- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Danska a écrit:Erreur fatale du week-end : lire les commentaires sous l'article
Pas sûre d'être gréviste pour ma part, je n'en peux plus des journées isolées, un mardi par-ci, un jeudi par-là. Au niveau du portefeuille on les sent bien passer, mais c'est à peu près le seul effet que je constate pour l'instant...
J'aimerais comprendre : comment décide-t-on d'isoler les jours de grève ? Les syndicats sondent-ils leur base avant de trancher ?
- JennyMédiateur
Je suppose que c'est le temps de prendre la décision, de déclarer la manifestation en préfecture.
D'autre part, ça permet d'éviter l'arrêt Omont. L'idée doit être de reprendre le travail entre deux pour éviter des retenues sur salaire trop importantes.
D'autre part, ça permet d'éviter l'arrêt Omont. L'idée doit être de reprendre le travail entre deux pour éviter des retenues sur salaire trop importantes.
- miss sophieExpert spécialisé
henriette a écrit:Je vous recommande la lecture de ce message d'@*Ombre* posté dans un autre fil.
Il résume très bien pourquoi je ne pourrai pas ne pas faire cette grève, et les suivantes.
- Spoiler:
https://www.neoprofs.org/t142573p850-college-groupes-de-niveaux-maths-et-francais-2-scenarios#5729716*Ombre* a écrit:Plus nous avons d'informations, et plus ce qui se dessine me fait peur.
Mettons bout à bout tout ce que nous avons :
- le pacte décidé l'année dernière (Quel rapport ? me demanderez-vous. - Je vais y venir.) ;
- les barrettes que cette organisation oblige à mettre en place dans les matières les plus déficitaires ;
- les progressions communes qu'on nous demande d'établir ;
- la demande faite aux CDE de libérer tous les professeurs de Lettres le mardi après-midi (jeudi pour nos collègues de Mathématiques) afin qu'ils puissent assister à des formation ;
- le projet de bivalence des enseignants ;
- le paradoxe que cette réforme induit quant à nos services : soit on se retrouve en sous-service, soit on est obligé de prendre une cinquième classe, soit, si on refuse les HSA au-delà des deux imposables, on se voit contraint de partager cette cinquième classe entre deux collègues.
Pourquoi tout ce bazar ? Pourquoi tout ça en même temps dans un contexte de pénurie d'enseignants, alors que le gouvernement sait aussi bien que nous que les groupes de niveau sont inefficaces et que cette pagaille va accentuer la crise de recrutement, puisqu'elle va gravement affecter nos conditions de travail ?
Je crois que le pire reste à venir. Quand j'analyse les pièces du puzzle, j'acquiers la conviction que tout ceci n'est qu'un énième plan de réduction budgétaire qui ne dit pas son nom.
Les professeurs de maths et de français vont se retrouver, de facto, avec une (au minimum une demi-) classe en plus. Cette charge de travail supplémentaire est d'autant plus insupportable que, pour beaucoup, nous sommes déjà à bout. Les chiffres de la DEEP elle-même conviennent que nous travaillons en moyenne plus de 40 heures par semaine et il est notoire que les profs de Lettres ont la charge de correction la plus lourde. Et on veut nous en rajouter ? Alors que notre dernière augmentation n'a même pas couvert l'inflation ? De toute façon, quand bien même la revalorisation promise arriverait enfin et serait substantielle, à un moment, trop, c'est trop. Nous ne pouvons pas travailler plus. Et ces formations prévues, dont nous ne savons encore rien (À quoi donc va-t-il falloir nous former si massivement ? Ne sommes-nous pas déjà des professionnels compétents ?) si ce n'est qu'elles devraient être si importantes qu'elles justifient, comme à l'ESPE, de libérer une demi-journée entière dans l'emploi du temps, c'est encore du temps de travail en plus.
Je le redemande : pourquoi soudain un tel besoin de formation à des progressions communes, des manières de faire ? Est-ce que vous voyez, comme moi, un truc terrible se mettre en place ? Je pense qu'on essaie de nous rendre interchangeables. Si nous faisons tous cours en barrettes, avec les mêmes progressions, des démarches formatées, si Mme X est absente, qu'à cela ne tienne : comme en primaire, on répartit ses élèves dans les autres groupes. Ce n'est pas de la science-fiction : des collègues ont témoigné ici même que cela était d'ores et déjà prévu par leur chef d'établissement (vraisemblablement pas ceux qui ont signé la tribune dans Le Monde;-)). Personnellement, je vois des obstacles matériels à cette idée (vous avez des salles capables d'accueillir 35 à 40 élèves, vous ?) mais, je prends les paris que, pour combler les derniers sous-services, le pacte deviendra obligatoire pour les enseignants concernés, qui devront remplacer leurs collègues au pied levé.
Je suis quasiment certaine que tout ceci n'est qu'une immense machine à nous rendre interchangeables et à nous faire nous auto-remplacer.
Cerise sur le gâteau : on augmente la charge de travail, donc on optimise le coût des professeurs titulaires. S'ils n'en peuvent plus et qu'ils démissionnent ? Qu'à cela ne tienne, on les remplacera par des contractuels qui coûtent beaucoup moins cher (leur niveau, on s'en cogne, sauf à Stanislas). Et le rêve néolibéral se réalisera, d'une éducation nationale qui se débarrasse peu à peu de ses derniers fonctionnaires, et qui coûte toujours moins cher.
Tout le reste est pipeau et com' à la Attal.
Qu'en pensez-vous ? Complotiste, moi ? Peut-être. On le serait à moins, tant les dernières réformes ont été malhonnêtes.
J'espère me tromper, mais c'est la seule conclusion à laquelle je parviens en mettant bout à bout tous les éléments de cette réforme.
Même chose pour moi. Penser à ce que va être l'année prochaine me rend malade (littéralement). Il faut dire non, maintenant.
- KrilinXV3Neoprof expérimenté
Rappelons quand même qu'il n'y a aucune obligation légale pour un collègue en "sous-service" (notion juridiquement infondée, nos ORS étant définie par des maxima) de compenser quoi que ce soit.
(en tout cas en l'état actuel des textes)
(en tout cas en l'état actuel des textes)
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Asinus asinum fricat
- AdriGrand Maître
Et si au lieu de faire grève on allait bloquer des routes en se relayant quand on n'a pas cours ?
On n'a pas de tractt, certes,mais des voitures
On n'a pas de tractt, certes,mais des voitures
- WanakaNiveau 7
Adri a écrit:Et si au lieu de faire grève on allait bloquer des routes en se relayant quand on n'a pas cours ?
On n'a pas de tractt, certes,mais des voitures
On doit être pas loin de 400 000 dans le secondaire, mettons 10% partant soit 40 000, avec une bonne coordination ca pourrait le faire. En se concentrant sur les 10 plus grosses villes on peut vite arriver au blocage. Et une voiture ca consomme moins qu'un tracteur et ca roule plus vite.
Mais on sera recu différemment par les forces de l'ordre et les routiers sans parler de la cote d'amour des paysans...
Ca se tente!
- JacqGuide spirituel
TFS a écrit:Jacq a écrit:TFS a écrit:Jenny a écrit:Avant la grève de jeudi, tout le monde semblait vouloir plusieurs jours et maintenant, ça ne va pas.
