[Privé] Appel à témoignages : quelles sont vos conditions de travail dans l'enseignement privé ?

EdithW a écrit:On a un seul directeur diocésain pour deux diocèses et donc des chargés de mission pour suppléer. Le notre est ancien PE et ne s’intéresse qu’à une seule chose, l’écologie (au sens fresque du climat, eco-collège, élèves qui font des dessins pour donner à l’évêque etc). La publication sur les réseaux sociaux de textes ou photos sur un potager pédagogique ou toute autre initiative du même ordre constitue l’essentiel de son travail. Alors le bien être des collègues…

lialia7374 a écrit:

EdithW a écrit:

lialia7374 a écrit:Il faut se positionner et dire non.

Plus facile à dire qu’à faire!!!

Je sais bien, malheureusement…  Sans compter, les collègues qui mènent un double discours.

Le pouvoir de nuisances des CDE du privé est plus grand que dans le public. Beaucoup plus de suppléants (et malgré la pénurie de profs, ils continuent à la jouer « on vous rappellera une fois que tous les candidats auront été reçus »), un soutien quasi inconditionnel des rectorats (variable selon les académies, chez nous, clairement, il faut du harcèlement avéré ou des faits délictueux, avec montée au créneau de toute l’équipe pédagogique, grève etc - donc rarissime - pour que le rectorat « lâche » un CDE et convoque le DDiocesain pour demander des comptes). Ce qui amène à des mouvements, des mutations forcées « pour raisons personnelles », le CDE part sévir ailleurs, certains coulent comme ça plusieurs établissements de suite.

Vos propos sont justes, dans le privé, la gestion managériale est assumée. Un CDE en réunion avait dit que lors de sa formation (des CDE du privé j'imagine) on lui disait bien de "taper sur les profs", qu'il fallait montrer qui était le chef.

Concernant les faits de harcèlement, ce n'est vraiment pas facile à démontrer sur le plan juridique. Il faut rester constamment courtois avec le chef d'établissement pour que la distinction entre le harceleur et sa victime soit claire. Il faut aussi éviter de le rencontrer à huis-clos, et si possible préférer les échanges par mail - rien de tel que les traces écrites.

ReineJoséphine a écrit:Vos propos sont justes, dans le privé, la gestion managériale est assumée. Un CDE en réunion avait dit que lors de sa formation (des CDE du privé j'imagine) on lui disait bien de "taper sur les profs", qu'il fallait montrer qui était le chef.

On leur demande d'être de très bons managers comme dans une entreprise privée. L'école doit avoir une bonne communication et surtout être rentable au détriment de la qualité de l'enseignement. Le plus important est d'avoir qqn face aux élèves. On "tape" sur les collègues qui sont souvent absents. On leur met la pression.

Bonjour à tous,

je viens ajouter mon gravier à l'édifice.

Voilà,
Je viens d'être nommé dans un établissement en tant que stagiaire. J'ai 4 niveaux de la 3Pm à la Terminale (pro) Lettres/Histoire.
La réunion de ce matin à donné le ton : On m'a demandé de remplacer une collègue alors que l'année n'a même pas commencé. J'ai donc rétorqué que le rectorat ne permettait pas aux stagiaires d'effectuer des heures supplémentaires.
La coordinatrice m'a rétorqué texto : "aaaaahh mais ça n'est pas des heures supplémentaires c'est du BENEVOLAT! c'est comme ça dans le privé..."
Je suis tombé de ma chaise et ai refusé tout net en expliquant qu'entre mes heures de formation, mes 4 niveaux, et mon inexpérience je n'avais pas le temps de faire des heures supp surtout si elles n'étaient pas payées!
Énorme froid autour de la table...
Après ce genre de réunion je me pose déjà la question sur mon choix de bosser dans le privé...

Nostromo a écrit:Bonjour à tous,

je viens ajouter mon gravier à l'édifice.

