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Sylvain de Saint-Sylvain
Grand sage

Grève le mardi 6 février - Page 3 Empty Re: Grève le mardi 6 février

par Sylvain de Saint-Sylvain Dim 04 Fév 2024, 00:32
Danska a écrit:Erreur fatale du week-end : lire les commentaires sous l'article cafe

Pas sûre d'être gréviste pour ma part, je n'en peux plus des journées isolées, un mardi par-ci, un jeudi par-là. Au niveau du portefeuille on les sent bien passer, mais c'est à peu près le seul effet que je constate pour l'instant...

J'aimerais comprendre : comment décide-t-on d'isoler les jours de grève ? Les syndicats sondent-ils leur base avant de trancher ?
Jenny
Jenny
Médiateur

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par Jenny Dim 04 Fév 2024, 00:39
Je suppose que c'est le temps de prendre la décision, de déclarer la manifestation en préfecture.
D'autre part, ça permet d'éviter l'arrêt Omont. L'idée doit être de reprendre le travail entre deux pour éviter des retenues sur salaire trop importantes.
miss sophie
miss sophie
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par miss sophie Dim 04 Fév 2024, 09:00
henriette a écrit:Je vous recommande la lecture de ce message d'@*Ombre* posté dans un autre fil.
Il résume très bien pourquoi je ne pourrai pas ne pas faire cette grève, et les suivantes.
Spoiler:

Même chose pour moi. Penser à ce que va être l'année prochaine me rend malade (littéralement). Il faut dire non, maintenant.
KrilinXV3
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Neoprof expérimenté

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par KrilinXV3 Dim 04 Fév 2024, 09:11
Rappelons quand même qu'il n'y a aucune obligation légale pour un collègue en "sous-service" (notion juridiquement infondée, nos ORS étant définie par des maxima) de compenser quoi que ce soit.

(en tout cas en l'état actuel des textes)

_________________
Asinus asinum fricat
Adri
Adri
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par Adri Dim 04 Fév 2024, 09:11
Et si au lieu de faire grève on allait bloquer des routes en se relayant quand on n'a pas cours ?
On n'a pas de tractt, certes,mais des voitures
Wanaka
Wanaka
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par Wanaka Dim 04 Fév 2024, 09:50
Adri a écrit:Et si au lieu de faire grève on allait bloquer des routes en se relayant quand on n'a pas cours ?
On n'a pas de tractt, certes,mais des voitures

On doit être pas loin de 400 000 dans le secondaire, mettons 10% partant soit 40 000, avec une bonne coordination ca pourrait le faire. En se concentrant sur les 10 plus grosses villes on peut vite arriver au blocage. Et une voiture ca consomme moins qu'un tracteur et ca roule plus vite.
Mais on sera recu différemment par les forces de l'ordre et les routiers sans parler de la cote d'amour des paysans...
Ca se tente!

Jacq
Jacq
Guide spirituel

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par Jacq Dim 04 Fév 2024, 10:03
TFS a écrit:
Jacq a écrit:
TFS a écrit:
Jenny a écrit:Avant la grève de jeudi, tout le monde semblait vouloir plusieurs jours et maintenant, ça ne va pas. Suspect

Mais si, ça ira ! Le SNES a consulté ses adhérents et décidé en fonction. Les syndiqués qui ont répondu vont se bouger !
Je suis convaincu qu'un paquet de collèges vont se remuer contre les groupes de niveaux et les DHG impossibles avant le CSE du 8 !
Et les collègues des LPs ? Ils vont sagement s'écraser après la publication de la réforme au JO juste après la journée de grève de jeudi ? Vraiment ?
Les lycées vont passer leur tour ?

Le 1er degré n'en sera pas ? Ce n'est peut-être pas si grave pour mieux amener les projecteurs sur les pb du 2nd degré...

Et on se prépare tous pour du dur à partir du 11 ou du 19 mars... pour les salaires !

Merci, au passage.

Il n'y avait absolument aucune attaque personnelle... au contraire, je désespère de voir tous ceux qui ont essayé d'alerter sur cette réforme ne pas avoir été suivi par une mobilisation d'ampleur, et aimerais voir un réel sursaut.

Malheureusement tu as raison aussi... quelle faible mobilisation. C'est à dire qu'on se félicite d'une mobilisation faible tellement nous n'attendons plus grand-chose en terme de mobilisation. Dans mon LP, toujours les mêmes mobilisés. Les lettres-histoire, quelques disciplines professionnelles ont bien fait grève et/ou manifesté (j'ai manifesté, sans faire grève), d'autres rien ! Toujours les mêmes.
Dans mon secteur je m'attendais à une plus forte mobilisation des collèges car, nous en LP, cela longtemps que la réforme a été annoncée, alors qu'au collège c'est du brutal tout de même. Évidemment les certifiés étaient plus nombreux que les PLP, mais au regard de nombre, j'ai trouvé que finalement cela faisait peu de monde.

Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:
Danska a écrit:Erreur fatale du week-end : lire les commentaires sous l'article cafe

Pas sûre d'être gréviste pour ma part, je n'en peux plus des journées isolées, un mardi par-ci, un jeudi par-là. Au niveau du portefeuille on les sent bien passer, mais c'est à peu près le seul effet que je constate pour l'instant...

