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Lefteris
Esprit sacré

classes (collège) difficiles... lassitude, doute, déprime - Page 4 Empty Re: classes (collège) difficiles... lassitude, doute, déprime

par Lefteris Mer 13 Fév - 17:04
Derborence a écrit:
Lefteris a écrit:
Derborence a écrit:
BritLéty a écrit:Question: et quand vous êtes face à un élève qui ne sait pas se taire, vous le punissez tous les jours, toujours la même chose, ou ça monte crescendo?
Je donne souvent des conjugaisons : un verbe à conjuguer à tous les temps de l'indicatif.
Mais pour les bavards chroniques, je peux donner 2 ou 3 verbes et même ajouter les autres modes.
En général, au bout de quatre ou cinq punitions, l'élève se calme. Twisted Evil
Ca a des limites, car certains sont hermétiques au travail à la maison, punition ou non. Autant parfois coller directement.
J'ai de la chance : tous mes élèves rendent les punitions.
En début d'année, j'annonce : punition non rendue = punition doublée. Punition doublée non rendue = retenue.
Il suffit que je le fasse une fois dans une classe pour que les autres élèves de la classe me rendent ensuite sans problème les punitions.
Et je n'oublie jamais de réclamer les punitions.
Moi c'est en colle qu'ils ne viennent pas, et je double : je les colle à 8H00 quand ils n'ont pas cours (j'ai latin tous les jours ). Je leur met une double dose la semaine suivante 8H00 et 16H30 Twisted Evil .
Variante 1: ils ne font pas le travail donné en colle
Variante 2 : ils ne passent pas prendre le travail à faire => je le donne au CPE
(Nous sommes suivis , heureusement)

lene75 a écrit:Deborence, c'est pas des vrais élèves, ça. La caractéristique des vrais élèves, c'est qu'ils résistent, et souvent longtemps.
:lol!: Derborence visite peut-être un établissement témoin , avec des jeunes acteurs, qui disent bonjour, qui notent le travail sur cahier de texte, qui prennent les cours, qui rendent les devoirs ...
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pallas
Niveau 9

classes (collège) difficiles... lassitude, doute, déprime - Page 4 Empty Re: classes (collège) difficiles... lassitude, doute, déprime

par pallas Mer 13 Fév - 18:02
J'arrive après la bataille mais j'ai vécu l'enfer deux ans avec des 4e de la mort qui tue du type de celles de Lefteris. Toutes les techniques adoptées et décrites par Lefteris et Lene sont excellentes : c'est épuisant et souvent décourageant, j'ai eu de grosses envies de démission un bon paquet de fois !
J'ai aussi survécu, parfois, avec le travail de groupe noté (il faut noter dès l'installation du groupe, -1 si bidule l'ouvre, -1 si machin fait trop de bruit avec sa chaise) : attention, ce n'est pas miracle, les élèves qui ont 0 de moyenne, ça ne changera rien, mais ça me permettait de faire retomber la pression et de ne plus être seule face à 30 zozos. Les Zorglub et cie se mettaient ensemble et ne faisaient rien comme toujours (bon d'accord, parfois ils se battent), mais au moins les 3 gentils faisaient le boulot de leur côté et je venais les aider et corriger. Je n'ai pas dit que c'était fantastique, mais quand je les avais deux heures, cela fonctionnait bien pour la deuxième heure. Et surtout, les pires étaient privés de leur jeu préféré, empêcher l'activité de se dérouler normalement !
Depuis un an, je bénéficie d'un vidéoprojecteur et je peux dire que ça m'a changé la vie (ne plus jamais tourner le dos !) au point que je redoute lors d'un changement d'établissement de ne plus l'avoir (je vais harceler la future direction pour en avoir un).
Et sinon dès la deuxième année, les problèmes sont bien moins importants ! Je n'ai plus jamais eu les problèmes que j'avais la première année, c'était vraiment incroyable de voir que je ne faisais plus 5 à 6 rapports par jour (si, si), que je ne mettais plus X heures de retenue, que je ne distribuais plus de punitions systématiques (la première année, certains ont eu des punitions à chaque cours, non faites, doublées, ils sont collés, viennent pas aux heures de colle, recollés, virés un jour, et rebelote). Tu pleures la première année de te dire que ça ne sert à rien et ensuite, dès la deuxième année, les élèves te reconnaissent comme le vieux/la vieille prof bien ch* et ils te testent beaucoup moins et beaucoup moins longtemps.
abricotedapi
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Expert spécialisé

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par abricotedapi Mer 13 Fév - 18:39
J'ai lu tout le sujet. Je n'ai pas de gros souci avec mes élèves et je n'ai pas de conseils à apporter mais je tenais à encourager tous ceux qui vivent des heures de cours difficiles et à remercier tous ceux qui ont donné leurs conseils.
Les élèves que j'ai sont gentils mais un peu bavards, je me trouve trop tolérante sur ce point (parfois je force ma voix, je répète, etc. et ça finit par me fatiguer) et j'aimerais donc profiter de mon stage pour prendre quelques habitudes données dans ce sujet.

