Nos dernières lectures (tome 4)

thrasybule a écrit:

Nadejda a écrit:

Lu Ils marchent le regard fier de Marc Villemain (sorti récemment aux éditions du Sonneur). Un très beau petit livre, qui se lit d'une seule traite, sur la place de la vieillesse dans une société, plus ou moins proche de la nôtre, qui la repousse et la maltraite. L'histoire est racontée par un vieux dans un style bégayant et tissé de regrets.
Mon avis ici

Magnifique critique et très beau blog, Nadejda.

Merci

"Peste et choléra", de Patrick Deville, prix Femina 2012, la vie passionnante d'Alexandre Yersin.

Cet après-midi, j'ai relu



C'était génial. J'ai eu de nouveau 11 ans, puisque je l'ai lu la dernière fois en 1984

PS : inutile de dire que le génial Ian Livingstone n'est jamais sans humour. Ici, une allusion à Jim Morrison. Autres temps...

JPhMM a écrit:Cet après-midi, j'ai relu



C'était génial. J'ai eu de nouveau 11 ans, puisque je l'ai lu la dernière fois en 1984

PS : inutile de dire que le génial Ian Livingstone n'est jamais sans humour. Ici, une allusion à Jim Morrison. Autres temps...

Je me souviens trop de cette collection. Je trichais tout le temps :lol: ... Il y en a eu un paquet qui sont sortis en plus. Je devais en avoir facilement une bonne vingtaine.
Que de souvenirs...

Le principe du LDVELH a été inventé par Raymond Queneau en 1967, grâce à son amour des mathématiques.

http://www.infolipo.org/ambroise/cours/immediat/images/queneau_cavf.pdf

Notez la beauté du graphe mathématique de l'objet littéraire en question.

JPhMM a écrit:Le principe du LDVELH a été inventé par Raymond Queneau en 1967, grâce à son amour des mathématiques.

http://www.infolipo.org/ambroise/cours/immediat/images/queneau_cavf.pdf

Notez la beauté du graphe mathématique de l'objet littéraire en question.

Je ne connaissais pas, pas mal (Queneau roulze) !

Vous en avez peut-être déjà parlé, mais viens de finir un petit livre qui m'a marquée.

Il relate sous une forme indéfinie (entre le roman et le témoignage polyphoniques) la vie des immigrantes japonaises aux Etats-Unis au début du XXème.

Attirée par les sirènes de l'Eldorado, ravies de quitter leurs champs, elles déchantent rapidement...

Corvéables à merci, elles réussissent cependant à se construire une vie, et s'intègrent à la population locale (du moins en tant que domestiques ou ouvrières...). Mais l'attaque de Pearl Harbor va les amener, une fois encore, à tout quitter.

Un même destin tragique pour des centaines (plus ?) de femmes, à qui l'auteur donne enfin la parole.

C'est magnifique.

A.vanWorden a écrit:

JPhMM a écrit:Le principe du LDVELH a été inventé par Raymond Queneau en 1967, grâce à son amour des mathématiques.

http://www.infolipo.org/ambroise/cours/immediat/images/queneau_cavf.pdf

Notez la beauté du graphe mathématique de l'objet littéraire en question.

Je ne connaissais pas, pas mal (Queneau roulze) !

*1* Faisons un peu d'uchronie ensemble voulez-vous ?
Si vous êtes d'accord, rendez-vous au *3*, sinon rendez-vous au *2*.

*2* Fin de l'aventure. Vous pouvez arrêter ici la lecture de ce post.

*3* Supposons que Queneau n'ait jamais existé. Quand on sait ce que le HTTP doit aux Choose Your Own Adventure books (dont il est une simple transposition informatique), on peut sans doute se demander si Internet serait né sous sa forme hypertextuelle actuelle... On réalise alors ce qu'Internet doit à Queneau. Rendez-vous au *2*.

Doris Lessing, Les Grands-Mères (The Grandmothers, 2003)

Lil et Roz forment depuis l'enfance un couple d'amies fusionnel où les hommes n'ont fait que passer, leur laissant tout de même deux garçons, Ian et Tom. À l'adolescence, ceux-ci ont des allures de dieux grecs sur leurs planches de surf et le quatuor déjà quasi autarcique va se resserrer, les mères devenant chacune l'amante du fils de l'autre. Les années passeront ainsi jusqu'à ce que Tom et Ian soient sommés de se trouver des compagnes de leur âge, ce qui brisera à jamais le bonheur de toutes les personnes impliquées.

