- SyllooJe viens de m'inscrire !
Bonjour à tous ! Je bute sur un texte que j'ai moi-même choisi... bravo Je ne trouve pas de question de grammaire de niveau 1ère à poser à mes élèves sur ce texte pour les entraîner, les négations sont soient trop dures "Je n'avance, lui dit-il, je ne raconte rien que je ne sache d'original" (exceptive + ne expletif = une horreur) soit trop facile avec rien à dire, pas d'interrogatives, des phrases juxtaposées difficiles à trasnformer en sub circonstancielles, bref, je sèche complètement ! Comme ce texte est souvent étudié, peut-être qu'une bonne âme aura une idée ?
Merci !
Merci !
- e-WandererGrand sage
La phrase est effectivement difficile pour un niveau lycée. C'est un énoncé qui fait partie de ma petite banque de données personnelle pour la prépa CAPES.
Attention, il n'y a pas de ne explétif ici. Ce sont toutes de véritables négations, même si l'adverbe forclusif n'apparaît pas toujours formellement. Il faudrait restituer ainsi : Je n'avance (rien), je ne raconte rien que (pronom relatif) je ne sache (pas) d'original (= de source originale, originelle).
Ça me semble nettement plus convaincant qu'un que conjonctif au sens de sans que, qui est possible en langue classique et effectivement amènerait lire le ne comme explétif. Mais cela supposerait ici une ellipse du pronom complément (sans que je ne le sache d'original), ellipse qui me semble vraiment très difficile à justifier !
La difficulté, en fait, est liée à l'analyse de que. Rien a ici sa valeur sémantique pleine, conforme à l'étymologie (nullam rem, aucune chose) et peut donc servir d'antécédent au pronom relatif que. Ne surtout pas confondre avec un que exceptif (type "rien que pour vos yeux", "il ne fait rien que m'embêter" etc., où que = sinon, adverbe inverseur de négation).
Et l'autre piège est l'analyse de d'original, qu'il ne faut pas lire comme un attribut (indirect) du COD que : la présence de la préposition de serait en ce cas injustifiable (on aurait "Je n'avance rien que je ne sache original") et le sens de l'adjectif original poserait également problème.
Voilà, j'espère que je suis à peu près clair.
Attention, il n'y a pas de ne explétif ici. Ce sont toutes de véritables négations, même si l'adverbe forclusif n'apparaît pas toujours formellement. Il faudrait restituer ainsi : Je n'avance (rien), je ne raconte rien que (pronom relatif) je ne sache (pas) d'original (= de source originale, originelle).
Ça me semble nettement plus convaincant qu'un que conjonctif au sens de sans que, qui est possible en langue classique et effectivement amènerait lire le ne comme explétif. Mais cela supposerait ici une ellipse du pronom complément (sans que je ne le sache d'original), ellipse qui me semble vraiment très difficile à justifier !
La difficulté, en fait, est liée à l'analyse de que. Rien a ici sa valeur sémantique pleine, conforme à l'étymologie (nullam rem, aucune chose) et peut donc servir d'antécédent au pronom relatif que. Ne surtout pas confondre avec un que exceptif (type "rien que pour vos yeux", "il ne fait rien que m'embêter" etc., où que = sinon, adverbe inverseur de négation).
Et l'autre piège est l'analyse de d'original, qu'il ne faut pas lire comme un attribut (indirect) du COD que : la présence de la préposition de serait en ce cas injustifiable (on aurait "Je n'avance rien que je ne sache original") et le sens de l'adjectif original poserait également problème.
Voilà, j'espère que je suis à peu près clair.
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« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- TivinouDoyen
Si tu veux des questions simples:
- Un travail sur la subordonnée relative: "il récite des historiettes qui y sont arrivées" ?
- une autre négation : "Arrias ne se trouble point".
Ou une question un peu plus compliquée sur les relations au sein de la phrase complexe: "quelqu'un se hasarde à le contredire et lui prouve nettement qu'il dit des choses qui ne sont pas vraies."
- Un travail sur la subordonnée relative: "il récite des historiettes qui y sont arrivées" ?
- une autre négation : "Arrias ne se trouble point".
