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- Reine MargotDemi-dieu
Aliceinwonderland a écrit:Babelle a écrit:Triste témoignage .
J'ai moi aussi vécu un peu la même chose et entendu aussi le "tu n'es peut-être pas faite pour ce métier". Ma première IPR a même eu le culot de me dire que "Je suis sûre que vous devez même mal éduquer vos propres enfants !"
Mais je suis restée et j'y suis encore... parfois je le regrette. Mais je n'avais pas comme toi de porte de sortie.
Alors bon vent et surtout pars sans regret.
Moi j'étais enceinte et la formatrice IUFM m'avait dit que je ne saurais pas m'occuper de mon enfant. Avec le recul je me demande si des employeurs du privé se permettraient de tels propos.
.
Ce serait les prud'hommes direct!
- KapellmeisterHabitué du forum
Reine Margot a écrit:Aliceinwonderland a écrit:Babelle a écrit:Triste témoignage .
J'ai moi aussi vécu un peu la même chose et entendu aussi le "tu n'es peut-être pas faite pour ce métier". Ma première IPR a même eu le culot de me dire que "Je suis sûre que vous devez même mal éduquer vos propres enfants !"
Mais je suis restée et j'y suis encore... parfois je le regrette. Mais je n'avais pas comme toi de porte de sortie.
Alors bon vent et surtout pars sans regret.
Moi j'étais enceinte et la formatrice IUFM m'avait dit que je ne saurais pas m'occuper de mon enfant. Avec le recul je me demande si des employeurs du privé se permettraient de tels propos.
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Ce serait les prud'hommes direct!
En effet. Je dois dire que des tuteurs gratinés, j'en ai vu quelques uns dans ma carrière. J'ai aussi connu de très bons tuteurs, bien sûr. Mais alors, les formateurs IUFM (tous recyclés dans les ESPE, d'après ce que je peux voir dans mon académie) ... L'une des plus belles hauredures (désolée, y a pas d'autre mot) que j'aie rencontrée de ma carrière était d'ailleurs formatrice ioufme. J'ai encore des hauts le cœur rien qu'en repensant à elle - quinze ans après, c'est dire. Heureusement, elle a dû faire valoir ses droits à la retraite depuis un moment, cette :censure: .
- mamieprofExpert spécialisé
Arrivant à l'EN après près de 20 ans dans le privé, je dois dire que certains propos adressés aux profs me sidèrent... Dans le privé quand on débute on a des discours parfois un peu paternalistes des anciens qui t'expliquent les ficelles du métier etc etc mais dans l EN je suis sidérée de voir que l'administration s'adresse de la même façon à des profs stagiaires et aux profs près de la retraite ou très expérimentés. Il n'y a aucune considération de leur expérience/connaissance du système. J'ai l'impression qu'ils ne sont pas écoutés alors qu'il ont tant de choses intéressantes à communiquer. Quand ils mettent en avant des problèmes répétitifs c'est évacué d'un revers de main... dans le privé on écoute les avis de personnes compétentes et on les valorise mais ici pas vraiment je le regrette...
- JaneBNeoprof expérimenté
un petit coup de " toute la vie" des Enfoirés pour faire passer la pillule aux stagiaires ou débutants en galère?
Je sais , c'est pas franchement drôle
Je sais , c'est pas franchement drôle
- Troihé de FoncinqNiveau 2
Cripure a écrit:Non, je ne pense pas. Je pense que beaucoup de tuteurs sont choisis parmi des personnes fragiles, pathologiquement atteintes, qui comblent des vides abyssaux de leurs vies personnelles en se présentant comme des personnes sans échec, mais ne font que rendre plus manifestes leur absence d'humanité et leur incompétence à former de jeunes collègues. Les discours absurdes qu'on vous a servis rendraient inaptes 80 des 120 collègues de mon lycée, moi en tête, et justifient seulement qu'on leur oppose une résistance pied à pied tant que c'est possible. Bon, vous avez visiblement de quoi vous retourner, tant mieux, mais ces témoignages doivent être rendus publics pour aider d'autres qui, eux, ne sauront pas quoi faire, alors qu'ils travaillent bien, de toute évidence. Je suis scandalisé par ce que vous racontez. Ces gens méritent un bon conseil de discipline pour harcèlement et incompétence.Leelooo a écrit:Je faisais de la traduction, ça se passait très bien. D'ailleurs mes anciens clients sont là qui m'attendent. Je voulais tester l'enseignement mais visiblement l'enseignement ne veut pas de moi
Je n'aurais pas mieux dit.
