- KenseiNiveau 8
Il y a un doc ici qui a prétendu "savoir faire cours dans n'importe quelle discipline et l'évaluer" ? Il ne me semble pas.henriette a écrit:Entre se limiter à "gérer le CDI" et penser savoir faire cours dans n'importe quelle discipline et l'évaluer, il doit y avoir la réalité de ce qu'est le travail du professeur documentaliste, avec les compétences propres à sa formation, qu'il est le mieux à même de faire acquérir aux élèves : ce dont parlent les IO, ce dont plusieurs intervenants ont parlé aussi, ne crois-tu pas ?
Il a été question de s'appuyer sur les disciplines pour transmettre des connaissances relatives à l'EMI ou à la recherche documentaire, ce qui est en quelque sorte notre "discipline", ou en tous cas notre expertise puisque l'EMI n'est pas une discipline.
Certains docs font cours avec une heure dédiée dans l'emploi du temps, tandis que la plupart font des co-interventions lors d'une recherche demandée par un collègue de discipline (c'est mon cas), mais dans les deux cas nous tentons de transmettre des connaissances. N'est-ce pas de l'enseignement ?
Pour en revenir à la pétition, en fait pour moi les choses sont simples : tant que dans notre circulaire de mission on nous demande d'enseigner l'EMI, tant que nos IPR nous mettent la pression pour établir une progression et mettre en place cet enseignement, je trouve légitime de réclamer une égalité au niveau de la prime informatique, même si elle est ridicule. C'est pour le principe. Et également pour les heures sup et l'application du décret de récupération des heures.
Quant à l'ISOE, là, je me désolidarise, tant qu'on ne nous oblige pas à remplir des bulletins et à participer aux conseils de classe, j'estime que nous n'avons pas à la réclamer.
- EdithWGrand sage
Kensei a écrit:Il y a un doc ici qui a prétendu "savoir faire cours dans n'importe quelle discipline et l'évaluer" ? Il ne me semble pas.henriette a écrit:Entre se limiter à "gérer le CDI" et penser savoir faire cours dans n'importe quelle discipline et l'évaluer, il doit y avoir la réalité de ce qu'est le travail du professeur documentaliste, avec les compétences propres à sa formation, qu'il est le mieux à même de faire acquérir aux élèves : ce dont parlent les IO, ce dont plusieurs intervenants ont parlé aussi, ne crois-tu pas ?
Il a été question de s'appuyer sur les disciplines pour transmettre des connaissances relatives à l'EMI ou à la recherche documentaire, ce qui est en quelque sorte notre "discipline", ou en tous cas notre expertise puisque l'EMI n'est pas une discipline.
Certains docs font cours avec une heure dédiée dans l'emploi du temps, tandis que la plupart font des co-interventions lors d'une recherche demandée par un collègue de discipline (c'est mon cas), mais dans les deux cas nous tentons de transmettre des connaissances. N'est-ce pas de l'enseignement ?
Pour en revenir à la pétition, en fait pour moi les choses sont simples : tant que dans notre circulaire de mission on nous demande d'enseigner l'EMI, tant que nos IPR nous mettent la pression pour établir une progression et mettre en place cet enseignement, je trouve légitime de réclamer une égalité au niveau de la prime informatique, même si elle est ridicule. C'est pour le principe. Et également pour les heures sup et l'application du décret de récupération des heures.
Quant à l'ISOE, là, je me désolidarise, tant qu'on ne nous oblige pas à remplir des bulletins et à participer aux conseils de classe, j'estime que nous n'avons pas à la réclamer.
ça serait bien, en effet, mais ça n'arrivera pas. Malheureusement. Et ça serait aussi forcer les enseignants d'autres discipline à reconnaître que les profs-docs sont leurs égaux en légitimité comme enseignants d'une discipline, ce qui semble compliqué au vu des réactions ici. Donc si ni les collègues, ni les CDE n'ont intérêt à appliquer cette loi, pas grand risque. Si on regarde objectivement les heures concernées, variables selon les profs-docs et les établissements, ça peut monter vite (si je devais récupérer sur collège 2, 6h de présence, 3h de cours, je n'irais travailler qu'une semaine sur 2!). Et entre fermer le CDI ou y affecter un précieux AED (au sens où ils sont peu nombreux et donc utiles ailleurs) ou refuser à un doc de faire des cours, le choix risque d'être vite fait... Puisqu'on fera de toute façon ce qu'on pense être bon pour les élèves, créneau attribué ou non...