J'aimerais comprendre : comment décide-t-on d'isoler les jours de grève ? Les syndicats sondent-ils leur base avant de trancher ?

Je pense aussi que les syndicats attendaient de voir quelle mobilisation il y aurait jeudi avant de se lancer dans une nouvelle journée. Le calendrier des vacances joue aussi certainement. Ne pas oublier, sans guéguerre des clochers entre nous, qu'à l'origine la mobilisation n'était qu'une journée de revendication contre la réforme du LP. Ce sont les déclarations d'AOC et les annonces concernant le collège qui sont venues se greffer, puis les salaires, puis le contexte de contestation des agriculteurs.

Adri a écrit:Et si au lieu de faire grève on allait bloquer des routes en se relayant quand on n'a pas cours ?
On n'a pas de tractt, certes,mais des voitures


Pfff... quand je vois la majorité de mes collègues... Ils arrivent le matin avec leur petit cartable, font leur petit café, et se lèvent au garde-à-vous dès que la sonnerie retentit. Notre ronron quotidien est bien loin de celui de nos agriculteurs.
L'année dernière (puisque la réforme du LP ne date pas d'hier pour les annonces) de bloquer la remontée des notes sur Pronote (il suffisait de rentrer les notes mais de modifier la date de publication au plus loin - si si, c'est tout simple) pour alerter les parents (absence de note apparente). Oulala ! non ! c'était trop violent pour les élèves ! Distribuer des tracts aux élèves ? Ben faut arriver tôt devant le lycée, imprimer la veille... quel déploiement d'efforts d'organisation ! Se mobiliser quand son poste n'est pas menacé ? Bof. Là j'ai des collègues d'une discipline qui sont "hyper-mobilisées" pour savoir si l'heure supplémentaire qu'une va devoir faire sera payée en HSA ou en HSE parce que pour les cotisations pour la retraite cela ne compte pas de la même façon. Une autre (désolé, je n'ai quasiment que des collègues féminines, rien à voir avec le masculin-féminin pour la mobilisation) collègue qui m'avait été présentée comme "hyper-mobilisée" ne songe qu'à se couvrir les fesses par une potentielle reconversion, mais jamais vue en grève ou dans une manif. En fait chacun regarde son petit postérieur et pour l'action se contente de gémir en salle des profs. Lors de la dernière HIS, nous étions relativement nombreux, et lorsqu'il s'agit de faire quelque chose (tract, tractage etc...) on se retrouve à cinq pékins.

Pour en revenir à mardi, je me répète, mais dans un tel état de mobilisation, même avec le flingue sous le nez, comment pensez-vous aller demander lundi aux PLP qui se prennent la réforme mais ne s'inquiètent que de leur poste ou aux certifiés avec la réforme du collège, de se mobiliser mardi !? Et tout cela pour être en vacances dans une semaine ou deux pour la seconde zone ? Je pense que les syndicats rêvent. Une véritable mobilisation aurait peut-être pu se lancer mais au lendemain des vacances de Noël, pas à la veille de celles d'hiver.
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par Saltaojos Dim 04 Fév 2024, 10:16
Je ne sais pas quoi faire... je ne peux pas ne pas la faire, et en même temps je suis encore plus désespérée maintenant que la grève du 1er février est passée et qu'elle a été invisibilisée par les média.
Je vais quand même placarder ce tract au collège, voire le mettre dans les casiers... et sans doute faire grève, parce que je suis trop remontée. Mais en pure perte, hélas. Grève le mardi 6 février - Page 3 2950807625
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par slynop Dim 04 Fév 2024, 11:32
Petite question, je commence en m3 le mardi, si je me mets en grève,  serais-je comptabilisé ?

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par henriette Dim 04 Fév 2024, 11:36
Tu appelles ton établissement à 8 heures pour te déclarer gréviste.

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par Jacq Dim 04 Fév 2024, 11:44
Ou un mail la veille au soir, au secrétariat ou plutôt au CDE (car le secrétariat peut être en grève, c'était le cas de mon établissement ce jeudi).
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par slynop Dim 04 Fév 2024, 11:56
D'accord,  merci.

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par henriette Dim 04 Fév 2024, 12:10
Saltaojos a écrit:Je ne sais pas quoi faire... je ne peux pas ne pas la faire, et en même temps je suis encore plus désespérée maintenant que la grève du 1er février est passée et qu'elle a été invisibilisée par les média.
Je vais quand même placarder ce tract au collège, voire le mettre dans les casiers... et sans doute faire grève, parce que je suis trop remontée. Mais en pure perte, hélas. Grève le mardi 6 février - Page 3 2950807625
Pas exactement tout de même. En spoiler la revue de presse de vendredi établie par l'AEF (sachant qu'il y en a autant au sujet d'AOC "au lendemain d'une journée de grève".)
Spoiler:

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par Untitled Dim 04 Fév 2024, 13:25
Jacq a écrit:Pfff... quand je vois la majorité de mes collègues... Ils arrivent le matin avec leur petit cartable, font leur petit café, et se lèvent au garde-à-vous dès que la sonnerie retentit. Notre ronron quotidien est bien loin de celui de nos agriculteurs.
L'année dernière (puisque la réforme du LP ne date pas d'hier pour les annonces) de bloquer la remontée des notes sur Pronote (il suffisait de rentrer les notes mais de modifier la date de publication au plus loin - si si, c'est tout simple) pour alerter les parents (absence de note apparente). Oulala ! non ! c'était trop violent pour les élèves ! Distribuer des tracts aux élèves ? Ben faut arriver tôt devant le lycée, imprimer la veille... quel déploiement d'efforts d'organisation ! Se mobiliser quand son poste n'est pas menacé ? Bof. Là j'ai des collègues d'une discipline qui sont "hyper-mobilisées" pour savoir si l'heure supplémentaire qu'une va devoir faire sera payée en HSA ou en HSE parce que pour les cotisations pour la retraite cela ne compte pas de la même façon. Une autre (désolé, je n'ai quasiment que des collègues féminines, rien à voir avec le masculin-féminin pour la mobilisation) collègue qui m'avait été présentée comme "hyper-mobilisée" ne songe qu'à se couvrir les fesses par une potentielle reconversion, mais jamais vue en grève ou dans une manif. En fait chacun regarde son petit postérieur et pour l'action se contente de gémir en salle des profs. Lors de la dernière HIS, nous étions relativement nombreux, et lorsqu'il s'agit de faire quelque chose (tract, tractage etc...) on se retrouve à cinq pékins.

Je fais hélas le même constat. Le manque d'engagement de la majorité de mes collègues demeure un mystère pour moi. Il faut croire que certains d'entre nous sont devenus profs avec autant de conviction que s'ils étaient devenus boulangers ou conseillers en assurance.

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par BOU74 Dim 04 Fév 2024, 13:36
Untitled a écrit:
Jacq a écrit:Pfff... quand je vois la majorité de mes collègues... Ils arrivent le matin avec leur petit cartable, font leur petit café, et se lèvent au garde-à-vous dès que la sonnerie retentit. Notre ronron quotidien est bien loin de celui de nos agriculteurs.
L'année dernière (puisque la réforme du LP ne date pas d'hier pour les annonces) de bloquer la remontée des notes sur Pronote (il suffisait de rentrer les notes mais de modifier la date de publication au plus loin - si si, c'est tout simple) pour alerter les parents (absence de note apparente). Oulala ! non ! c'était trop violent pour les élèves ! Distribuer des tracts aux élèves ? Ben faut arriver tôt devant le lycée, imprimer la veille... quel déploiement d'efforts d'organisation ! Se mobiliser quand son poste n'est pas menacé ? Bof. Là j'ai des collègues d'une discipline qui sont "hyper-mobilisées" pour savoir si l'heure supplémentaire qu'une va devoir faire sera payée en HSA ou en HSE parce que pour les cotisations pour la retraite cela ne compte pas de la même façon. Une autre (désolé, je n'ai quasiment que des collègues féminines, rien à voir avec le masculin-féminin pour la mobilisation) collègue qui m'avait été présentée comme "hyper-mobilisée" ne songe qu'à se couvrir les fesses par une potentielle reconversion, mais jamais vue en grève ou dans une manif. En fait chacun regarde son petit postérieur et pour l'action se contente de gémir en salle des profs. Lors de la dernière HIS, nous étions relativement nombreux, et lorsqu'il s'agit de faire quelque chose (tract, tractage etc...) on se retrouve à cinq pékins.

Je fais hélas le même constat. Le manque d'engagement de la majorité de mes collègues demeure un mystère pour moi. Il faut croire que certains d'entre nous sont devenus profs avec autant de conviction que s'ils étaient devenus boulangers ou conseillers en assurance.
Idem de mon côté, consternée par l'apathie collective dans mon établissement. Jeudi dernier, nous étions 3 collègues en grève sur la trentaine de professeurs travaillant ce jour-là. Sur les 3, j'étais la seule en Lettres sur une équipe de 7, aucun collègue de mathématiques. 
Ça "râle" un tout petit peu en salle des profs, mais ça obéit quand même, "parce qu'il le faut bien"...
Dépitée...
Saltaojos
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par Saltaojos Dim 04 Fév 2024, 15:14
henriette a écrit:
Saltaojos a écrit:Je ne sais pas quoi faire... je ne peux pas ne pas la faire, et en même temps je suis encore plus désespérée maintenant que la grève du 1er février est passée et qu'elle a été invisibilisée par les média.
Je vais quand même placarder ce tract au collège, voire le mettre dans les casiers... et sans doute faire grève, parce que je suis trop remontée. Mais en pure perte, hélas. Grève le mardi 6 février - Page 3 2950807625
Pas exactement tout de même. En spoiler la revue de presse de vendredi établie par l'AEF (sachant qu'il y en a autant au sujet d'AOC "au lendemain d'une journée de grève".)
Spoiler:

Merci Henriette, en effet il y avait des infos mais quand je dis qu'on a été invisibilisés, c'est surtout pour le grand public hors des métropoles.
Spoiler:
Enfin cela ne m'empêchera pas de continuer à saouler les collègues pour les faire se bouger un peu... même s'ils ne bougent pas Grève le mardi 6 février - Page 3 2790680366
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par marjo Dim 04 Fév 2024, 15:25
Untitled a écrit:
Jacq a écrit:Pfff... quand je vois la majorité de mes collègues... Ils arrivent le matin avec leur petit cartable, font leur petit café, et se lèvent au garde-à-vous dès que la sonnerie retentit. Notre ronron quotidien est bien loin de celui de nos agriculteurs.
L'année dernière (puisque la réforme du LP ne date pas d'hier pour les annonces) de bloquer la remontée des notes sur Pronote (il suffisait de rentrer les notes mais de modifier la date de publication au plus loin - si si, c'est tout simple) pour alerter les parents (absence de note apparente). Oulala ! non ! c'était trop violent pour les élèves ! Distribuer des tracts aux élèves ? Ben faut arriver tôt devant le lycée, imprimer la veille... quel déploiement d'efforts d'organisation ! Se mobiliser quand son poste n'est pas menacé ? Bof. Là j'ai des collègues d'une discipline qui sont "hyper-mobilisées" pour savoir si l'heure supplémentaire qu'une va devoir faire sera payée en HSA ou en HSE parce que pour les cotisations pour la retraite cela ne compte pas de la même façon. Une autre (désolé, je n'ai quasiment que des collègues féminines, rien à voir avec le masculin-féminin pour la mobilisation) collègue qui m'avait été présentée comme "hyper-mobilisée" ne songe qu'à se couvrir les fesses par une potentielle reconversion, mais jamais vue en grève ou dans une manif. En fait chacun regarde son petit postérieur et pour l'action se contente de gémir en salle des profs. Lors de la dernière HIS, nous étions relativement nombreux, et lorsqu'il s'agit de faire quelque chose (tract, tractage etc...) on se retrouve à cinq pékins.

Je fais hélas le même constat. Le manque d'engagement de la majorité de mes collègues demeure un mystère pour moi. Il faut croire que certains d'entre nous sont devenus profs avec autant de conviction que s'ils étaient devenus boulangers ou conseillers en assurance.

Certes, mais je comprends qu'il y ait une lassitude au bout d'un moment : tous les ans, le ministère sort de son chapeau une nouvelle réforme inacceptable (tantôt au LGT, tantôt au LP, tantôt au collège), il faudrait se mobiliser plusieurs jours par mois pendant une partie de l'année si on s'engageait à soutenir toutes les grèves, et au final on n'obtient jamais rien, on se fait marcher dessus et encore plus mépriser par le reste de la population. A quoi bon tendre la joue ? Et il ne faut pas oublier non plus qu'une partie des revendications concerne tout de même le bien-être des élèves à l'école, ainsi que l'encadrement et la qualité des cours délivrés. Or, je ne vois pas les parents se mobiliser et faire quoi que ce soit pour nous soutenir, alors qu'ils sont aussi concernés que nous.
Untitled
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par Untitled Dim 04 Fév 2024, 15:34
marjo a écrit:
Untitled a écrit:Je fais hélas le même constat. Le manque d'engagement de la majorité de mes collègues demeure un mystère pour moi. Il faut croire que certains d'entre nous sont devenus profs avec autant de conviction que s'ils étaient devenus boulangers ou conseillers en assurance.
Certes, mais je comprends qu'il y ait une lassitude au bout d'un moment : tous les ans, le ministère sort de son chapeau une nouvelle réforme inacceptable (tantôt au LGT, tantôt au LP, tantôt au collège), il faudrait se mobiliser plusieurs jours par mois pendant une partie de l'année si on s'engageait à soutenir toutes les grèves, et au final on n'obtient jamais rien, on se fait marcher dessus et encore plus mépriser par le reste de la population. A quoi bon tendre la joue ? Et il ne faut pas oublier non plus qu'une partie des revendications concerne tout de même le bien-être des élèves à l'école, ainsi que l'encadrement et la qualité des cours délivrés. Or, je ne vois pas les parents se mobiliser et faire quoi que ce soit pour nous soutenir, alors qu'ils sont aussi concernés que nous.

Le souci étant que les collègues dont je parle plus haut ne se sont JAMAIS mobilisés. Pour rien. Donc dans leur cas, ce n'est pas de l'usure, juste du désintérêt (ou de l'inconscience selon le point de vue !). Pour le reste, je comprends évidemment l'argument, étant moi-même de plus en plus réticente à me mettre en grève... Ce gouvernement passe en force sur absolument tout, depuis le début, donc c'est légitime d'être découragé.

Je ne sais pas quoi ajouter tant c'est désolant.

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par GaliNéo Dim 04 Fév 2024, 15:39
Untitled a écrit:
marjo a écrit:
Untitled a écrit:Je fais hélas le même constat. Le manque d'engagement de la majorité de mes collègues demeure un mystère pour moi. Il faut croire que certains d'entre nous sont devenus profs avec autant de conviction que s'ils étaient devenus boulangers ou conseillers en assurance.
Certes, mais je comprends qu'il y ait une lassitude au bout d'un moment : tous les ans, le ministère sort de son chapeau une nouvelle réforme inacceptable (tantôt au LGT, tantôt au LP, tantôt au collège), il faudrait se mobiliser plusieurs jours par mois pendant une partie de l'année si on s'engageait à soutenir toutes les grèves, et au final on n'obtient jamais rien, on se fait marcher dessus et encore plus mépriser par le reste de la population. A quoi bon tendre la joue ? Et il ne faut pas oublier non plus qu'une partie des revendications concerne tout de même le bien-être des élèves à l'école, ainsi que l'encadrement et la qualité des cours délivrés. Or, je ne vois pas les parents se mobiliser et faire quoi que ce soit pour nous soutenir, alors qu'ils sont aussi concernés que nous.