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Have a heart.
Hélas les hommes ont pris l'habitude de nous manger, au lieu de converser avec nous. Les barbares !
Ne devraient-ils pas être convaincus qu'ayant les mêmes organes qu'eux, les mêmes sentiments, besoins, désirs,
nous avons une âme tout comme eux ; que nous sommes leurs frères ? (Voltaire, La Princesse de Babylone)
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Derborence
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par Derborence Mer 13 Fév - 19:01
Lefteris a écrit:
lene75 a écrit:Deborence, c'est pas des vrais élèves, ça. La caractéristique des vrais élèves, c'est qu'ils résistent, et souvent longtemps.
:lol!: Derborence visite peut-être un établissement témoin , avec des jeunes acteurs, qui disent bonjour, qui notent le travail sur cahier de texte, qui prennent les cours, qui rendent les devoirs ...
Non, non, je vous assure. Loin de là...

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"La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne." Proverbe chinois

"Derborence, le mot chante triste et doux dans la tête pendant qu’on se penche sur le vide, où il n’y a plus rien, et on voit qu’il n’y a plus rien."
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Mésange
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classes (collège) difficiles... lassitude, doute, déprime - Page 4 Empty Re: classes (collège) difficiles... lassitude, doute, déprime

par Mésange Sam 16 Fév - 9:48
Je profiterai de vos conseils qui me soulagent: j'ai de l'ancienneté et me sens d'autant plus coupable d'éprouver presque les mêmes difficultés que les stagiaires! Je me suis -encore- laissé bouffer par les 6èmes (trop bruyantes et ça tourne du coup au conflit, et je redoute le conseil de classe!) et dans ma classe de 3ème: 8 excellents élèves sont mélangés avec des pénibles qui ne font rien et "commentent" comme cela a été dit plus haut: j'ai honte! car après m'être battue, l’ambiance était meilleure, et puis elle de nouveau dégénérée, et j'ai honte car j'ai l'impression de ne pas faire mon boulot pour les élèves qui suivent: pas assez "d'autorité" on va dire! A part ça en 4eme, ça va!!!!
Je crois que je ne punis pas assez: les filles qui commentent, je les ai punies, mais cela revient sans cesse. Elles me rendent leurs punitions et recommencent! J'ai du mal à aller plus haut dans les sanctions, car j'ai toujours l'impression que c'est ma faute quand ça se passe mal!!! classes (collège) difficiles... lassitude, doute, déprime - Page 4 2932675289 et je redoute aussi le conseil de classe, car certains profs arrivent à empêcher l'attitude pénible de certaines en les cassant d'emblée! Pour ma part, je n'arrive pas à être "méchante" et ça me pourrit la vie! Est-ce que je dois aller voir un psy, ou m'entraîner à la boxe???
Saloum
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par Saloum Sam 16 Fév - 11:58
Je te comprends, Mésange ! Je trouve que le plus dur, ce n'est pas d'appliquer les sanctions ou de punir mais de tenir sur la durée face à des élèves qui récidivent ou résistent. Bien souvent on s'habitue, l'intolérable devient banal, ou on baisse les bras devant l'inefficacité de ce qu'on met en place. Moi qui suis TZR et qui n'ai pas eu la chance de connaître la "deuxième année", je finis par attendre la fin du remplacement comme une délivrance. Mais j'ai l'impression d'abandonner le combat du coup et je n'ai pas une image positive de moi-même...
Lefteris
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par Lefteris Sam 16 Fév - 12:29
Mésange a écrit:Je profiterai de vos conseils qui me soulagent: j'ai de l'ancienneté et me sens d'autant plus coupable d'éprouver presque les mêmes difficultés que les stagiaires! Je me suis -encore- laissé bouffer par les 6èmes (trop bruyantes et ça tourne du coup au conflit, et je redoute le conseil de classe!) et dans ma classe de 3ème: 8 excellents élèves sont mélangés avec des pénibles qui ne font rien et "commentent" comme cela a été dit plus haut: j'ai honte! car après m'être battue, l’ambiance était meilleure, et puis elle de nouveau dégénérée, et j'ai honte car j'ai l'impression de ne pas faire mon boulot pour les élèves qui suivent: pas assez "d'autorité" on va dire! A part ça en 4eme, ça va!!!!
Je crois que je ne punis pas assez: les filles qui commentent, je les ai punies, mais cela revient sans cesse. Elles me rendent leurs punitions et recommencent! J'ai du mal à aller plus haut dans les sanctions, car j'ai toujours l'impression que c'est ma faute quand ça se passe mal!!! classes (collège) difficiles... lassitude, doute, déprime - Page 4 2932675289 et je redoute aussi le conseil de classe, car certains profs arrivent à empêcher l'attitude pénible de certaines en les cassant d'emblée! Pour ma part, je n'arrive pas à être "méchante" et ça me pourrit la vie! Est-ce que je dois aller voir un psy, ou m'entraîner à la boxe???
Il faut ne pas culpabiliser, tu n'y es pour rien d'être face à des classes difficiles. Il y a des élèves perdus pour le système, qui n'ont rien à faire là, et qui ne vivent leur scolarité que sur le mode du conflit, du face-à-face agressif, c'est comme ça, c'est le collège unique. Niveau très faible, faiblesse qui s'aggrave au cours du temps parce que tu ne peux même pas leur parler, faire un vrai cours est quasi impossible. Il y a des endroits où c'est reconnu, comme dans mon établissement, la direction intervient , suit les punitions, ça les tient un peu à distance , tu peux sauver ta peau. La meilleure manière de te préserver, c'est de te dire, ce qui est vrai, que ce sont des sauvageons mal élevés et égoïstes, la seule preuve est qu'ils sont esquivés par les autres : au sein de l'établissement , tentative par les options (c'est aussi une des raisons des classes sans travail en latin) , sinon demande de dérogation, ou privé. Moi-même j'ai mis mon gamin dans le privé, hors de question qu'il risque ce genre de classe dans le coin où j'habite . Ils sont aussi évités par les enseignants potentiels, la preuve les recrutements. Si tout le monde évite ces jeunes insupportables, élèves, parents, enseignants, je ne vois pas comment tu serais responsable, toi, qui te retrouves pieds et poings liés dans une situation que tu n'as pas créée.