Une année, au début de cette loi, je suis montée au créneau : rv avec le CDE, avec trace écrite de tous les "cours" effectués depuis la rentrée et le décret sur la récupération, l'année suivante, je n'avais plus aucun créneau possible, même plus l'heure traditionnelle de 6è. Si je voulais faire une intervention, je devais être avec un collègue et si je prenais les élèves seule, c'était sur mon temps.
Dans mon collège 1, quand j'ai été inspectée en 2019, l'IPR a tout de suite demandé mon EDT, sur lequel était indiquées les heures/semaine devant élèves et il m'a demandé, devant ma CDE, si je les récupérais bien. Donc, on a pu négocier et c'est acquis que je récupère une journée de temps en temps (par exemple quand les élèves sont en sortie, ou en voyage). Mais c'est très rare, je pense, une collègue de l'association des docs du privé m'a dit qu'elle ne connaissait personne qui y arrive.
D'accord avec toi sur l'ISOE. J'ai déjà rempli des bulletins, et j'aime bien, quand c'est un jour où je suis là, assister aux conseils et aux parents profs, car, dans une toute petite structure, je connais très bien les élèves (60...), que je suis sur 4 ans et j'ai un point de vue sur eux qui peut intéresser les parents et les collègues. Mais c'est MON choix, et je ne reviens pas les jours où je ne suis pas sur place. Et je ne réclame rien comme indemnité bien sûr.
- adumbrateNiveau 10
EdithW a écrit: Mais c'est très rare, je pense, une collègue de l'association des docs du privé m'a dit qu'elle ne connaissait personne qui y arrive.
Le problème, c'est qu'il est sans arrêt question de situations très particulières sur ce fil : que tu remplisses les bulletins, accueilles les élèves pour des cours menés seule, etc. , je le crois sans peine. Mais je n'ai jamais connu aucun documentaliste qui faisait ça, dans tous les établissements où je suis passés (à part pour les sixièmes pris pour une initiation à la recherche, mais c'était avant la réforme). On peut trouver des cas particuliers qui vont dans le sens inverse de ce que tu dis aussi : par exemple, dans mon collège, la documentaliste récupère bien ses 6 heures et n'a que 24 heures de présence par semaine (et tant mieux pour elle).
Personne ne conteste la nécessité de vous attribuer la prime informatique, etc. Que la façon d'exercer sa mission au sein de l'établissement soit très différente pour un documentaliste et pour un autre enseignant, par contre, ça me semble évident.
J'avoue par ailleurs être surprise de voir revendiquer le droit aux heures sup. C'est peut-être lié au fait que ma matière est particulièrement chronophage, au niveau des corrections, mais pour l'instant, dans les équipes dans lesquelles je suis passée, personne n'en voulait, et on se les fait toutes imposer de mauvaise grâce.
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Cath a écrit:CarmenLR a écrit:Cath a écrit:@Honchamp :
Je trouve tout à fait normal qu'une doc soit rémunérée au même niveau qu'un enseignant, pas qu'elle revendique le fait d'être professeur.
Ah bon ? Mais ils sont de fait "professeurs documentalistes", c'est dans le statut et il y a des décrets et circulaires qui le rappellent et le capes a été créé voilà plus de 30 ans.
La dame du CDI" est une professeur documentaliste depuis des années déjà. Il faut s'y faire.
Donc oui, ils sont professeurs certifiés avec trois missions, dont certaines d'enseignement non définies par des ORS (oui, c'est le mot enseignement qui est utilisé dans la circulaire).
Les sciences de l'information et de la documentation ne sont pas une discipline ? Elles n'ont pas de section CNU ? L'EMC est une discipline ? Et quand on fait un atelier d'écriture en LV, c'est un vrai cours où c'est une "activité que l'on met en œuvre" ? Un cours qui n'est pas attaché à une discipline (et ils se multiplient) n'est pas un vrai cours ? Bref, on retombe dans les hiérarchies implicites...
Merci aux professeurs documentalistes pour tout le travail qu'ils et elles font ! On a besoin de vous et de ces trois missions.