Voilà,
Je viens d'être nommé dans un établissement en tant que stagiaire. J'ai 4 niveaux de la 3Pm à la Terminale (pro) Lettres/Histoire.
La réunion de ce matin à donné le ton : On m'a demandé de remplacer une collègue alors que l'année n'a même pas commencé. J'ai donc rétorqué que le rectorat ne permettait pas aux stagiaires d'effectuer des heures supplémentaires.
La coordinatrice m'a rétorqué texto : "aaaaahh mais ça n'est pas des heures supplémentaires c'est du BENEVOLAT! c'est comme ça dans le privé..."
Je suis tombé de ma chaise et ai refusé tout net en expliquant qu'entre mes heures de formation, mes 4 niveaux, et mon inexpérience je n'avais pas le temps de faire des heures supp surtout si elles n'étaient pas payées!
Énorme froid autour de la table...
Après ce genre de réunion je me pose déjà la question sur mon choix de bosser dans le privé...

Tu as bien fait de refuser, chez nous on ne t'aurait pas proposer ça déjà et sinon on ne fait pas d'heures gratos.

Nostromo a écrit:Bonjour à tous,

je viens ajouter mon gravier à l'édifice.

Voilà,
Je viens d'être nommé dans un établissement en tant que stagiaire. J'ai 4 niveaux de la 3Pm à la Terminale (pro) Lettres/Histoire.
La réunion de ce matin à donné le ton : On m'a demandé de remplacer une collègue alors que l'année n'a même pas commencé. J'ai donc rétorqué que le rectorat ne permettait pas aux stagiaires d'effectuer des heures supplémentaires.
La coordinatrice m'a rétorqué texto : "aaaaahh mais ça n'est pas des heures supplémentaires c'est du BENEVOLAT! c'est comme ça dans le privé..."
Je suis tombé de ma chaise et ai refusé tout net en expliquant qu'entre mes heures de formation, mes 4 niveaux, et mon inexpérience je n'avais pas le temps de faire des heures supp surtout si elles n'étaient pas payées!
Énorme froid autour de la table...
Après ce genre de réunion je me pose déjà la question sur mon choix de bosser dans le privé...

Tu peux lui dire que si les heures supp' ne sont pas autorisées pour les stagiaires, ce n'est pas pour les empêcher de gagner plus (en travaillant plus) mais car ils n'ont pas le temps et d'autres chats à fouetter ;-) Elle est gonflée quand même ! Tu as tout à fait bien réagi. Et je te rassure, dans le privé, ce n'est pas comme cela partout

Bon je vais peut être manger mon pain noir cette année. Nous verrons bien!
En effet j'espère que ce n'est pas systématique comme attitude!

Nostromo a écrit:Bon je vais peut être manger mon pain noir cette année. Nous verrons bien!
En effet j'espère que ce n'est pas systématique comme attitude!

Je vous trouve très courageuse d'avoir défendu votre position, dans mon établissement la majorité se serait tue...

Dans mon expérience, ceux qui l’ouvrent à juste titre (les CDE du privé ne s’en vantent pas mais ils sont formés en droit du travail / management et savent très bien quand quelqu’un est dans son droit) sont souvent laissés tranquilles un moment après. Je suis rentrée dans le lard de ma CDE en public cette année et elle a été absolument charmante après. Il faut se battre. Bravo. Courage !!

Je rejoins EdithW. Il faut se positionner et taper du poing si besoin.

Nostromo : vous pouvez aussi envoyer un mail à votre inspecteur expliquant votre situation. Une ancienne collègue stagiaire avait fonctionné ainsi (on voulait lui imposer des HSA lors de son stage à temps complet). L’inspecteur est intervenu auprès de la direction.

