mutée à Créteil!

Si j'ai bien compris, il faut :
1) Viser des voeux "larges"
2) Si l'on veut rentrer chez soi plus rapidement, viser des établissements types CLAIR ou APV?

Ce qui est difficile, c'est de ne pas connaître du tout la réputation des établissements où l'on va postuler.

marines22 a écrit:Si j'ai bien compris, il faut :
1) Viser des voeux "larges"
2) Si l'on veut rentrer chez soi plus rapidement, viser des établissements types CLAIR ou APV?

Ce qui est difficile, c'est de ne pas connaître du tout la réputation des établissements où l'on va postuler.

C'est pour cela que l'on organise des rendez vous avec les commissaires paritaires...
Les réunions collectives c'est intéressant également, car on peut créer des contacts et avoir des discussions avec des collègues dans la même situation que nous, certains collègues y trouvent même leur(s) futur(s) coloc(s)...

Et puis, toujours d'expérience, un établissement infernal une année peut être presque agréable l'année suivante, il suffit parfois d'un changement de principal et de quelques muts chez les profs pour changer le visage d'un établissement (on a pas mal de bahuts de 300 élèves par ici). Tout cela pour dire que faire sa stratégie d'après la réputation des établissements n'est pas forcément judicieux non plus

Ondiraitlesud a écrit:Enfin, il faut que tu te poses certaines questions, du genre :
Certains collègues font le choix de rentrer dans cette stratégie car ils se disent, quitte à en chier, autant être sûr d'avoir son poste à soi...

merci pour tes nombreuses réponses. Sur celle-ci, je dirais que c'est mon idée du moment. Au moins en poste fixe, on galère, mais on a nos repères.
Après, rester 5 ans dans un bahut ciblé pour engranger des points ça me tente comme stratégie, mais étant cette année dans un lycée ultra pépère je me demande comment je vais m'en sortir dans un collège APV (et c'est pas la formation enfin arrivée qui aide...).
je suis à Lyon sinon (pour les dates de passage des syndicats)

cleandre a écrit:
je vais te consoler un peu : c'est toujours mieux que moi qui suis née en 89...

ok, j'arrête de me plaindre. Ah si, je peux me plaindre de l'ordre alphabétique aussi? Parce qu'apparemment c'est ce qui vient après les points et l'âge....

Est-ce que quelqu'un pourrait faire un point sur APV /ZEP /CLAIR/ RAS/ RRS ?????
-lesquels rapportent des points au bout de plusieurs années?
-lesquels sont bonifiés pour les voeux?

bmarnice a écrit:

Ondiraitlesud a écrit:Enfin, il faut que tu te poses certaines questions, du genre :
Certains collègues font le choix de rentrer dans cette stratégie car ils se disent, quitte à en chier, autant être sûr d'avoir son poste à soi...

merci pour tes nombreuses réponses. Sur celle-ci, je dirais que c'est mon idée du moment. Au moins en poste fixe, on galère, mais on a nos repères.
Après, rester 5 ans dans un bahut ciblé pour engranger des points ça me tente comme stratégie, mais étant cette année dans un lycée ultra pépère je me demande comment je vais m'en sortir dans un collège APV (et c'est pas la formation enfin arrivée qui aide...).
je suis à Lyon sinon (pour les dates de passage des syndicats)

J'ai vécu la même chose :
Stage : super lycée
1° année : TZR avec des galères mais essentiellement en courte et moyenne durée en lycée, je raconte mon arrivée à Créteil ici :
http://miseretzr.canalblog.com/archives/2006/11/23/3248749.html#comments
depuis : collège ZEP APV avec des années très "violentes"

C'est très difficile, je me dis souvent que l'on a tué le jeune prof enthousiaste que j'étais, maintenant je suis autre chose, qui essaie de garder l'amour de sa matière...mais je suis vivant, ma grande fierté est (pour l'instant, je croise les doigts) de ne jamais avoir été en arrêt maladie en presque 4 ans de ZEP...

bmarnice a écrit:
ok, j'arrête de me plaindre. Ah si, je peux me plaindre de l'ordre alphabétique aussi? Parce qu'apparemment c'est ce qui vient après les points et l'âge....

En 4 ans de commissions, je n'ai jamais vu un départage à l'ordre alphabétique...

lilyounette a écrit:Est-ce que quelqu'un pourrait faire un point sur APV /ZEP /CLAIR/ RAS/ RRS ?????
-lesquels rapportent des points au bout de plusieurs années?
-lesquels sont bonifiés pour les voeux?