Mais ce n'est pas parcequ'elles en ont le titre qu'elles le sont effectivement.
Et à vrai dire je ne m'explique pas cet "acharnement " à vouloir se dire enseignant : quel est le problème à se dire bibliothécaire ? Pas assez noble ?
Je n'ai jamais rencontré de doc qui fasse, de près ou de loin un travail d'enseignant : elles font autre chose, et c'est tout aussi bien, tout aussi méritoire, juste ce n'est pas de l'enseignement.
Ben si, Cath, ça s'appelle de l'enseignement. Et "bibliothécaire" est un autre métier et un autre concours.
Que tu ne considères pas l'EMI comme une discipline ou les activités menées comme des cours ne change rien. Ce sont des cours de fait et les profdocs ne se rêvendiquent pas professeurs. Ils sont, de fait, "professeurs documentalistes".
Les décrets et circulaires ont un sens, qu'on soit d'accord avec ces textes ou pas. Ils s'appliquent, et dans l'emploi des mots, et dans la mise en œuvre des textes.
- Dadoo33Grand sage
Sauf que comme dit par adumbrate, sont pointées ici des situations particulières.
Chez moi comme chez d’autres, les profs doc ne remplissent pas ses missions.
Chez moi comme chez d’autres, les profs doc ne remplissent pas ses missions.
- CathEnchanteur
Chez moi non plus.
D'ailleurs c'est quoi, EMI ?
D'ailleurs c'est quoi, EMI ?
- CathEnchanteur
CarmenLR a écrit:Cath a écrit:CarmenLR a écrit:Cath a écrit:@Honchamp :
Je trouve tout à fait normal qu'une doc soit rémunérée au même niveau qu'un enseignant, pas qu'elle revendique le fait d'être professeur.
Ah bon ? Mais ils sont de fait "professeurs documentalistes", c'est dans le statut et il y a des décrets et circulaires qui le rappellent et le capes a été créé voilà plus de 30 ans.
La dame du CDI" est une professeur documentaliste depuis des années déjà. Il faut s'y faire.
Donc oui, ils sont professeurs certifiés avec trois missions, dont certaines d'enseignement non définies par des ORS (oui, c'est le mot enseignement qui est utilisé dans la circulaire).
Les sciences de l'information et de la documentation ne sont pas une discipline ? Elles n'ont pas de section CNU ? L'EMC est une discipline ? Et quand on fait un atelier d'écriture en LV, c'est un vrai cours où c'est une "activité que l'on met en œuvre" ? Un cours qui n'est pas attaché à une discipline (et ils se multiplient) n'est pas un vrai cours ? Bref, on retombe dans les hiérarchies implicites...
Merci aux professeurs documentalistes pour tout le travail qu'ils et elles font ! On a besoin de vous et de ces trois missions.
Mais ce n'est pas parcequ'elles en ont le titre qu'elles le sont effectivement.
Et à vrai dire je ne m'explique pas cet "acharnement " à vouloir se dire enseignant : quel est le problème à se dire bibliothécaire ? Pas assez noble ?
Je n'ai jamais rencontré de doc qui fasse, de près ou de loin un travail d'enseignant : elles font autre chose, et c'est tout aussi bien, tout aussi méritoire, juste ce n'est pas de l'enseignement.
Ben si, Cath, ça s'appelle de l'enseignement. Et "bibliothécaire" est un autre métier et un autre concours.
Que tu ne considères pas l'EMI comme une discipline ou les activités menées comme des cours ne change rien. Ce sont des cours de fait et les profdocs ne se rêvendiquent pas professeurs. Ils sont, de fait, "professeurs documentalistes".
Les décrets et circulaires ont un sens, qu'on soit d'accord avec ces textes ou pas. Ils s'appliquent, et dans l'emploi des mots, et dans la mise en œuvre des textes.
Justement non. Aucune des docs que j'ai connues (je parle de jeunes) ne donne de cours. Toutes refusent catégoriquement d'encadrer un groupe qui viendrait avec un travail donné par un enseignant, enseignant qui lui-même s'occuperait de l'autre groupe dans une salle ordinaire. Leurs seules activités en solo (autre que doc) se bornent à animer un club, qui comporte généralement 2 ou 3 élèves, ce qui leur permet de fermer l'accès du cdi aux autres élèves. Même chose si un enseignant vient y faire un cours : leur participation se borne à récupérer les documents, à y ajouter son nom, et à les présenter dans le compte-rendu annuel au CA. Si l'effectif est peu élevé (en LP, c'est possible), le cdi est fermé pour les autres élèves, même une petite poignée de "sages" n'y sont pas admis.