Bonjour, tu es à temps complet ?. Je pense, il faut faire la distinction entre l'enseignement public et l'enseignement privé. Les sollicitations des CDE peuvent être différentes. Rapproche toi de tes collègues, dont ceux syndiqués. Évites de rentrer en conflit. . Bon courage

You a écrit:Bonjour, tu es à temps complet ?.  Je pense, il faut faire la distinction entre l'enseignement public et l'enseignement privé. Les sollicitations des CDE  peuvent être différentes. Rapproche toi de tes collègues,  dont ceux syndiqués. Évites de rentrer en conflit. . Bon courage

Oui oui je suis à temps complet. Mon choix a été fait pour rester proche de chez moi, pour l'instant je ne vais pas faire de vague je ne pense pas qu'ils puissent m'imposer quoi que ce soit au niveau heures supp, mais j'ai le sentiment que ça va créer un malaise... Affaire à suivre.

Merci à Tous pour vos réponses !

Nostromo a écrit:

You a écrit:Bonjour, tu es à temps complet ?.  Je pense, il faut faire la distinction entre l'enseignement public et l'enseignement privé. Les sollicitations des CDE  peuvent être différentes. Rapproche toi de tes collègues,  dont ceux syndiqués. Évites de rentrer en conflit. . Bon courage

Oui oui je suis à temps complet. Mon choix a été fait pour rester proche de chez moi, pour l'instant je ne vais pas faire de vague je ne pense pas qu'ils puissent m'imposer quoi que ce soit au niveau heures supp, mais j'ai le sentiment que ça va créer un malaise... Affaire à suivre.

Merci à Tous pour vos réponses !

De rien.

Avez-vous cette pression des projets dans vos établissements respectifs ? Je viens d’intégrer une nouvelle structure cette année et j’hallucine au niveau du nombre de projets. Je ne me sens pas capable de multiplier les projets cette année.

Et vous, comment faites-vous ?

Je suis stagiaire, j'ai fait ma pré-rentrée hier. Il y a énormément de projets dans mon établissement privé et j'adore : je voulais être dans un établissement comme ça, engagé dans un apprentissage différent et ouvert sur l'extérieur.

Attention quand même… si les parents sont un tant soit peu regardants sur le niveau, ils finissent par râler (sans remettre en cause les projets ni se plaindre des sorties / interventions / voyages qui retirent des heures de cours, sans jamais de récup ) et ce sont les enseignants qui trinquent : forcément, si on a retiré 4h de maths par ci, 5h d’anglais par là, et que les élèves n’ont pas de bonnes bases, c’est forcément la faute des profs qui ne sont pas bons. Je caricature à peine. Et pour être celle qui rédige /conçois des projets très ronflants destinés à faire mousser l’établissement et à récupérer des subventions mais sans que le résultat ne soit jamais à la hauteur du baratin initial (le but est de ne PAS perturber les cours et que les projets s’y rapportent le plus possible), il y a une vraie différence entre les deux.

Pré-rentrée chez nous : la CDE a réparti les surveillances de récré entre profs le matin (pas de surveillant), j’y ai échappé car j’étais absente le matin. Un collègue a une absence pour rv médical et rebelote : qui est disponible pour prendre les élèves à sa place (pour zéro euro bien sûr)? Et ça s’est inscrit comme un seul homme . Très peu de parts de pacte, mais tout a été pris, 1 ou 1,5 part par mission,  sachant que les premières infos datent du 31 août et qu’aucun collègue n’avait réfléchi à la question. La collègue de français se retrouve avec 21h30 alors qu’elle est constamment au bord du burn-out (extrêmement stressées de nature + éloignement + contexte familial pas simple qui la tracasse beaucoup). Et on est sur le fil pour le nombre d’élèves… donc épée de Damoclès de la fermeture qui ne va pas aider. Ça a à faire pression pour le loto, les calendriers, les chocolats de Noël…

Nostromo a écrit:Bonjour à tous,

je viens ajouter mon gravier à l'édifice.