Je n'avais jamais ouvert un livre de Doris Lessing, prix Nobel de littérature en 2007. J'ai saisi l'occasion proposée par la ressortie en "J'ai Lu" de ce texte très court (90 pages en assez gros caractères, il s'agit en fait d'une nouvelle extraite d'un recueil de quatre) à l'occasion de la sortie de son adaptation au cinéma mercredi prochain. J'ai donc lu ce texte ce matin, et je pense que je ne refréquenterai pas cette auteure de sitôt. Je veux bien croire qu'elle ait écrit par ailleurs des choses qui valent mieux que ça, mais concernant ce texte-ci, eût-il été plus long, j'aurais lâché l'affaire au bout de quelques pages, au lieu de me forcer à aller au bout. :|

L'histoire, si elle est relativement originale, n'est pas non plus extrêmement passionnante, et le style de Doris Lessing n'arrange rien. Dans un premier temps, on a droit à une narration assez particulière, comme si on suivait les notations impressionnistes d'un très hypothétique observateur extérieur. Autant le dire, il y a des moments où il est bien difficile de comprendre ce qui se passe. Dans un second temps, l'auteure semble délaisser un peu le procédé, et là on tombe dans des pages et des pages de psychologie larmoyante. Le tout, abstraction faite de l'amoralisme de l'argument qui défrisera quelques ménagères de plus de cinquante ans, a tout de même pas mal d'allures de roman de gare à l'eau de rose, avec son décor de carte postale -- une station balnéaire à peu près réduite à deux grandes maisons, une plage et un magasin, dans un pays non précisé où semble régner un éternel été -- et ses personnages tous fabuleusement beaux, fabuleusement riches, fabuleusement bien portants, fabuleusement gentils et appréciés de tous.

En allant chercher sur Amazon l'image illustrant ce post, je m'aperçois que la quatrième de couverture de la précédente édition évoquait "un texte sulfureux et dérangeant sur des amours scandaleuses". Mouais. Si la prose de Doris Lessing est sulfureuse et dérangeante, je me demande bien comment qualifier certain(e)s autres auteur(e)s que j'ai en tête. Cette mention a sauté de la réédition pour laisser place aux crédits du film : ça vaut aussi bien...

là je suis dans tonton clarinette de nick stone
polar musclé mais fin avec en arrière plan politico social haiti
un enquêteur qui s'appelle Max Mingus (!) ex flic/ex privé:ex taulard
très bon polar punchy, bon rythme avec des bons flashbacks
du mal à décrocher
ça tombe bien y'en a deux autres derrières
sinon juste aant je venais d efinir la dernière enquête de DCI Banks par Peter robinson , watching the darkness, avec uen enquête mi GB mi Estonie: trafic humain,racket, extorsion en toile de fond
du très grand Robinson, bien glauque, bien noir

Science-fiction, 1965.

Quatrième de couverture :

Surtout, ne pensez à rien !

Vous voici au pays de l'imbécile Heureux. Sous le règne de l'abondance et du plaisir. Et de la folie. Tout comme Ivan Zhilin, Agent des Nations-Unies, vous enquêtez dans cette étrange station balnéaires où les fêtes succèdent aux cérémonies aberrantes, où les Maîtres Coiffeurs changent votre apparence, où les Intels sont maudits, où les feuilletons idiots s'immiscent dans la réalité. Mais où est la réalité entre les tentacules du rêve, dans ce pays d'où l'on ne revient pas, où vous affrontez une menace plus terrible que la guerre froide ?

En 1965-1980, le livre faisait sans doute réfléchir, et rire. Aujourd'hui il ne fait plus rire du tout. Du coup, je ne sais plus s'il faut vraiment le laisser dans la catégorie "Science-Fiction".

Le nouveau roman d'Emmanuelle Urien. Le thème d'une femme larguée par son mari à 36 ans et qui se plaint m'a profondément agacée. Mais je déteste ce genre de personnage ...
L'écriture, quant à elle, m'a plu.

Clic.

Quatrième de couverture :
«Sait-on que l'école en France assure une fonction décisive ? Par elle, la démocratie formelle a pu s'établir dans ce pays où, pourtant, le protestantisme n'avait pas triomphé. Exemple longtemps unique et paradoxe historique dont, encore aujourd'hui, on n'a pas épuisé les effets. Affaiblir l'école, calomnier les savoirs, c'est déséquilibrer une machine délicate, aussi délicate à vrai dire que peut l'être toute liberté individuelle. Voilà pourtant ce à quoi se dévoue, avec un acharnement inlassable et un aveuglement opiniâtre, une alliance secrète et imbécile.»

