge

« Le rapport sur le décret a été voté à l’unanimité même si le fonds de soutien est loin de couvrir la réalité de la dépense », a toutefois fait remarquer André Laignel.

D’après les calculs de l’Association des maires de France, le dispositif coûte entre 1 et 1,1 milliard aux collectivités contre 400 millions d’euros dévolus par l’Etat au fonds de soutien. « Nombreux sont ceux [les membres du CFL, ndlr] qui souhaitent que l’écart soit résorbé », souligne le premier vice-président de l’AMF.

Depuis son arrivée au pouvoir, la nouvelle majorité a toujours dit qu’elle souhaitait modifier ces horaires pour répondre à une demande selon elle majoritaire à Roubaix. « On a toujours des remontées sur la fatigue des enfants, surtout en maternelle, sur la durée trop longue de l’école le mercredi, et sur le fait que 15 h 15, c’est trop tôt pour la fin de la classe », détaille Esther Afane-Kimbaloula, adjointe roubaisienne à l’éducation.

1 > Pourquoi mesurer la fatigabilité des enfants ?

Parce qu’en 2014, alors qu’elle évaluait la première année de fonctionnement des nouveaux rythmes scolaires, la Ville d’Arras avait été frappée de constater que s’ils se disaient à 64 % satisfaits par la mise en place de la semaine de 4,5 jours et des TAP (temps d’activités périscolaires, devenus NAP, pour nouvelles activités périscolaires), les parentsestimaient à 62% leurs enfants plus fatigués qu’auparavant. Restait à savoir si ce sont les nouveaux rythmes scolaires qui en étaient vraiment la cause, ou le rythme de vie général des enfants.


2 > Comment mesurer la fatigabilité ?

Pour tenter de le mesurer, la Ville a fait appel à une « pointure » de la chrono-biologie et de la chrono-psychologie, en la personne de François Testu. Membre du comité national de suivi des rythmes scolaires, ce professeur émérite d’université faisait partie du chapelet d’experts consultés par le ministère de l’Éducation et les parlementaires avant la mise en place de la réforme.

Dernier épisode en date : début janvier, une association strasbourgeoise, titulaire du marché pour 19 écoles marseillaises, décide à son tour de jeter l’éponge. «En août, juste après nous avoir notifié le marché, la municipalité nous a annoncé qu’aucune facture ne serait payée avant décembre, raconte le président de l’association. On a quand même essayé de fonctionner avec les moyens du bord, mais il y a eu des retards de paiement et nos salariés commençaient à lâcher… On n’était plus en mesure d’assurer la sécurité des enfants, donc on a décidé d’arrêter.»

les salles de classes ne seraient plus accessibles aux enseignants que pendant leurs heures de cours, soit 5 h 15 par jour, le reste du temps étant utilisé pour le périscolaire.

may68 a écrit:Petite parenthèse car j'aimerais des avis ou des réactions sur ça :

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Cela coûterait 2,1 millions d'euros à l'Etat pour l'année 2015-2016 (année déjà entamée), 7,4 millions d'euros l'année scolaire suivante, puis 11,2 millions d'euros la troisième année, soit une moyenne de 6,9 millions d'euros par an

D’autres remarques ont porté sur les parents salariés. « Comment on fait si on travaille ? On devrait déposer nos gamins à la garderie le matin, le soir et le mercredi... », a maugréé une autre mère de famille. Une autre tente une proposition étonnante : « On a une taxe d’habitation énorme à Roubaix. Pourquoi ne pas rendre les ALSH (accueil de loisirs sans hébergement) de l’après-midi gratuits pour les gens qui travaillent ? », a interrogé une autre. Arrivés avec le sourire, les élus ont semblé se décourager au fil des échanges.

Une alternative a cependant émergé, semblant obtenir un large consensus. « Pourquoi vous ne faites pas 8 h30 - 11 h 30 et 13 h 30 - 16 h 30 ? C’est ce qu’on demande depuis des années », a protesté une mère. Il s’agirait d’un retour aux horaires d’avant la réforme. Impossible à réaliser d’après les élus, puisqu’il faut neuf demi-journées de classe.

« Il n’est pas question d’unanimité. On doit être dans le cadre de la loi, a répliqué Esther Afane-Kimbaloula.

Il n’est pas question d’unanimité. On doit être dans le cadre de la loi"

Ce sentiment de dégradation est un peu moins fort qu’en 2014 (- 3 points), date d’une étude similaire, mais très supérieur au climat mesuré avant la réforme des rythmes scolaires.

Une explication qui repose sur les conditions d’exercice du métier :  niveau des salaires insatisfaisant pour 83% des enseignants qui jugent à 80% leur charge de travail trop lourde de même que la place prise par les tâches administratives (88%)  et déplorent le piètre accompagnement dont ils bénéficient notamment en matière de formation (91%).

En conséquence,  Si 58% des professeurs des écoles se disent satisfaits par leur métier, ils sont 71% à se sentir impuissants,  63% déçus voire 61% en colère.  

« Il y a le problème de la baisse des dotations d’Etat. On ne peut pas faire plus avec moins. Il y a eu les rythmes scolaires, l’obligation d’informatiser les écoles, la volonté de remettre en état les bâtiments scolaires, la mise aux normes pour les personnes à mobilité réduite, l’ouverture d’une maternelle pour le quartier Seine, l’arrivée d’enfants supplémentaires… énumère l’élue. Il y a des choix à faire au niveau des finances et rien ne se fait de gaîté de cœur. »