Le souci étant que les collègues dont je parle plus haut ne se sont JAMAIS mobilisés. Pour rien. Donc dans leur cas, ce n'est pas de l'usure, juste du désintérêt (ou de l'inconscience selon le point de vue !). Pour le reste, je comprends évidemment l'argument, étant moi-même de plus en plus réticente à me mettre en grève... Ce gouvernement passe en force sur absolument tout, depuis le début, donc c'est légitime d'être découragé.

Je ne sais pas quoi ajouter tant c'est désolant.

Tu ajoutes simplement une nouvelle pierre dans le désintérêt croissant de cette profession : conditions de travail déplorables, salaire risible, classes sans éducation, mobilité contrainte et forcée, maintenant désengagement de la nouvelle génération...

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¡ Hermano ! Dale gracias a Dios, que lo que tienes en la mano, no lo tienes por todo el año... veneration
Pontorson50
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par Pontorson50 Dim 04 Fév 2024, 15:48
marjo a écrit:
Untitled a écrit:
Jacq a écrit:Pfff... quand je vois la majorité de mes collègues... Ils arrivent le matin avec leur petit cartable, font leur petit café, et se lèvent au garde-à-vous dès que la sonnerie retentit. Notre ronron quotidien est bien loin de celui de nos agriculteurs.
L'année dernière (puisque la réforme du LP ne date pas d'hier pour les annonces) de bloquer la remontée des notes sur Pronote (il suffisait de rentrer les notes mais de modifier la date de publication au plus loin - si si, c'est tout simple) pour alerter les parents (absence de note apparente). Oulala ! non ! c'était trop violent pour les élèves ! Distribuer des tracts aux élèves ? Ben faut arriver tôt devant le lycée, imprimer la veille... quel déploiement d'efforts d'organisation ! Se mobiliser quand son poste n'est pas menacé ? Bof. Là j'ai des collègues d'une discipline qui sont "hyper-mobilisées" pour savoir si l'heure supplémentaire qu'une va devoir faire sera payée en HSA ou en HSE parce que pour les cotisations pour la retraite cela ne compte pas de la même façon. Une autre (désolé, je n'ai quasiment que des collègues féminines, rien à voir avec le masculin-féminin pour la mobilisation) collègue qui m'avait été présentée comme "hyper-mobilisée" ne songe qu'à se couvrir les fesses par une potentielle reconversion, mais jamais vue en grève ou dans une manif. En fait chacun regarde son petit postérieur et pour l'action se contente de gémir en salle des profs. Lors de la dernière HIS, nous étions relativement nombreux, et lorsqu'il s'agit de faire quelque chose (tract, tractage etc...) on se retrouve à cinq pékins.

Je fais hélas le même constat. Le manque d'engagement de la majorité de mes collègues demeure un mystère pour moi. Il faut croire que certains d'entre nous sont devenus profs avec autant de conviction que s'ils étaient devenus boulangers ou conseillers en assurance.

Certes, mais je comprends qu'il y ait une lassitude au bout d'un moment : tous les ans, le ministère sort de son chapeau une nouvelle réforme inacceptable (tantôt au LGT, tantôt au LP, tantôt au collège), il faudrait se mobiliser plusieurs jours par mois pendant une partie de l'année si on s'engageait à soutenir toutes les grèves, et au final on n'obtient jamais rien, on se fait marcher dessus et encore plus mépriser par le reste de la population. A quoi bon tendre la joue ? Et il ne faut pas oublier non plus qu'une partie des revendications concerne tout de même le bien-être des élèves à l'école, ainsi que l'encadrement et la qualité des cours délivrés. Or, je ne vois pas les parents se mobiliser et faire quoi que ce soit pour nous soutenir, alors qu'ils sont aussi concernés que nous.

Attention encore une fois, la plupart des parents ne sont pas hostiles au "Choc des savoirs", mais à l'absence de moyens qui l'accompagne. Et même chez nous enseignants, c'est compliqué de faire grève sur des motifs pédagogiques, car nous ne serons jamais d'accord sur la meilleure façon de faire réussir les élèves ni d'assurer leur bien-être (à financement correct de chaque démarche quelle qu'elle soit). On voit bien que le SNALC et le SNES ne sont pas en phase sur le fond quant à ces groupes de niveau. C'est pourquoi le seul mot d'ordre fédérateur me semble être le retard salarial, même si on trouve encore ,malgré la baisse tendancielle durable, des collègues que la paie indiffère (en particulier ceux nantis d'un ou d'une conjointe à bonne situation - et en qui ils ont confiance dans la durée!-, et ce n'est pas exceptionnel quand même). Mais évidemment, cette question ne concerne guère les parents, sauf ceux qui ont pu constater le manque de profs de maths par exemple pour leur enfant à eux, et ils sont loin, même dans ce cas, de l'attribuer à un manque d'attractivité, pour certains c'est seulement le mammouth qui ne sait pas organiser les choses...Bref, je ne vois aucun mot d'ordre pouvant fédérer parents et enseignants en masse.