Donc dis-toi que face à ces élèves, il faut tenir, et tirer un trait sur l'idée de faire de "vrais" cours. Tant que tu as quelque espoir , tu ne peux que vivre la désillusion, parce que ça n'arrivera jamais. Seul un pédagogiste peut te soutenir une telle ânerie et te culpabiliser. Donc gestion de classe, vidéo projecteur, tu ne tournes pas le dos, punitions, travail d'écriture, exclusion de cours etc.

Nous sommes en train de remettre en place un système d'échange entre professeurs, qui a déjà pas mal fonctionné : ainsi , ils ne peuvent être exclus ensemble en "permanence" et déborder les surveillants.
Un tableau indique tous les professeurs , et leur salle , qui acceptent des exclus, et combien. Moi par exemple, j'accepte tôt le matin en latin des collés ou exclus, que je peux mettre dans la salle voisine porte ouverte avec un travail . Dans ma classe très dure , j'accepte avec "échange" : onm'en met un, j'en vire un.

Je commence à être habitué à avoir des classes très très dures, car tous les ans on m'en colle une (au motif sans doute que je ne forme jamais de voeux -on me cale le latin, après il reste un certain nombre de possibilités, et que je n'ai que rarement plus d'une classe en français). Ca ne m'empêche pas de vivre, j'éprouve seulement un désintérêt total, mais je me dis que je suis payé pour cette pénible garderie.
Et surtout la vie privée ! Avoir des activités, ne pas vivre autour de son boulot.

_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)

Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.

Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
Mésange
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classes (collège) difficiles... lassitude, doute, déprime - Page 4 Empty Re: classes (collège) difficiles... lassitude, doute, déprime

par Mésange Sam 16 Fév - 14:58
Merci Lefteris. Tu as raison, je vis toujours avec l'espoir que ça va s'améliorer, et c'est pourquoi, je suis très souvent déçue... C'est une sorte de deuil à faire...Et au passage, moi j'approuve ta franchise, quelles que soient les réactions que cela peut susciter. Si, ici, on ne pas décompresser, où le fera-t-on?
Saloum, merci aussi: je suis d'accord, le pb, c'est l'image qu'on a de soi après ...
Lefteris
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par Lefteris Sam 16 Fév - 15:27
Mésange a écrit:Merci Lefteris. Tu as raison, je vis toujours avec l'espoir que ça va s'améliorer, et c'est pourquoi, je suis très souvent déçue... C'est une sorte de deuil à faire...Et au passage, moi j'approuve ta franchise, quelles que soient les réactions que cela peut susciter. Si, ici, on ne pas décompresser, où le fera-t-on?
Saloum, merci aussi: je suis d'accord, le pb, c'est l'image qu'on a de soi après ...