Alors tu peux me répéter ce que disent les textes, ça n'en fait pas une réalité, en tout cas pour aucune de docs que j'ai connues et dont je n'ai pas de raison de penser qu'elles sont des cas particuliers.
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Les textes prévoient une possibilité (et non une obligation) et la réalité est que les professeurs documentalistes qui veulent remplir la première mission par des cours à l'année d'où en co-intervention le font et utilisent la possibilité offerte par les textes. Tous sont professeurs documentalistes et peuvent faire cours s'ils jugent que c'est le meilleur moyen de réaliser cette mission, qui n'est pas définie par des ORS.
- LaverdureEmpereur
Cath a écrit:Chez moi non plus.
D'ailleurs c'est quoi, EMI ?
Education aux Médias et à l'Information.
_________________
- CathEnchanteur
Merci @Laverdure. Je confirme que ça ne se fait pas chez moi.
- CathEnchanteur
CarmenLR a écrit:Les textes prévoient une possibilité (et non une obligation) et la réalité est que les professeurs documentalistes qui veulent remplir la première mission par des cours à l'année d'où en co-intervention le font et utilisent la possibilité offerte par les textes. Tous sont professeurs documentalistes et peuvent faire cours s'ils jugent que c'est le meilleur moyen de réaliser cette mission, qui n'est pas définie par des ORS.
Du coup un professeur qui peut faire cours est-il un professeur ?
- Dadoo33Grand sage
Chez moi non plus. C’est en emc et en snt.
- KenseiNiveau 8
Cath a écrit:Justement non. Aucune des docs que j'ai connues (je parle de jeunes) ne donne de cours. Toutes refusent catégoriquement d'encadrer un groupe qui viendrait avec un travail donné par un enseignant, enseignant qui lui-même s'occuperait de l'autre groupe dans une salle ordinaire. Leurs seules activités en solo (autre que doc) se bornent à animer un club, qui comporte généralement 2 ou 3 élèves, ce qui leur permet de fermer l'accès du cdi aux autres élèves. Même chose si un enseignant vient y faire un cours : leur participation se borne à récupérer les documents, à y ajouter son nom, et à les présenter dans le compte-rendu annuel au CA. Si l'effectif est peu élevé (en LP, c'est possible), le cdi est fermé pour les autres élèves, même une petite poignée de "sages" n'y sont pas admis.
Alors tu peux me répéter ce que disent les textes, ça n'en fait pas une réalité, en tout cas pour aucune de docs que j'ai connues et dont je n'ai pas de raison de penser qu'elles sont des cas particuliers.
Tu sembles avoir une dent contre les docs (ou contre les docs de ton établissement en particulier).
Tu es donc tout le temps au CDI derrière leur dos pour savoir précisément et concrètement ce qu'elles font ou ne font pas pour affirmer qu'elles se contentent de coller leur nom sur un compte-rendu ? C'est peut-être vrai dans ton cas, mais comment être si péremptoire et affirmer que tous les docs qui travaillent en co-intervention n'essayent pas de transmettre des connaissances dans leur domaine de prédilection ?
Par ailleurs, par rapport au CDI fermé aux autres élèves quand on travaille avec une classe ou un groupe, imagine qu'on te colle une dizaine d'élèves en plus dans ta classe pendant ton cours, qui se baladent librement dans la classe, te posent des questions qui n'ont rien à voir avec ce que tu es en train de faire, bavardent entre eux, etc, tu trouverais ça normal ? Nous sommes responsables des élèves qui sont au CDI, s'il arrive quelque chose aux élèves venus en autonomie parce qu'on sera occupés avec le groupe avec lequel on travaille, ce sera de notre faute.
En revanche oui, quand un collègue vient travailler avec sa classe au CDI et qu'il n'a pas ou peu besoin de moi ni de mes compétences, j'accueille des élèves en plus, parce que je suis disponible pour eux.