Un(e) stagiaire est là pour apprendre, c'est complètement aberrant d'attendre de lui/d'elle la perfection, ces gens là se souviennent-ils seulement de leurs débuts ?
Certains personnels de l'EN sont effectivement de vrais charognards, guettant la moindre goutte de sang pour attaquer et achever leur victime. Ou attendre qu'une personne courbe l'échine pour s'en servir comme marchepied, en croyant que ça les grandira.
Quoiqu'il en soit, bon courage à toi, la santé prime sur le reste.
Et je suis d'autant plus révolté par ce que tu exposes que je suis moi-même tuteur.
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"Et qu'est-ce que vous voulez que j'y fasse à la paperasse, moi ? Vous me prenez pour un serre-livre ?"
"Moi, après deux heures de retard, j'ai passé le cap de l'agacement. Le peu de volonté que j'avais de me farcir une réunion avec ce débile de Dagonet a définitivement disparu. Je suis une sorte de meuble."
"Euh, "Vous êtes là.", c'est-à-dire qu'il est surpris lui-même, ça lui viendrait pas à l'idée de raccorder le fait qu'on est là avec le fait qu'il nous l'a demandé."
"Non, moi j'crois qu'il faut qu’vous arrêtiez d'essayer d'dire des trucs. Ça vous fatigue, déjà, et pour les autres, vous vous rendez pas compte de c'que c'est. Moi quand vous faites ça, ça me fout une angoisse... j'pourrais vous tuer, j'crois. De chagrin, hein ! J'vous jure c'est pas bien. Il faut plus que vous parliez avec des gens."
- MalioliNiveau 5
Peut-être que leurs reproches sont le reflet de leurs propres incompétences...Leelooo a écrit:C'est assez délicat, j'ai tenté de contester point par point auprès de la principale et de l'adjoint mais je sentais que c'était ma parole contre celle des tutrices, et devinez laquelle a le plus de poids... Et je pense que c'est une forme de harcèlement mais c'est assez subtil pour être difficile à démontrer. Conclusions de l'adjoint à la fin : pourquoi vos tutrices feraient-elles exprès de vous descendre ? Je n'ai pas su quoi répondre même si je pense comme toi, Cripure. C'est pas simple d'expliquer à quelqu'un qu'il y a des frustrés qui se vengent comme ils peuvent, d'autant que ceux-ci n'en ont peut-être même pas pleinement conscience...
Bon courage
- Asha KrakenNeoprof expérimenté
mamieprof a écrit:Arrivant à l'EN après près de 20 ans dans le privé, je dois dire que certains propos adressés aux profs me sidèrent... Dans le privé quand on débute on a des discours parfois un peu paternalistes des anciens qui t'expliquent les ficelles du métier etc etc mais dans l EN je suis sidérée de voir que l'administration s'adresse de la même façon à des profs stagiaires et aux profs près de la retraite ou très expérimentés. Il n'y a aucune considération de leur expérience/connaissance du système. J'ai l'impression qu'ils ne sont pas écoutés alors qu'il ont tant de choses intéressantes à communiquer. Quand ils mettent en avant des problèmes répétitifs c'est évacué d'un revers de main... dans le privé on écoute les avis de personnes compétentes et on les valorise mais ici pas vraiment je le regrette...
