Élève qui m'insulte en me traitant de sale raciste !

En l'occurrence, Wanax, je pense que personne ici ne nie que l'enseignante est une victime dans cette affaire, au vu des insultes scandaleuses et injustifiables qui ont été proférées.
Cela n'empêche pas de réfléchir au mécanisme qui a mené à ces insultes. Chercher à comprendre ne signifie pas justifier.

Je ne comprends vraiment pas en quoi elle ne devrait pas passer au conseil de discipline. La loi est très claire, il y a insulte.

Et pas en réponse à une insulte ! S'il y avait eu une erreur et que l'enseignant avait oublié 2 points, et que cet enseignant avait été insulté, là, vous auriez tous crié au scandale !

Mais quand on parle de religion, là, ce n'est plus une "erreur" mais une faute... Quelle hypocrisie !

benjy_star a écrit:Je ne comprends vraiment pas en quoi elle ne devrait pas passer au conseil de discipline. La loi est très claire, il y a insulte.

Et pas en réponse à une insulte ! S'il y avait eu une erreur et que l'enseignant avait oublié 2 points, et que cet enseignant avait été insulté, là, vous auriez tous crié au scandale !

Mais quand on parle de religion, là, ce n'est plus une "erreur" mais une faute... Quelle hypocrisie !

Mais c'est un scandale que d'avoir insulté l'enseignante! Je crois que personne ne dit le contraire!

benjy_star a écrit:Je ne comprends vraiment pas en quoi elle ne devrait pas passer au conseil de discipline. La loi est très claire, il y a insulte.

Je suis dans un EREA, si on faisait un conseil de discipline à chaque fois qu'un enseignant se faisait insulter, bah depuis le début de l'année, c'est 10% des effectifs élèves qui y seraient passés...

neocdt a écrit:

benjy_star a écrit:Je ne comprends vraiment pas en quoi elle ne devrait pas passer au conseil de discipline. La loi est très claire, il y a insulte.

Je suis dans un EREA, si on faisait un conseil de discipline à chaque fois qu'un enseignant se faisait insulter, bah depuis le début de l'année, c'est 10% des effectifs élèves qui y seraient passés...

Faut-il en déduire qu'il suffit qu'un acte répréhensible se banalise pour qu'on soit obligé de cesser de le combattre?

Marcel Khrouchtchev a écrit:

neocdt a écrit:

benjy_star a écrit:Je ne comprends vraiment pas en quoi elle ne devrait pas passer au conseil de discipline. La loi est très claire, il y a insulte.

Je suis dans un EREA, si on faisait un conseil de discipline à chaque fois qu'un enseignant se faisait insulter, bah depuis le début de l'année, c'est 10% des effectifs élèves qui y seraient passés...

Faut-il en déduire qu'il suffit qu'un acte répréhensible se banalise pour qu'on soit obligé de cesser de le combattre?

Oh, mais je n'ai jamais dit qu'on ne faisait rien ! Bien au contraire même... je n'ai jamais vu d'EPLE réagir aussi rapidement au moindre petit incident, insulte bien évidemment comprise !

benjy_star a écrit:Je ne comprends vraiment pas en quoi elle ne devrait pas passer au conseil de discipline. La loi est très claire, il y a insulte.

Et pas en réponse à une insulte ! S'il y avait eu une erreur et que l'enseignant avait oublié 2 points, et que cet enseignant avait été insulté, là, vous auriez tous crié au scandale !

Mais quand on parle de religion, là, ce n'est plus une "erreur" mais une faute... Quelle hypocrisie !

Ben oui, aujourd'hui quand on parle de religion c'est un peu plus chaud que des points oubliés. Et donc?