Tu sembles oublier que nous avons le [modéré] entre deux chaises, et c'est justement parce que notre statut est ambigu que cette polémique existe depuis 30 ans. J'ai parfois l'impression d'être dans "Un jour sans fin" et de relire toujours les mêmes préjugés depuis 25 ans que je suis doc.Cath a écrit:Du coup un professeur qui peut faire cours est-il un professeur ?
Oui nous avons un CAPES, mais nous n'avons ni cours officiels ni programme. On a une mission d'enseignement, sans les moyens pour le faire. Alors on se démerde, on fait comme on peut, un peu, beaucoup ou pas du tout, et en étant sans cesse critiqués par les collègues de discipline qui ne nous estiment pas légitimes et semblent mieux connaître notre métier que nous.
Juste pour information, et après j'arrêterai là : dans l'enseignement agricole, les professeurs documentalistes ont des heures de cours officielles obligatoires inscrites dans les référentiels de formation des élèves, du Brevet d’Etudes Professionnel (BEP) au Brevet de Technicien Supérieur(BTS) et donc un programme. Et ce depuis 1984. Et on n'en fait pas tout un fromage.
- ProfMINiveau 3
amour a écrit:J'allais signer la pétition, par camaraderie et parce que je travaille avec des collègues profs doc formidables, et puis...j'ai lu les messages, et une question me vient: quel est le volume horaire de la formation informatique au CAPES de documentation? Il me semble qu'il y a des épreuves d'informatique à ce concours depuis une bonne vingtaine d'années, non?
Je ne cherche pas à polémiquer, mais il me semble tout de même que l'usage des outils informatiques a été imposé aux professeurs dans leur ensemble sans beaucoup de formation, en particulier aux plus âgés, exception faite des profs d'info et des profs docs. Par ailleurs cette prime vient elle en compensation de nos efforts à donner des cours en distanciel?
@Danska, rien à voir avec le contenu de mon message mais ton message précis, nuancé , curieux et respectueux de la matière "documentation", que je mets entre guillemets non pas pour amoindrir sa portée mais justement pour éviter de me faire accuser d'un étiquetage fautif, traduit avec précision ce que beaucoup pensent ici, dont moi.
Je ne comprends pas bien le sens de cette remarque. Pourquoi mets-tu les "profs d'info" de côté?
De quoi parle-t-on? De l'usage des outils informatisés par les enseignants? Dans ce cas, les profs d'informatique ont bien souvent leurs propres habitudes de travail, qui peuvent grandement différer de celles d'un prof d'une autre discipline.
De l'enseignement de l'informatique par des enseignants aux élèves? Ici, les profs docs n'ont pas plus de légitimité que n'importe quel autre enseignant "littéraire", la partie "information-communication" de l'infodoc étant d'intersection quasi-nulle avec l'informatique (y compris sous son angle "utilitaire")
Et je pense que les maquettes de MEEF doc proposent des cours de TICE/culture numérique comme dans les autres spécialités hors mathématiques et informatique (qui eux ont des cours d'informatique en plus, bien évidemment).
Sinon, je suis tout-à-fait d'accord avec @henriette
@EdithW Il est déjà difficile d'acquérir suffisamment d'expertise dans une discipline pour assurer un enseignement de qualité (notamment pour les certifiés récents). C'est le projet d'une carrière d'être bi-disciplinaire (les enseignants d'informatique actuels ne comptent pas les jours passés à se former sur leur temps libre) donc se dire capable d'organiser des séquences dans toutes les disciplines, comment dire... sans être méchant, c'est du niveau de naïveté d'une fillette de primaire qui joue à la maîtresse d'école.