Mais si, ça ira ! Le SNES a consulté ses adhérents et décidé en fonction. Les syndiqués qui ont répondu vont se bouger !
Je suis convaincu qu'un paquet de collèges vont se remuer contre les groupes de niveaux et les DHG impossibles avant le CSE du 8 !
Et les collègues des LPs ? Ils vont sagement s'écraser après la publication de la réforme au JO juste après la journée de grève de jeudi ? Vraiment ?
Les lycées vont passer leur tour ?
Le 1er degré n'en sera pas ? Ce n'est peut-être pas si grave pour mieux amener les projecteurs sur les pb du 2nd degré...
Et on se prépare tous pour du dur à partir du 11 ou du 19 mars... pour les salaires !
Merci, au passage.
Il n'y avait absolument aucune attaque personnelle... au contraire, je désespère de voir tous ceux qui ont essayé d'alerter sur cette réforme ne pas avoir été suivi par une mobilisation d'ampleur, et aimerais voir un réel sursaut.
Malheureusement tu as raison aussi... quelle faible mobilisation. C'est à dire qu'on se félicite d'une mobilisation faible tellement nous n'attendons plus grand-chose en terme de mobilisation. Dans mon LP, toujours les mêmes mobilisés. Les lettres-histoire, quelques disciplines professionnelles ont bien fait grève et/ou manifesté (j'ai manifesté, sans faire grève), d'autres rien ! Toujours les mêmes.
Dans mon secteur je m'attendais à une plus forte mobilisation des collèges car, nous en LP, cela longtemps que la réforme a été annoncée, alors qu'au collège c'est du brutal tout de même. Évidemment les certifiés étaient plus nombreux que les PLP, mais au regard de nombre, j'ai trouvé que finalement cela faisait peu de monde.
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Danska a écrit:Erreur fatale du week-end : lire les commentaires sous l'article
Pas sûre d'être gréviste pour ma part, je n'en peux plus des journées isolées, un mardi par-ci, un jeudi par-là. Au niveau du portefeuille on les sent bien passer, mais c'est à peu près le seul effet que je constate pour l'instant...
J'aimerais comprendre : comment décide-t-on d'isoler les jours de grève ? Les syndicats sondent-ils leur base avant de trancher ?
Je pense aussi que les syndicats attendaient de voir quelle mobilisation il y aurait jeudi avant de se lancer dans une nouvelle journée. Le calendrier des vacances joue aussi certainement. Ne pas oublier, sans guéguerre des clochers entre nous, qu'à l'origine la mobilisation n'était qu'une journée de revendication contre la réforme du LP. Ce sont les déclarations d'AOC et les annonces concernant le collège qui sont venues se greffer, puis les salaires, puis le contexte de contestation des agriculteurs.
Adri a écrit:Et si au lieu de faire grève on allait bloquer des routes en se relayant quand on n'a pas cours ?
On n'a pas de tractt, certes,mais des voitures
Pfff... quand je vois la majorité de mes collègues... Ils arrivent le matin avec leur petit cartable, font leur petit café, et se lèvent au garde-à-vous dès que la sonnerie retentit. Notre ronron quotidien est bien loin de celui de nos agriculteurs.
L'année dernière (puisque la réforme du LP ne date pas d'hier pour les annonces) de bloquer la remontée des notes sur Pronote (il suffisait de rentrer les notes mais de modifier la date de publication au plus loin - si si, c'est tout simple) pour alerter les parents (absence de note apparente). Oulala ! non ! c'était trop violent pour les élèves ! Distribuer des tracts aux élèves ? Ben faut arriver tôt devant le lycée, imprimer la veille... quel déploiement d'efforts d'organisation ! Se mobiliser quand son poste n'est pas menacé ? Bof. Là j'ai des collègues d'une discipline qui sont "hyper-mobilisées" pour savoir si l'heure supplémentaire qu'une va devoir faire sera payée en HSA ou en HSE parce que pour les cotisations pour la retraite cela ne compte pas de la même façon. Une autre (désolé, je n'ai quasiment que des collègues féminines, rien à voir avec le masculin-féminin pour la mobilisation) collègue qui m'avait été présentée comme "hyper-mobilisée" ne songe qu'à se couvrir les fesses par une potentielle reconversion, mais jamais vue en grève ou dans une manif. En fait chacun regarde son petit postérieur et pour l'action se contente de gémir en salle des profs. Lors de la dernière HIS, nous étions relativement nombreux, et lorsqu'il s'agit de faire quelque chose (tract, tractage etc...) on se retrouve à cinq pékins.
Pour en revenir à mardi, je me répète, mais dans un tel état de mobilisation, même avec le flingue sous le nez, comment pensez-vous aller demander lundi aux PLP qui se prennent la réforme mais ne s'inquiètent que de leur poste ou aux certifiés avec la réforme du collège, de se mobiliser mardi !? Et tout cela pour être en vacances dans une semaine ou deux pour la seconde zone ? Je pense que les syndicats rêvent. Une véritable mobilisation aurait peut-être pu se lancer mais au lendemain des vacances de Noël, pas à la veille de celles d'hiver.
- SaltaojosHabitué du forum
Je ne sais pas quoi faire... je ne peux pas ne pas la faire, et en même temps je suis encore plus désespérée maintenant que la grève du 1er février est passée et qu'elle a été invisibilisée par les média.
Je vais quand même placarder ce tract au collège, voire le mettre dans les casiers... et sans doute faire grève, parce que je suis trop remontée. Mais en pure perte, hélas.
Je vais quand même placarder ce tract au collège, voire le mettre dans les casiers... et sans doute faire grève, parce que je suis trop remontée. Mais en pure perte, hélas.
- slynopHabitué du forum
Petite question, je commence en m3 le mardi, si je me mets en grève, serais-je comptabilisé ?
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"C'est pas moi qu'explique mal, c'est les autres qui sont cons !", Perceval dans Kaamelot.
- henrietteMédiateur
Tu appelles ton établissement à 8 heures pour te déclarer gréviste.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- JacqGuide spirituel
Ou un mail la veille au soir, au secrétariat ou plutôt au CDE (car le secrétariat peut être en grève, c'était le cas de mon établissement ce jeudi).
- slynopHabitué du forum
D'accord, merci.
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"C'est pas moi qu'explique mal, c'est les autres qui sont cons !", Perceval dans Kaamelot.
- henrietteMédiateur
Pas exactement tout de même. En spoiler la revue de presse de vendredi établie par l'AEF (sachant qu'il y en a autant au sujet d'AOC "au lendemain d'une journée de grève".)Saltaojos a écrit:Je ne sais pas quoi faire... je ne peux pas ne pas la faire, et en même temps je suis encore plus désespérée maintenant que la grève du 1er février est passée et qu'elle a été invisibilisée par les média.
Je vais quand même placarder ce tract au collège, voire le mettre dans les casiers... et sans doute faire grève, parce que je suis trop remontée. Mais en pure perte, hélas.
- Spoiler:
GRÈVE
Grève des enseignants, ce jeudi 1er février : les profs s’élèvent contre leurs conditions de travail (liberation.fr). À l’appel de tous les syndicats, les enseignants, notamment 40 % des effectifs du primaire, débrayent ce jeudi. Outre les salaires ou les réformes inégalitaires, leur nouvelle ministre, Amélie Oudéa-Castéra, cristallise les tensions.