Voilà,
Je viens d'être nommé dans un établissement en tant que stagiaire. J'ai 4 niveaux de la 3Pm à la Terminale (pro) Lettres/Histoire.
La réunion de ce matin à donné le ton : On m'a demandé de remplacer une collègue alors que l'année n'a même pas commencé. J'ai donc rétorqué que le rectorat ne permettait pas aux stagiaires d'effectuer des heures supplémentaires.
La coordinatrice m'a rétorqué texto : "aaaaahh mais ça n'est pas des heures supplémentaires c'est du BENEVOLAT! c'est comme ça dans le privé..."
Je suis tombé de ma chaise et ai refusé tout net en expliquant qu'entre mes heures de formation, mes 4 niveaux, et mon inexpérience je n'avais pas le temps de faire des heures supp surtout si elles n'étaient pas payées!
Énorme froid autour de la table...
Après ce genre de réunion je me pose déjà la question sur mon choix de bosser dans le privé...

Non ce n'est pas comme cela dans le privé !!! Quand un professeur est absent alors si la direction fait bien son job alors il faut déclarer les heures et les HSE sont payées. C'est surtout une question de confiance parfois on fait les heures sans savoir si le rectorat acceptera bien qu'elles soient payées mais si les heures ne sont pas payées alors il faut stopper immédiatement et là la direction se retrouvera dans une situation très compliquée. Car c'est aussi un côté positif de remplacer les profs absents de manière efficace. Je parle du niveau collège et d'un établissement de petite taille. Je sais que dans un lycée de plus de mille élèves c'est totalement différent à mettre en place.

J'aimerai bien savoir si un coordo assume sa mission bénévolement, souvent ceux qui parlent de bénévolat sont très bien placés pour obtenir des HSE de droite et de gauche et maintenant des pactes...

Il est aussi clair que pendant l'année de stage on n'a pas envie de rentrer dans des conflits. Bon courage.

Manu7 a écrit:

Nostromo a écrit:Bonjour à tous,

je viens ajouter mon gravier à l'édifice.

Voilà,
Je viens d'être nommé dans un établissement en tant que stagiaire. J'ai 4 niveaux de la 3Pm à la Terminale (pro) Lettres/Histoire.
La réunion de ce matin à donné le ton : On m'a demandé de remplacer une collègue alors que l'année n'a même pas commencé. J'ai donc rétorqué que le rectorat ne permettait pas aux stagiaires d'effectuer des heures supplémentaires.
La coordinatrice m'a rétorqué texto : "aaaaahh mais ça n'est pas des heures supplémentaires c'est du BENEVOLAT! c'est comme ça dans le privé..."
Je suis tombé de ma chaise et ai refusé tout net en expliquant qu'entre mes heures de formation, mes 4 niveaux, et mon inexpérience je n'avais pas le temps de faire des heures supp surtout si elles n'étaient pas payées!
Énorme froid autour de la table...
Après ce genre de réunion je me pose déjà la question sur mon choix de bosser dans le privé...

Non ce n'est pas comme cela dans le privé !!! Quand un professeur est absent alors si la direction fait bien son job alors il faut déclarer les heures et les HSE sont payées. C'est surtout une question de confiance parfois on fait les heures sans savoir si le rectorat acceptera bien qu'elles soient payées mais si les heures ne sont pas payées alors il faut stopper immédiatement et là la direction se retrouvera dans une situation très compliquée. Car c'est aussi un côté positif de remplacer les profs absents de manière efficace. Je parle du niveau collège et d'un établissement de petite taille. Je sais que dans un lycée de plus de mille élèves c'est totalement différent à mettre en place.

J'aimerai bien savoir si un coordo assume sa mission bénévolement, souvent ceux qui parlent de bénévolat sont très bien placés pour obtenir des HSE de droite et de gauche et maintenant des pactes...

Il est aussi clair que pendant l'année de stage on n'a pas envie de rentrer dans des conflits. Bon courage.