Faut pas trop rêver non plus... Je suis bien persuadée que nous avons tous dans nos entourages familiaux ou amicaux des personnes bossant dans le privé et qui ne trouvent pas la situation aussi "favorable" que cela. Je pense que ce qui s'est produit à l'EN , c'est plutôt l'inverse, le privé et ses méthodes managériales ont gangrené la FP avec les résultats que l'on connaît et dont les stagiaires ont malheureusement à pâtir. J'avoue être sur le fondement lorsque je lis les témoignages des collègues stagiaires, la pressurisation, l'infantilisation, la caporalisation, l'absence d'indulgence pour des errements bien banals en début de carrière semblent fort répandues et considérées comme une espèce de norme. Personnellement, j'ai vécu l'année d'iouéfème comme une année plutôt coolos et franchement la perspective de ne pas être titularisé nous aurait semblé bien incroyable (même les remarques acides de ma visiteuse-conseil ne m'avaient pas trop fait flipper à vrai dire (et j'avais bien raison)). Avec du recul, je me dis que j'ai certainement vécu un âge d'or. Et je ne parle même pas des collègues qui n'ont pas connu ces machins .
- InvitéL2Niveau 1
Ta décision ne peut qu'inspirer le respect....
Tu as eu le courage de dire "f****!" à ce système. (je me permets de te parler in English, my friend Tu n'as pas commis l'erreur que j'ai faite de continuer dans ce milieu et de tomber malade... J'avais aussi vécu un vrai baptême du feu lorsque j'étais stagiaire...
Tu as sauvé ta peau...
Et maintenant, tu penses te reconvertir vers quoi?
Je te souhaite une bonne continuation
Tu as eu le courage de dire "f****!" à ce système. (je me permets de te parler in English, my friend Tu n'as pas commis l'erreur que j'ai faite de continuer dans ce milieu et de tomber malade... J'avais aussi vécu un vrai baptême du feu lorsque j'étais stagiaire...
Tu as sauvé ta peau...
Et maintenant, tu penses te reconvertir vers quoi?
Je te souhaite une bonne continuation
- trompettemarineMonarque
Cripure a écrit:Non, je ne pense pas. Je pense que beaucoup de tuteurs sont choisis parmi des personnes fragiles, pathologiquement atteintes, qui comblent des vides abyssaux de leurs vies personnelles en se présentant comme des personnes sans échec, mais ne font que rendre plus manifestes leur absence d'humanité et leur incompétence à former de jeunes collègues. Les discours absurdes qu'on vous a servis rendraient inaptes 80 des 120 collègues de mon lycée, moi en tête, et justifient seulement qu'on leur oppose une résistance pied à pied tant que c'est possible. Bon, vous avez visiblement de quoi vous retourner, tant mieux, mais ces témoignages doivent être rendus publics pour aider d'autres qui, eux, ne sauront pas quoi faire, alors qu'ils travaillent bien, de toute évidence. Je suis scandalisé par ce que vous racontez. Ces gens méritent un bon conseil de discipline pour harcèlement et incompétence.Leelooo a écrit:Je faisais de la traduction, ça se passait très bien. D'ailleurs mes anciens clients sont là qui m'attendent. Je voulais tester l'enseignement mais visiblement l'enseignement ne veut pas de moi
De plus, le fait que les tutrices ont mentionné dans leur rapport des problèmes qui relèvent du médical (anxiété) est illégal et mérite d'être sanctionné.
Bonne chance pour la suite Leelooo.
- NitaEmpereur
Leeloo, bon vent loin du !
_________________
A clean house is a sign of a broken computer.
- DigilovelyNiveau 3
Je te souhaite une bonne nouvelle reconversion! ^_- Tu es bien courageuse!
Je pense comprendre en partie ce que tu ressens... L'année dernière j'étais stagiaire et je ne m'entendais pas vraiment avec ma tutrice et pour que ça se passe bien, j'avais décidé de m'écraser. Ca n'est pas du tout mon caractère mais... Ca n'est pas l'année où il faut se faire voir! J'ai été félicitée par l'inspecteur, ce qui m'a redonné du courage car je me suis formée toute seule au final...
Cette année, je suis titulaire dans un petit collège sans grande difficulté, même s'il y a toujours des élèves difficiles partout! Je pète les plombs à cause, non pas des élèves, mais du soutien que l'on ne trouve pas forcément auprès de la CPE (stagiaire), de l'adjointe (stagiaire) et du principal (sur 2 établissements)... Heureusement que j'ai des collègues extra! Mais je pense aussi à une reconversion...