Un enseignant sur cinq en grève, selon le ministère (lexpress.fr). Quelque 47 % des enseignants de collèges et lycées sont en grève jeudi, selon le Snes-FSU, premier syndicat du second degré.
Grève dans l’éducation nationale : 20,26 % d’enseignants grévistes selon le ministère (lemonde.fr). L’ensemble des personnels de l’éducation sont appelés à la grève et à manifester partout en France, à l’appel des principaux syndicats. Rémunération, conditions de travail, défense de l’école publique… les mots d’ordre sont nombreux.
Le ministère recense 20 % de grévistes, 47 % dans les collèges et lycées selon le Snes-FSU (francetvinfo.fr). La ministre Amélie Oudéa-Castéra "est complètement disqualifiée pour traiter ces questions de fond qui sont l’avenir du service public d’éducation", cingle Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, jeudi sur franceinfo.
Grève des enseignants : la plus forte mobilisation depuis 2022 (lejdd.fr). Les enseignants seront très nombreux, ce jeudi, à faire grève pour demander de meilleures conditions de travail et exprimer leur hostilité à la nomination d’Amélie Oudéa-Castéra, comme ministre de l’Éducation nationale.
Les enseignants en grève (francetvinfo.fr). Selon le ministère de l’Éducation nationale, 20 % du personnel enseignant était en grève, jeudi 1er février. Les revendications sont multiples avec la question des salaires comme priorité.
"Un ministre au niveau plutôt que des groupes de niveau" : Amélie Oudéa-Castéra face à sa première grève d’enseignants (lemonde.fr). Un professeur sur cinq était en grève jeudi 1er février.
L’Éducation nationale en grève : "On a l’impression de ne pas être respecté" (mediapart.fr). Dans les cortèges, à Nîmes comme à Paris, la ministre Oudéa-Castéra a été conspuée.
Grève du 1er février : ces enseignants nous disent ce qui symbolise pour eux l’effondrement de l’école publique (huffingtonpost.fr). Lors de la manifestation des enseignants ce jeudi 1er février, Le HuffPost a demandé à des professeurs de donner leurs illustrations du manque de moyens dans l’école publique.
Dans la rue, forte mobilisation contre Amélie Oudéa-Castéra et pour l’école publique (lefigaro.fr). Une partie du monde enseignant a affiché sa défiance à l’encontre de la nouvelle ministre de l’Éducation nationale avec une grève suivie par un peu plus de 20 % du personnel.
"On laisse des élèves en errance" : en grève, profs, AESH et psy racontent leur malaise (marianne.net). Plusieurs milliers de personnels de l’Éducation nationale sont descendus dans la rue ce 1er février pour réclamer de meilleures conditions de travail.
Grève des enseignants : "Oudéa-Castéra au coin ! ", entre 20 % et 47 % de grévistes (20minutes.fr). Pour les règles de calcul, le résultat laisse à désirer.
Ce que contient le "choc des savoirs", la réforme au centre des revendications ce jeudi (tf1info.fr). Environ 20 % des enseignants de collèges et lycées font grève ce jeudi selon le ministère de l’Éducation nationale, et 47 % d’après le principal syndicat.
Grève des enseignants : Amélie Oudéa-Castéra face à une défiance généralisée (challenges.fr). La presque totalité des syndicats ont appelé à une grève des enseignants ce jeudi 1er février. 130 écoles sont fermées rien qu’à Paris.
L’avenir du collège au cœur de la colère enseignante (humanite.fr). Écoles fermées, cortèges multiples : la journée d’action, ce jeudi, à l’appel de la quasi-totalité des syndicats, s’annonce puissante, de la primaire à l’université.
Dans la manif des enseignants à Nîmes : "Amélie Oudéa-Castéra, elle est complètement hors sol ! " (lepoint.fr). Environ 500 enseignants ont battu le pave ce matin a Nîmes.
Entre 1 600 et 4 000 manifestants présents dans les rues de Marseille (bfmtv.com). Ce jeudi 1er février, des milliers d’enseignants ont manifesté à Marseille, à l’appel de l’intersyndicale du personnel de l’Éducation nationale.
Lyon : les enseignants dans la rue pour demander la fin des suppressions de poste (bfmtv.com). Les enseignants ont manifesté ce jeudi 1er février matin partout en France, notamment à Lyon où ils étaient 2 000 à marcher vers le rectorat afin de demander, notamment, la fin des suppressions de poste pour éviter les classes surchargées.
"Oudéa, casse-toi" : à Paris, la nouvelle ministre de l’Éducation nationale visée par les slogans de la manifestation des enseignants (francetvinfo.fr). Dans la manifestation parisienne, jeudi, les enseignants ont largement pris pour cible la nouvelle ministre de l’Éducation nationale, agacés par ses récentes sorties polémiques.
Lille : l’Éducation nationale dans les rues (bfmtv.com). Plus de 1 000 enseignants ont manifesté ce jeudi 1er février dans les rues de Lille. Ils dénoncent notamment un manque de moyen.
Grève des enseignants : premier mouvement de l’année dans le Nord (bfmtv.com). Sébastien Kindt, vice-président de la Fédération des conseils de parents d’élèves du Nord, était l’invité de BFM Grand Lille, ce jeudi 1er février 2024.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- UntitledNiveau 8
Jacq a écrit:Pfff... quand je vois la majorité de mes collègues... Ils arrivent le matin avec leur petit cartable, font leur petit café, et se lèvent au garde-à-vous dès que la sonnerie retentit. Notre ronron quotidien est bien loin de celui de nos agriculteurs.
L'année dernière (puisque la réforme du LP ne date pas d'hier pour les annonces) de bloquer la remontée des notes sur Pronote (il suffisait de rentrer les notes mais de modifier la date de publication au plus loin - si si, c'est tout simple) pour alerter les parents (absence de note apparente). Oulala ! non ! c'était trop violent pour les élèves ! Distribuer des tracts aux élèves ? Ben faut arriver tôt devant le lycée, imprimer la veille... quel déploiement d'efforts d'organisation ! Se mobiliser quand son poste n'est pas menacé ? Bof. Là j'ai des collègues d'une discipline qui sont "hyper-mobilisées" pour savoir si l'heure supplémentaire qu'une va devoir faire sera payée en HSA ou en HSE parce que pour les cotisations pour la retraite cela ne compte pas de la même façon. Une autre (désolé, je n'ai quasiment que des collègues féminines, rien à voir avec le masculin-féminin pour la mobilisation) collègue qui m'avait été présentée comme "hyper-mobilisée" ne songe qu'à se couvrir les fesses par une potentielle reconversion, mais jamais vue en grève ou dans une manif. En fait chacun regarde son petit postérieur et pour l'action se contente de gémir en salle des profs. Lors de la dernière HIS, nous étions relativement nombreux, et lorsqu'il s'agit de faire quelque chose (tract, tractage etc...) on se retrouve à cinq pékins.
Je fais hélas le même constat. Le manque d'engagement de la majorité de mes collègues demeure un mystère pour moi. Il faut croire que certains d'entre nous sont devenus profs avec autant de conviction que s'ils étaient devenus boulangers ou conseillers en assurance.