Ce que je dis a déjà été dit par d'autres sur des tas de fils, tout aussi franchement. La grande différence, c'est la manière de percevoir les choses. Certains s'en rendent malades, et je les plains vraiment, ils devaient avoir une autre attente de leur métier. J'ai un avantage , même si je ne suis guère plus ancien : l'âge, le recul et c'est mon troisième métier. Et une vie à côté du boulot, (à dix minutes même Very Happy ), et je ne cumule pas avec d'autres problèmes, comme ces collègues qui par exemple ont des dettes, ne s'en sortent pas.

Des désillusions, j'en ai connu dans la vie , et le mieux pour ne pas en avoir , c'est de ne pas s'en faire . Je prends ce que le jour me donne, j'ai eu aussi des classes agréables, au début (mais le "recrutement" a changé) , j'ai des bons latinistes parfois, le problème du latin mille fois évoqué étant autre, ce sont les élèves qui refusent de travailler et finissent par être pertubateurs, le seul but étant alors de gêner les autres. Tu luttes contre une partie de la classe, une autre se contente d'être amorphe, mais certains veulent bosser. En ce moment j'ai une classe de latin remplie puisque l'autre poste a été supprimé, je les ai sermonnés en 6ème (j'ai visité toutes les classes), et il a fallu trier parmi les 40 demandes : beaucoup sont faibles, mais polis, ils essayent, les deux ou trois qui tentent de faire les mariolles sont vite remis à leur place, ne serait-ce que parce que le public n'est pas avec eux. Evidemment, j'ai passé deux mois à faire de la grammaire français parce que l'attribut ou le complément du nom, c'était du chinois pour la plupart, mais ce n'est pas ce que je reproche à des élèves.

Déjà , l'E.N se porterait peut-être mieux si l'on disait les choses telles qu'elles sont, au lieu de voiler les choses derrière du politiquement correct sirupeux dégoulinant et des faux semblants. A mon avis, tu es plus victime de ça, tout un réseau d'images mentales et des non-dits. L'IUFM a dû te marquer , et évidemment tu fais le grand écart entre ce que tu espères, les discours entendus sur ton activité forcément messianique, et la réalité.
Dans mon secteur , pratiquement aucun enseignant ne met ses enfants dans le public , et ce dès le primaire : il y a une raison non ? Tout est dit.. . Et la faute n'en incombe pas aux enseignants qui font ce qu'ils peuvent.

Le principe de réalité serait peut-être le début d'un bon traitement, qui ne consisterait pas à changer des heures de cours, des programmes , mais à rendre l'école espace sacrosanctus ainsi que les savoirs qui sont supposés se trouver à l'intérieur.

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Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.

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Mésange
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par Mésange Sam 16 Fév - 20:14
Oui, effectivement, l'IUFM m'a marquée... J'ai le défaut de vouloir encore à mon âge être une bonne élève, mais je n'y parviens pas...Bon, je suis en vacances, et je vais essayer de décompresser!!! Merci Lefteris. Tu m'as remonté le moral! sunny
Dinosaura
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classes (collège) difficiles... lassitude, doute, déprime - Page 4 Empty Re: classes (collège) difficiles... lassitude, doute, déprime

par Dinosaura Sam 16 Fév - 20:20
Lefteris a écrit:
Mésange a écrit:Je profiterai de vos conseils qui me soulagent: j'ai de l'ancienneté et me sens d'autant plus coupable d'éprouver presque les mêmes difficultés que les stagiaires! Je me suis -encore- laissé bouffer par les 6èmes (trop bruyantes et ça tourne du coup au conflit, et je redoute le conseil de classe!) et dans ma classe de 3ème: 8 excellents élèves sont mélangés avec des pénibles qui ne font rien et "commentent" comme cela a été dit plus haut: j'ai honte! car après m'être battue, l’ambiance était meilleure, et puis elle de nouveau dégénérée, et j'ai honte car j'ai l'impression de ne pas faire mon boulot pour les élèves qui suivent: pas assez "d'autorité" on va dire! A part ça en 4eme, ça va!!!!
Je crois que je ne punis pas assez: les filles qui commentent, je les ai punies, mais cela revient sans cesse. Elles me rendent leurs punitions et recommencent! J'ai du mal à aller plus haut dans les sanctions, car j'ai toujours l'impression que c'est ma faute quand ça se passe mal!!! classes (collège) difficiles... lassitude, doute, déprime - Page 4 2932675289 et je redoute aussi le conseil de classe, car certains profs arrivent à empêcher l'attitude pénible de certaines en les cassant d'emblée! Pour ma part, je n'arrive pas à être "méchante" et ça me pourrit la vie! Est-ce que je dois aller voir un psy, ou m'entraîner à la boxe???
Il faut ne pas culpabiliser, tu n'y es pour rien d'être face à des classes difficiles. Il y a des élèves perdus pour le système, qui n'ont rien à faire là, et qui ne vivent leur scolarité que sur le mode du conflit, du face-à-face agressif, c'est comme ça, c'est le collège unique. Niveau très faible, faiblesse qui s'aggrave au cours du temps parce que tu ne peux même pas leur parler, faire un vrai cours est quasi impossible. Il y a des endroits où c'est reconnu, comme dans mon établissement, la direction intervient , suit les punitions, ça les tient un peu à distance , tu peux sauver ta peau. La meilleure manière de te préserver, c'est de te dire, ce qui est vrai, que ce sont des sauvageons mal élevés et égoïstes, la seule preuve est qu'ils sont esquivés par les autres : au sein de l'établissement , tentative par les options (c'est aussi une des raisons des classes sans travail en latin) , sinon demande de dérogation, ou privé. Moi-même j'ai mis mon gamin dans le privé, hors de question qu'il risque ce genre de classe dans le coin où j'habite . Ils sont aussi évités par les enseignants potentiels, la preuve les recrutements. Si tout le monde évite ces jeunes insupportables, élèves, parents, enseignants, je ne vois pas comment tu serais responsable, toi, qui te retrouves pieds et poings liés dans une situation que tu n'as pas créée.

