école naze ou c'est moi ?

Tinsel a écrit:C'est désolant (même désespérant) que quelque chose qui nous demande tant d'efforts soit si inutile...

Comment ça, tu doutes? Allez, en camp de rééducation pédagogiste. Le mal, c'est le bien. La guerre, c'est la paix. Deux et deux font cinq. Non mais!

Justement je suis en camp en ce moment! 15 jours de camp à base de "Vous n'avez pas d'états d'âme mais une âme d'Etat"

doublecasquette a écrit:J'en ai connu aussi mais c'était très loin d'être la majorité. On va dire une toute petite dizaine en trente-six ans de carrière...

Cette inversion des proportions me pose question car je nous sais tous les deux sincères.

MelanieSLB a écrit:Alors, je sais ce qu'on peut penser des sciences de l’éducation, mais toutes les études sur la différence entre les enfants qui apprennent une langue étrangère en milieu scolaire touts petits et les enfants qui en apprennent une à partir du collège montrent que cette différence devient inexistante au plus tard à la 2eme annee du collège.
Les PE, ne vous prenez pas la tête, arrêtez l'anglais, apprenez-leur un francais correct et les profs de langue du secondaire vous en seront eternellement reconnaissants (ça nous évitera en plus de devoir corriger des phonèmes mal appris)!

Si ça ne sert à rien alors ...Pourquoi Profecoles elle se décarcasse hein ?
Eh, bien, je vais arrêter de culpabiliser de ne faire qu'1/2 h d'anglais au lieu de 1H30 prévu au programme. Et je vais arrêter d'essayer de leur faire prononcer correctement Thursday , February et tous ces mots imprononçables pour eux ...
Ils verront ça au collège avec des gens plus compétents que moi.
Au fait, Mélanie, tu aurais les références de ces études que je puisse les coller sous le nez des parents ou de l'IEN qui viendrai(en)t me chercher des noises à ce sujet ?
(chouette, je vais avoir plus de temps pour la grammaire et la lecture !)
Et suppression de l' anglais en maternelle dans mon programme électoral plus haut !

Je crois que l'apparition d'une langue étrangère le plus tôt possible ne vaut que si elle est parlée par les enseignants. C'est ce qui se passe dans les écoles européennes, comme il y en a une à Thionville par exemple, où la moitié des enseignements (histoire et maths, par exemple) sont dispensés dans la deuxième langue dès l'élémentaire, et où plusieurs heures par semaine se déroulent dans cette deuxième langue dès la maternelle. Et je vous prie de croire que la langue en question n'est pas l'anglais, mais bien l'allemand.
Les heures de l'une et l'autre langue ne sont pas dispensées par le même instituteur.
Et je ne saurais même pas affirmer, d'ailleurs, que les élèves sortent de ce cursus en maîtrisant l'allemand.

Et voilà, ça y est, je recolère.

:colere: :mitrailler:


Grand m'a ramené ses évaluations de fin de période à signer. Et j'ai été super-choquée par ce que j'ai vu. Je me réveille peut-être un peu tard, mais jusque là, les émoticones nous avaient été épargnées. Eh bien maintenant que j'en vois une en face, je suis, oui, choquée.

Ça m'a sauté au visage dès que j'ai pris la feuille. Regardez.



(J'ai laissé la consigne de l'exercice, admirable une fois de plus : vous observerez que, décidément, mes loulous ne sont pas doués pour deviner les lettres qu'èsyssont pas, même in english. :lol!: )

Sérieusement, je n'ai jamais contesté une seule note. Une note, c'est objectif, peut-être pas parfaitement, mais dans une très large mesure : il y a un barème, on peut vérifier, expliquer : "Tu vois, là, tu ne savais pas assez ta leçon, il faudra la revoir", "Ici, tu es allé trop vite, tu as fait des erreurs d'inattention", "Tu n'as pas compris la consigne", etc. Mais une icône, c'est complètement affectif. Loulou peut avoir 0, 10 ou 20, c'est son problème (sur lequel je me pencherai avec lui), le reflet de son travail. Rien de contestable là-dedans. Mais franchement, quand j'ai vu ce dessin avec les sourcils froncés et la gueule tirée, je me suis demandé : "Euh... Il vous a fait quoi, mon fils, pour que vous lui balanciez ça à la figure ?" Je trouve ça ignoble. Et encore, mon fils, il s'en fiche : il est bon élève, a une bonne estime de soi, des parents qui le soutiennent. Mais bon sang, s'il se prend ça avec son 10, le minot qui a 5 ou 6, on lui a dessiné quoi ? Un smiley qui vomit ?
Je trouve ça ignoble, ces dessins. C'est purement affectif, ça n'a rien à faire là, c'est blessant, c'est puéril... (Et elle a que ça à foutre, la maîtresse ?)