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« Los pájaros nacidos en jaula creen que volar es una enfermedad. »
- BOU74Niveau 9
Idem de mon côté, consternée par l'apathie collective dans mon établissement. Jeudi dernier, nous étions 3 collègues en grève sur la trentaine de professeurs travaillant ce jour-là. Sur les 3, j'étais la seule en Lettres sur une équipe de 7, aucun collègue de mathématiques.Untitled a écrit:Jacq a écrit:Pfff... quand je vois la majorité de mes collègues... Ils arrivent le matin avec leur petit cartable, font leur petit café, et se lèvent au garde-à-vous dès que la sonnerie retentit. Notre ronron quotidien est bien loin de celui de nos agriculteurs.
L'année dernière (puisque la réforme du LP ne date pas d'hier pour les annonces) de bloquer la remontée des notes sur Pronote (il suffisait de rentrer les notes mais de modifier la date de publication au plus loin - si si, c'est tout simple) pour alerter les parents (absence de note apparente). Oulala ! non ! c'était trop violent pour les élèves ! Distribuer des tracts aux élèves ? Ben faut arriver tôt devant le lycée, imprimer la veille... quel déploiement d'efforts d'organisation ! Se mobiliser quand son poste n'est pas menacé ? Bof. Là j'ai des collègues d'une discipline qui sont "hyper-mobilisées" pour savoir si l'heure supplémentaire qu'une va devoir faire sera payée en HSA ou en HSE parce que pour les cotisations pour la retraite cela ne compte pas de la même façon. Une autre (désolé, je n'ai quasiment que des collègues féminines, rien à voir avec le masculin-féminin pour la mobilisation) collègue qui m'avait été présentée comme "hyper-mobilisée" ne songe qu'à se couvrir les fesses par une potentielle reconversion, mais jamais vue en grève ou dans une manif. En fait chacun regarde son petit postérieur et pour l'action se contente de gémir en salle des profs. Lors de la dernière HIS, nous étions relativement nombreux, et lorsqu'il s'agit de faire quelque chose (tract, tractage etc...) on se retrouve à cinq pékins.
Je fais hélas le même constat. Le manque d'engagement de la majorité de mes collègues demeure un mystère pour moi. Il faut croire que certains d'entre nous sont devenus profs avec autant de conviction que s'ils étaient devenus boulangers ou conseillers en assurance.
Ça "râle" un tout petit peu en salle des profs, mais ça obéit quand même, "parce qu'il le faut bien"...
Dépitée...
- SaltaojosHabitué du forum
henriette a écrit:Pas exactement tout de même. En spoiler la revue de presse de vendredi établie par l'AEF (sachant qu'il y en a autant au sujet d'AOC "au lendemain d'une journée de grève".)Saltaojos a écrit:Je ne sais pas quoi faire... je ne peux pas ne pas la faire, et en même temps je suis encore plus désespérée maintenant que la grève du 1er février est passée et qu'elle a été invisibilisée par les média.
Je vais quand même placarder ce tract au collège, voire le mettre dans les casiers... et sans doute faire grève, parce que je suis trop remontée. Mais en pure perte, hélas.
- Spoiler:
GRÈVE
Grève des enseignants, ce jeudi 1er février : les profs s’élèvent contre leurs conditions de travail (liberation.fr). À l’appel de tous les syndicats, les enseignants, notamment 40 % des effectifs du primaire, débrayent ce jeudi. Outre les salaires ou les réformes inégalitaires, leur nouvelle ministre, Amélie Oudéa-Castéra, cristallise les tensions.
Un enseignant sur cinq en grève, selon le ministère (lexpress.fr). Quelque 47 % des enseignants de collèges et lycées sont en grève jeudi, selon le Snes-FSU, premier syndicat du second degré.
Grève dans l’éducation nationale : 20,26 % d’enseignants grévistes selon le ministère (lemonde.fr). L’ensemble des personnels de l’éducation sont appelés à la grève et à manifester partout en France, à l’appel des principaux syndicats. Rémunération, conditions de travail, défense de l’école publique… les mots d’ordre sont nombreux.
Le ministère recense 20 % de grévistes, 47 % dans les collèges et lycées selon le Snes-FSU (francetvinfo.fr). La ministre Amélie Oudéa-Castéra "est complètement disqualifiée pour traiter ces questions de fond qui sont l’avenir du service public d’éducation", cingle Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, jeudi sur franceinfo.
Grève des enseignants : la plus forte mobilisation depuis 2022 (lejdd.fr). Les enseignants seront très nombreux, ce jeudi, à faire grève pour demander de meilleures conditions de travail et exprimer leur hostilité à la nomination d’Amélie Oudéa-Castéra, comme ministre de l’Éducation nationale.
Les enseignants en grève (francetvinfo.fr). Selon le ministère de l’Éducation nationale, 20 % du personnel enseignant était en grève, jeudi 1er février. Les revendications sont multiples avec la question des salaires comme priorité.
"Un ministre au niveau plutôt que des groupes de niveau" : Amélie Oudéa-Castéra face à sa première grève d’enseignants (lemonde.fr). Un professeur sur cinq était en grève jeudi 1er février.
L’Éducation nationale en grève : "On a l’impression de ne pas être respecté" (mediapart.fr). Dans les cortèges, à Nîmes comme à Paris, la ministre Oudéa-Castéra a été conspuée.
Grève du 1er février : ces enseignants nous disent ce qui symbolise pour eux l’effondrement de l’école publique (huffingtonpost.fr). Lors de la manifestation des enseignants ce jeudi 1er février, Le HuffPost a demandé à des professeurs de donner leurs illustrations du manque de moyens dans l’école publique.
Dans la rue, forte mobilisation contre Amélie Oudéa-Castéra et pour l’école publique (lefigaro.fr). Une partie du monde enseignant a affiché sa défiance à l’encontre de la nouvelle ministre de l’Éducation nationale avec une grève suivie par un peu plus de 20 % du personnel.
"On laisse des élèves en errance" : en grève, profs, AESH et psy racontent leur malaise (marianne.net). Plusieurs milliers de personnels de l’Éducation nationale sont descendus dans la rue ce 1er février pour réclamer de meilleures conditions de travail.
Grève des enseignants : "Oudéa-Castéra au coin ! ", entre 20 % et 47 % de grévistes (20minutes.fr). Pour les règles de calcul, le résultat laisse à désirer.
Ce que contient le "choc des savoirs", la réforme au centre des revendications ce jeudi (tf1info.fr). Environ 20 % des enseignants de collèges et lycées font grève ce jeudi selon le ministère de l’Éducation nationale, et 47 % d’après le principal syndicat.
Grève des enseignants : Amélie Oudéa-Castéra face à une défiance généralisée (challenges.fr). La presque totalité des syndicats ont appelé à une grève des enseignants ce jeudi 1er février. 130 écoles sont fermées rien qu’à Paris.
L’avenir du collège au cœur de la colère enseignante (humanite.fr). Écoles fermées, cortèges multiples : la journée d’action, ce jeudi, à l’appel de la quasi-totalité des syndicats, s’annonce puissante, de la primaire à l’université.
