[primaire] Prendre ou non la direction ?

Ben c'est marqué dans la circulaire du mouvement. Ne sont obligés de prendre la fonction que ceux qui demandent le poste au premier mouvement.
Au deuxième mouvement, on est nommé sur le poste mais pas dans la fonction.

C'est vraiment différent d'un département à l'autre... Vous trouvez ça logique, vous, que ce soit si différent ?

Moi ce que je trouve pénible, c'est que le deuxième mouvement soit si tard. Le 28 juin, c'est un mardi. Après il ne restera plus que deux jours de classe. ça fait court quand même pour décider.

Et puis, si je dois devenir dirlette, j'aimerais autant le savoir maintenant. Là au moins, j'ai l'actuel directeur pour répondre à mes questions.
Je n'ai pas envie de recevoir un courrier de l'IA deux jours avant la rentrée pour me dire que c'est moi qui vais hériter du cadeau.

Lysimaque a écrit:Moi ce que je trouve pénible, c'est que le deuxième mouvement soit si tard. Le 28 juin, c'est un mardi. Après il ne restera plus que deux jours de classe. ça fait court quand même pour décider.

Et puis, si je dois devenir dirlette, j'aimerais autant le savoir maintenant. Là au moins, j'ai l'actuel directeur pour répondre à mes questions.
Je n'ai pas envie de recevoir un courrier de l'IA deux jours avant la rentrée pour me dire que c'est moi qui vais hériter du cadeau.

Surtout que la personne qui sera nommée, ça lui fera tard elle aussi pour prendre une décision réfléchie : devenir directeur d'une école et d'une équipe que l'on n'a même pas vues, faut être gonflé :|

Elle ne pourra même pas assister au dernier conseil d'école.

En plus il est possible qu'elle n'ait rien demandé. Il y a un système de vœux géographiques obligatoire.

C'est exactement la situation dans laquelle je me suis trouvée l'année dernière. Et j'ai trouvé plus correct de prendre la direction.
Finalement, après un an, je regrette bien car j'ai simplifié la vie de tout le monde, mais pas la mienne ....
Comme souvent "ma bonté m'a perdue".

Et tu crois que l'IEN t'aurait vraiment laissé le choix ?

J'ai bien peur que mon ancienneté dans l'EN me perde sur ce coup là.

Personnellement, je ne comprends pas pourquoi un jeune collègue ne pourrait pas se coltiner la direction. Parce que, c'est bizarre, quand j'étais T1 nous on ne nous demandait pas notre avis, on nous flanquait sur le poste et débrouille-toi.
Je sais, ce n'est pas sympa pour les jeunes collègues de dire ça. Mais à la rentrée je vais être dans le même cas que toi mais par contre il est absolument hors de question que je prenne la direction. Nanmého, j'ai déjà 5 niveaux (contre 3 dans l'autre classe), faut pas pousser, je ne suis pas sur la liste d'aptitude, je n'aurai pas de décharge, pas d'EVS...
C'est bon, les postes pourris, j'ai déjà donné.

Volubilys a écrit:Personnellement, je ne comprends pas pourquoi un jeune collègue ne pourrait pas se coltiner la direction. Parce que, c'est bizarre, quand j'étais T1 nous on ne nous demandait pas notre avis, on nous flanquait sur le poste et débrouille-toi.
Je sais, ce n'est pas sympa pour les jeunes collègues de dire ça. Mais à la rentrée je vais être dans le même cas que toi mais par contre il est absolument hors de question que je prenne la direction. Nanmého, j'ai déjà 5 niveaux (contre 3 dans l'autre classe), faut pas pousser, je ne suis pas sur la liste d'aptitude, je n'aurai pas de décharge, pas d'EVS...
C'est bon, les postes pourris, j'ai déjà donné.

J'ai vécu la même chose. À l'époque de mes débuts, seules les directions de plus de x (?) classes étaient réservées à des personnels ayant plus de cinq ans d'ancienneté.
En revanche, nous avions eu des cours de législation pendant notre formation et il y avait bien moins de paperasse et aucun rôle d'animation de l'équipe pédagogique.
Le directeur, dans une petite école, gérait les inscriptions, la composition des classes, l'entrée en 6°, les relations avec la médecine scolaire et les services sociaux, la coordination des commandes de matériel scolaire, la gestion du personnel mis à disposition par la commune (et c'était bien moins galère qu'actuellement) et le suivi de l'entretien des locaux scolaires.

Généralement, ça faisait un gros coup en juin et tout début septembre, au moment des inscriptions et des états à transmettre à l'IEN et au médecin scolaire, un autre en mai pour les passages en 6°, et c'est tout.
Sinon, c'était du ponctuel : la boîte à lettres à ouvrir, le courrier à dispatcher, éventuellement un coup de tampon à donner et un timbre à coller, un passage en mairie pour un robinet qui fuyait ou un problème de chauffage, un coup de fil à passer à l'IDEN parce qu'un collègue était absent, des trucs comme ça...
Ça a duré comme ça jusque dans les années 90 où le flicage a commencé. Au début, c'était encore tolérable, mais maintenant, ça devient complètement dingue ! Ça a commencé par le Ministère, puis l'IA, puis l'IEN et maintenant on peut y rajouter les Mairies et les parents d'élèves... quand on n'a pas en plus les ATSEM et même les collègues.