Sur le légalisme de la majeure partie d'entre nous : il est logique que des gens payés pour, entre autres, apprendre le respect des lois aux élèves, soient en difficulté pour aller bloquer des routes ou dégrader des bâtiments publics. C'est pénalisant face à un président qui ne cède qu'aux actions illégales voire violentes, mais c'est inévitable quelque part, inutile de se morfondre.  

Donc je ne sous-estime pas l'énorme difficulté du syndicalisme enseignant pour faire face au détricotage sur plusieurs décennies de l'Éducation nationale. Je ne vois pas bien ce que nos syndicats peuvent faire de plus que les traditionnelles protestations, même s'ils les savent peu performantes depuis des décennies (que dire de l'an dernier!), et cela me désole. Les exemples étrangers style Canada montrent que seule une obligation de se syndiquer (et le respect des mots d'ordre émis) donne un réel mouvement collectif reconduit et efficace. Y sommes-nous prêts?
nono
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par nono Dim 04 Fév 2024, 15:55
Pontorson50 a écrit:
marjo a écrit:
Untitled a écrit:
Jacq a écrit:Pfff... quand je vois la majorité de mes collègues... Ils arrivent le matin avec leur petit cartable, font leur petit café, et se lèvent au garde-à-vous dès que la sonnerie retentit. Notre ronron quotidien est bien loin de celui de nos agriculteurs.
L'année dernière (puisque la réforme du LP ne date pas d'hier pour les annonces) de bloquer la remontée des notes sur Pronote (il suffisait de rentrer les notes mais de modifier la date de publication au plus loin - si si, c'est tout simple) pour alerter les parents (absence de note apparente). Oulala ! non ! c'était trop violent pour les élèves ! Distribuer des tracts aux élèves ? Ben faut arriver tôt devant le lycée, imprimer la veille... quel déploiement d'efforts d'organisation ! Se mobiliser quand son poste n'est pas menacé ? Bof. Là j'ai des collègues d'une discipline qui sont "hyper-mobilisées" pour savoir si l'heure supplémentaire qu'une va devoir faire sera payée en HSA ou en HSE parce que pour les cotisations pour la retraite cela ne compte pas de la même façon. Une autre (désolé, je n'ai quasiment que des collègues féminines, rien à voir avec le masculin-féminin pour la mobilisation) collègue qui m'avait été présentée comme "hyper-mobilisée" ne songe qu'à se couvrir les fesses par une potentielle reconversion, mais jamais vue en grève ou dans une manif. En fait chacun regarde son petit postérieur et pour l'action se contente de gémir en salle des profs. Lors de la dernière HIS, nous étions relativement nombreux, et lorsqu'il s'agit de faire quelque chose (tract, tractage etc...) on se retrouve à cinq pékins.

Je fais hélas le même constat. Le manque d'engagement de la majorité de mes collègues demeure un mystère pour moi. Il faut croire que certains d'entre nous sont devenus profs avec autant de conviction que s'ils étaient devenus boulangers ou conseillers en assurance.

Certes, mais je comprends qu'il y ait une lassitude au bout d'un moment : tous les ans, le ministère sort de son chapeau une nouvelle réforme inacceptable (tantôt au LGT, tantôt au LP, tantôt au collège), il faudrait se mobiliser plusieurs jours par mois pendant une partie de l'année si on s'engageait à soutenir toutes les grèves, et au final on n'obtient jamais rien, on se fait marcher dessus et encore plus mépriser par le reste de la population. A quoi bon tendre la joue ? Et il ne faut pas oublier non plus qu'une partie des revendications concerne tout de même le bien-être des élèves à l'école, ainsi que l'encadrement et la qualité des cours délivrés. Or, je ne vois pas les parents se mobiliser et faire quoi que ce soit pour nous soutenir, alors qu'ils sont aussi concernés que nous.

Attention encore une fois, la plupart des parents ne sont pas hostiles au "Choc des savoirs", mais à l'absence de moyens qui l'accompagne. Et même chez nous enseignants, c'est compliqué de faire grève sur des motifs pédagogiques, car nous ne serons jamais d'accord sur la meilleure façon de faire réussir les élèves ni d'assurer leur bien-être (à financement correct de chaque démarche quelle qu'elle soit). On voit bien que le SNALC et le SNES ne sont pas en phase sur le fond quant à ces groupes de niveau. C'est pourquoi le seul mot d'ordre fédérateur me semble être le retard salarial, même si on trouve encore ,malgré la baisse tendancielle durable, des collègues que la paie indiffère (en particulier ceux nantis d'un ou d'une conjointe à bonne situation - et en qui ils ont confiance dans la durée!-, et ce n'est pas exceptionnel quand même). Mais évidemment, cette question ne concerne guère les parents, sauf ceux qui ont pu constater le manque de profs de maths par exemple pour leur enfant à eux, et ils sont loin, même dans ce cas, de l'attribuer à un manque d'attractivité, pour certains c'est seulement le mammouth qui ne sait pas organiser les choses...Bref, je ne vois aucun mot d'ordre pouvant fédérer parents et enseignants en masse.

