EAF aménagements pour l'épreuve écrite

Je ne ferai pas de lecture cursive poésie en techno.

Pas de lecture cursive pour le dernier objet d'étude et seulement une explication linéaire.

Pas de cursive poésie non plus.

Vous pouvez faire "Chantre" d'Apollinaire. Ce n'est pas de notre faute si le poème ne fait pas vingt vers... mais un seul. :dehors2:

trompettemarine a écrit:Vous pouvez faire "Chantre" d'Apollinaire. Ce n'est pas de notre faute si le poème ne fait pas vingt vers... mais un seul. :dehors2:

Et tu sais de quoi tu parles ! :sourit:

C'est une question de vibration intérieure.

Sinon je peux vous proposer une cursive pour le toman qui tient en une page :
Bibi la bibiste de Raymonde Linossier.
A vous de trouver pour quel parcours par contre .,.
Je vais me la garder pour Seconds couteaux dans le défi lecture ;
https://www.liberation.fr/culture/livres/bibi-la-bibiste-raymonde-linossier-dada-avant-la-lettre-20210506_2DFJE4NYANBHTO5EPKGDXHBYJM/

bonjour, les centres étrangers passent généralement les épreuves avant la métropole. Les élèves ont ils reçu leurs convocations ? comment cela s'organise til au regard des différentes situations sanitaires dans ces pays ? les épreuves sont elles reportées en septembre ? Y a t-il donc toujours une "équité" de traitement ? Déjà qu'en France c'est variable selon les régions.

J'ai abandonné les lectures cursives à la 3ème oeuvre. Mes élèves auront donc le choix entre 6 oeuvres pour l'oral et non 8. Et il n'y aura que 2 textes sur le dernier objet d'étude, comme ça on sera à 14.
Il faut arrêter de vouloir faire croire qu'on peut y arriver, je refuse de stresser mes élèves plus qu'ils ne le sont déjà (et c'est du lourd!).

Pas de cursive pour moi sur la dernière OI 2 EL et basta. Quelques études d'ensemble, consolidation de ce que j'ai pu faire en grammaire (pas grand chose...) et méthode.

Je me demande si je ne vais pas mettre Zone d'Apollinaire en lecture cursive pour Baudelaire au lieu de faire semblant de mettre Ponge que personne n'aura lu.

Les tiens sont capables de lire "Zone" tout seuls ?

NLM76 a écrit:Les tiens sont capables de lire "Zone" tout seuls ?

Je souris en te lisant : le prof de mon fils a donné Une Saison en enfer à lire tout seuls...

En même temps, il y a un moment où il va falloir qu'ils apprennent à lire.

Amaliah a écrit:

NLM76 a écrit:Les tiens sont capables de lire "Zone" tout seuls ?

Je souris en te lisant : le prof de mon fils a donné Une Saison en enfer à lire tout seuls...

Je peux le lire avec eux ou leur faire écouter et- donner quelques pistes. Et pour Une Saison en Enfer, je l'avais donné il y a quelques années. Mais là, c'est hors sujet s'il a fait Baudelaire ou Hugo en OI puisque la cursive doit être d'un autre siècle (mais c'est bon s'il a fait Apollinaire)

De mon côté, j'ai passé quelques heures avec eux à lire "Zone". Auraient-ils compris sans ce temps que "je" et "tu" désignent le poète ? Auraient-ils compris quoi que ce soit aux innombrables références culturelles ou érudites, aux images audacieuses ("Une famille transporte un édredon rouge comme vous transportez votre cœur / Cet édredon et nos rêves sont aussi irréels" "Tu te moques de toi et comme le feu de l'enfer ton rire pétille" "Soleil cou coupé", etc., etc.) ?
Je ne saurais être certain que le temps passé fut vraiment utile ; mais j'ai le sentiment qu'aujourd'hui c'est nécessaire... et cependant ne serait-il pas naturel d'attendre d'élèves de première qu'ils soient aptes à travailler vraiment un texte, ou, du moins, à chercher vraiment à le comprendre ? Je ne saurais dire quelle est la juste posture, quelque part entre l'assistanat et la déréliction...

NLM76 a écrit:En même temps, il y a un moment où il va falloir qu'ils apprennent à lire.

Est-ce que donner une lecture cursive sans accompagnement permet d'apprendre à lire?

roxanne a écrit:

Amaliah a écrit:

NLM76 a écrit:Les tiens sont capables de lire "Zone" tout seuls ?

