les paroles des élèves qui nous scient...

Du même genre : en allant réclamer,, à un élève de quatrième, un travail sur une lecture cursive, donnée le jeudi des vacances, et que j'aurais déjà dû récupérer, je découvre que monsieur :
1) n'était pas là ce jour-là (j'ai fait la bêtise de ne pas le noter)
2) ne s'est pas affolé quand j'ai passé les deux dernières semaines de cours à réclamer ledit travail...

Je dois préciser qu'une autre élève était absente et, qu'elle, est venue d'elle-même me le demander le jour de la rentrée et a rendu sa fiche à la date fixée...

Non mais je vous jure!

Comme j'avais coincé mon élève au CDI à la pause de midi , je lui donne tout de même un livre à lire... Et bien la doc m'a raconté qu'il l'avait oublié en partant et que c'est une élève qui lui avait rendu...

Ils tombent aussi de la lune vos élèves??

J'avais un entertien avec mon ipr pendant l'un de mes cours avec mes sixièmes, qui du coup ont été libérés. Le lendemain l'un d'eux m'a demandé pourquoi je ne les avais pas pris en cours alors que j'avais eu les classes d'avant et celles d'après. Je lui réponds que j'étais en rendez-vous avec l'inspecteur. Et lui de me dire "Ah c'est pour vous que les gendarmes étaient là" Non, les gendarmes étaient bien là, mais pour faire de la prévention sur la délinquance avec les troisièmes, je ne suis délinquante moiiiiiiiiiiiii.
Heureusement qu'il est allé au bout de son idée, il aurait pu ne pas penser à voix aeute et rentrer chez lui en disant à ses parents que j'avais été interrogée par les gendarmes au collège . L'honneur est sauf !!!!

J'ai donné des exposés à faire en 3e (latin) et le jour J une jeune fille n'avait point sa partie car elle avait oublié le sujet... (ils étaient prévenus de la date de passage trois semaines plus tôt mais non non, pas possible de venir redemander)
Mais ce n'est pas le plus fort :
"Et puis de toute façon Madame, j'ai plus d'imprimante elle est en panne donc comment voulez-vous que je faaaaaaaaaaaaasse ?
- Oui tu as raison, un papier et un crayon ça n'existe plus de nos jours
- Quoiiiiiiiiiiiiiii ? Mais c'est trop loooooooooooong à écrire!!!"
Après ce cri horrifié et scandalisé, le cours reprend et j'annonce une nouvelle série d'exposés pour la séquence suivante, et je propose à la miss de se rattraper, si elle le souhaite. Et là :
"Bah pas tout de suite Madame, parce que j'ai plus d'imprimante"

En 6e, cette semaine, je demande à un gamin d'imaginer une phrase avec un adjectif attribut. Comme il semble peiner, je l'aide avec le début : "Ce matin, mon frère est ... Il est comment ton frère, ce matin, Kevin ?"

Réponse imparable du-dit Kevin : "mais j'sais pas, M'dame, j'ai pas d'frère !".

Moralité, quand on n'a pas de frère, on ne peut pas comprendre ce qu'est un adjectif attribut.

Dans la série des exposés, je reçois hier un élève exclu de cours :

Il devait passer à l'oral et faire un exposé sur un roman policier. Le titre du livre a été donné il y a deux mois.

Le pauvre bout'chou (d'un niveau scolaire très faible) n'a jamais réussi à trouver le livre en question. Finalement, il a pris un autre roman policier qui traînait chez lui , mais vu qu'il ne lui restait que deux-trois jours, il n'a pas eu le temps de finir le livre. L'exposé n'était donc pas prêt.

Le ton est monté, ça a dégénéré et il s'est fait virer de cours.

Ah ben une élève dont les propos m'ont sciée mais dans le bon sens.

Je donne en cours particuliers à une élève de 1ere un extrait de la Préface de Cromwell. C'est le passage qui traite de la beauté et de la laideur dans le drame, tout ça. Elle me sort : "Mais... ce n'est pas valable que pour le théâtre?"
Moi : - Que veux-tu dire?
Elle : - On retrouve la même chose dans L'Homme qui Rit, non?
Moi :


Mais à quoi je sers, je me le demande...
Je précise que c'est une très bonne élève, qui en soi n'a pas besoin de cours, mais elle est demandeuse, ses parents sont ok et ont les moyens, donc bon... et je lui apprends des trucs, quand même...

Dans le même genre que Carabas. D'un élève de 5e qui ne m'avait pas reconnu un nom commun il y a quelques semaines...

- Alors, analyse grammaticale. Nature ?
- ...
- Quel est le noyau ? Quel est le mot autour duquel les autres tournent, là ?
- ah oui, c'est un verbe conjugué... C'est une proposition subordonnée conjonctive ?
- euh... oui ! Genre ?
- y'en a pas !
- Nombre ?
- y'en a pas non plus !
- Attention ! Fonction ! "S'il fait beau demain"... Réfléchissez...
- ...
- "S'il fait beau demain, je sortirai." Je sortirai, mais à...
- ah oui ! A CONDITION qu'il fasse beau ! C.C. de Condition du verbe sortirai !

Comme quoi, il ne faut jamais désespérer !

Dans la série "rions tous ensemble en classe"...
Hier, la casse-pied de service, qui demande rarement la parole, jette son bras en l'air, impatient de répondre en hurlant "Maman!"
Forcément, nous rigolons bien, moi autant que les élèves ( par que dans le genre relation affective... ce n'est pas le grand-amour entre cet élève et moi!)
" Bon, on referme la parenhèse, et nous reprenons..."
Là, un élève qui avait la parole juste relève la main. M'attendant à ce qu'il répète ce qu'il disait vu que j'avais déjà mon feutre en main pour écrire, je lui donne la parole. Le plus sérieusement du monde:
"Madame, ça vous ne nous l'aviez pas dit.
- Quoi?
- Ben... que vous étiez sa mère..."
Un applomb et un timing impeccable... heureusement que nous étions à dix minutes de la fin du cours!