Mettez-lui zéro s'il mérite zéro, mais pas de dessin affectif. Là, ça dérape.

Non ? Suis-je la seule choquée par cette copie ?

Et dire que c'est vers cela que l'on tend... J'ai pas encore fini de me battre, moi.

Il me semble que si je me permettais ce genre de choses sur les copies de mes élèves, j'aurais les parents qui me tomberaient sur le poil aussitôt - et ils auraient bien raison. Et pourquoi pas "Pov'tâche !" ou "Grosse nouille" ? Ça veut dire la même chose, non ? C'est tout aussi articulé.

Je suis comme toi vero ...
Ce smiley est de trop ....

Surtout que le smiley qui tire la gueule c'est quand la compétence n'est pas acquise du tout ....

V.Marchais a écrit:Et voilà, ça y est, je recolère.




Grand m'a ramené ses évaluations de fin de période à signer. Et j'ai été super-choquée par ce que j'ai vu. Je me réveille peut-être un peu tard, mais jusque là, les émoticones nous avaient été épargnées. Eh bien maintenant que j'en vois une en face, je suis, oui, choquée.

Ça m'a sauté au visage dès que j'ai pris la feuille. Regardez.



(J'ai laissé la consigne de l'exercice, admirable une fois de plus : vous observerez que, décidément, mes loulous ne sont pas doués pour deviner les lettres qu'èsyssont pas, même in english. :lol!: )

Sérieusement, je n'ai jamais contesté une seule note. Une note, c'est objectif, peut-être pas parfaitement, mais dans une très large mesure : il y a un barème, on peut vérifier, expliquer : "Tu vois, là, tu ne savais pas assez ta leçon, il faudra la revoir", "Ici, tu es allé trop vite, tu as fait des erreurs d'inattention", "Tu n'as pas compris la consigne", etc. Mais une icône, c'est complètement affectif. Loulou peut avoir 0, 10 ou 20, c'est son problème (sur lequel je me pencherai avec lui), le reflet de son travail. Rien de contestable là-dedans. Mais franchement, quand j'ai vu ce dessin avec les sourcils froncés et la gueule tirée, je me suis demandé : "Euh... Il vous a fait quoi, mon fils, pour que vous lui balanciez ça à la figure ?" Je trouve ça ignoble. Et encore, mon fils, il s'en fiche : il est bon élève, a une bonne estime de soi, des parents qui le soutiennent. Mais bon sang, s'il se prend ça avec son 10, le minot qui a 5 ou 6, on lui a dessiné quoi ? Un smiley qui vomit ?
Je trouve ça ignoble, ces dessins. C'est purement affectif, ça n'a rien à faire là, c'est blessant, c'est puéril... (Et elle a que ça à foutre, la maîtresse ?)

Mettez-lui zéro s'il mérite zéro, mais pas de dessin affectif. Là, ça dérape.

Non ? Suis-je la seule choquée par cette copie ?

Et dire que c'est vers cela que l'on tend... J'ai pas encore fini de me battre, moi.

oh purée cette icône...
Entièrement d'accord avec toi.

Je ne sais même pas ce qui me consterne le plus : cette histoire de smiley ou la consigne de l'exercice ?! Les deux, je crois... :shock:

Tout me consterne.

Je ne sais plus quoi faire.

Comme Chocolat.
Je serais aussi choquée que toi, Véronique.

je ne me souviens plus de tout mais cette enseignante est-elle ouverte à la discussion? Peux-tu la rencontrer pour lui poser des questions sur sa façon de noter ou sur sa pédagogie (cf l'exercice d'anglais ni fait ni à faire)?

V.Marchais a écrit:Tout me consterne.

Je ne sais plus quoi faire.