J'ai été coordonnatrice avant les imp et c'était du pur bénévolat. Jamais touché une seule heure pour ça.

lialia7374 a écrit:

Nostromo a écrit:

You a écrit:Bonjour, tu es à temps complet ?.  Je pense, il faut faire la distinction entre l'enseignement public et l'enseignement privé. Les sollicitations des CDE  peuvent être différentes. Rapproche toi de tes collègues,  dont ceux syndiqués. Évites de rentrer en conflit. . Bon courage

Oui oui je suis à temps complet. Mon choix a été fait pour rester proche de chez moi, pour l'instant je ne vais pas faire de vague je ne pense pas qu'ils puissent m'imposer quoi que ce soit au niveau heures supp, mais j'ai le sentiment que ça va créer un malaise... Affaire à suivre.

Merci à Tous pour vos réponses !

De rien.

Avez-vous cette pression des projets dans vos établissements respectifs ? Je viens d’intégrer une nouvelle structure cette année et j’hallucine au niveau du nombre de projets. Je ne me sens pas capable de multiplier les projets cette année.

Et vous, comment faites-vous ?

Les projets, c’est là grande passion de mon bahut. Je ne sais pas quand je vais faire cours en 4e… mais en ce qui me concerne, je n’en fais jamais. Il m’arrive de participer au truc quand on me demande, mais c’est tout.

Quand au « bénévolat », remplacer un collègue gratuitement n’est pas la norme dans le privé. C’est plutôt ces nombreux projets très chronophages qui sont bénévoles justement.

Milicus a écrit:Je suis stagiaire, j'ai fait ma pré-rentrée hier. Il y a énormément de projets dans mon établissement privé et j'adore : je voulais être dans un établissement comme ça, engagé dans un apprentissage différent et ouvert sur l'extérieur.

Le premier projet de l'enseignant est de faire cours selon ses ORS, le reste ne sont que des artifices pour faire la promotion de l'établissement et rien d'autre...

Clecle78 a écrit:J'ai été coordonnatrice avant les imp et c'était du pur bénévolat. Jamais touché une seule heure pour ça.

Je ne sais pas exactement en quoi consiste cette mission suivant les établissements, si on s'en tient au rôle officiel d'un coordonnateur de discipline ce n'est pas lui qui organise les remplacements donc dans ce cas présent si le coordonnateur a des missions supplémentaires je pense qu'il serait normal d'avoir une contrepartie et c'est souvent le cas (même pour des coordo qui ne font pas grand chose)  en général avant les imp on pouvait facilement recevoir des HSE (c'est encore la cas), mais certains en recevaient et d'autres pas ce qui est particulièrement injuste surtout quand ce n'est pas transparent. Et de toute manière, je serais surpris que la question de la rémunération soit dans la mission du coordonnateur, donc il faut se renseigner pour savoir s'il y aura bien des HSE auprès des responsables si on peut les rencontrer facilement.

D'ailleurs en parlant des IMP, j'en parle à mes amis profs du privé sous contrat depuis que j'en reçois pour certaines missions et ils découvrent que cela existe et leur première réaction c'est de dire qu'il n'y en a pas dans leur établissement et finalement quand ils creusent ils découvrent bien entendu que les établissements du privé sous contrat sont tous traités de la même manière mais dans certains établissements le CDE n'en parle pas du tout ce qui est souvent très douteux. Dès qu'on se renseigne vraiment alors on apprend qu'il y a bien des IMP distribuées dans l'établissement...

Mais en fait c'est quoi un "projet" ? Quand vous dites qu'il y en a plein, vous voulez dire qu'il y a plein de collègues qui prennent la parole pour expliquer ce qu'ils font ? Qu'il y a plein d'iniciatives qui ont besoin d'un financement extraordinaire ? Ou qui ont besoin de modification des EDT ou d'utilisation d'espaces communs ?
Un projet est tout ce qui a besoin d'une autorisation de quelqu'un parce que ça dépasse les bornes de la salle de cours selon l'EDT (cas dans lequel plein d'iniciatives concernant la vie de classe, les méthodes de travail, l'évaluation, ne seraient pas des projets) ? Ou tout ce qui est vendu comme s'écartant des méthodes "habituelles" (ce qui ne veut rien dire puisque le point de départ est d'habitude une représentation d'un cours "magistral" qui n'a peut-être jamais existé) ?
Je ne sais même pas si je "fais des projets", moi.