Ou une question un peu plus compliquée sur les relations au sein de la phrase complexe: "quelqu'un se hasarde à le contredire et lui prouve nettement qu'il dit des choses qui ne sont pas vraies."
- SyllooJe viens de m'inscrire !
Merci beaucoup à vous deux ! Chapeau pour l'analyse ! Je voyais le "ne" expletif tout bêtement parce qu'il était supprimable, "je ne raconte rien que je sache d'original" ça passe... Mais en effet rien > chose ça se tient bien.
Je suis pas fan de les interroger sur le programme de 2de, la relative tout ça... Je sais que c'est aussi dans le programme de première mais honnêtement, vu comme on speed en première pour tout boucler, on sait pertinnement qu'on ne revient pas sur la relative, donc je trouve que c'est un peu rude...
Et donc les relations au sein de la phrase complexe dans celle que tu donnes, je vois une complétive "qu'il dit des choses qui ne sont pas vraies." mais ça c'est ni au prg de 2de ni à celui de 1ère...
J'ai pensé à
Dans l’élément « Arrias a tout lu, a tout vu, il veut le persuader ainsi ; c'est un homme universel » Remplacer le point-virgule par une conjonction de subordination tout en conservant le même sens et donner la fonction de la subordonnée ainsi obtenue.
« Arrias a tout lu, a tout vu, il veut le persuader ainsi parce que c'est un homme universel »
On obtient une subordonnée circonstancielle de cause en utilisant la conjonction de subordination « parce que »
Mais je suis pas convaincue de moi-même ! les transformations c'est bof...
Je suis pas fan de les interroger sur le programme de 2de, la relative tout ça... Je sais que c'est aussi dans le programme de première mais honnêtement, vu comme on speed en première pour tout boucler, on sait pertinnement qu'on ne revient pas sur la relative, donc je trouve que c'est un peu rude...
Et donc les relations au sein de la phrase complexe dans celle que tu donnes, je vois une complétive "qu'il dit des choses qui ne sont pas vraies." mais ça c'est ni au prg de 2de ni à celui de 1ère...
J'ai pensé à
Dans l’élément « Arrias a tout lu, a tout vu, il veut le persuader ainsi ; c'est un homme universel » Remplacer le point-virgule par une conjonction de subordination tout en conservant le même sens et donner la fonction de la subordonnée ainsi obtenue.
« Arrias a tout lu, a tout vu, il veut le persuader ainsi parce que c'est un homme universel »
On obtient une subordonnée circonstancielle de cause en utilisant la conjonction de subordination « parce que »
Mais je suis pas convaincue de moi-même ! les transformations c'est bof...
- DorineHabitué du forum
Si tu veux entraîner tes élèves, je pense qu'il faudrait leur poser des questions sur les relatives car ils risquent d'en avoir à l'examen.
- TivinouDoyen
Les relations au sein de la phrase complexe font en effet partie du programme de seconde. Mais celle-là permet des révisions rapides !
"quelqu'un se hasarde à le contredire et lui prouve nettement qu'il dit des choses qui ne sont pas vraies."
Ici tu as:
- la coordination: se hasarde et lui prouve
- la subordonnée complétive "lui prouve qu'il dit des choses"
- la relative "des choses qui ne sont pas vraies".
Tu peux aussi demander de transformer la première proposition de la phrase "On parle à la table d'un grand d'une cour du Nord: il prend la parole" en subordonnée circonstancielle et d'expliquer les modifications apportées.
Et si tu préfères une analyse simple, tu peux faire analyser :
- la subordination dans "Il s'oriente dans cette région lointaine comme s'il en était originaire";
- une dernière négation, qui me semble intéressante : "(Sethon) ne m'a caché aucune circonstance"
Et je suis d'accord avec Dorine: des collègues interrogeront sur la relative et les élèves ne la maîtrisent pas bien. Si tu as le temps (c'est bien le coeur du problème en fin d'année), essaie d'en analyser une ou deux avec eux... Cela leur donnera peut-être l'idée de réviser aussi ce point de grammaire.
"quelqu'un se hasarde à le contredire et lui prouve nettement qu'il dit des choses qui ne sont pas vraies."