Je vais faire vite :
APV = pas de sous mais 300 points si on y reste 5 ans
ZEP = plus de sous (une centaine d'euros par mois), des effectifs par classe moindres, et des points muts (300 au bout de 5 ans car chez nous 99 % des ZEP sont également APV)
CLAIR = nouveau sigle qui vise à terme à tout avaler, en supprimant les moyens financiers supplémentaires, et en généralisant le recrutement par le chef d'établissement. Sur Créteil, les CLAIR sont généralement d'anciens RAR
RAS : où as tu trouvé ce sigle?
RRS : idem?

pardon...je voulais dire Réseau Ambition Réussite, et Réseau de Réussite Scolaire! (c'est internet qui le dit!)

Attention au vœu large !
C'est le meilleur moyen de se retrouver n'importe où !
J'ai même une copine qui, en demandant "tout poste 93" s'est retrouvée TZR dans le ... 77 !!
Nombre de stagiaires de "ma promo" se sont retrouvés TZR avec des vœux larges.
La meilleure stratégie, à mon avis, est de se renseigner sur les établissements et de faire des vœux précis, même si le poste n'apparaît pas au mouvement : les postes qui se libèrent par mut intra sont invisibles mais existent.
Ne pas hésiter, donc, à faire une liste selon ses propres vœux.

RAR = plus de sous (comme ZEP) et plus de points au bout de 5 ans (comme APV) mais des conditions d'exercice particulières avec notamment des professeurs référents (certains le sont sur ce forum j'ai cru voir)
ces établissements sont "réputés" pour être les plus difficiles de l'académie..

RRS ne correspond pas à grand chose sur Créteil..

http://www.educationprioritaire.education.fr/echanger/questions-reponses.html

Plume a écrit:Attention au vœu large !
C'est le meilleur moyen de se retrouver n'importe où !
J'ai même une copine qui, en demandant "tout poste 93" s'est retrouvée TZR dans le ... 77 !!
Nombre de stagiaires de "ma promo" se sont retrouvés TZR avec des vœux larges.
La meilleure stratégie, à mon avis, est de se renseigner sur les établissements et de faire des vœux précis, même si le poste n'apparaît pas au mouvement : les postes qui se libèrent par mut intra sont invisibles mais existent.
Ne pas hésiter, donc, à faire une liste selon ses propres vœux.

Il faut faire des voeux larges lorsque l'on est participant obligatoire (c'est à dire entrant dans la l'académie ou stagiaire), il faut même en faire plusieurs!!!
Et rien n'empeche de les faire après des voeux précis, c'est même ce que l'on conseille...

L'exemple que tu cites est celui de quelqu'un qui n'a pas prévu correctement sa table d'extension( mauvaise stratégie), et qui n'a pas eu de chance...

Il faut faire des voeux larges lorsque l'on est participant obligatoire
(c'est à dire entrant dans la l'académie ou stagiaire), il faut même en
faire plusieurs!!!
Et rien n'empeche de les faire après des voeux précis, c'est même ce que l'on conseille...

L'exemple
que tu cites est celui de quelqu'un qui n'a pas prévu correctement sa
table d'extension( mauvaise stratégie), et qui n'a pas eu de chance...

C'est-à-dire que c'est un exemple parmi d'autres... Beaucoup de stagiaires de ma connaissance se sont retrouvés TZR l'année de leur titularisation suite à des vœux larges.

Sinon, question bête peut-être :
à quoi sert de faire un vœu large dans une académie comme Créteil réputée pour être déficitaire ?
Je veux dire que de toute façon, si le vœu précis n'est pas accepté, l'extension se fait logiquement dans l'académie, puisqu'elle n'est pas prise d'assaut, non ?

Il est évident que les plus faibles barèmes ont les postes les moins demandés grosso modo et donc il est normal que les néo-titulaires deviennent TZR quand ils arrivent à Créteil (50 % en fait quand on fait des statistiques, ce chiffre baissant régulièrement avec les suppressions de poste..)

Encore faut-il savoir dans quelle ZR (il y a 7 ZR chez nous, 3 pour les matières à faible effectif) on attérit!

Il faudrait quand même préciser pour tous ces stagiaires "néophytes" que les points énumérés plus haut relativement aux divers classements (APV, etc.) sont valables pour l'inter, mais après, pour l'intra... eh ben ça dépend des académies !
Donc ne pas se dire : je fais 5 ans dans un établissement APV de Créteil et ensuite je rentre dans ma région et j'ai un super établissement de centre ville... (c'est pas pour casser l'ambiance, mais bon...) !