- amourExpert
Oui, je me demandais en fait ce que recouvrait cette prime indigente de 150 euros je crois mais si tu lis mon message en entier je parlais des profs assez chevronnés: il y a 25 ans il n'y avait pas de formation informatique pour les historiens, les linguistes, etc...en revanche des profs docs formés à cette période m'avaient parlé de leur difficulté à maitriser ce qu'on leur demandait de faire sur un ordi. Il semble qu'elle soit, finalement, cette prime, sauf erreur de ma part, destinée à contribuer à l'équipement des personnels. ( soit une fraction du prix d'un pc, non? ). Donc en fait, contribuer à ce qui dans nos missions nécessite l'usage d' un pc à la maison. (recherche documentaires pour préparation de cours puisqu'on n'est pas toujours dans une des salles de cours équipée, bulletins et relevés de notes, cahier de texte en ligne, élaboration d'exercices et de power points, de documents de cours, etc...)Si j'ai toujours été très attachée à ce que les collègues profs docs soient considérés comme tous les enseignants, allant même jusqu'à trouver qu'il devrait exister une agrégation pour la matière, j'avoue l'être beaucoup moins, à chaud, après la lecture de ce fil. Je vais me dire que celles qui s'expriment ici ne représentent pas toutes les collègues documentalistes.ProfMI a écrit:amour a écrit:J'allais signer la pétition, par camaraderie et parce que je travaille avec des collègues profs doc formidables, et puis...j'ai lu les messages, et une question me vient: quel est le volume horaire de la formation informatique au CAPES de documentation? Il me semble qu'il y a des épreuves d'informatique à ce concours depuis une bonne vingtaine d'années, non?
Je ne cherche pas à polémiquer, mais il me semble tout de même que l'usage des outils informatiques a été imposé aux professeurs dans leur ensemble sans beaucoup de formation, en particulier aux plus âgés, exception faite des profs d'info et des profs docs. Par ailleurs cette prime vient elle en compensation de nos efforts à donner des cours en distanciel?
@Danska, rien à voir avec le contenu de mon message mais ton message précis, nuancé , curieux et respectueux de la matière "documentation", que je mets entre guillemets non pas pour amoindrir sa portée mais justement pour éviter de me faire accuser d'un étiquetage fautif, traduit avec précision ce que beaucoup pensent ici, dont moi.
Je ne comprends pas bien le sens de cette remarque. Pourquoi mets-tu les "profs d'info" de côté?
De quoi parle-t-on? De l'usage des outils informatisés par les enseignants? Dans ce cas, les profs d'informatique ont bien souvent leurs propres habitudes de travail, qui peuvent grandement différer de celles d'un prof d'une autre discipline.
De l'enseignement de l'informatique par des enseignants aux élèves? Ici, les profs docs n'ont pas plus de légitimité que n'importe quel autre enseignant "littéraire", la partie "information-communication" de l'infodoc étant d'intersection quasi-nulle avec l'informatique (y compris sous son angle "utilitaire")
Et je pense que les maquettes de MEEF doc proposent des cours de TICE/culture numérique comme dans les autres spécialités hors mathématiques et informatique (qui eux ont des cours d'informatique en plus, bien évidemment).
Sinon, je suis tout-à-fait d'accord avec @henriette
@EdithW Il est déjà difficile d'acquérir suffisamment d'expertise dans une discipline pour assurer un enseignement de qualité (notamment pour les certifiés récents). C'est le projet d'une carrière d'être bi-disciplinaire (les enseignants d'informatique actuels ne comptent pas les jours passés à se former sur leur temps libre) donc se dire capable d'organiser des séquences dans toutes les disciplines, comment dire... sans être méchant, c'est du niveau de naïveté d'une fillette de primaire qui joue à la maîtresse d'école.
- EdithWGrand sage
ProfMI a écrit:amour a écrit:J'allais signer la pétition, par camaraderie et parce que je travaille avec des collègues profs doc formidables, et puis...j'ai lu les messages, et une question me vient: quel est le volume horaire de la formation informatique au CAPES de documentation? Il me semble qu'il y a des épreuves d'informatique à ce concours depuis une bonne vingtaine d'années, non?
Je ne cherche pas à polémiquer, mais il me semble tout de même que l'usage des outils informatiques a été imposé aux professeurs dans leur ensemble sans beaucoup de formation, en particulier aux plus âgés, exception faite des profs d'info et des profs docs. Par ailleurs cette prime vient elle en compensation de nos efforts à donner des cours en distanciel?
@Danska, rien à voir avec le contenu de mon message mais ton message précis, nuancé , curieux et respectueux de la matière "documentation", que je mets entre guillemets non pas pour amoindrir sa portée mais justement pour éviter de me faire accuser d'un étiquetage fautif, traduit avec précision ce que beaucoup pensent ici, dont moi.
Je ne comprends pas bien le sens de cette remarque. Pourquoi mets-tu les "profs d'info" de côté?
De quoi parle-t-on? De l'usage des outils informatisés par les enseignants? Dans ce cas, les profs d'informatique ont bien souvent leurs propres habitudes de travail, qui peuvent grandement différer de celles d'un prof d'une autre discipline.