Une question importante: est-ce qu'on est là pour conseiller un collègue sur la sortie de crise la moins pénible pour lui ou pour entamer un débat sur ce que devrait être la loi ? Avez-vous déjà participé à un conseil de discipline? La demande de l'enseignant qui a entrainé l'incident va y occuper une partie importante des débats. Avec la famille, peut-être un avocat, peut-être les délégués élèves, qui vont insister dessus pour minorer ce qui a suivi. Pour le collègue de toute manière ce sera un moment très pénible. Si l'élève est sanctionné ce sera de plusieurs jours d'exclusion avec possibilité d'appel vers une commission académique avec rebelote...
Si le règlement passe par le chef d'établissement la sanction ne sera pas forcément différente et prise dans un cadre sans doute plus propice à une discussion avec la famille, sans l'effet théâtral et les grandes déclarations enflammées du conseil. Il n'y a qu'à voir ce qui ce passe dans le topic. Ça me rappelle un peu Jacques Vergès, spécialiste des défenses idéologiques au grand détriment des intérêts de ses clients...

Tamerlan a écrit:
Une question importante: est-ce qu'on est là pour conseiller un collègue sur la sortie de crise la moins pénible pour lui ou pour entamer un débat sur ce que devrait être la loi ? Avez-vous déjà participé à un conseiller de discipline? La demande de l'enseignant qui a entrainé l'incident va y occuper une partie importante des débats. Avec la famille, peut-être un avocat, peut-être les délégués élèves, qui vont insister dessus pour minorer ce qui a suivi. Pour le collègue de toute manière ce sera un moment très pénible. Si l'élève est sanctionné ce sera de plusieurs jours d'exclusion avec possibilité d'appel vers une commission académique avec rebelote...

Quand le rectorat n'annule pas purement et simplement la décision du conseil (vécu l'an dernier, sur une exclusion définitive après menaces sur une AED et son enfant: "sanction disproportionnée"). Quoi qu'il en soit, +1 à Tamerlan.

Tamerlan a écrit:

benjy_star a écrit:Je ne comprends vraiment pas en quoi elle ne devrait pas passer au conseil de discipline. La loi est très claire, il y a insulte.

Et pas en réponse à une insulte ! S'il y avait eu une erreur et que l'enseignant avait oublié 2 points, et que cet enseignant avait été insulté, là, vous auriez tous crié au scandale !

Mais quand on parle de religion, là, ce n'est plus une "erreur" mais une faute... Quelle hypocrisie !

Ben oui, aujourd'hui quand on parle de religion c'est un peu plus chaud que des points oubliés. Et donc?

Une question importante: est-ce qu'on est là pour conseiller un collègue sur la sortie de crise la moins pénible pour lui ou pour entamer un débat sur ce que devrait être la loi ? Avez-vous déjà participé à un conseil de discipline? La demande de l'enseignant qui a entrainé l'incident va y occuper une partie importante des débats. Avec la famille, peut-être un avocat, peut-être les délégués élèves, qui vont insister dessus pour minorer ce qui a suivi. Pour le collègue de toute manière ce sera un moment très pénible. Si l'élève est sanctionné ce sera de plusieurs jours d'exclusion avec possibilité d'appel vers une commission académique avec rebelote...
Si le règlement passe par le chef d'établissement la sanction ne sera pas forcément différente et prise dans un cadre sans doute plus propice à une discussion avec la famille, sans l'effet théâtral et les grandes déclarations enflammées du conseil. Il n'y a qu'à voir ce qui ce passe dans le topic. Ça me rappelle un peu Jacques Vergès, spécialiste des défenses idéologiques au grand détriment des intérêts de ses clients...

Tamerlan, nous ne sommes pas toujours d'accord, mais là, je ne peux qu'adhérer totalement à ce que vous dites!

Norman Bates a écrit:

Tamerlan a écrit:
Une question importante: est-ce qu'on est là pour conseiller un collègue sur la sortie de crise la moins pénible pour lui ou pour entamer un débat sur ce que devrait être la loi ? Avez-vous déjà participé à un conseiller de discipline? La demande de l'enseignant qui a entrainé l'incident va y occuper une partie importante des débats. Avec la famille, peut-être un avocat, peut-être les délégués élèves, qui vont insister dessus pour minorer ce qui a suivi. Pour le collègue de toute manière ce sera un moment très pénible. Si l'élève est sanctionné ce sera de plusieurs jours d'exclusion avec possibilité d'appel vers une commission académique avec rebelote...