Je souris en te lisant : le prof de mon fils a donné Une Saison en enfer à lire tout seuls...

Je peux le lire avec eux ou leur faire écouter et- donner quelques pistes. Et pour Une Saison en Enfer, je l'avais donné il y a quelques années. Mais là, c'est hors sujet s'il a fait Baudelaire ou Hugo en OI puisque la cursive doit être d'un autre siècle (mais c'est bon s'il a fait Apollinaire)

Non, Baudelaire + Rimbaud. Et Yourcenar + Camus.

NLM76 a écrit:De mon côté, j'ai passé quelques heures avec eux à lire "Zone". Auraient-ils compris sans ce temps que "je" et "tu" désignent le poète ? Auraient-ils compris quoi que ce soit aux innombrables références culturelles ou érudites, aux images audacieuses ("Une famille transporte un édredon rouge comme vous transportez votre cœur / Cet édredon et nos rêves sont aussi irréels" "Tu te moques de toi et comme le feu de l'enfer ton rire pétille" "Soleil cou coupé", etc., etc.) ?
Je ne saurais être certain que le temps passé fut vraiment utile ; mais j'ai le sentiment qu'aujourd'hui c'est nécessaire... et cependant ne serait-il pas naturel d'attendre d'élèves de première qu'ils soient aptes à travailler vraiment un texte, ou, du moins, à chercher vraiment à le comprendre ? Je ne saurais dire quelle est la juste posture, quelque part entre l'assistanat et la déréliction...

Cet accompagnement me semble nécessaire et Apollinaire bien plus abordable que Rimbaud.

Le prof de ton fils est hors clou, deux fois en plus.

Mais formateur par ailleurs.
Cela dit, je ne lui jette en aucun cas la pierre, même si le choix de certaines oeuvres me laisse perplexe. Il a fait comme la plupart des collègues, ce qu'il pouvait avec un distanciel depuis novembre. En revanche, je suis dégoûtée de voir que le lycée de mon fils est le seul de la ville à ne pas avoir organisé de bac blanc de sorte que les élèves de Première n'ont jamais passé d'épreuve de 4h. Mon fils n'a jamais rédigé de commentaire ni de dissert en entier. Je trouve que cette situation est aussi incroyable que scandaleuse.

Et les miens râlent parce qu'avant le bac blanc ils n'avaient pas eu l'occasion de  faire un devoir sur table (commentaire ou dissertation ) de 4 heures. Comme si c'était facile de trouver un créneau de 4 heures par les temps qui courent... Je ne leur fais rédiger qu'une partie en classe avec un plan détaillé pour le reste ;  je réserve le devoir entier pour la maison sans le noter.

Je ne porte aucun jugement sur personne au vu de la situation actuelle -mais je m'interroge vraiment en aparté:
Je me demande quand même comment on faisait quand les bacs blancs n'existaient pas (car oui, ça a existé, ni bac blanc ni oral blanc ni DS de quatre heures préparatoires quand j'ai passé le bac, à une autre époque: et pourtant on y arrivait à faire notre travail en quatre heures ou notre oral sans bafouiller en maudissant le professeur...).
Comment on faisait aussi pour lire, alors que les cursives, c'étaient juste les élèves qui lisaient par eux-mêmes tout simplement, parce que ça paraissait évident qu'au lycée il fallait avoir lu un certain nombre d'oeuvres-
(mais rarement des oeuvres comme Rimbaud ou Apollinaire, réservées aux études de textes en classe sauf curiosité particulière évidemment).
Et je me dis aussi que depuis qu'on impose autant de lectures obligatoires aux élèves, ils n'ont jamais aussi peu lu en réalité (huit oeuvres au programme, étudiées  et cursives , c'est énorme en réalité) ni autant détesté lire...
Et donc  je me demande vraiment si cet assistanat permanent sert à quelque chose.
Oui je sais autre temps, autre public.
Mais tout ça est-ce que ce ne sont pas finalement des alibis bienveillants pour mettre tout le poids des responsabilité du côté professeur et laisser l'élève dans une douce et "naturelle" irresponsabilité qui frise un peu le farniente, mais un farniente ingrat car sans cesse tenaillé par l'idée que le professeur n'en a pas assez fait, moins que celui du voisin en tout cas...?
Bref j'ai de plus en plus le sentiment en lisant les professeurs de lettres qu'ils se donnent un travail démentiel, pour des résultats de pire en pire: faudrait donc peut-être changer de logique.
La logique des programmes avec leurs exigences saugrenues d'intitulés de parcours et de distinctions catégoriques entre les oeuvres les siècles selon parcours, cursive et OI, bref toute cette mécanique d'usine à gaz  me paraît de plus en plus à l'évidence être conçue par les mêmes "agents de laboratoire"que les équipes qui créent les "plans" covid avec les alinéas et les catégories de plus en plus farfelues: un emballement de la machinerie administrative en somme...
Mais tout cela n'est qu'aparté hors sol, ce n'est pas un jugement, c'est un questionnement de Candide, simplement