Et la plupart des syndicats (et un nombre conséquent de directeurs eux-mêmes) rêvent de nous en coller encore plus sur le dos en institutionnalisant tout ça dans un "statut du directeur" qui cesserait d'être un enseignant pour devenir un maton en chef ! L'horreur absolue !

doublecasquette a écrit:

J'ai vécu la même chose. À l'époque de mes débuts, seules les directions de plus de x (?) classes étaient réservées à des personnels ayant plus de cinq ans d'ancienneté.
En revanche, nous avions eu des cours de législation pendant notre formation et il y avait bien moins de paperasse et aucun rôle d'animation de l'équipe pédagogique.
Le directeur, dans une petite école, gérait les inscriptions, la composition des classes, l'entrée en 6°, les relations avec la médecine scolaire et les services sociaux, la coordination des commandes de matériel scolaire, la gestion du personnel mis à disposition par la commune (et c'était bien moins galère qu'actuellement) et le suivi de l'entretien des locaux scolaires.

Généralement, ça faisait un gros coup en juin et tout début septembre, au moment des inscriptions et des états à transmettre à l'IEN et au médecin scolaire, un autre en mai pour les passages en 6°, et c'est tout.
Sinon, c'était du ponctuel : la boîte à lettres à ouvrir, le courrier à dispatcher, éventuellement un coup de tampon à donner et un timbre à coller, un passage en mairie pour un robinet qui fuyait ou un problème de chauffage, un coup de fil à passer à l'IDEN parce qu'un collègue était absent, des trucs comme ça...
Ça a duré comme ça jusque dans les années 90 où le flicage a commencé. Au début, c'était encore tolérable, mais maintenant, ça devient complètement dingue ! Ça a commencé par le Ministère, puis l'IA, puis l'IEN et maintenant on peut y rajouter les Mairies et les parents d'élèves... quand on n'a pas en plus les ATSEM et même les collègues.

Et la plupart des syndicats (et un nombre conséquent de directeurs eux-mêmes) rêvent de nous en coller encore plus sur le dos en institutionnalisant tout ça dans un "statut du directeur" qui cesserait d'être un enseignant pour devenir un maton en chef ! L'horreur absolue !

Qu'est-ce qui a tant changé ? Il y plus de réunions c'est ça ?
Côté administratif, d'après le directeur actuel, avec base élève, il n'y a plus toutes les enquêtes à renvoyer. A la place il n'y a que le "tableau de bord" d'après lui c'est assez vite fait.
Pour les BO à lire, l'IEN envoie toujours un récapitulatif des textes les plus importants.

Pour lui, le plus pénible maintenant c'est les relations avec les parents. Souvent il arrivait à calmer le jeu. Il a passé presque toute sa carrière dans l'école, ça aidait beaucoup. N'empêche que certains parents n'hésitent plus à écrire directement à l'IA pour se plaindre de nous, font tout un tas d'histoires pour des broutilles sur la cour, compare les résultats de notre école avec les autres écoles de la ville.

Perso, je sais que je refuserais tout net de me coltiner la direction dans certaines écoles. Dans d'autres, c'est jouable, très jouable même, hélas, dans ce cas les postes ne sont pas vacants !

Lysimaque a écrit:Et tu crois que l'IEN t'aurait vraiment laissé le choix ?

J'ai bien peur que mon ancienneté dans l'EN me perde sur ce coup là.

Oh non, je ne pense pas que l'IEN m'aurait laissé le choix. Mais bête comme je suis, elle n'a même pas eu besoin de le faire, je me suis proposée avant. Et c'est ça que je regrette : ne pas l'avoir laissée me supplier de prendre ce poste pourri.
Il faut dire aussi que je ne suis qu'à 75 %, mais que j'assure la direction à 100 % et sans aucune décharge.

A 75 % l'IEN ne pouvait pas te l'imposer. Enfin je crois.

A moins que personne ne travaille à plein temps dans ton école.

Lysimaque a écrit:A 75 % l'IEN ne pouvait pas te l'imposer. Enfin je crois.

A moins que personne ne travaille à plein temps dans ton école.

Bien deviné Bravo.

Nous ne sommes que 2, toutes les 2 à 75 %, avec une 3ème personne qui fait nos compléments.

Plus que 4 semaines et je rends mon tablier ma clé OTP, sans aucun regret.

C'est quoi, une clé OTP ?

Oh, et puis non, ne me réponds pas : je vais oublier instantanément, je le sens !

C'est un truc électronique qui ressemble à une clé USB mais avec un affichage numérique dessus.
Toutes les minutes, les chiffres (il y en a 6) de cet affichage changent, et le pauvre dirlo doit vite vite vite les recopier avant qu'ils changent pour pouvoir accéder à Base élèves, que c'est un outil génial qui te permet d'éditer un Certificat de Radiation en moins de 15 minutes*, le temps que tu comprennes comment on fait pour avoir le dit Certificat (épisode vécu de 16 h 45 à ... beaucoup plus tard, aujourd'hui même**).