Donc dis-toi que face à ces élèves, il faut tenir, et tirer un trait sur l'idée de faire de "vrais" cours. Tant que tu as quelque espoir , tu ne peux que vivre la désillusion, parce que ça n'arrivera jamais. Seul un pédagogiste peut te soutenir une telle ânerie et te culpabiliser. Donc gestion de classe, vidéo projecteur, tu ne tournes pas le dos, punitions, travail d'écriture, exclusion de cours etc.

Nous sommes en train de remettre en place un système d'échange entre professeurs, qui a déjà pas mal fonctionné : ainsi , ils ne peuvent être exclus ensemble en "permanence" et déborder les surveillants.
Un tableau indique tous les professeurs , et leur salle , qui acceptent des exclus, et combien. Moi par exemple, j'accepte tôt le matin en latin des collés ou exclus, que je peux mettre dans la salle voisine porte ouverte avec un travail . Dans ma classe très dure , j'accepte avec "échange" : onm'en met un, j'en vire un.

Je commence à être habitué à avoir des classes très très dures, car tous les ans on m'en colle une (au motif sans doute que je ne forme jamais de voeux -on me cale le latin, après il reste un certain nombre de possibilités, et que je n'ai que rarement plus d'une classe en français). Ca ne m'empêche pas de vivre, j'éprouve seulement un désintérêt total, mais je me dis que je suis payé pour cette pénible garderie.
Et surtout la vie privée ! Avoir des activités, ne pas vivre autour de son boulot.

Tu as raison, la vie privée est essentielle, ainsi que le fait de lâcher prise, de prendre de la distance.

Je vis un deuil douloureux depuis mercredi (qui est tombé "à propos" après ce début de semaine pour me remettre les idées en place...), et je m'en veux d'avoir consacré trop de temps à me prendre la tête pour les carences éducatives de certains de mes élèves et de ne pas avoir pris plus de temps pour mes proches, et notamment pour ma grand-mère que je voulais appeler depuis 1 semaine...

Je suis du reste d'accord avec tout ce qui tu dis, décris, et sur le fait qu'il faille accepter de ne pas "faire cours" dans certains endroits, pas selon l'idée que l'on s'en fait en tout cas. Cela évite sans doute bien des désillusions et des coups de déprime.

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Dinosaura
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par Dinosaura Sam 16 Fév - 20:21
Mésange a écrit:Oui, effectivement, l'IUFM m'a marquée... J'ai le défaut de vouloir encore à mon âge être une bonne élève, mais je n'y parviens pas...Bon, je suis en vacances, et je vais essayer de décompresser!!! Merci Lefteris. Tu m'as remonté le moral! sunny

Sans avoir été marquée par l'IUFM (pas de manière positive en tout cas), je pense avoir le même défaut que toi.
Lefteris
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Esprit sacré

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par Lefteris Sam 16 Fév - 21:22
Mésange a écrit:Oui, effectivement, l'IUFM m'a marquée... J'ai le défaut de vouloir encore à mon âge être une bonne élève, mais je n'y parviens pas...Bon, je suis en vacances, et je vais essayer de décompresser!!! Merci Lefteris. Tu m'as remonté le moral! sunny
Tant mieux : dis-toi que tu ne les a pas élevés, rendus paresseux et insolents, et que tu n'es pas non plus responsable de leurs société chérie fessebouc-portable-télé-showbiz. Si encore il n'y avait pas les mêmes ailleurs que chez toi , tu pourrais te poser des questions, mais il sont clonés à des milliers d'exemplaires. Very Happy Bonne s vacances

Dinosaura a écrit:
Tu as raison, la vie privée est essentielle, ainsi que le fait de lâcher prise, de prendre de la distance.