Ici tu as:
- la coordination: se hasarde et lui prouve
- la subordonnée complétive "lui prouve qu'il dit des choses"
- la relative "des choses qui ne sont pas vraies".
Tu peux aussi demander de transformer la première proposition de la phrase "On parle à la table d'un grand d'une cour du Nord: il prend la parole" en subordonnée circonstancielle et d'expliquer les modifications apportées.
Et si tu préfères une analyse simple, tu peux faire analyser :
- la subordination dans "Il s'oriente dans cette région lointaine comme s'il en était originaire";
- une dernière négation, qui me semble intéressante : "(Sethon) ne m'a caché aucune circonstance"
J'aime bien les transformations, plus que l'analyse des négations en tout cas. Cela permet de voir comment s'expriment vraiment les candidats (et malheureusement c'est souvent édifiant.)Sylloo a écrit: les transformations c'est bof...
Et je suis d'accord avec Dorine: des collègues interrogeront sur la relative et les élèves ne la maîtrisent pas bien. Si tu as le temps (c'est bien le coeur du problème en fin d'année), essaie d'en analyser une ou deux avec eux... Cela leur donnera peut-être l'idée de réviser aussi ce point de grammaire.
- SyllooJe viens de m'inscrire !
Merci beaucoup de vos réponses, très rapides et instructives ! Vous avez raison pour les relatives, mais j'espère que la plupart des examinateurs qui eux aussi en tant que profs ne peuvent pas revenir sur le programe de 2de posent en majorité les questions sur le prg de 1ère. Dans mon lycée c'est ce qu'on se dit entre collègues, mêmes si les IO disent le contraire...
Tivinou, dans ""On parle à la table d'un grand d'une cour du Nord: il prend la parole" on aurait bien une sub de temps "Alors qu'on parle à la table d'un grand d'une cour du Nord il prend la parole" or il me semble qu'elles ne sont pas au prg ?
Bon je vais refaire une piqûre sur les relatives !!
Tivinou, dans ""On parle à la table d'un grand d'une cour du Nord: il prend la parole" on aurait bien une sub de temps "Alors qu'on parle à la table d'un grand d'une cour du Nord il prend la parole" or il me semble qu'elles ne sont pas au prg ?
Bon je vais refaire une piqûre sur les relatives !!
- TivinouDoyen
Ou bien "Si l'on parle à table d'un grand d'une cour du Nord il prend la parole".Sylloo a écrit:Merci beaucoup de vos réponses, très rapides et instructives ! Vous avez raison pour les relatives, mais j'espère que la plupart des examinateurs qui eux aussi en tant que profs ne peuvent pas revenir sur le programe de 2de posent en majorité les questions sur le prg de 1ère. Dans mon lycée c'est ce qu'on se dit entre collègues, mêmes si les IO disent le contraire...
Tivinou, dans ""On parle à la table d'un grand d'une cour du Nord: il prend la parole" on aurait bien une sub de temps "Alors qu'on parle à la table d'un grand d'une cour du Nord il prend la parole" or il me semble qu'elles ne sont pas au prg ?
Bon je vais refaire une piqûre sur les relatives !!
Bon courage pour les relatives: c'est certainement ce que les élèves comprennent le moins bien !
- DorineHabitué du forum
@Tivinou, "comme s'il en était originaire", c'est à la fois une comparaison et une hypothèse. Je suppose qu'on accepte les réponses qui n'évoqueront que la prop. sub. circ. de condition. De toute façon la comparaison n'est pas au programme.
- FeliNiveau 2
Bonjour,
Il y a aussi de belles relatives dans "Je l'ai appris de Sethon, ambassadeur de France, que je connais familièrement, que j'ai fort interrogé, et qui ne m'a caché aucune circonstance." Vous les analysez comme des explicatives?
Il y a aussi de belles relatives dans "Je l'ai appris de Sethon, ambassadeur de France, que je connais familièrement, que j'ai fort interrogé, et qui ne m'a caché aucune circonstance." Vous les analysez comme des explicatives?
- yranohHabitué du forum
Elles ne sont pas determinatives, oui.
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