Dans la manif des enseignants à Nîmes : "Amélie Oudéa-Castéra, elle est complètement hors sol ! " (lepoint.fr). Environ 500 enseignants ont battu le pave ce matin a Nîmes.
Entre 1 600 et 4 000 manifestants présents dans les rues de Marseille (bfmtv.com). Ce jeudi 1er février, des milliers d’enseignants ont manifesté à Marseille, à l’appel de l’intersyndicale du personnel de l’Éducation nationale.
Lyon : les enseignants dans la rue pour demander la fin des suppressions de poste (bfmtv.com). Les enseignants ont manifesté ce jeudi 1er février matin partout en France, notamment à Lyon où ils étaient 2 000 à marcher vers le rectorat afin de demander, notamment, la fin des suppressions de poste pour éviter les classes surchargées.
"Oudéa, casse-toi" : à Paris, la nouvelle ministre de l’Éducation nationale visée par les slogans de la manifestation des enseignants (francetvinfo.fr). Dans la manifestation parisienne, jeudi, les enseignants ont largement pris pour cible la nouvelle ministre de l’Éducation nationale, agacés par ses récentes sorties polémiques.
Lille : l’Éducation nationale dans les rues (bfmtv.com). Plus de 1 000 enseignants ont manifesté ce jeudi 1er février dans les rues de Lille. Ils dénoncent notamment un manque de moyen.
Grève des enseignants : premier mouvement de l’année dans le Nord (bfmtv.com). Sébastien Kindt, vice-président de la Fédération des conseils de parents d’élèves du Nord, était l’invité de BFM Grand Lille, ce jeudi 1er février 2024.
Merci Henriette, en effet il y avait des infos mais quand je dis qu'on a été invisibilisés, c'est surtout pour le grand public hors des métropoles.
- Spoiler:
- Exemple vécu jeudi : dans la fin d'aprèm', un copain (qui a tout le temps la télé allumée sur les chaînes d'info chez lui) se pointe à la maison. Il était surpris de me trouver chez moi et m'a crue souffrante. Quand j'ai dit "je fais grève aujourd'hui", il m'a demandé si c'était en soutien aux agriculteurs (je suis fille d'agriculteur)... Bon, on est très loin des villes où ont lieu les manifs, mais zut quoi.
- marjoDoyen
Untitled a écrit:Jacq a écrit:Pfff... quand je vois la majorité de mes collègues... Ils arrivent le matin avec leur petit cartable, font leur petit café, et se lèvent au garde-à-vous dès que la sonnerie retentit. Notre ronron quotidien est bien loin de celui de nos agriculteurs.
L'année dernière (puisque la réforme du LP ne date pas d'hier pour les annonces) de bloquer la remontée des notes sur Pronote (il suffisait de rentrer les notes mais de modifier la date de publication au plus loin - si si, c'est tout simple) pour alerter les parents (absence de note apparente). Oulala ! non ! c'était trop violent pour les élèves ! Distribuer des tracts aux élèves ? Ben faut arriver tôt devant le lycée, imprimer la veille... quel déploiement d'efforts d'organisation ! Se mobiliser quand son poste n'est pas menacé ? Bof. Là j'ai des collègues d'une discipline qui sont "hyper-mobilisées" pour savoir si l'heure supplémentaire qu'une va devoir faire sera payée en HSA ou en HSE parce que pour les cotisations pour la retraite cela ne compte pas de la même façon. Une autre (désolé, je n'ai quasiment que des collègues féminines, rien à voir avec le masculin-féminin pour la mobilisation) collègue qui m'avait été présentée comme "hyper-mobilisée" ne songe qu'à se couvrir les fesses par une potentielle reconversion, mais jamais vue en grève ou dans une manif. En fait chacun regarde son petit postérieur et pour l'action se contente de gémir en salle des profs. Lors de la dernière HIS, nous étions relativement nombreux, et lorsqu'il s'agit de faire quelque chose (tract, tractage etc...) on se retrouve à cinq pékins.
Je fais hélas le même constat. Le manque d'engagement de la majorité de mes collègues demeure un mystère pour moi. Il faut croire que certains d'entre nous sont devenus profs avec autant de conviction que s'ils étaient devenus boulangers ou conseillers en assurance.
Certes, mais je comprends qu'il y ait une lassitude au bout d'un moment : tous les ans, le ministère sort de son chapeau une nouvelle réforme inacceptable (tantôt au LGT, tantôt au LP, tantôt au collège), il faudrait se mobiliser plusieurs jours par mois pendant une partie de l'année si on s'engageait à soutenir toutes les grèves, et au final on n'obtient jamais rien, on se fait marcher dessus et encore plus mépriser par le reste de la population. A quoi bon tendre la joue ? Et il ne faut pas oublier non plus qu'une partie des revendications concerne tout de même le bien-être des élèves à l'école, ainsi que l'encadrement et la qualité des cours délivrés. Or, je ne vois pas les parents se mobiliser et faire quoi que ce soit pour nous soutenir, alors qu'ils sont aussi concernés que nous.
- UntitledNiveau 8
marjo a écrit:Certes, mais je comprends qu'il y ait une lassitude au bout d'un moment : tous les ans, le ministère sort de son chapeau une nouvelle réforme inacceptable (tantôt au LGT, tantôt au LP, tantôt au collège), il faudrait se mobiliser plusieurs jours par mois pendant une partie de l'année si on s'engageait à soutenir toutes les grèves, et au final on n'obtient jamais rien, on se fait marcher dessus et encore plus mépriser par le reste de la population. A quoi bon tendre la joue ? Et il ne faut pas oublier non plus qu'une partie des revendications concerne tout de même le bien-être des élèves à l'école, ainsi que l'encadrement et la qualité des cours délivrés. Or, je ne vois pas les parents se mobiliser et faire quoi que ce soit pour nous soutenir, alors qu'ils sont aussi concernés que nous.Untitled a écrit:Je fais hélas le même constat. Le manque d'engagement de la majorité de mes collègues demeure un mystère pour moi. Il faut croire que certains d'entre nous sont devenus profs avec autant de conviction que s'ils étaient devenus boulangers ou conseillers en assurance.
Le souci étant que les collègues dont je parle plus haut ne se sont JAMAIS mobilisés. Pour rien. Donc dans leur cas, ce n'est pas de l'usure, juste du désintérêt (ou de l'inconscience selon le point de vue !). Pour le reste, je comprends évidemment l'argument, étant moi-même de plus en plus réticente à me mettre en grève... Ce gouvernement passe en force sur absolument tout, depuis le début, donc c'est légitime d'être découragé.
Je ne sais pas quoi ajouter tant c'est désolant.