Je vis un deuil douloureux depuis mercredi (qui est tombé "à propos" après ce début de semaine pour me remettre les idées en place...), et je m'en veux d'avoir consacré trop de temps à me prendre la tête pour les carences éducatives de certains de mes élèves et de ne pas avoir pris plus de temps pour mes proches, et notamment pour ma grand-mère que je voulais appeler depuis 1 semaine...

Je suis du reste d'accord avec tout ce qui tu dis, décris, et sur le fait qu'il faille accepter de ne pas "faire cours" dans certains endroits, pas selon l'idée que l'on s'en fait en tout cas. Cela évite sans doute bien des désillusions et des coups de déprime.
Eh bien condoléances déjà. Et ce que tu fais en changeant ton fusil d'épaule (projection par exemple, ou travail d'écriture même minime) permet de faire quelque chose qui satisfait certes moins que le programme prévu , mais est mieux que rien quand ils sont déchaînés et décidés à ne rien faire. Avec le projcteur , j'ai trois ou quatre élèves qui grattent d'entrée, et quelques autres s'y mettent. Et ça te libère pur tourner.

_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)

Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.

Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
Babayaga
Babayaga
Grand sage

classes (collège) difficiles... lassitude, doute, déprime - Page 4 Empty Re: classes (collège) difficiles... lassitude, doute, déprime

par Babayaga Sam 16 Fév - 22:01
Toute ma compassion Dinosaura. Et mes condoléances aussi fleurs
Moi j'en ai ras le bol ces derniers temps, limite j'ai envie de changer de métier.


_________________
Je ne gère plus la rubrique en accès restreint, adressez-vous à Hermione, merci Smile
Malaca
Malaca
Esprit éclairé

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par Malaca Dim 17 Fév - 2:02
Ben alors Babayaga ? classes (collège) difficiles... lassitude, doute, déprime - Page 4 3795679266 cela ne ressemble pas au "peps" habituel qui ressort des posts fleurs

Dinosaura fleurs2

Arrg ! Evil or Very Mad si non, je ne peux que compatir, lire et relire tous vos témoignages, et surtout conseils ...

un premier boulot, 15 ans dans le primaire et je me suis retrouvée un beau jour stagiaire en LP, comme une débutante pale
Là, j'en étais arrivée à me demander si je n'allais pas retourner chez les "petits" tellement je me suis sentie démunie, dépassée et inutile, confrontée aux mêmes situations que celles que vous décrivez titanic

Pourtant quand je vous lis, je vois où ont été certaines de mes erreurs idee (au-delà des limites de l'administration humhum ) et je me rends compte que je suis aussi atteinte du "syndrome de la bonne élève" doublé de celui de "superwoman-qui-doit-sauver-les-gens-malgré-eux" Suspect
c'est rien de le dire ... classes (collège) difficiles... lassitude, doute, déprime - Page 4 248604097

Bon, je dois reprendre un poste à la prochaine rentrée, fin de l'intermède aak , et si c'est en LP, au moins ce post me servira à prendre du recul ! aal je me sens moins seule !
merci pour vos témoignages, conseils, et bon courage !
Lefteris
Lefteris
Esprit sacré

classes (collège) difficiles... lassitude, doute, déprime - Page 4 Empty Re: classes (collège) difficiles... lassitude, doute, déprime

par Lefteris Dim 17 Fév - 13:10
Malaca a écrit:Ben alors Babayaga ? classes (collège) difficiles... lassitude, doute, déprime - Page 4 3795679266 cela ne ressemble pas au "peps" habituel qui ressort des posts fleurs

Dinosaura fleurs2

Arrg ! Evil or Very Mad si non, je ne peux que compatir, lire et relire tous vos témoignages, et surtout conseils ...

un premier boulot, 15 ans dans le primaire et je me suis retrouvée un beau jour stagiaire en LP, comme une débutante pale
Là, j'en étais arrivée à me demander si je n'allais pas retourner chez les "petits" tellement je me suis sentie démunie, dépassée et inutile, confrontée aux mêmes situations que celles que vous décrivez titanic