Sur le légalisme de la majeure partie d'entre nous : il est logique que des gens payés pour, entre autres, apprendre le respect des lois aux élèves, soient en difficulté pour aller bloquer des routes ou dégrader des bâtiments publics. C'est pénalisant face à un président qui ne cède qu'aux actions illégales voire violentes, mais c'est inévitable quelque part, inutile de se morfondre.  

Donc je ne sous-estime pas l'énorme difficulté du syndicalisme enseignant pour faire face au détricotage sur plusieurs décennies de l'Éducation nationale. Je ne vois pas bien ce que nos syndicats peuvent faire de plus que les traditionnelles protestations, même s'ils les savent peu performantes depuis des décennies (que dire de l'an dernier!), et cela me désole. Les exemples étrangers style Canada montrent que seule une obligation de se syndiquer (et le respect des mots d'ordre émis) donne un réel mouvement collectif reconduit et efficace. Y sommes-nous prêts?
Je suis d'accord avec ton analyse.

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Grève le mardi 6 février - Page 3 Empty Re: Grève le mardi 6 février

par Stel6584 Dim 04 Fév 2024, 16:03
marjo a écrit:
Untitled a écrit:
Jacq a écrit:Pfff... quand je vois la majorité de mes collègues... Ils arrivent le matin avec leur petit cartable, font leur petit café, et se lèvent au garde-à-vous dès que la sonnerie retentit. Notre ronron quotidien est bien loin de celui de nos agriculteurs.
L'année dernière (puisque la réforme du LP ne date pas d'hier pour les annonces) de bloquer la remontée des notes sur Pronote (il suffisait de rentrer les notes mais de modifier la date de publication au plus loin - si si, c'est tout simple) pour alerter les parents (absence de note apparente). Oulala ! non ! c'était trop violent pour les élèves ! Distribuer des tracts aux élèves ? Ben faut arriver tôt devant le lycée, imprimer la veille... quel déploiement d'efforts d'organisation ! Se mobiliser quand son poste n'est pas menacé ? Bof. Là j'ai des collègues d'une discipline qui sont "hyper-mobilisées" pour savoir si l'heure supplémentaire qu'une va devoir faire sera payée en HSA ou en HSE parce que pour les cotisations pour la retraite cela ne compte pas de la même façon. Une autre (désolé, je n'ai quasiment que des collègues féminines, rien à voir avec le masculin-féminin pour la mobilisation) collègue qui m'avait été présentée comme "hyper-mobilisée" ne songe qu'à se couvrir les fesses par une potentielle reconversion, mais jamais vue en grève ou dans une manif. En fait chacun regarde son petit postérieur et pour l'action se contente de gémir en salle des profs. Lors de la dernière HIS, nous étions relativement nombreux, et lorsqu'il s'agit de faire quelque chose (tract, tractage etc...) on se retrouve à cinq pékins.

Je fais hélas le même constat. Le manque d'engagement de la majorité de mes collègues demeure un mystère pour moi. Il faut croire que certains d'entre nous sont devenus profs avec autant de conviction que s'ils étaient devenus boulangers ou conseillers en assurance.

Certes, mais je comprends qu'il y ait une lassitude au bout d'un moment : tous les ans, le ministère sort de son chapeau une nouvelle réforme inacceptable (tantôt au LGT, tantôt au LP, tantôt au collège), il faudrait se mobiliser plusieurs jours par mois pendant une partie de l'année si on s'engageait à soutenir toutes les grèves, et au final on n'obtient jamais rien, on se fait marcher dessus et encore plus mépriser par le reste de la population. A quoi bon tendre la joue ? Et il ne faut pas oublier non plus qu'une partie des revendications concerne tout de même le bien-être des élèves à l'école, ainsi que l'encadrement et la qualité des cours délivrés. Or, je ne vois pas les parents se mobiliser et faire quoi que ce soit pour nous soutenir, alors qu'ils sont aussi concernés que nous.

+1


Pour ma part, je continue de me mobiliser comme je peux pour garder la face mais la journée de mardi, à moins d'une semaine des prochaines vacances, je ne sais pas. Je pense que moi-même je n'y crois plus. On en a pris tellement plein la figure depuis 10 ans.


Dernière édition par Stel6584 le Dim 04 Fév 2024, 18:12, édité 1 fois
LadyOlenna
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Grève le mardi 6 février - Page 3 Empty Re: Grève le mardi 6 février

par LadyOlenna Dim 04 Fév 2024, 16:24
Je viens de trouver ça sur le site du SNPDEN (HS mais cela répond à des discussions de la semaine dernière sur le droit de grève ou non des perdirs, et sur la possibilité de fermer un établissement) :