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« Los pájaros nacidos en jaula creen que volar es una enfermedad. »
- GaliNéoFidèle du forum
Untitled a écrit:marjo a écrit:Certes, mais je comprends qu'il y ait une lassitude au bout d'un moment : tous les ans, le ministère sort de son chapeau une nouvelle réforme inacceptable (tantôt au LGT, tantôt au LP, tantôt au collège), il faudrait se mobiliser plusieurs jours par mois pendant une partie de l'année si on s'engageait à soutenir toutes les grèves, et au final on n'obtient jamais rien, on se fait marcher dessus et encore plus mépriser par le reste de la population. A quoi bon tendre la joue ? Et il ne faut pas oublier non plus qu'une partie des revendications concerne tout de même le bien-être des élèves à l'école, ainsi que l'encadrement et la qualité des cours délivrés. Or, je ne vois pas les parents se mobiliser et faire quoi que ce soit pour nous soutenir, alors qu'ils sont aussi concernés que nous.Untitled a écrit:Je fais hélas le même constat. Le manque d'engagement de la majorité de mes collègues demeure un mystère pour moi. Il faut croire que certains d'entre nous sont devenus profs avec autant de conviction que s'ils étaient devenus boulangers ou conseillers en assurance.
Le souci étant que les collègues dont je parle plus haut ne se sont JAMAIS mobilisés. Pour rien. Donc dans leur cas, ce n'est pas de l'usure, juste du désintérêt (ou de l'inconscience selon le point de vue !). Pour le reste, je comprends évidemment l'argument, étant moi-même de plus en plus réticente à me mettre en grève... Ce gouvernement passe en force sur absolument tout, depuis le début, donc c'est légitime d'être découragé.
Je ne sais pas quoi ajouter tant c'est désolant.
Tu ajoutes simplement une nouvelle pierre dans le désintérêt croissant de cette profession : conditions de travail déplorables, salaire risible, classes sans éducation, mobilité contrainte et forcée, maintenant désengagement de la nouvelle génération...
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¡ Hermano ! Dale gracias a Dios, que lo que tienes en la mano, no lo tienes por todo el año...
- Pontorson50Fidèle du forum
marjo a écrit:Untitled a écrit:Jacq a écrit:Pfff... quand je vois la majorité de mes collègues... Ils arrivent le matin avec leur petit cartable, font leur petit café, et se lèvent au garde-à-vous dès que la sonnerie retentit. Notre ronron quotidien est bien loin de celui de nos agriculteurs.
L'année dernière (puisque la réforme du LP ne date pas d'hier pour les annonces) de bloquer la remontée des notes sur Pronote (il suffisait de rentrer les notes mais de modifier la date de publication au plus loin - si si, c'est tout simple) pour alerter les parents (absence de note apparente). Oulala ! non ! c'était trop violent pour les élèves ! Distribuer des tracts aux élèves ? Ben faut arriver tôt devant le lycée, imprimer la veille... quel déploiement d'efforts d'organisation ! Se mobiliser quand son poste n'est pas menacé ? Bof. Là j'ai des collègues d'une discipline qui sont "hyper-mobilisées" pour savoir si l'heure supplémentaire qu'une va devoir faire sera payée en HSA ou en HSE parce que pour les cotisations pour la retraite cela ne compte pas de la même façon. Une autre (désolé, je n'ai quasiment que des collègues féminines, rien à voir avec le masculin-féminin pour la mobilisation) collègue qui m'avait été présentée comme "hyper-mobilisée" ne songe qu'à se couvrir les fesses par une potentielle reconversion, mais jamais vue en grève ou dans une manif. En fait chacun regarde son petit postérieur et pour l'action se contente de gémir en salle des profs. Lors de la dernière HIS, nous étions relativement nombreux, et lorsqu'il s'agit de faire quelque chose (tract, tractage etc...) on se retrouve à cinq pékins.
Je fais hélas le même constat. Le manque d'engagement de la majorité de mes collègues demeure un mystère pour moi. Il faut croire que certains d'entre nous sont devenus profs avec autant de conviction que s'ils étaient devenus boulangers ou conseillers en assurance.
Certes, mais je comprends qu'il y ait une lassitude au bout d'un moment : tous les ans, le ministère sort de son chapeau une nouvelle réforme inacceptable (tantôt au LGT, tantôt au LP, tantôt au collège), il faudrait se mobiliser plusieurs jours par mois pendant une partie de l'année si on s'engageait à soutenir toutes les grèves, et au final on n'obtient jamais rien, on se fait marcher dessus et encore plus mépriser par le reste de la population. A quoi bon tendre la joue ? Et il ne faut pas oublier non plus qu'une partie des revendications concerne tout de même le bien-être des élèves à l'école, ainsi que l'encadrement et la qualité des cours délivrés. Or, je ne vois pas les parents se mobiliser et faire quoi que ce soit pour nous soutenir, alors qu'ils sont aussi concernés que nous.
Attention encore une fois, la plupart des parents ne sont pas hostiles au "Choc des savoirs", mais à l'absence de moyens qui l'accompagne. Et même chez nous enseignants, c'est compliqué de faire grève sur des motifs pédagogiques, car nous ne serons jamais d'accord sur la meilleure façon de faire réussir les élèves ni d'assurer leur bien-être (à financement correct de chaque démarche quelle qu'elle soit). On voit bien que le SNALC et le SNES ne sont pas en phase sur le fond quant à ces groupes de niveau. C'est pourquoi le seul mot d'ordre fédérateur me semble être le retard salarial, même si on trouve encore ,malgré la baisse tendancielle durable, des collègues que la paie indiffère (en particulier ceux nantis d'un ou d'une conjointe à bonne situation - et en qui ils ont confiance dans la durée!-, et ce n'est pas exceptionnel quand même). Mais évidemment, cette question ne concerne guère les parents, sauf ceux qui ont pu constater le manque de profs de maths par exemple pour leur enfant à eux, et ils sont loin, même dans ce cas, de l'attribuer à un manque d'attractivité, pour certains c'est seulement le mammouth qui ne sait pas organiser les choses...Bref, je ne vois aucun mot d'ordre pouvant fédérer parents et enseignants en masse.
Sur le légalisme de la majeure partie d'entre nous : il est logique que des gens payés pour, entre autres, apprendre le respect des lois aux élèves, soient en difficulté pour aller bloquer des routes ou dégrader des bâtiments publics. C'est pénalisant face à un président qui ne cède qu'aux actions illégales voire violentes, mais c'est inévitable quelque part, inutile de se morfondre.
Donc je ne sous-estime pas l'énorme difficulté du syndicalisme enseignant pour faire face au détricotage sur plusieurs décennies de l'Éducation nationale. Je ne vois pas bien ce que nos syndicats peuvent faire de plus que les traditionnelles protestations, même s'ils les savent peu performantes depuis des décennies (que dire de l'an dernier!), et cela me désole. Les exemples étrangers style Canada montrent que seule une obligation de se syndiquer (et le respect des mots d'ordre émis) donne un réel mouvement collectif reconduit et efficace. Y sommes-nous prêts?
- nonoHabitué du forum
Je suis d'accord avec ton analyse.Pontorson50 a écrit:marjo a écrit:Untitled a écrit:Jacq a écrit:Pfff... quand je vois la majorité de mes collègues... Ils arrivent le matin avec leur petit cartable, font leur petit café, et se lèvent au garde-à-vous dès que la sonnerie retentit. Notre ronron quotidien est bien loin de celui de nos agriculteurs.