De l'enseignement de l'informatique par des enseignants aux élèves? Ici, les profs docs n'ont pas plus de légitimité que n'importe quel autre enseignant "littéraire", la partie "information-communication" de l'infodoc étant d'intersection quasi-nulle avec l'informatique (y compris sous son angle "utilitaire")
Et je pense que les maquettes de MEEF doc proposent des cours de TICE/culture numérique comme dans les autres spécialités hors mathématiques et informatique (qui eux ont des cours d'informatique en plus, bien évidemment).
Sinon, je suis tout-à-fait d'accord avec @henriette
@EdithW Il est déjà difficile d'acquérir suffisamment d'expertise dans une discipline pour assurer un enseignement de qualité (notamment pour les certifiés récents). C'est le projet d'une carrière d'être bi-disciplinaire (les enseignants d'informatique actuels ne comptent pas les jours passés à se former sur leur temps libre) donc se dire capable d'organiser des séquences dans toutes les disciplines, comment dire... sans être méchant, c'est du niveau de naïveté d'une fillette de primaire qui joue à la maîtresse d'école.
Mais je n'ai jamais dit ça... par contre, j'ai évoqué des séances disciplinaires (dans le sens où ça entre dans un programme, sous le vocable "recherche"), faire préparer des exposés aux élèves en SVT après demande de la prof, mais SEULE au CDI avec les élèves, dans les ressources que j'ai moi-même choisies, puisque je connais les programmes et les attendus de la prof, sur une trame décidée en commun avec elle, ne fait pas de moi une prof de SVT, il faut vraiment être de mauvaise foi pour imaginer qu'un documentaliste se croit encyclopédique et polyvalent au point de remplacer tous les collègues (nous ne sommes pas Pic de la Mirandole, comme l'a dit Danska je crois un peu plus haut, d'ailleurs plus personne ne peut le prétendre depuis quelques siècles ).
J'estime juste avoir la compétence de sélectionner des documents et des questions/problématiques utiles à cette séance. Et je peux, au pied levé, improviser une séance de RECHERCHE en lien avec toutes les disciplines, si besoin. J'ai une trame, modifiable, et je constitue pour ce faire une banque de mots ou concepts nécessaires à chaque discipline, fournie par les collègues, et qui peut servir à la fois à la discipline et à l'apprentissage de la recherche.
Exemple : j'ai fait chercher une liste de mots en rapport avec l'invention de l'écriture à des 6è, un jour où leur prof d'histoire était absent et où j'ai pris la classe au CDI, je lui ai ensuite donné les fiches et il m'a remerciée en me disant que ça lui avait économisé une heure au moins et qu'il allait s'en servir comme évaluation, pour cocher des compétences. Je ne suis pas prof d'histoire, mais je sais à peu près ce qu'on apprend en histoire (les grandes lignes, je suis tout à fait incapable de faire analyser un document comme un prof et encore moins de faire faire de la géo) et donc ce qui peut être utile aux collègues. Parce que le fond de ma pensée est presque toujours de leur alléger la tâche quand même, dans la mesure de mes possibilités...
Encore une fois, on (les IPR, les jurys de CAPES, les formateurs pendant le stage...) nous demande de savoir un petit peu sur presque tout ce qui se passe à l'école, de la liaison CM2-6è au post-bac, mais nous ne prétendons pas être spécialistes des disciplines des collègues, hormis de l'EMI ou de la méthodologie de la recherche, qui sont nos domaines de compétences reconnues par les textes (mais pas encore cadrés par l'attribution d''heures dédiées, qui seraient probablement trop coûteuses, puisque nous les faisons déjà gratuitement - ceux d'entre nous qui les font).
- DanskaProphète
EdithW a écrit: (nous ne sommes pas Pic de la Mirandole, comme l'a dit Danska je crois un peu plus haut, d'ailleurs plus personne ne peut le prétendre depuis quelques siècles ).
Heu, non, moi je n'ai rien dit de ça, tu dois confondre avec un autre intervenant.