Amaliah a écrit:Mais formateur par ailleurs.
Cela dit, je ne lui jette en aucun cas la pierre, même si le choix de certaines oeuvres me laisse perplexe. Il a fait comme la plupart des collègues, ce qu'il pouvait avec un distanciel depuis novembre. En revanche, je suis dégoûtée de voir que le lycée de mon fils est le seul de la ville à ne pas avoir organisé de bac blanc de sorte que les élèves de Première n'ont jamais passé d'épreuve de 4h. Mon fils n'a jamais rédigé de commentaire ni de dissert en entier. Je trouve que cette situation est aussi incroyable que scandaleuse.

Je n'ai jamais passé un bac blanc de ma vie en tant qu'élève.
J'ai eu mon bac !
Il est vrai qu'internet n'existait pas et qu'on prenait beaucoup de temps à travailler à la maison.
Il peut s'entraîner seul sur quatre heures et montrer ce qu'il a fait à son professeur.
Il ne faut pas qu'il ait dans l'esprit qu'il est moins bon que les autres, ce n'est certainement pas le cas.
Rassure-le, pas de colère ou de sentiment d'injustice avant de passer une épreuve (après, on se défoule sur qui ont veut) ! ;-)

[quote="Amaliah"]Mais formateur par ailleurs.
Cela dit, je ne lui jette en aucun cas la pierre, même si le choix de certaines oeuvres me laisse perplexe. Il a fait comme la plupart des collègues, ce qu'il pouvait avec un distanciel depuis novembre. En revanche, je suis dégoûtée de voir que le lycée de mon fils est le seul de la ville à ne pas avoir organisé de bac blanc de sorte que les élèves de Première n'ont jamais passé d'épreuve de 4h. Mon fils n'a jamais rédigé de commentaire ni de dissert en entier. Je trouve que cette situation est aussi incroyable que scandaleuse.[/quote
Enfin,ça n'a rien à voir avec le distanciel ( pareil pour moi depuis novembre), ce sont les textes du BO. A un moment, il faut aussi faire son boulot. Sinon, au moment où j'écris on est en plein bac blanc , toutes les salles sont occupées, une trentaine de surveillants. Et comme il y a deux classes confinées, sujets de remplacement lundi.. C'est sûr, c'est lourd mais c'est possible.

Apollinaire ne me semble pas du tout abordable pour un élève de 1re, pas plus que Rimbaud, en tout cas (qui continue à happer certains jeunes, malgré la difficulté).
Évidemment, on peut le lire comme ça, hop, hop, mais ça ne sera pas vraiment lu et ce sera complètement oublié à peine le livre fermé.

Je rejoins Iphigénie : huit œuvres, c'est trop (et il faut voir les œuvres !). Pour la lecture cursive en poésie, j'ai recommandé à mes élèves qui avaient du mal à tout lire de s'attarder sur une dizaine ou une quinzaine de poèmes qui pourraient les interpeller, et de butiner les autres. Tu devrais conseiller la même chose à ton fils, Amaliah.
Nous n'avons pas le temps d'accompagner les lectures cursives. On peut y consacrer un peu de temps, mais trop peu pour nombre d'élèves.

En revanche, heureusement qu'il y a les titres du parcours. Cela permet de réduire l'angle à travailler pour la dissertation finale.

Pour les bacs blancs, c’est avant tout une organisation qui relève de l’établissement et de la volonté des profs.
Depuis quelques temps, on organise des épreuves les mercredis après-midi. Il faut venir surveiller mais les élèves sont entraînés et on ne perd pas d’heures de cours.

Chez nous il y a eu un bac blanc écrit, mais pas oral. On ne voit pas comment organiser ça dans la situation actuelle. Quant à la question du mercredi après-midi ou du samedi matin, on refuse depuis plusieurs années puisqu'on nous refuse toute rémunération.