Ainsi m'exprimais-je en 1984, en présentant le livre qui reparaît aujourd'hui.

Un quart de siècle a passé et pourtant, je n'ai rien modifié. C'était inutile. Après examen de ce qui a été dit et fait en matière d'école et de savoirs, j'ai conclu que je n'avais été démenti sur rien d'essentiel. Ou plutôt, j'avais été confirmé sur tout l'essentiel.

J.-C. M.

Très beau premier livre sur un couple qui ne se comprend plus, s'éloigne, sur la femme (Irène) qui recompose sa langue en dehors de la sphère amoureuse pendant que son mari, Nestor, sombre dans le ressassement. J'en parle ici.

Sous la plume, petite exploration du pouvoir politique de Marie de Gandt.
Bouquin subtil et intéressant, qui donne pas mal d'anecdotes sur le "métier" de plume pour politique. Certains passages relèvent parfois trop de l'auto-justification, mais j'ai eu plaisir à lire ce livre.



Ci dessus, un entretien de l'auteur sur France Info.

Fascinant. A lire d'urgence.

Présentation de l'éditeur
Quelle serait l'histoire du monde si l'Europe avait disparu au Moyen Age, ravagée par la peste ? L'Islam et la Chine seraient alors devenues les civilisations dominantes, découvrant l'Amérique, se faisant la guerre, inventant le chemin de fer et l'atome, cherchant à l'emporter, à imposer la foi de Mahomet, Bouddha ou Confucius. A travers les destins de trois personnages, Kim Stanley Robinson dépeint de façon étonnamment réaliste sept cents ans de l'histoire d'un univers foisonnant, où les aventures individuelles se mêlent à la trame historique, et se répondent à travers les siècles et les continents. Une uchronie époustouflante par l'auteur de la trilogie martienne.

Critique du Cafard Cosmique : http://www.cafardcosmique.com/Chroniques-des-Annees-Noires-de

Merci pour cette énième et alléchante suggestion de lecture, JPh.

:shock: 300 il faut le faire!

"Pour seul cortège" de laurent Gaudé. J'ai bien aimé. L'auteur part de la mort du grand roi. Ses "amis" se déchirent son empire. Une princesse perse, un étrange cavalier (amateurs de tim burton peut-être unn clin d'oeil???) et 5 cavaliers l'emmènent au-delà de la mort aux confins du monde.

Une claque ... Bon, ce n'est pas gai, mais l'écriture est somptueuse.

Clic !

Une relecture pour moi:





Quatrième de couverture:
"Si vous aimez les thèses savantes et le style universitaire, ce livre n'est pas pour vous. En revanche, vous trouverez ici un écrivain délicieux, un guide érudit et passionné et un homme de bonne compagnie."

C'est daté, notre connaissance de l'histoire de Rome a beaucoup progressé depuis la première publication de ce livre, mais le style est savoureux, par moments hilarant, par exemple lorsqu'il évoque les choux du palais de Dioclétien à Split.

je n'arrive pas à avancer :
C'est insipide malgré un sujet qui m'intéresse grandement.
Du coup en parlallèle, je lis

Et ça avance tout seul alors que le sujet bof bof...

Alors voilà entre un très bon écrivain (Verne) et un "spécialiste??" , mon cerveau a fait son choix!

gelsomina31 a écrit:je n'arrive pas à avancer :
C'est insipide malgré un sujet qui m'intéresse grandement.

A l'époque où c'est sorti, je n'ai jamais réussi à finir le premier tome. Raison : trop chiant.

Je préfère encore la Compagnie des Fées, de Kilworth.
Mais qu'on se le dise : « un Gaiman sinon rien ! »

JPhMM a écrit:

gelsomina31 a écrit:je n'arrive pas à avancer :
C'est insipide malgré un sujet qui m'intéresse grandement.

A l'époque où c'est sorti, je n'ai jamais réussi à finir le premier tome. Raison : trop chiant.

Je n'osais pas le dire ainsi!

Alors que Jules Verne malgré des sujets qui ne me passionne pas particulièrement (ici la houille, mais aussi la conquête de l'espace, les poissons dans la mer) arrive très bien à me faire dévorer des pages et m'intéresser au monde.

Il te reste plus qu'à lire les Elfquest.



:lol:

gelsomina31 a écrit:

C'est ça ou du Pierre Dubois.
A choisir...

:lol!:

PS : je rigole hein, d'autant plus que j'ai les trois encyclopédies du monsieur quelque part dans ma bibliothèque.