 1.  Le droit de grève est un droit constitutionnel.
 2.  Les personnels de direction ont le droit de grève.
 3. Lors d’une journée de grève, ils doivent s’assurer que la sécurité reste assurée dans l’EPLE.
 4.  Rappel : si un chef d’établissement n’a pas autorité à fermer « son » EPLE (seul le préfet peut le faire), il peut, après en avoir avisé son DASEN, « suspendre les cours » (article R. 421-12 du Code de l’Éducation). Il l’informe par écrit et prévient évidemment les familles.
       Sa décision doit être motivée pour des raisons de sécurité : aucun surveillant, pas de CPE, impossibilité d’assurer seul la sécurité de l’établissement…
       En pratique, l’équipe de direction s’arrange pour que, si les cours ne sont pas suspendus, un ou deux des membres puissent aller manifester, l’autre restant aux manettes.
  5. Le personnel de direction n’a pas à se déclarer gréviste si on ne le lui demande pas !
Baldred
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Grève le mardi 6 février - Page 3 Empty Re: Grève le mardi 6 février

par Baldred Dim 04 Fév 2024, 17:28
Pardon si cela a déjà été rapporté sur Néo, je le supprimerai.

https://www.laprovence.com/article/region/1591377802301416/greve-dans-leducation-nationale-la-lettre-ouverte-dune-prof-de-francais-dun-college-marseillais

"C’est une vieille histoire, nous deux. Une histoire de vingt-deux ans. La moitié de ma vie.

Elle a commencé dans ma jeunesse. J’avais donc vingt-deux ans, de l’allant et des bonnes intentions à m’en faire craquer le cartable. Car oui, jeune prof, je restais surtout jeune et j’avais, comme mes élèves, un cartable.
Tu m’as trouvée séduisante, avec mes idées neuves, ma formation moderne, toute fraîche sortie de mon IUFM. Ça a matché, comme on dit maintenant.
Pour toi, je suis rentrée tard après des conseils ou des rencontres parents-profs, j’ai sauté des repas pour discuter avec mes élèves de leur travail mais souvent aussi, de leurs problèmes. Je me suis faite psy parfois. Mais avoue-le : tu aimais ça. Ça t’aidait bien.
Je n’ai jamais compté mes heures, alors même qu’on me reprochait souvent qu’elles n’étaient pas assez nombreuses… du moins, sur le papier.
Pour toi, j’ai essuyé l’opprobre et le dénigrement : "planquée ", "fainéante" et la pire, "fonctionnaire"... Mais je relevais la tête, toujours fière de notre histoire, parce que j’avais la conviction que je servais à la grandeur de mon pays. Oui, je n’ai pas peur des mots ; grâce à toi, je me sentais gigantesque, incommensurable, simplement utile.
Et puis, le temps a passé et tu ne m’as plus regardée comme avant. Tu t’es lassée sans doute. Je n’avais plus la candeur des premiers jours, je me fatiguais face à la tâche grandissante, les élèves de plus en plus nombreux et aux profils de plus en plus divers. J’ai failli devenir cynique.
Mais tu t’es réformée et l’on a cru - sans doute s’est-on trompé toutes les deux – qu’un souffle nouveau améliorerait notre relation. Mais tu m’as déçue. Réforme après réforme, j’ai vu se réduire comme peau de chagrin mes heures d’enseignement tandis que les budgets qui permettaient de faire fonctionner des projets ludico-pédagogiques s’évanouissaient dans la Logique Budgétaire.
Aujourd’hui, je te le dis les yeux dans les yeux : je suis encore amoureuse. De la Littérature, de mes élèves et de leurs sourires quand ils comprennent enfin, de ma salle qui ressemble à un musée, de mes collègues à côté desquels je me bats pour te garder telle que je t’ai connue, de toi, Ecole de la République, qui promet à chacun que tout est possible si l’on te suit.

Et pourtant, je vais finir par partir. Ce n’est pas une menace. C’est un avertissement. Tu me maltraites trop et je ne suis plus assez idéaliste pour le supporter. La passion est toujours là mais, elle devient trop douloureuse.
Entends-moi ma chère Education Nationale : je t’aime, mais si tu ne réagis pas, je vais te quitter pour de bon. Tu as tout ce qu’il faut pour que je reste : écoute-moi simplement, vois-moi.
Ce n’est plus à moi de te séduire, comme lorsque je passai le CAPES. C’est à toi de me faire les yeux doux, de me chouchouter pour que je te serve encore, pour que ma mission soit remplie et que la France puisse se vanter d’éduquer et d’instruire son peuple. C’est par moi que ça passe. Ne l’oublie pas.

Je veux bien finir ma vie avec toi, mais pour cela, je dois être certaine que nos valeurs sont les mêmes.

Que tu veux que les enfants de tous les quartiers, de toutes les origines, de toutes les familles puissent réussir.

Que tu réalises que pour cela, ils doivent être moins nombreux dans les classes. Commence par ça. Le reste suivra.

Voilà, je vais te laisser penser à ce que je t’ai dit. Tu n’es pas obligée de répondre tout de suite mais tu ne pourras pas dire que tu n’étais pas prévenue. Ah, j’oubliais : moi, je suis encore amoureuse, mais je ne sais pas si les 853 699 autres le sont toujours…"

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par nono Dim 04 Fév 2024, 17:33
Texte très touchant ! Merci pour le partage !

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Grève le mardi 6 février - Page 3 Empty Re: Grève le mardi 6 février

par nono Dim 04 Fév 2024, 17:42
Stel6584
A peu près les mêmes grèves et les mêmes manifestations que toi.
J'ai décidé de ne pas faire grève mardi et c'est une décision très difficile.
Je pense toutefois rejoindre le rassemblement en début d'après-midi (pas de cours).

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