L'année dernière (puisque la réforme du LP ne date pas d'hier pour les annonces) de bloquer la remontée des notes sur Pronote (il suffisait de rentrer les notes mais de modifier la date de publication au plus loin - si si, c'est tout simple) pour alerter les parents (absence de note apparente). Oulala ! non ! c'était trop violent pour les élèves ! Distribuer des tracts aux élèves ? Ben faut arriver tôt devant le lycée, imprimer la veille... quel déploiement d'efforts d'organisation ! Se mobiliser quand son poste n'est pas menacé ? Bof. Là j'ai des collègues d'une discipline qui sont "hyper-mobilisées" pour savoir si l'heure supplémentaire qu'une va devoir faire sera payée en HSA ou en HSE parce que pour les cotisations pour la retraite cela ne compte pas de la même façon. Une autre (désolé, je n'ai quasiment que des collègues féminines, rien à voir avec le masculin-féminin pour la mobilisation) collègue qui m'avait été présentée comme "hyper-mobilisée" ne songe qu'à se couvrir les fesses par une potentielle reconversion, mais jamais vue en grève ou dans une manif. En fait chacun regarde son petit postérieur et pour l'action se contente de gémir en salle des profs. Lors de la dernière HIS, nous étions relativement nombreux, et lorsqu'il s'agit de faire quelque chose (tract, tractage etc...) on se retrouve à cinq pékins.
Je fais hélas le même constat. Le manque d'engagement de la majorité de mes collègues demeure un mystère pour moi. Il faut croire que certains d'entre nous sont devenus profs avec autant de conviction que s'ils étaient devenus boulangers ou conseillers en assurance.
Certes, mais je comprends qu'il y ait une lassitude au bout d'un moment : tous les ans, le ministère sort de son chapeau une nouvelle réforme inacceptable (tantôt au LGT, tantôt au LP, tantôt au collège), il faudrait se mobiliser plusieurs jours par mois pendant une partie de l'année si on s'engageait à soutenir toutes les grèves, et au final on n'obtient jamais rien, on se fait marcher dessus et encore plus mépriser par le reste de la population. A quoi bon tendre la joue ? Et il ne faut pas oublier non plus qu'une partie des revendications concerne tout de même le bien-être des élèves à l'école, ainsi que l'encadrement et la qualité des cours délivrés. Or, je ne vois pas les parents se mobiliser et faire quoi que ce soit pour nous soutenir, alors qu'ils sont aussi concernés que nous.
Attention encore une fois, la plupart des parents ne sont pas hostiles au "Choc des savoirs", mais à l'absence de moyens qui l'accompagne. Et même chez nous enseignants, c'est compliqué de faire grève sur des motifs pédagogiques, car nous ne serons jamais d'accord sur la meilleure façon de faire réussir les élèves ni d'assurer leur bien-être (à financement correct de chaque démarche quelle qu'elle soit). On voit bien que le SNALC et le SNES ne sont pas en phase sur le fond quant à ces groupes de niveau. C'est pourquoi le seul mot d'ordre fédérateur me semble être le retard salarial, même si on trouve encore ,malgré la baisse tendancielle durable, des collègues que la paie indiffère (en particulier ceux nantis d'un ou d'une conjointe à bonne situation - et en qui ils ont confiance dans la durée!-, et ce n'est pas exceptionnel quand même). Mais évidemment, cette question ne concerne guère les parents, sauf ceux qui ont pu constater le manque de profs de maths par exemple pour leur enfant à eux, et ils sont loin, même dans ce cas, de l'attribuer à un manque d'attractivité, pour certains c'est seulement le mammouth qui ne sait pas organiser les choses...Bref, je ne vois aucun mot d'ordre pouvant fédérer parents et enseignants en masse.
Sur le légalisme de la majeure partie d'entre nous : il est logique que des gens payés pour, entre autres, apprendre le respect des lois aux élèves, soient en difficulté pour aller bloquer des routes ou dégrader des bâtiments publics. C'est pénalisant face à un président qui ne cède qu'aux actions illégales voire violentes, mais c'est inévitable quelque part, inutile de se morfondre.
Donc je ne sous-estime pas l'énorme difficulté du syndicalisme enseignant pour faire face au détricotage sur plusieurs décennies de l'Éducation nationale. Je ne vois pas bien ce que nos syndicats peuvent faire de plus que les traditionnelles protestations, même s'ils les savent peu performantes depuis des décennies (que dire de l'an dernier!), et cela me désole. Les exemples étrangers style Canada montrent que seule une obligation de se syndiquer (et le respect des mots d'ordre émis) donne un réel mouvement collectif reconduit et efficace. Y sommes-nous prêts?
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Prof en LP
- Stel6584Niveau 7
marjo a écrit:Untitled a écrit:Jacq a écrit:Pfff... quand je vois la majorité de mes collègues... Ils arrivent le matin avec leur petit cartable, font leur petit café, et se lèvent au garde-à-vous dès que la sonnerie retentit. Notre ronron quotidien est bien loin de celui de nos agriculteurs.
L'année dernière (puisque la réforme du LP ne date pas d'hier pour les annonces) de bloquer la remontée des notes sur Pronote (il suffisait de rentrer les notes mais de modifier la date de publication au plus loin - si si, c'est tout simple) pour alerter les parents (absence de note apparente). Oulala ! non ! c'était trop violent pour les élèves ! Distribuer des tracts aux élèves ? Ben faut arriver tôt devant le lycée, imprimer la veille... quel déploiement d'efforts d'organisation ! Se mobiliser quand son poste n'est pas menacé ? Bof. Là j'ai des collègues d'une discipline qui sont "hyper-mobilisées" pour savoir si l'heure supplémentaire qu'une va devoir faire sera payée en HSA ou en HSE parce que pour les cotisations pour la retraite cela ne compte pas de la même façon. Une autre (désolé, je n'ai quasiment que des collègues féminines, rien à voir avec le masculin-féminin pour la mobilisation) collègue qui m'avait été présentée comme "hyper-mobilisée" ne songe qu'à se couvrir les fesses par une potentielle reconversion, mais jamais vue en grève ou dans une manif. En fait chacun regarde son petit postérieur et pour l'action se contente de gémir en salle des profs. Lors de la dernière HIS, nous étions relativement nombreux, et lorsqu'il s'agit de faire quelque chose (tract, tractage etc...) on se retrouve à cinq pékins.
Je fais hélas le même constat. Le manque d'engagement de la majorité de mes collègues demeure un mystère pour moi. Il faut croire que certains d'entre nous sont devenus profs avec autant de conviction que s'ils étaient devenus boulangers ou conseillers en assurance.
Certes, mais je comprends qu'il y ait une lassitude au bout d'un moment : tous les ans, le ministère sort de son chapeau une nouvelle réforme inacceptable (tantôt au LGT, tantôt au LP, tantôt au collège), il faudrait se mobiliser plusieurs jours par mois pendant une partie de l'année si on s'engageait à soutenir toutes les grèves, et au final on n'obtient jamais rien, on se fait marcher dessus et encore plus mépriser par le reste de la population. A quoi bon tendre la joue ? Et il ne faut pas oublier non plus qu'une partie des revendications concerne tout de même le bien-être des élèves à l'école, ainsi que l'encadrement et la qualité des cours délivrés. Or, je ne vois pas les parents se mobiliser et faire quoi que ce soit pour nous soutenir, alors qu'ils sont aussi concernés que nous.