Je pense comprendre en partie ce que tu ressens... L'année dernière j'étais stagiaire et je ne m'entendais pas vraiment avec ma tutrice et pour que ça se passe bien, j'avais décidé de m'écraser. Ca n'est pas du tout mon caractère mais... Ca n'est pas l'année où il faut se faire voir! J'ai été félicitée par l'inspecteur, ce qui m'a redonné du courage car je me suis formée toute seule au final...
Cette année, je suis titulaire dans un petit collège sans grande difficulté, même s'il y a toujours des élèves difficiles partout! Je pète les plombs à cause, non pas des élèves, mais du soutien que l'on ne trouve pas forcément auprès de la CPE (stagiaire), de l'adjointe (stagiaire) et du principal (sur 2 établissements)... Heureusement que j'ai des collègues extra! Mais je pense aussi à une reconversion...
- CeladonDemi-dieu
A la lecture de ce topic et d'autres témoignages par ailleurs, j'ai le sentiment que le stage pour beaucoup trop de jeunes collègues s'apparente davantage à un bizutage en règle qu'à une période probatoire. C'est affligeant.
Et personne pour y remédier, sanctionner ces abus et dessaisir ces odieux "tuteurs" d'une fonction dont ils usurpent l'esprit. Atterrant.
Et personne pour y remédier, sanctionner ces abus et dessaisir ces odieux "tuteurs" d'une fonction dont ils usurpent l'esprit. Atterrant.
- MamousseHabitué du forum
Zenxya a écrit:Bon courage pour la suite
C'est bien, tu prends ta vie en mains, te laisse pas faire
C'est paradoxal, quand même, l'EN a dû mal à recruter et quand elle y arrive, elle semble tout faire pour pousser ses employés à la démission. Comprenne qui pourra.
Je partage l' avis de Zenxya.
Bon vent à toi Leelooo. Tu es courageuse.
Étant tutrice moi- même depuis plusieurs années, je suis scandalisée par ce genre d' attitude de la part de personnels d' éducation dits d' expérience.
Sans doute certains projettent- ils leurs propres craintes de ne satisfaire les Ipr. Cela n' excuse rien...
Cela dit, pas forcément simple de s' opposer à l' avis d' un chef d' établissement ou à un inspecteur. J' en ai fait l' expérience il y a 5 ans et en ai fait les frais : j' ai eu une inspection qui s' est mal passée. Deux ans pour m' en remettre ...
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"Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser, tu m'enrichis." (Antoine de Saint-Exupéry, Citadelle)
"C'est véritablement utile, puisque c'est joli." (Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince)
- zouzFidèle du forum
Celadon a écrit:A la lecture de ce topic et d'autres témoignages par ailleurs, j'ai le sentiment que le stage pour beaucoup trop de jeunes collègues s'apparente davantage à un bizutage en règle qu'à une période probatoire. C'est affligeant.
Et personne pour y remédier, sanctionner ces abus et dessaisir ces odieux "tuteurs" d'une fonction dont ils usurpent l'esprit. Atterrant.
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- zouzFidèle du forum
Reine Margot a écrit:Aliceinwonderland a écrit:Babelle a écrit:Triste témoignage .
J'ai moi aussi vécu un peu la même chose et entendu aussi le "tu n'es peut-être pas faite pour ce métier". Ma première IPR a même eu le culot de me dire que "Je suis sûre que vous devez même mal éduquer vos propres enfants !"
Mais je suis restée et j'y suis encore... parfois je le regrette. Mais je n'avais pas comme toi de porte de sortie.
Alors bon vent et surtout pars sans regret.
Moi j'étais enceinte et la formatrice IUFM m'avait dit que je ne saurais pas m'occuper de mon enfant. Avec le recul je me demande si des employeurs du privé se permettraient de tels propos.
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Ce serait les prud'hommes direct!
Sauf s'ils se le permettent en prenant garde de ne pas laisser de traces (à moins d'être idiot). Il n'est jamais simple de prouver un harcèlement moral dans le privé ou ailleurs et pourtant, la 'crise' aidant, les conditions de travail se dégradent partout .