Peut-être prendre RV avec la prof, ainsi que le contact des délégués des parents, voir ce que les autres en pensent, avant de lui demander de mettre fin à cette pratique. Ensuite si tu en as vraiment marre, peut-être prospecter les écoles privées... c'est sûr, c'est dommage, mais si tu n'es pas à l'aise avec cette école, à quoi bon...? Je ne dis pas que le privé est meilleur, mais peut-être que, par chance, il y a, ailleurs dans ta ville, une école qui répondrait à tes attentes, et comme les dérogations sont difficiles à obtenir, mieux vaut peut-être se tourner vers le privé.

gelsomina31 a écrit:je ne me souviens plus de tout mais cette enseignante est-elle ouverte à la discussion? Peux-tu la rencontrer pour lui poser des questions sur sa façon de noter ou sur sa pédagogie (cf l'exercice d'anglais ni fait ni à faire)?

Le problème, c'est que les exercices ni faits ni à faire semblent être un principe, dans cette école (cf. message d'ouverture de ce fil).
J'ai déjà vu la maîtresse et discuté calmement avec elle mais je ne peux pas remettre en cause
- sa façon d'évaluer
- ses exercices d'anglais
- ses listes de vocabulaire à la con
- ses poésies indigentes (au vocabulaire même pas expliqué :sorciere: )
- ses leçons de grammaire torchées
- son absence de tout travail d'écriture un peu substantiel
- les cours d'Histoire réduits à des documents en vrac sur l'Histoire des Arts
- etc.

Vous me voyez débarquer : Écoutez, madame, je suis professeur de Lettres, je vais vous expliquer comment on travaille le vocabulaire et comment on explique la grammaire, et vous dicter quelques exigences pour l'écrit ?

V.Marchais a écrit:Tout me consterne.

Je ne sais plus quoi faire.

Je ne sais pas très bien comment te conseiller, mais je crois que les possibilités envisageables sont les suivantes:

- tu prends ton mal en patience et tu compenses à la maison cette année (mais je reconnais qu'entre le français, l'histoire, l'anglais et l'absence de tact de la PE, cela fait beaucoup...)
- tu prends rdv avec le directeur de l'école et tu lui fais part de tes inquiétudes après avoir contacté le délégué parents
- tu ne dis rien et tu cherches une place dans une autre école

Melody Nelson a écrit:

V.Marchais a écrit:Tout me consterne.

Je ne sais plus quoi faire.

Peut-être prendre RV avec la prof, ainsi que le contact des délégués des parents, voir ce que les autres en pensent, avant de lui demander de mettre fin à cette pratique..

Ceci n'est guère possible, soyons réalistes !!!

Comment veux-tu que l'enseignante réagisse si tu réunis un "tribunal" contre elle !!!

Elle sera furieuse et risque de se venger sur le gamin...


Le 1er trimestere n'est pas terminé et V. se sent totalement en porte-à -faux avec cette enseignante, et avec cette école...
Cela va devenir invivable !!!

Je dirais plutôt :

Courage, fuyons...

Malheureusement, Sapotille a raison.

Pour cette année, le privé étant pris d'assaut (on se demande pourquoi...), c'est râpé. Mais je sens que l'an prochain, ce sera ça, la solution.
Et certains collègues recommenceront à me jeter des cailloux en me traitant d'hypocrite qui dit défendre le public et met ses enfants dans le privé... Bah tiens.

V.Marchais a écrit:(...)

Vous me voyez débarquer : Écoutez, madame, je suis professeur de Lettres, je vais vous expliquer comment on travaille le vocabulaire et comment on explique la grammaire, et vous dicter quelques exigences pour l'écrit ?

Non, je ne te vois pas débarquer comme ça.
Par contre, lui dire que tu ne comprends pas sa façon de noter (note chiffrée plus smiley très affectif) et que tu aimerais qu'elle t'explique, oui.

Mais bon, apparemment, il y a trop de choses qui posent problème alors à part changer ton enfant d'école...

Sapotille a écrit:

Melody Nelson a écrit:

V.Marchais a écrit:Tout me consterne.

Je ne sais plus quoi faire.

Peut-être prendre RV avec la prof, ainsi que le contact des délégués des parents, voir ce que les autres en pensent, avant de lui demander de mettre fin à cette pratique..

Ceci n'est guère possible, soyons réalistes !!!

Comment veux-tu que l'enseignante réagisse si tu réunis un "tribunal" contre elle !!!

Elle sera furieuse et risque de se venger sur le gamin...


Le 1er trimestere n'est pas terminé et V. se sent totalement en porte-à -faux avec cette enseignante, et avec cette école...
Cela va devenir invivable !!!

Je dirais plutôt :

Courage, fuyons...