Pourtant quand je vous lis, je vois où ont été certaines de mes erreurs idee (au-delà des limites de l'administration humhum ) et je me rends compte que je suis aussi atteinte du "syndrome de la bonne élève" doublé de celui de "superwoman-qui-doit-sauver-les-gens-malgré-eux" Suspect
c'est rien de le dire ... classes (collège) difficiles... lassitude, doute, déprime - Page 4 248604097

Bon, je dois reprendre un poste à la prochaine rentrée, fin de l'intermède aak , et si c'est en LP, au moins ce post me servira à prendre du recul ! aal je me sens moins seule !
merci pour vos témoignages, conseils, et bon courage !
Mais même quand on les voit, les erreurs, on les commet, moi le premier : tenter de faire un cours coûte-que-coûte, s'énerver. Et plus on est crevé, plus on en commet. Mais on limite quand même en ayant ça à l'esprit .
Bon, là, 80 km et des poussières à vélo, j'ai une bonne fatigue qui donne le sourire , meilleure que face à des teigneux autocentrés Smile.

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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)

Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.

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Jaenelle
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par Jaenelle Dim 17 Fév - 15:29
Merci pour ce post.
Mêmes problèmes, mêmes défauts que ceux listés, dernièrement (avant mon long arrêt). Pourtant je savais ce que je devais faire mais je n'y arrivais plus, trop fatiguée, je ne savais plus par quel bout commencer.
Si je reprends pour cette année scolaire, je pense que je n'arriverai pas à appliquer tous ces bons conseils. Je ferai au mieux. En revanche, je vais me refaire une liste pour la prochaine rentrée, avec certains points intraitables, de façon à bien m'imposer dès le début de l'année.
Merci en particulier à Leftéris. ballon
BreizhSunshine
BreizhSunshine
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par BreizhSunshine Lun 11 Mar - 20:33
bonsoir!

Je fais remonter ce post...
La rentrée aujourd'hui et 😢
Cette impression de donner "des coups d'épée dans l'eau", préparer des cours pour des élèves qui n'en n'ont rien à faire, qui préfèrent dire que la vendeuse de telle magasin est "trop bonne". Des élèves qui te méprisent, n'ont pas leurs affaires, bavardent, s'en fiche...
L'impression finalement d'être une prof très nulle. Ajouter à cela des cours en flux tendus qui n'intéressent pas les élèves même si on diversifie les supports, les angles d'approche...Sad Sad Sad
nuages
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par nuages Lun 11 Mar - 21:54
BreizhSunshine a écrit: Des élèves qui te méprisent, n'ont pas leurs affaires, bavardent, s'en fichent...L'impression finalement d'être une prof très nulle. (

classes (collège) difficiles... lassitude, doute, déprime - Page 4 3795679266 moi je trouve que ce sont les élèves dont tu parles qui sont très nuls
Numéro 6
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par Numéro 6 Lun 11 Mar - 22:33
Vos élèves ont besoin de vous. Pas forcément de connaissances académiques ou de votre besoin "d'en imposer", mais de votre présence et de ce que vous acceptez de partager.
Soyez vigilent à ce que ce pseudo "savoir", ou l'idée que vous vous faites de votre "mission" ne vienne pas interférer avec les réels besoins de vos élèves. seulement à cette condition ils consentiront peut être à accepter ce dont vous avez tant besoin qu'ils vous soient reconnaissant.

Autrement dit... be cool...

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par InvitéO Lun 11 Mar - 22:48
Numéro 6 a écrit:Vos élèves ont besoin de vous. Pas forcément de connaissances académiques ou de votre besoin "d'en imposer", mais de votre présence et de ce que vous acceptez de partager.
Soyez vigilent à ce que ce pseudo "savoir", ou l'idée que vous vous faites de votre "mission" ne vienne pas interférer avec les réels besoins de vos élèves. seulement à cette condition ils consentiront peut être à accepter ce dont vous avez tant besoin qu'ils vous soient reconnaissant.

Autrement dit... be cool...

https://twitter.com/SortirDuVillage

De quoi parlez vous? Nous sommes professeurs, nous sommes là pour transmettre des connaissances. Eh, oui. Nous ne sommes pas Psy, ni...bref, ce qui se dit à longueur de fils.
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par InvitéO Lun 11 Mar - 22:49
AHHH! (soupir de soulagement).Je n'avais pas vu le "be cool." Evidemment, il s'agit d'une facétie.
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Jézabel
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par Jézabel Dim 21 Sep - 9:37
Bonjour,
Je me permets de faire remonter ce post car je m'y retrouve tout à fait. Je ne cesse d'éprouver des doutes sur ma façon de faire, sur ma pédagogie, à chaque fois que la classe s'agite. Quand ils soufflent parce qu'ils en ont marre, je culpabilise. Contrairement à l'année dernière, j'arrive à avoir des moments de calme mais dès que reprennent les bavardages diffus je ne vois d'autre solution que de gueuler pour ramener l'ordre. Je ramasse les carnets mais c'est pas évident quand les bruits viennent d'à peu près partout, on ne voit pas vraiment "qui" bavarde (c'est juste une accumulation de petits bavardages de rien du tout - un mot ou deux, la plupart du temps - qui crée un gros brouhaha). Je ne cesse de me remettre en question (et ce n'est que ma 2e année). Il y a des fois où j'ai envie de tout arrêter, devant l'insolence et la mauvaise foi des élèves. Ce qui me fait davantage me sentir nulle, c'est que je suis dans des collèges faciles (privés, et les élèves sont calmes dans les autres cours - je le sais pour avoir assisté à certains cours).
Jenny
Jenny
Médiateur