- Dr RaynalHabitué du forum
Rester, ou ne pas rester : telle est la question. Y a-t-il pour l’âme plus de noblesse à endurer les coups et les revers d’une injurieuse fortune, ou à s'armer contre elle pour mettre frein à une marée de douleurs ? partir... partir, c’est tout ;... Calmer enfin, dit-on, dans le sommeil les affreux battements d'une destinée funeste ; quelle conclusion des maux héréditaires de l'éducation ne serait plus dévotement souhaitée ? Partir... ou demeurer ! Rêver peut-être ! C’est là le hic. Car, échappés des liens étatiques, si, dans le sommeil de la raison, il nous venait des songes... halte- là ! Cette considération prolonge la calamité de la vie professorale. Car, sinon, qui supporterait de l'administration les soufflets et les avanies, les torts du réformateur, les outrages de l’IPR, les affres de lla compétence dédaignée, les remises de la justice, l'insolence des gens officiels, et les rebuffades que les méritants rencontrent auprès des indignes, alors qu’un simple petit coup de stylo viendrait à bout de tout cela ?
(Avec, bien entendu, l'aide involontaire de William Shakespeare et d'André Gide)
(Avec, bien entendu, l'aide involontaire de William Shakespeare et d'André Gide)
- DimkaVénérable
Quand ça n’allait pas avec mon tuteur, des tas de collègues sont venus me voir pour me dire des choses, c’était vraiment sympa et ça m’a aidé à relativiser, mais ça aurait été cool d’aller en toucher aussi un mot au tuteur. Ils bitchent dans son dos, mais même parmi ceux qui se la jouent grande gueule, aucun pour lui parler en face. Dans ce topic, il y a des exemples encore pires où on se dit que les témoignages des titulaires bienveillants pourraient servir dans un dossier de harcèlement.
Après, je comprends qu’on n’ait pas trop envie de se pourrir l’ambiance d’une équipe en place, juste pour un stagiaire de passage un an, mais quand même, c’est les boules : mon tuteur, je sais que mon prédécesseur et mon successeur ont eu les mêmes problèmes que moi. Ça se sait chez les collègues de l’établissement, ça se dit entre stagiaires de la discipline… mais rien, de toute façon ça ne doit pas remonter puisque ça ne se voit pas trop (il n’y a que moi qui ai démissionné, et je pense qu’on peut facilement balayer le fait vu qu’il y avait d’autres trucs qui pouvaient me catégoriser direct « cinglé, pas fait pour le job », du coup, les autres, ils en bavent pendant un an dans leur coin et ça passe).
Après, il y a un problème de système, ça, je ne vois pas ce qu’on peut y faire : en soi, c’est problématique que la formation et l’évaluation soient faites par la même personne (on ne va pas trop afficher ses difficultés face à celui qui dois pondre un rapport sur nous). Et il n’y a aucun garde-fou, tout repose sur la bienveillance du tuteur : pour la grande majorité, ils semblent très bien, mais pour la minorité de malades mentaux, il n’y a aucun recours, aucune porte de sortie.
Après, je comprends qu’on n’ait pas trop envie de se pourrir l’ambiance d’une équipe en place, juste pour un stagiaire de passage un an, mais quand même, c’est les boules : mon tuteur, je sais que mon prédécesseur et mon successeur ont eu les mêmes problèmes que moi. Ça se sait chez les collègues de l’établissement, ça se dit entre stagiaires de la discipline… mais rien, de toute façon ça ne doit pas remonter puisque ça ne se voit pas trop (il n’y a que moi qui ai démissionné, et je pense qu’on peut facilement balayer le fait vu qu’il y avait d’autres trucs qui pouvaient me catégoriser direct « cinglé, pas fait pour le job », du coup, les autres, ils en bavent pendant un an dans leur coin et ça passe).