- LisetteNiveau 2
Sinon, les personnes intéressées peuvent consulter cette enquête de l'APDEN réalisée en 2018-2019 et qui montre la réalité du métier de professeur documentaliste de façon un peu plus solide que nos expériences personnelles. On peut notamment y voir des chiffres concernant la participation des profs docs aux conseils de classe, la mise en oeuvre de séances pédagogiques, ou encore les modalités d'accueil au CDI.
Le lien : http://apden.org/IMG/pdf/enquete_apden_2018-19.pdf
Le lien : http://apden.org/IMG/pdf/enquete_apden_2018-19.pdf
- DalethNiveau 1
Faut arrêter à un moment vous êtes pas des profs, on peut jouer sur les mots, s'indigner tant qu'on peut ça changera rien à la réalité...
- DanskaProphète
Merci pour cet apport constructif qui va sans aucun doute contribuer à faire avancer les débats dans un esprit apaisé, c'était en effet indispensable d'en faire part
- HocamSage
Kensei a écrit:Par ailleurs, par rapport au CDI fermé aux autres élèves quand on travaille avec une classe ou un groupe, imagine qu'on te colle une dizaine d'élèves en plus dans ta classe pendant ton cours, qui se baladent librement dans la classe, te posent des questions qui n'ont rien à voir avec ce que tu es en train de faire, bavardent entre eux, etc, tu trouverais ça normal ? Nous sommes responsables des élèves qui sont au CDI, s'il arrive quelque chose aux élèves venus en autonomie parce qu'on sera occupés avec le groupe avec lequel on travaille, ce sera de notre faute.
Quand vous avez une classe ou même une demi-classe en charge pour une séance, il me semble légitime de fermer l'accès au reste des élèves, en effet (je parle en tout cas pour le collège, je ne sais pas ce qu'il en est au lycée). En revanche, Cath évoque le cas d'atelier ne réunissant qu'une poignée d'élèves, et je l'ai vécu très souvent aussi : on prend 4-5 mignons pour faire des origamis ou un club sympa (tout à fait intéressant par ailleurs), on bloque l'accès au CDI et pendant ce temps-là on a une perm qui craque de l'autre côté du mur. Très fréquent dans mon précédent collège. Ce n'est pas normal, et c'est très rageant pour certains élèves qui veulent réellement travailler et se cultiver au CDI. Certaines classes, du fait du positionnement de leurs « trous », n'ont tout simplement jamais accès au CDI. Ce n'est pas principalement du fait de la documentaliste par ailleurs, qui fait bien ce qu'elle peut avec ce qu'elle a.
- amourExpert
Lisette a écrit:Sinon, les personnes intéressées peuvent consulter cette enquête de l'APDEN réalisée en 2018-2019 et qui montre la réalité du métier de professeur documentaliste de façon un peu plus solide que nos expériences personnelles. On peut notamment y voir des chiffres concernant la participation des profs docs aux conseils de classe, la mise en oeuvre de séances pédagogiques, ou encore les modalités d'accueil au CDI.
Le lien : http://apden.org/IMG/pdf/enquete_apden_2018-19.pdf
Merci Lisette, c'est édifiant en effet!
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Passionnant, Lisette. Merci !
Et bravo et merci aux collègues profdocs pour tout ce travail.
Et bravo et merci aux collègues profdocs pour tout ce travail.
- EdithWGrand sage
Danska a écrit:EdithW a écrit: (nous ne sommes pas Pic de la Mirandole, comme l'a dit Danska je crois un peu plus haut, d'ailleurs plus personne ne peut le prétendre depuis quelques siècles ).
Heu, non, moi je n'ai rien dit de ça, tu dois confondre avec un autre intervenant.
Désolée Danska... je ne retrouve pas qui (Henriette peut-être?) m'a dit que je n'étais pas Pic de la Mirandole (ce que j'admets sans peine)
- nicole 86Expert spécialisé
EdithW a écrit:Danska a écrit:EdithW a écrit: (nous ne sommes pas Pic de la Mirandole, comme l'a dit Danska je crois un peu plus haut, d'ailleurs plus personne ne peut le prétendre depuis quelques siècles ).
Heu, non, moi je n'ai rien dit de ça, tu dois confondre avec un autre intervenant.
Désolée Danska... je ne retrouve pas qui (Henriette peut-être?) m'a dit que je n'étais pas Pic de la Mirandole (ce que j'admets sans peine)
Une petite recherche page par page donne la réponse.
- Spoiler:
- page 4
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