Estelle60 a écrit:

Milicus a écrit:Je suis stagiaire, j'ai fait ma pré-rentrée hier. Il y a énormément de projets dans mon établissement privé et j'adore : je voulais être dans un établissement comme ça, engagé dans un apprentissage différent et ouvert sur l'extérieur.

Le premier projet de l'enseignant est de faire cours selon ses ORS, le reste n'est que des artifices pour faire la promotion de l'établissement et rien d'autre...

Tout à fait. Je rêve d’un établissement où on dirait : le projet c’est que tous les élèves aient TOUTES leurs heures de cours. Malheureusement, ça n’existe pas donc je m’arrange pour que les projets soient exactement dans les programmes des collègues, mais même avec des trésors d’habileté et de langue de bois jargonesque destinés à impressionner les chefs (qui nous laissent tranquilles après, faire nos cours), on passe quand même trop de temps à bricoler. Dans mon collège où il y a une vie de classe par semaine à l’EDT il faut quand même une après-midi entière pour les élections délégues / écodélégués, une autre pour le « clean walk », encore une pour la semaine du goût… tout ça avant la Toussaint. Je sais pas vous mais se voir retirer 5 minutes de chaque cours pour les récupérer comme ça, ça m’énerve un peu

valle a écrit:Mais en fait c'est quoi un "projet" ? Quand vous dites qu'il y en a plein, vous voulez dire qu'il y a plein de collègues qui prennent la parole pour expliquer ce qu'ils font ? Qu'il y a plein d'iniciatives qui ont besoin d'un financement extraordinaire ? Ou qui ont besoin de modification des EDT ou d'utilisation d'espaces communs ?

Les trois à la fois.  

valle a écrit:Un projet est tout ce qui a besoin d'une autorisation de quelqu'un parce que ça dépasse les bornes de la salle de cours selon l'EDT (cas dans lequel plein d'iniciatives concernant la vie de classe, les méthodes de travail, l'évaluation, ne seraient pas des projets) ? Ou tout ce qui est vendu comme s'écartant des méthodes "habituelles" (ce qui ne veut rien dire puisque le point de départ est d'habitude une représentation d'un cours "magistral" qui n'a peut-être jamais existé) ?
Je ne sais même pas si je "fais des projets", moi.

J'évoque surtout les projets qui s'écartent des méthodes habituelles. Des projets vitrines.

On nous impose par exemple la gestion du cross du collège. Je n'ai pas du tout de compétences dans le domaine. On m'a rétorqué (avec un petit soupçon de mépris     ) que ce n'était pas compliqué, qu'il fallait juste faire des croix. Les collègues évoquaient même l'idée de faire venir ceux qui ne travaillent pas ce jour-là. J'ai halluciné.  

EdithW a écrit:Tout à fait. Je rêve d’un établissement où on dirait : le projet c’est que tous les élèves aient TOUTES leurs heures de cours.

J'ai connu un établissement dont les projets n'étaient pas leur priorité. C'était une très grosse structure. Ils avaient une très bonne réputation, donc pas vraiment besoin de "vendre du rêve aux parents".

EdithW a écrit:Dans mon collège où il y a une vie de classe par semaine à l’EDT il faut quand même une après-midi entière pour les élections délégues / écodélégués, une autre pour le « clean walk », encore une pour la semaine du goût… tout ça avant la Toussaint. Je sais pas vous mais se voir retirer 5 minutes de chaque cours pour les récupérer comme ça, ça m’énerve un peu

Alors la vie de classe imposée. Dans les textes, c'est 10h dans l'année.