Après, il y a un problème de système, ça, je ne vois pas ce qu’on peut y faire : en soi, c’est problématique que la formation et l’évaluation soient faites par la même personne (on ne va pas trop afficher ses difficultés face à celui qui dois pondre un rapport sur nous). Et il n’y a aucun garde-fou, tout repose sur la bienveillance du tuteur : pour la grande majorité, ils semblent très bien, mais pour la minorité de malades mentaux, il n’y a aucun recours, aucune porte de sortie.
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- Spoiler:
- JennyMédiateur
J'ai effectivement été prévenue dès le jour de la prérentrée par des collègues. Pour avoir des témoignages, c'est une autre paire de manches…
- KorémuseNiveau 8
Je suis sidérée lorsque je vois tous ces témoignages.
J'étais stagiaire en 1990 et nous avons essuyé les premiers plâtres de l'IUFM : nous étions ville pilote. mais nous avions la chance d'avoir deux tutrices : une tutrice responsable qui venait nous voir régulièrement, avec qui nous élaborions de temps en temps nos cours. Puis une seconde tutrice chez qui on allait de temps en temps pour avoir un autre regard.
Chez mes collègues stagiaires comme moi, je n'ai jamais entendu ce genre de délire que l'on peut constater ici aujourd'hui. On a tous été très bien préparés, soutenus. IL y avait une confiance réciproque. On ne cachait pas ses éventuelles craintes, problèmes. Au contraire, on partageait tout ; c'est comme cela que l'on pouvait progresser, sans honte.Nous étions là pour APPRENDRE. Exigence mais bienveillance étaient les maîtres mots.
J'enseigne dans le sup et cela me révolte de voir que l'on peut casser des stagiaires qui ont été nos étudiants. Souvent de belles personnes que mes collègues et moi avons accompagnées pendant trois ou quatre ans. Et au lieu de les aider à appréhender leur tout nouveau métier , on leur met des bâtons dans les roues. Quel gâchis ; j'espere quand même que c'est une minorité qui se conduit de telle façon.
J'étais stagiaire en 1990 et nous avons essuyé les premiers plâtres de l'IUFM : nous étions ville pilote. mais nous avions la chance d'avoir deux tutrices : une tutrice responsable qui venait nous voir régulièrement, avec qui nous élaborions de temps en temps nos cours. Puis une seconde tutrice chez qui on allait de temps en temps pour avoir un autre regard.
Chez mes collègues stagiaires comme moi, je n'ai jamais entendu ce genre de délire que l'on peut constater ici aujourd'hui. On a tous été très bien préparés, soutenus. IL y avait une confiance réciproque. On ne cachait pas ses éventuelles craintes, problèmes. Au contraire, on partageait tout ; c'est comme cela que l'on pouvait progresser, sans honte.Nous étions là pour APPRENDRE. Exigence mais bienveillance étaient les maîtres mots.
J'enseigne dans le sup et cela me révolte de voir que l'on peut casser des stagiaires qui ont été nos étudiants. Souvent de belles personnes que mes collègues et moi avons accompagnées pendant trois ou quatre ans. Et au lieu de les aider à appréhender leur tout nouveau métier , on leur met des bâtons dans les roues. Quel gâchis ; j'espere quand même que c'est une minorité qui se conduit de telle façon.
- JennyMédiateur
Je pense (et j'espère) que c'est une minorité. Le problème, c'est qu'on a peu de recours quand on tombe mal.
- CasparProphète
Je pense que la majorité des tuteurs sont bienveillants (ceux que je connais personnellement ou ai pu observer le sont) mais il y a forcément quelques psychopathes incompétents dans le lot.
- ÆnésidèmeNiveau 6
Botchan a écrit:Je pense que la majorité des tuteurs sont bienveillants (ceux que je connais personnellement ou ai pu observer le sont) mais il y a forcément quelquespsychopathesincompétents dans le lot.
Et je garderais bien de juger de loin qui l'est et qui ne l'est pas.
- Mezzo voceNiveau 9
Pili a écrit:Oui c'est triste !
Je me demande tout de même si tu ne fais pas une erreur, car en te lisant ce ne sont pas les élèves qui te posent pb, ni la préparation des cours, mais les personnes adultes que tu as croisées ..