Plume a écrit:
Sinon, question bête peut-être :
à quoi sert de faire un vœu large dans une académie comme Créteil réputée pour être déficitaire ?
Je veux dire que de toute façon, si le vœu précis n'est pas accepté, l'extension se fait logiquement dans l'académie, puisqu'elle n'est pas prise d'assaut, non ?

Ben oui mais la question est "où et comment se fait l'extension?"
Et celle-ci est différente en fonction des voeux que l'on a fait, d'où la possibilité de "casser" l'extension par une stratégie de mut bien réfléchie.
On dit que l'on fait des voeux "parachutes" où l'on essaie d'anticiper le pire...

Je prends un exemple :
si ton premier voeu est un établissement du 93 et que tu n'obtiens aucun de tes voeux, voici la table d'extension prévue : tout poste 93/ZR93/tout poste77/ZR77/tout poste 94/ZR94

Or en général, ceux qui demandent le 93 préfèrent en général tomber dans le 94 au cas où ils n'obtiennent pas le 93, et si l'on suit la table d'extension, si un poste y est libre pour eux, ils tombent dans le 77...D'où l'intérêt de faire des voeux larges!!!

C'est pour cela que certains mettent en voeu n°19 : tout poste 94 et voeu n°20 ZR 94 afin d'éviter le 77 si un poste est disponible pour eux dans le 94...
Évidemment, tu trouveras toujours quelqu'un pour qui cette stratégie n'a pas fonctionné car il avait un barème trop faible pour obtenir le 94, même en extension, Il n'empêche que ce collègue là aura réalisé la stratégie optimale dans son cas et qu'il n'aura aucun regret car il aura fait tout ce qu'il a pu

varia a écrit:Il faudrait quand même préciser pour tous ces stagiaires "néophytes" que les points énumérés plus haut relativement aux divers classements (APV, etc.) sont valables pour l'inter, mais après, pour l'intra... eh ben ça dépend des académies !
Donc ne pas se dire : je fais 5 ans dans un établissement APV de Créteil et ensuite je rentre dans ma région et j'ai un super établissement de centre ville... (c'est pas pour casser l'ambiance, mais bon...) !

moi j'ai juste dit que cela servait à changer d'académie, mais tu as entièrement raison!

Merci pour tes explications Ondiraitlesud !

Pour ma part, je crois me souvenir que j'avais commencé par les vœux précis pour finir par les vœux larges ; j'ai eu mon premier vœu parce que j'ai demandé un établissement APV, donc à l'époque le fait de faire une demande de poste APV en première position me rapportait des points.

Quant au "bon établissement" Varia, tu fais bien de préciser ; mais les points permettent tout-de-même de retourner dans son académie aussi vite que possible...

Enfin je crois que tout ça c'est une stratégie à bien réfléchir.
Il faut bien peser toutes les possibilités.

Oui oui c'est sûr...
mais peut-être qu'au bout de qq années vous aurez envie de rester parmi nous ! :vvv:
:Lool:

varia a écrit:Oui oui c'est sûr...
mais peut-être qu'au bout de qq années vous aurez envie de rester parmi nous ! :vvv:
:Lool:

Cela arrive, y'en a même qui pleurent en partant, mais bon ils partent quand même

Ondiraitlesud a écrit:
ZEP = plus de sous (une centaine d'euros par mois), des effectifs par classe moindres, et des points muts (300 au bout de 5 ans car chez nous 99 % des ZEP sont également APV)

28 en collège, est-ce des effectifs moindres??!!

Moi j'y viens avec le sourire à Créteil
Je me dis qu'après ça, je serai un prof d'enfer qui maîtrise toutes les ficelles du métier
Et je pourrai même demander ma mutation à la Réunion, et puis revenir à Créteil.
Ne me cassez pas mes belles illusions s'il vous plaît

kiwi a écrit:

Ondiraitlesud a écrit:
ZEP = plus de sous (une centaine d'euros par mois), des effectifs par classe moindres, et des points muts (300 au bout de 5 ans car chez nous 99 % des ZEP sont également APV)

28 en collège, est-ce des effectifs moindres??!!

Non c'est moins de 25 élèves par classe en ZEP...obligatoire! Sinon votre chef est un sacré escroc!