Quand le rectorat n'annule pas purement et simplement la décision du conseil (vécu l'an dernier, sur une exclusion définitive après menaces sur une AED et son enfant: "sanction disproportionnée"). Quoi qu'il en soit, +1 à Tamerlan.

Et nul recours contre la décision du rectorat? Hop hop hop, il annule le conseil de discipline et voilà? Qu'est devenu l'élève exclu-qui-finalement-ne-l'est-plus?

Primura a écrit:L'élève porte un signe qui a à priori une signification religieuse, et tu le remarques direct (donc, à priori, ostensible). Tu lui demandes de le mettre sous le pull, pas de renier sa religion ou je ne sais quoi. Pour moi, tu es dans les clous.

Un fakir, maintenant

Herrelis a écrit:

Cripure a écrit:C'est ça, j'ai mal compris

Rha Cripure, nom d'un Gounet sans poils, faites des citations, je croyais que vous me répondiez et je ne comprenais pas où ça merdouclochait.... tssss

pamplemousses4 a écrit:

Norman Bates a écrit:

Quand le rectorat n'annule pas purement et simplement la décision du conseil (vécu l'an dernier, sur une exclusion définitive après menaces sur une AED et son enfant: "sanction disproportionnée"). Quoi qu'il en soit, +1 à Tamerlan.

Et nul recours contre la décision du rectorat? Hop hop hop, il annule le conseil de discipline et voilà? Qu'est devenu l'élève exclu-qui-finalement-ne-l'est-plus?

Pas de recours, non. L'élève devait réintégrer l'établissement, ce contre quoi nous nous sommes élevés et avons débrayé - pour nous rendre au rectorat ou nous avons été reçus. Finalement l'élève, qui n'avait donc pas été exclu définitivement, a été réintégré... ailleurs. Cela nous a juste coûté un jour de grève. Magnifique.

On est d'accord que les insultes proférées par cette élève sont inadmissibles et que cela mérite la sanction qui a été donnée.
Pour autant, il y a eu énormément de maladresse de la part de l'enseignant. Nous n'avons pas d'excuse à méconnaître la loi et le règlement intérieur, surtout sur un sujet aussi sensible en ce moment. La laïcité est selon moi un des plus beaux principes de notre République et cela me désole de la voir caricaturée ou appliquée de travers.
Il faut quand même se mettre à la place de cette élève qui a vécu une double injustice : On lui reproche le port d'un pendentif, et en plus elle sait bien que d'autres élèves font la même chose sans être inquiétés. Rien de mieux pour conforter le sentiment de persécution... c'est totalement contre-productif.
Une mise au point par le chef d'établissement me semble la meilleure solution : il faut reconnaître que la remarque était non-fondée mais insister sur le caractère inacceptable de la réaction de l'élève. Pas d'excuses ni d'autocritique du professeur, il ne faut pas exagérer non plus !! Considérer que l'incident est clos.

Ça me rappelle un de mes camarades de classe qui s'était fait reprocher sa croix égyptienne par un surveillant.... Il avait fallu lui expliquer que c'était une religion morte...

Cripure a écrit:

Primura a écrit:L'élève porte un signe qui a à priori une signification religieuse, et tu le remarques direct (donc, à priori, ostensible). Tu lui demandes de le mettre sous le pull, pas de renier sa religion ou je ne sais quoi. Pour moi, tu es dans les clous.

Un fakir, maintenant

:lol!: :lol!: :lol!: :lol!:

Ragnetrude a écrit:Ça me rappelle un de mes camarades de classe qui s'était fait reprocher sa croix égyptienne par un surveillant.... Il avait fallu lui expliquer que c'était une religion morte...

Et moi, cette CPE à qui il a fallu expliquer qu'un document écrit en caractères arabe n'était pas par essence contraire à la laïcité.

Je reconnais que j'ai fais une erreur en demandant à l'élève de cacher sa main de Fatma mais je ne m'attendais pas à sa réaction assez virulente et ses insultes, j'ai peur qu'elle monte toute la classe contre moi surtout que ce n'est pas le genre d'élève à avoir la langue dans sa poche