+1
Pour ma part, je continue de me mobiliser comme je peux pour garder la face mais la journée de mardi, à moins d'une semaine des prochaines vacances, je ne sais pas. Je pense que moi-même je n'y crois plus. On en a pris tellement plein la figure depuis 10 ans.
- LadyOlennaModérateur
Je viens de trouver ça sur le site du SNPDEN (HS mais cela répond à des discussions de la semaine dernière sur le droit de grève ou non des perdirs, et sur la possibilité de fermer un établissement) :
1. Le droit de grève est un droit constitutionnel.
2. Les personnels de direction ont le droit de grève.
3. Lors d’une journée de grève, ils doivent s’assurer que la sécurité reste assurée dans l’EPLE.
4. Rappel : si un chef d’établissement n’a pas autorité à fermer « son » EPLE (seul le préfet peut le faire), il peut, après en avoir avisé son DASEN, « suspendre les cours » (article R. 421-12 du Code de l’Éducation). Il l’informe par écrit et prévient évidemment les familles.
Sa décision doit être motivée pour des raisons de sécurité : aucun surveillant, pas de CPE, impossibilité d’assurer seul la sécurité de l’établissement…
En pratique, l’équipe de direction s’arrange pour que, si les cours ne sont pas suspendus, un ou deux des membres puissent aller manifester, l’autre restant aux manettes.
5. Le personnel de direction n’a pas à se déclarer gréviste si on ne le lui demande pas !
1. Le droit de grève est un droit constitutionnel.
2. Les personnels de direction ont le droit de grève.
3. Lors d’une journée de grève, ils doivent s’assurer que la sécurité reste assurée dans l’EPLE.
4. Rappel : si un chef d’établissement n’a pas autorité à fermer « son » EPLE (seul le préfet peut le faire), il peut, après en avoir avisé son DASEN, « suspendre les cours » (article R. 421-12 du Code de l’Éducation). Il l’informe par écrit et prévient évidemment les familles.
Sa décision doit être motivée pour des raisons de sécurité : aucun surveillant, pas de CPE, impossibilité d’assurer seul la sécurité de l’établissement…
En pratique, l’équipe de direction s’arrange pour que, si les cours ne sont pas suspendus, un ou deux des membres puissent aller manifester, l’autre restant aux manettes.
5. Le personnel de direction n’a pas à se déclarer gréviste si on ne le lui demande pas !
- BaldredSage
Pardon si cela a déjà été rapporté sur Néo, je le supprimerai.
https://www.laprovence.com/article/region/1591377802301416/greve-dans-leducation-nationale-la-lettre-ouverte-dune-prof-de-francais-dun-college-marseillais
https://www.laprovence.com/article/region/1591377802301416/greve-dans-leducation-nationale-la-lettre-ouverte-dune-prof-de-francais-dun-college-marseillais
"C’est une vieille histoire, nous deux. Une histoire de vingt-deux ans. La moitié de ma vie.
Elle a commencé dans ma jeunesse. J’avais donc vingt-deux ans, de l’allant et des bonnes intentions à m’en faire craquer le cartable. Car oui, jeune prof, je restais surtout jeune et j’avais, comme mes élèves, un cartable.
Tu m’as trouvée séduisante, avec mes idées neuves, ma formation moderne, toute fraîche sortie de mon IUFM. Ça a matché, comme on dit maintenant.
Pour toi, je suis rentrée tard après des conseils ou des rencontres parents-profs, j’ai sauté des repas pour discuter avec mes élèves de leur travail mais souvent aussi, de leurs problèmes. Je me suis faite psy parfois. Mais avoue-le : tu aimais ça. Ça t’aidait bien.
Je n’ai jamais compté mes heures, alors même qu’on me reprochait souvent qu’elles n’étaient pas assez nombreuses… du moins, sur le papier.
Pour toi, j’ai essuyé l’opprobre et le dénigrement : "planquée ", "fainéante" et la pire, "fonctionnaire"... Mais je relevais la tête, toujours fière de notre histoire, parce que j’avais la conviction que je servais à la grandeur de mon pays. Oui, je n’ai pas peur des mots ; grâce à toi, je me sentais gigantesque, incommensurable, simplement utile.
Et puis, le temps a passé et tu ne m’as plus regardée comme avant. Tu t’es lassée sans doute. Je n’avais plus la candeur des premiers jours, je me fatiguais face à la tâche grandissante, les élèves de plus en plus nombreux et aux profils de plus en plus divers. J’ai failli devenir cynique.
Mais tu t’es réformée et l’on a cru - sans doute s’est-on trompé toutes les deux – qu’un souffle nouveau améliorerait notre relation. Mais tu m’as déçue. Réforme après réforme, j’ai vu se réduire comme peau de chagrin mes heures d’enseignement tandis que les budgets qui permettaient de faire fonctionner des projets ludico-pédagogiques s’évanouissaient dans la Logique Budgétaire.
Aujourd’hui, je te le dis les yeux dans les yeux : je suis encore amoureuse. De la Littérature, de mes élèves et de leurs sourires quand ils comprennent enfin, de ma salle qui ressemble à un musée, de mes collègues à côté desquels je me bats pour te garder telle que je t’ai connue, de toi, Ecole de la République, qui promet à chacun que tout est possible si l’on te suit.
Et pourtant, je vais finir par partir. Ce n’est pas une menace. C’est un avertissement. Tu me maltraites trop et je ne suis plus assez idéaliste pour le supporter. La passion est toujours là mais, elle devient trop douloureuse.
Entends-moi ma chère Education Nationale : je t’aime, mais si tu ne réagis pas, je vais te quitter pour de bon. Tu as tout ce qu’il faut pour que je reste : écoute-moi simplement, vois-moi.
Ce n’est plus à moi de te séduire, comme lorsque je passai le CAPES. C’est à toi de me faire les yeux doux, de me chouchouter pour que je te serve encore, pour que ma mission soit remplie et que la France puisse se vanter d’éduquer et d’instruire son peuple. C’est par moi que ça passe. Ne l’oublie pas.
Je veux bien finir ma vie avec toi, mais pour cela, je dois être certaine que nos valeurs sont les mêmes.
Que tu veux que les enfants de tous les quartiers, de toutes les origines, de toutes les familles puissent réussir.
Que tu réalises que pour cela, ils doivent être moins nombreux dans les classes. Commence par ça. Le reste suivra.
Voilà, je vais te laisser penser à ce que je t’ai dit. Tu n’es pas obligée de répondre tout de suite mais tu ne pourras pas dire que tu n’étais pas prévenue. Ah, j’oubliais : moi, je suis encore amoureuse, mais je ne sais pas si les 853 699 autres le sont toujours…"
- nonoHabitué du forum
Texte très touchant ! Merci pour le partage !
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Prof en LP
- nonoHabitué du forum
Stel6584
A peu près les mêmes grèves et les mêmes manifestations que toi.
J'ai décidé de ne pas faire grève mardi et c'est une décision très difficile.
Je pense toutefois rejoindre le rassemblement en début d'après-midi (pas de cours).
A peu près les mêmes grèves et les mêmes manifestations que toi.
J'ai décidé de ne pas faire grève mardi et c'est une décision très difficile.
Je pense toutefois rejoindre le rassemblement en début d'après-midi (pas de cours).
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Prof en LP
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