Loubdalou a écrit:Moi j'y viens avec le sourire à Créteil
Je me dis qu'après ça, je serai un prof d'enfer qui maîtrise toutes les ficelles du métier
Et je pourrai même demander ma mutation à la Réunion, et puis revenir à Créteil.
Ne me cassez pas mes belles illusions s'il vous plaît

C'est différent dans les bahuts difficiles, cela ne donne pas des clés pour mieux réussir ailleurs malheureusement, j'ai des collègues qui ont fait 8 ans de ZEP ici et qui ont mis quelques années à s'adapter à des élèves de centre ville de province par la suite...

Je peux vous dire que tous les collègues "provinciaux" qui sont partis... au moment de rentrer chez eux, et bien ils regrettaient tout de même la région parisienne.
Et certains ne partent plus et font leur vie ici, notamment quand le conjoint est là.
C'est que ce n'est pas si mal, non ?

Je crois qu'il y a de tout ; mais qu'en tout cas, un établissement difficile ... dans lequel on se fait des amis, on se sent soutenu et aidé, on apprend le métier avec d'autres, on n'est pas jugé... est déjà bien moins difficile !

Je connais quelqu'un comme ça qui a demandé, à la fin de son stage, l'établissement difficile dans lequel elle a fait son stage : au début pas rassurée, cours "sportifs" mais élèves attachants, collèges sympas, équipes soudées... elle est restée finalement de bon cœur.

Quant à moi, j'ai eu l'établissement rêvé... Je n'y croyais pas. Et bien, deux après, je suis contente de cet établissement, mais ce n'est pas ce que je croyais non plus : les enfants ont moins de problèmes perso, savent écrire et sont meilleurs à l'école mais l'insolence, les incivilités restent ; elles font partie du métier je crois. Et l'attachement aux élèves n'est pas le même, c'est une peu "froid" je trouve. Dans les quartiers défavorisés, c'est parfois très dur mais on s'attache.. Ce qui m'a posé des soucis d'ailleurs mais c'est une autre histoire.

Pour résumé, ça peut être dur... Dans ce cas, il faut partir le plus vite possible je pense.
Mais ça peut aussi être fatiguant mais enrichissant.

La gestion de l'établissement par la Direction et les équipes jouent beaucoup aussi : certains établissements se sont vus "redressés" d'année en année. C'est une motivation aussi. Quand l'équipe est soudée et le chef investi, ça se passe mieux tout de suite, quel que soit le public.

Plume a écrit:Je peux vous dire que tous les collègues "provinciaux" qui sont partis... au moment de rentrer chez eux, et bien ils regrettaient tout de même la région parisienne.
Et certains ne partent plus et font leur vie ici, notamment quand le conjoint est là.
C'est que ce n'est pas si mal, non ?

Je crois qu'il y a de tout ; mais qu'en tout cas, un établissement difficile ... dans lequel on se fait des amis, on se sent soutenu et aidé, on apprend le métier avec d'autres, on n'est pas jugé... est déjà bien moins difficile !

Je connais quelqu'un comme ça qui a demandé, à la fin de son stage, l'établissement difficile dans lequel elle a fait son stage : au début pas rassurée, cours "sportifs" mais élèves attachants, collèges sympas, équipes soudées... elle est restée finalement de bon cœur.

Quant à moi, j'ai eu l'établissement rêvé... Je n'y croyais pas. Et bien, deux après, je suis contente de cet établissement, mais ce n'est pas ce que je croyais non plus : les enfants ont moins de problèmes perso, savent écrire et sont meilleurs à l'école mais l'insolence, les incivilités restent ; elles font partie du métier je crois. Et l'attachement aux élèves n'est pas le même, c'est une peu "froid" je trouve. Dans les quartiers défavorisés, c'est parfois très dur mais on s'attache.. Ce qui m'a posé des soucis d'ailleurs mais c'est une autre histoire.

Pour résumé, ça peut être dur... Dans ce cas, il faut partir le plus vite possible je pense.
Mais ça peut aussi être fatiguant mais enrichissant.

La gestion de l'établissement par la Direction et les équipes jouent beaucoup aussi : certains établissements se sont vus "redressés" d'année en année. C'est une motivation aussi. Quand l'équipe est soudée et le chef investi, ça se passe mieux tout de suite, quel que soit le public.

Sur le côté "affectif" avec les élèves, c'est une constante que je retrouve extrêmement souvent quand j'en discute avec les collègues (ce que je fais souvent de part mon activité de commissaire paritaire)

Oui, c'est tout ça que je recherche aussi à Créteil.
J'étais élève dans des bahuts de centre ville ultra chics, j'ai détesté...