Pénurie d’enseignants à la rentrée, des chiffres

D'accord ... Tu aurais pu faire plus explicite
Donc un étudiant moyen en hypokhâgne qui poursuit ses études en M1/M2 disciplinaire aura du mal au CAPES ? C'est possible, puisqu'en effet, je suis d'accord avec ce que dit Lene.
Si demain il y avait de la philosophie dès le collège, et qu'on recrutais beaucoup plus au CAPES, mécaniquement, le niveau des derniers acceptés serait plus bas.

angelxxx a écrit:D'accord ... Tu aurais pu faire plus explicite
Donc un étudiant moyen en hypokhâgne qui poursuit ses études en M1/M2 disciplinaire aura du mal au CAPES ?

Un étudiant moyen en philo en prépa oui, sauf s'il parvient à se mettre à niveau par la suite. Si c'est en histoire et en latin qu'il est moyen, ça passe ;-) En fait c'est essentiellement en préparant les concours qu'on acquiert le niveau pour les avoir. C'est très différent d'un master disciplinaire, qui est très spécialisé tandis que les concours sont généralistes. Le master permet d'acquérir la maturité intellectuelle, mais derrière il faut encore travailler les contenus et les méthodes.

lene75 a écrit:

angelxxx a écrit:D'accord ... Tu aurais pu faire plus explicite
Donc un étudiant moyen en hypokhâgne qui poursuit ses études en M1/M2 disciplinaire aura du mal au CAPES ?

Un étudiant moyen en philo en prépa oui. Si c'est en histoire et en latin qu'il est moyen, ça passe ;-)

J'allais le dire. Et il y a aussi des cas, fort rares j'en conviens, qui sont moyens en prépa, pas spécialement fait pour passer et réussir des concours — mais qui peuvent s'avérer brillants. J'en ai connu au moins un assez surprenant : maîtrise brillante, DEA brillant, thèse brillante (et recruté ensuite), mais côté concours… Ou encore un ou deux autres qui, après avoir été moyens en prépa, avoir rejoint la fac, ont changé et brillamment réussi soit le capes, soit l'agrég, soit successivement les deux. Donc, je sais qu'il y a des cas atypiques et qu'il est difficile de “prévoir”. Mais il n'en reste pas moins qu'en étant moyen, que ce soit en prépa ou en fac et pour ce que j'en sais, le Capes reste difficile — et l'agrég aussi.

Le niveau a sûrement un peu diminué avec l'augmentation du nombre de postes, mais pour donner une idée, j'étais environ en milieu de classe en khâgne à Henri IV et dans les premiers (mais pas la première) en philo. J'ai eu une note tout à fait honorable en philo à Ulm (mais pas en histoire ni en latin ;-) ) J'ai ensuite fait un master de philo et un magistère à l'ENS dont j'ai eu le premier prix (et un L1 et L2 de physique que j'ai majorés, mais ça c'est autre chose). Mention TB à tout ça. En sortant de ça, j'ai eu 3/20 à ma première dissertation blanche de concours (la préparation était la même pour les deux concours), et guère plus aux suivantes... ça situe un peu l'écart de niveau. Je n'ai pas été admissible la première année, j'ai finalement eu le Capes au bout de 2 ans de préparation. De mon époque, je connais très peu de non normaliens qui aient eu le Capes au premier essai. Nous étions pourtant très assidus à la préparation. Et c'est pendant cette préparation que tout se jouait, certains réussissant à raccrocher le niveau et d'autres coulant, ce qui ne veut pas dire qu'ils étaient fichus par ailleurs : j'en connais qui ont échoué deux ou trois fois au Capes de philo et qui ont réussi l'ENA après être passés par Sciences po. Tout est possible.

Vous saurez tout.

Des échos que j'en ai, je n'ai pas l'impression que le niveau ait considérablement changé.

En tout cas, cela reste des concours compétitifs — pour un métier fort mal rémunéré et pas spécialement considéré.