Le Monde : "Les Smartphones ont envahi les salles de réunion", surtout pour "les plus jeunes et les plus chefs".

La France est-elle peuplée de millions de chirurgiens cardiaques ? Il y a encore peu, quand dans un séminaire, pardon un "workshop", de stratégie ou de créativité on demandait aux cadres de laisser leur portable dans un panier à l'entrée de la salle, ils gloussaient à l'idée de cette incongruité mais s'exécutaient. Depuis, c'est non, ils sont tous de garde, attendent un appel urgent, devront s'absenter cinq minutes pour téléphoner, "pas de souci je vous rejoins, ne vous dérangez pas pour moi, commencez..." Aujourd'hui, le code a changé. Le téléphone posé sur la table, autrefois le geste du VRP qui dîne seul, est maintenant la menace qui pèse sur la réunion. Au premier sentiment d'ennui ou de désaccord, un participant dégainera son arme. Et il ne sera pas le seul, puisque consulter ses messages s'avère aussi contagieux qu'un bâillement. De fait, les Smartphones ont envahi les salles de réunion et grignotent sans vergogne le temps de cerveau disponible des participants. Jusqu'aux ministres réunis en conseil tous les mercredis à l'Elysée et auxquels François Hollande, grand adepte des textos, a demandé de changer leurs habitudes. Pour que tous restent concentrés "sur ce que nous avons à faire", a précisé Stéphane Le Foll, le porte-parole du gouvernement.
Elodie Schocron, consultante en management, a remarqué que sociologiquement les plus indisciplinés sont les plus jeunes et les plus chefs.

Adri a écrit:J'ai déjà vu un Recteur, à plusieurs reprises, avoir son portable sur la table en réunion, idem pour ses proches collaborateurs...

Marcel Khrouchtchev a écrit:

Adri a écrit:J'ai déjà vu un Recteur, à plusieurs reprises, avoir son portable sur la table en réunion, idem pour ses proches collaborateurs...

Quelle tristesse d'être les larbins de ces machines quand on est à ce niveau de responsabilité...

Gryphe a écrit:Mais bien sûr que c'est une addiction.
(Et d'ailleurs nous, que faisons-nous sur internet par un beau samedi après-midi ? Je vous le demande.  :lol: )

Gryphe a écrit:Mais bien sûr que c'est une addiction.
(Et d'ailleurs nous, que faisons-nous sur internet par un beau samedi après-midi ? Je vous le demande.  :lol: )

B-Becker a écrit:Vous confondez l'excuse (la disponibilité aux appels) avec le véritable fonction des smartphones, qui n'ont de phones que le nom pour la plupart. Ils sont utilisés comme un mode d'évasion virtuelle durant des réunions inutiles ou interminables. Le véritable larbin, à mon sens, c'est plutôt l'employé servile qui suivrait avec attention une réunion sur l'interdiction du débardeur dans les bureaux, par exemple.

A 17h58, Marcel Khrouchtchev a écrit:Chez moi il pleut.

A 17h58, Caspar Goodwood a écrit:(et puis d'abord il pleut).   

Gryphe a écrit:

A 17h58, Marcel Khrouchtchev a écrit:Chez moi il pleut.

A 17h58, Caspar Goodwood a écrit:(et puis d'abord il pleut).   

Mais pourquoi donc est-ce qu'il m'arrive de vous confondre ?  

Caspar Goodwood a écrit:Tu nous confonds Marcel et moi c'est vrai? Une autre néo me prend pour Hercule Poirot alors finalement Marcel K ce n'est pas si mal.   

Caspar Goodwood a écrit:Juste une plaisanterie, je te   en fait.

Marcel Khrouchtchev a écrit:Ça sert aussi (et surtout) à répondre à ses mails. Tu crois que le chef d'établissement dans une réunion chiante va "s'évader" sur internet plutôt que de répondre à la montagne de mails qui, sinon, va s'accumuler? Les larbins, ce sont ceux qui doivent répondre à des dizaines de mails par jour. Et je sais de quoi je parle, j'en suis clairement un.

B-Becker a écrit:

Marcel Khrouchtchev a écrit:Ça sert aussi (et surtout) à répondre à ses mails. Tu crois que le chef d'établissement dans une réunion chiante va "s'évader" sur internet plutôt que de répondre à la montagne de mails qui, sinon, va s'accumuler? Les larbins, ce sont ceux qui doivent répondre à des dizaines de mails par jour. Et je sais de quoi je parle, j'en suis clairement un.

Ma foi, j'estime qu'un job à responsabilités, un minimum stimulant intellectuellement, réalisable depuis son smartphone ou sa tablette sous la terrasse d'un café (ou au cours d'un séminaire à Bali, c'est à chacun de s'organiser   ), tu peux le qualifier de "job de larbin" parce qu'il comporte certaines obligations ; néanmoins, je pense que pour se positionner justement sur une échelle de la soumission, il faut aussi s'intéresser aux degrés de libertés que l'on possède dans son travail et pas seulement aux impératifs.

Un smartphone, pour en revenir au thème, propose un grand nombre de degrés de libertés (autant qu'en propose internet sur nos ordinateurs, plus des applications dédiées). Il me parait plus juste d'être "esclave de son travail" plutôt qu'esclave de son smartphone. Le smartphone reste à mon sens, je le répète, un mode d'évasion plutôt efficace.