* : à l'heureuse époque de la plume Sergent-Major, le directeur d'école mettait au moins 300 secondes, le pauvre, à faire la même chose sur papier libre !

**Si vous voulez une autre histoire de Base élèves, j'en ai une géniale. C'en est une de la série : "Cré Vingt Diou, c'que ça peut être bête une machine !")...

Pour ma copine Rikki, une très jolie clé OTP :



Tu vois la petite barre horizontale à gauche du nombre ?
Eh bien quand elle disparaîtra, le nombre changera (et le directeur qui était en train de le recopier se verra refuser l'accès à Base élèves, comme le frère d'Ali Baba quand il dit "Orge, ouvre-toi !" à la place de "Sésame, ouvre-toi").

La machine, ale a beugué. Ala a pas voulu y mettre la photo du truc. Ale a censuré.

Rikki a écrit:La machine, ale a beugué. Ala a pas voulu y mettre la photo du truc. Ale a censuré.

Si, ale y est ! Même que j'ai rajouté un commentaire esplikatif, tout bien comyfo !

Nan, ale y est pas, sur mon Mac-à-moi. Donc, je ne vois pas la petite barre horizontale. Je ne vois rien qu'un carré bleu avec un point d'interrogation dedans.

Et au fait : OUI, JE VEUX L'HISTOIRE DE BASE-ELEVES QU'EST TROP BETE !

Et celle-là, tu la vois ?



Base élèves, c'est un outil formidable.

Par exemple, vous inscrivez, euh non, vous admettez, ce sont les mairies qui inscrivent (mais les mairies ne sont pas obligées d'avoir base élèves), un élève.

Il a deux ans. Ou six. Ou dix. Vous remplissez sa fiche. Son nom, son prénom, sa date de naissance... et la classe dans laquelle vous l'admettez.

A partir de là, il est en admission provisoire. Quelques temps après, vous faites une admission définitive. Où vous redites qu'il est en TPS, en CP, en CM2...

Quelques temps après, vous avez besoin d'aller sur Base Elèves. Elle vous dit que vous avez X élèves dont trois non répartis !
Alors, vous fouillez dans la doc... et vous trouvez... qu'il faut aller expliquer à la machine que l'élève de TPS vous le mettez... au hasard... dans une classe de TPS... que celui de CP... vous le mettez... dans une classe de CP et celui de CM2... chez les CM2 !

La machine, elle vous a vu les admettre venant d'un CP, avec une date de naissance de CP, confirmer au cours de l'admission définitive que cet enfant est bien admis au CP et elle n'est pas foutue de le ranger toute seule avec les autres CP dans une classe de CP ???
C'est d'autant plus incroyable que si par hasard vous avez un élève avec un an d'avance ou un an de retard, c'est tout un micmac pour obtenir qu'avec sa date de naissance, il puisse être inscrit ailleurs qu'avec ceux de sa classe d'âge !

Bon... À bien y réfléchir, ce n'est pas si drôle que ça ! (et ça m'a fait perdre une autre demi-heure, ce soir, à l'école)

Oui, je la vois, et j'ai bien compris : je ne veux PAS la même !

haaaa Base-élève. Moi, ce soir, la machine, elle veut pas passer en PS mes TPS inscrits mais non admit ... d'ailleurs, elle ne veut pas les admettre non plus. Faut qu'on les fasse désinscrire pour les réinscrire pour les admettre et enfin pouvoir les flanquer en PS.
C'est logique.

l'informatique est une gain de temps, qu'ils disaient.

Volubilys a écrit:haaaa Base-élève. Moi, ce soir, la machine, elle veut pas passer en PS mes TPS inscrits mais non admis ... d'ailleurs, elle ne veut pas les admettre non plus. Faut qu'on les fasse désinscrire pour les réinscrire pour les admettre et enfin pouvoir les flanquer en PS.
C'est logique.

l'informatique est une gain de temps, qu'ils disaient.

Ça, c'et un coup de l'admission provisoire ! À tous les coups ! Base élèves n'arrive pas à comprendre toute seule que, lorsqu'on admet un élève, généralement ce n'est pas du provisoire, mais du définitif (provisoire quand même, à onze ans, on les rend), surtout des TPS !
Il faut que vous les mettiez en admission définitive et qu'ensuite vous les répartissiez dans les classes, même s'il n'y a qu'une classe dans l'école. Sinon la machine s'imagine que le môme, il est admis, définitivement jusqu'à la fin de sa scolarité primaire, mais qu'il vaque dans les couloirs en attendant que la dirlotte le répartisse dans une classe...

En fait, si les directeurs voulaient vraiment rendre BE totalement inopérant, pas besoin de la boycotter ! Il suffirait de lui faire dire n'importe quoi : le petit de TPS tu le colles dans la classe de CM2, la grande du CM1 en MS, tu en laisses une vingtaine non répartis, quelques uns en admission provisoire et ainsi de suite.
À l'échelle du pays, ça les ficherait dans une sacrée panade...

Admis ni provisoire ni définitif. La machine n'en veut pas.

Haaaaaaa, le joie de l'informatique