Je n'avais pas en tête l'image d'un tribunal. Passer par les délégués des parents n'impliquait pas que les noms soient directement mentionnés.
Et puis dire simplement "nous trouvons que les smileys sont blessants" ce n'est pas non plus une attaque très grave. C'est une simple critique.

gelsomina31 a écrit:

V.Marchais a écrit:(...)

Vous me voyez débarquer : Écoutez, madame, je suis professeur de Lettres, je vais vous expliquer comment on travaille le vocabulaire et comment on explique la grammaire, et vous dicter quelques exigences pour l'écrit ?

Non, je ne te vois pas débarquer comme ça.
Par contre, lui dire que tu ne comprends pas sa façon de noter (note chiffrée plus smiley très affectif) et que tu aimerais qu'elle t'explique, oui.

C'est ce que je suggérais aussi. Je suis certaine que d'autres parents ne sont pas très contents non plus de cette manière de faire. prendre contact avec d'autres parents aurait à mon sens permis de dire "je ne suis pas à seule à trouver que c'est un peu dur" et voilà.

Je crois que je vais le faire malgré tout, parce que c'est un des rares dysfonctionnements de cette école sur lequel il est peut-être possible d'agir. Mais cela ne résoudra pas le reste.
Je me demande comment nous avons pu en arriver à un tel cumul de connerie.

V.Marchais a écrit:Malheureusement, Sapotille a raison.

Pour cette année, le privé étant pris d'assaut (on se demande pourquoi...), c'est râpé. Mais je sens que l'an prochain, ce sera ça, la solution.
Et certains collègues recommenceront à me jeter des cailloux en me traitant d'hypocrite qui dit défendre le public et met ses enfants dans le privé... Bah tiens.

Nos enfants n'ont pas à payer le naufrage organisé de l'EN, comme je dis souvent. C'est une casse profonde contre laquelle nous ramons mais nos enfants n'ont pas en plus à en faire les frais.
Ma fille aînée est en ZEP. Elle a un super instit, qui fait la gueule et n'est pas sympa, mais qui leur "donne à manger". Mais si j'étais à ta place, je pense que je n'hésiterais malheureusement pas longtemps.

Melody Nelson a écrit:

Sapotille a écrit:

Melody Nelson a écrit:

V.Marchais a écrit:Tout me consterne.

Je ne sais plus quoi faire.

Peut-être prendre RV avec la prof, ainsi que le contact des délégués des parents, voir ce que les autres en pensent, avant de lui demander de mettre fin à cette pratique..

Ceci n'est guère possible, soyons réalistes !!!

Comment veux-tu que l'enseignante réagisse si tu réunis un "tribunal" contre elle !!!

Elle sera furieuse et risque de se venger sur le gamin...


Le 1er trimestere n'est pas terminé et V. se sent totalement en porte-à -faux avec cette enseignante, et avec cette école...
Cela va devenir invivable !!!

Je dirais plutôt :

Courage, fuyons...

Je n'avais pas en tête l'image d'un tribunal. Passer par les délégués des parents n'impliquait pas que les noms soient directement mentionnés.
Et puis dire simplement "nous trouvons que les smileys sont blessants" ce n'est pas non plus une attaque très grave. C'est une simple critique.

Vu de cette façon, c'est effectivement différent !!!

Du doigté, de la diplomatie ... c'est mieux...

Il n'en reste pas moins que "ce détail" rajouté au reste fait bouillir la maman !
Et que la situation est explosive !!!

V.Marchais a écrit:Malheureusement, Sapotille a raison.

Pour cette année, le privé étant pris d'assaut (on se demande pourquoi...), c'est râpé. Mais je sens que l'an prochain, ce sera ça, la solution.
Et certains collègues recommenceront à me jeter des cailloux en me traitant d'hypocrite qui dit défendre le public et met ses enfants dans le privé... Bah tiens.

Et alors ?

On se bat tous les jours pour essayer de sauver ce qu'il reste de l'école républicaine laïque, mais pas à n'importe quel prix.
Sacrifier ses propres enfants sur l'autel de l'idéologie serait parfaitement inconscient.

Bref, perso, je suis maman avant d'être prof, et le premier qui me jette des cailloux sur la question se les reprend et se les bouffe un par un !

Ce smiley est effectivement particulièrement désagréable: il tire une tronche pas possible pour un 10/20!! Et surtout, à quoi sert-il? L'élève comprend-il mieux sa note avec ce type de dessin?