classes (collège) difficiles... lassitude, doute, déprime - Page 4 Empty Re: classes (collège) difficiles... lassitude, doute, déprime

par Jenny Dim 21 Sep - 9:40
Ne crie pas(ça va te fatiguer, c'est inefficace, ils voient que leur attitude t'atteint).
Tu t'arrêtes, tu dictes si nécessaire en leur disant que tu ne peux pas faire cours normalement s'ils bavardent.


Dernière édition par Jenny le Dim 21 Sep - 9:42, édité 1 fois
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User19866
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classes (collège) difficiles... lassitude, doute, déprime - Page 4 Empty Re: classes (collège) difficiles... lassitude, doute, déprime

par User19866 Dim 21 Sep - 9:42
Jézabel a écrit:Bonjour,
Je me permets de faire remonter ce post car je m'y retrouve tout à fait. Je ne cesse d'éprouver des doutes sur ma façon de faire, sur ma pédagogie, à chaque fois que la classe s'agite. Quand ils soufflent parce qu'ils en ont marre, je culpabilise. Contrairement à l'année dernière, j'arrive à avoir des moments de calme mais dès que reprennent les bavardages diffus je ne vois d'autre solution que de gueuler pour ramener l'ordre. Je ramasse les carnets mais c'est pas évident quand les bruits viennent d'à peu près partout, on ne voit pas vraiment "qui" bavarde (c'est juste une accumulation de petits bavardages de rien du tout - un mot ou deux, la plupart du temps - qui crée un gros brouhaha). Je ne cesse de me remettre en question (et ce n'est que ma 2e année). Il y a des fois où j'ai envie de tout arrêter, devant l'insolence et la mauvaise foi des élèves. Ce qui me fait davantage me sentir nulle, c'est que je suis dans des collèges faciles (privés, et les élèves sont calmes dans les autres cours - je le sais pour avoir assisté à certains cours).
Courage Salo... Jézabel ! Wink On débute, et c'est une chance que de se faire les dents dans des établissements où l'équipe de vie scolaire et l'administration font leur boulot. C'est normal d'avoir des difficultés au début : on ne s'improvise pas expert en gestion de classe. Ce qui n'est pas normal, c'est que les élèves bavardent : ça ne vient pas de toi, ça vient de leur incapacité à écouter et à respecter ton travail. Tu sais déjà ce que les néos vont te conseiller : punitions, mots, appels aux parents, colles, cours projeté ou dicté. Ne perds pas espoir ! Il faut laisser du temps au temps. Enseignant, c'est un métier, et ce n'est pas parce qu'on n'y a pas été formés que ça n'est pas un métier qui s'apprend. fleurs
abricotedapi
abricotedapi
Expert spécialisé

classes (collège) difficiles... lassitude, doute, déprime - Page 4 Empty Re: classes (collège) difficiles... lassitude, doute, déprime

par abricotedapi Dim 21 Sep - 9:44
S'ils soupirent d'ennui, ne culpabilise pas. Ils sont malpolis, tu n.y es pour rien. Tu peux leur faire la remarque et les punir pour cela.

Pour les bavardages diffus, je prends le temps de les observer. Je prends le carnet de tous ceux que je vois parler, même un mot. Certains échappent à la punition car ils s'arrêtent en voyant que j'en punis d'autres, c'est injuste, oui, mais c'est comme ça. Mon but est d'avoir le silence, je l'obtiens. Ceux qui sont punis l'ont mérité puisqu'ils parlaient. A la moindre contestation, je double la punition.

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Have a heart.
Hélas les hommes ont pris l'habitude de nous manger, au lieu de converser avec nous. Les barbares !
Ne devraient-ils pas être convaincus qu'ayant les mêmes organes qu'eux, les mêmes sentiments, besoins, désirs,
nous avons une âme tout comme eux ; que nous sommes leurs frères ? (Voltaire, La Princesse de Babylone)
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