J'ai tendance à croire qu'ailleurs ça pourrait être bien ..
Bon courage
+1
La vraie question à se poser est la suivante: aimes-tu enseigner, aimes-tu être avec les élèves? Les ennuimerdeurs adultes n'ont pas à ruiner ta carrière si c'est celle pour laquelle tu te sens faite.
- LefterisEsprit sacré
Tout le problème, à ce que je constate vient des tuteurs. Quand le tuteur descend le stagiaire, tout le monde entérine derrière en vertu du principe administratif, répandu partout même hors E.N. : "pas de désaveu" . Et c'est bien plus facile pour tout le monde, plutôt que d'aider.
Il faut croire qu'il y a encore trop de candidats, pour qu'ils se permettent ça.
Il faut croire qu'il y a encore trop de candidats, pour qu'ils se permettent ça.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- ZapponsNiveau 7
Dimka a écrit:Quand ça n’allait pas avec mon tuteur, des tas de collègues sont venus me voir pour me dire des choses, c’était vraiment sympa et ça m’a aidé à relativiser, mais ça aurait été cool d’aller en toucher aussi un mot au tuteur. Ils bitchent dans son dos, mais même parmi ceux qui se la jouent grande gueule, aucun pour lui parler en face. Dans ce topic, il y a des exemples encore pires où on se dit que les témoignages des titulaires bienveillants pourraient servir dans un dossier de harcèlement.
Après, je comprends qu’on n’ait pas trop envie de se pourrir l’ambiance d’une équipe en place, juste pour un stagiaire de passage un an, mais quand même, c’est les boules : mon tuteur, je sais que mon prédécesseur et mon successeur ont eu les mêmes problèmes que moi. Ça se sait chez les collègues de l’établissement, ça se dit entre stagiaires de la discipline… mais rien, de toute façon ça ne doit pas remonter puisque ça ne se voit pas trop (il n’y a que moi qui ai démissionné, et je pense qu’on peut facilement balayer le fait vu qu’il y avait d’autres trucs qui pouvaient me catégoriser direct « cinglé, pas fait pour le job », du coup, les autres, ils en bavent pendant un an dans leur coin et ça passe).
Après, il y a un problème de système, ça, je ne vois pas ce qu’on peut y faire : en soi, c’est problématique que la formation et l’évaluation soient faites par la même personne (on ne va pas trop afficher ses difficultés face à celui qui dois pondre un rapport sur nous). Et il n’y a aucun garde-fou, tout repose sur la bienveillance du tuteur : pour la grande majorité, ils semblent très bien, mais pour la minorité de malades mentaux, il n’y a aucun recours, aucune porte de sortie.
Je suis complètement d'accord avec toi. Il s'agit de situations véritablement graves, et rien n'est signalé, rien ne se passe, et d'autres stagiaires l'année suivante vivront le même calvaire. Je trouve ça très grave.
- DimkaVénérable
Je ne suis pas complètement sûr de ça. Dans un métier, on envisage tous les aspects du métier, pas juste le cœur du métier (même si c’est bien dommage) : si le métier en soi est génial, mais les conditions d’exercice pourries, on ne peut pas passer outre. Pour les profs, j’ai quand même l’impression que la hiérarchie joue là-dessus, en comptant sur l’aspect passion/sacerdoce et en dénigrant les aspects plus matériels (du genre, quoi, vous râlez pour le salaire ? Mais on ne fait pas ce métier pour le fric, on le fait par passion). Après, pour les stagiaires, c’est à relativiser, sachant que la condition de stagiaire (et les désagréments qui peuvent y afférer (j’ai un doute sur l’usage de ce verbe, si quelqu’un trouve à y redire, qu’il n’hésite pas)) est provisoire, mais ça ne me semble pas inconcevable que l’année (ou les années) de stage soit un mur.Mezzo voce a écrit:La vraie question à se poser est la suivante: aimes-tu enseigner, aimes-tu être avec les élèves? Les ennuimerdeurs adultes n'ont pas à ruiner ta carrière si c'est celle pour laquelle tu te sens faite.
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- Spoiler:
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