Re: Réforme du collège : la 3e réunion de négociations

V.Marchais a écrit:

Elyas a écrit:Ce que tu dis est tout à fait possible en interdisciplinarité. Les EPI sont aussi pour travailler différemment. Tu pourrais découvrir que tu pourrais travailler des points de langue de façon différente en travaillant avec un collègue d'une autre discipline sur des points de programme permettant une interdisciplinarité intéressante et efficace. Parfois, le fait de fournir un travail avec une organisation différente change pas mal les choses. Je le dis d'expérience, je pratique une sorte d'EPI dans mon collège depuis 2 ans en co-intervention avec ma collègue de lettres qui s'éclate et on est parvenu à apprendre mutuellement de nos pratiques d'analyse des textes et de pratique de l'écriture (j'ai piqué des méthodes de lettres pour l'histoire-géo et elle m'a pris des techniques d'histoire-géo pour ses méthodes de lettres).

Je te crois d'autant plus volontiers, Elyas, que j'ai parlé ici du travail d'écriture que ma collègue d'HG et moi-même menons de concert depuis plusieurs années.
Mais je suis épuisée d'avance de me dire qu'il va falloir démultiplier tout ça sans temps de concertation et y ajouter des réunions à n'en plus finir (CA, conseil péda, conseil de cycle), tout ça dans un cadre dont rien ne garantit la qualité.
Comme toi et moi le constatons déjà, ce travail interdisciplinaire, nous pouvons DÉJÀ le faire.
Là, on ne fait qu'alourdir tellement la machine que j'ai juste envie de jeter l'éponge.

Et puis surtout, ce travail ne peut marcher que si les 2 profs ont les mêmes vues, les mêmes façons de fonctionner.
Ça va être sympa de bosser avec Prof TRucmuche qu'on déteste/qui nous déteste parce qu'on n'envisage pas l'enseignement, les élèves, les objectifs de la même manière. Suspect

d'autant que d'un point de vue organisationnel, les mêmes thématiques EPI devront vraisemblablement être décidées pour tout un niveau... Bonjour la liberté ! Suspect

(Puisque les élèves devront avoir parcouru 6 des 8 thématiques,
à moins de garder des classes fixes sur les 3 ans,
ou bien de faire des maxi-mélanges où les profs découvriraient de nouveaux élèves qu'ils n'auraient pas en classe et brassages incompatibles avec les langues, par exemple, ça semble être la seule modalité...
Sinon, comment garantir que Monchéri ne va pas se retrouver à faire deux fois l'EPI "découverte du corps " ? Désolée pour l'approximation, pas vraiment envie de rechercher l'appellation officielle.

caribouc a écrit:

V.Marchais a écrit:

Elyas a écrit:Ce que tu dis est tout à fait possible en interdisciplinarité. Les EPI sont aussi pour travailler différemment. Tu pourrais découvrir que tu pourrais travailler des points de langue de façon différente en travaillant avec un collègue d'une autre discipline sur des points de programme permettant une interdisciplinarité intéressante et efficace. Parfois, le fait de fournir un travail avec une organisation différente change pas mal les choses. Je le dis d'expérience, je pratique une sorte d'EPI dans mon collège depuis 2 ans en co-intervention avec ma collègue de lettres qui s'éclate et on est parvenu à apprendre mutuellement de nos pratiques d'analyse des textes et de pratique de l'écriture (j'ai piqué des méthodes de lettres pour l'histoire-géo et elle m'a pris des techniques d'histoire-géo pour ses méthodes de lettres).

Je te crois d'autant plus volontiers, Elyas, que j'ai parlé ici du travail d'écriture que ma collègue d'HG et moi-même menons de concert depuis plusieurs années.
Mais je suis épuisée d'avance de me dire qu'il va falloir démultiplier tout ça sans temps de concertation et y ajouter des réunions à n'en plus finir (CA, conseil péda, conseil de cycle), tout ça dans un cadre dont rien ne garantit la qualité.
Comme toi et moi le constatons déjà, ce travail interdisciplinaire, nous pouvons DÉJÀ le faire.
Là, on ne fait qu'alourdir tellement la machine que j'ai juste envie de jeter l'éponge.

Et puis surtout, ce travail ne peut marcher que si les 2 profs ont les mêmes vues, les mêmes façons de fonctionner.
Ça va être sympa de bosser avec Prof TRucmuche qu'on déteste/qui nous déteste parce qu'on n'envisage pas l'enseignement, les élèves, les objectifs de la même manière.

C'est bien pour cela que je veux pouvoir bosser avec qui je veux. Et pas avec collègue éolien perpétuellement absent ou collègue coconne

Le SNALC ne porte-t-il pas une lourde responsabilité en refusant d'appeler à la grève demain pour des raisons bidon à deux jours du CSE ?
La réforme du collège proposée est une forme de l'austérité, un enfant de 5 ans le comprendrait. En outre le MEN scrutera avec attention la participation dans le 2nd degré, à la veille du CSE...

Ces petits calculs tacticiens creusent la tombe du collège.

caribouc a écrit:

V.Marchais a écrit:

Elyas a écrit:Ce que tu dis est tout à fait possible en interdisciplinarité. Les EPI sont aussi pour travailler différemment. Tu pourrais découvrir que tu pourrais travailler des points de langue de façon différente en travaillant avec un collègue d'une autre discipline sur des points de programme permettant une interdisciplinarité intéressante et efficace. Parfois, le fait de fournir un travail avec une organisation différente change pas mal les choses. Je le dis d'expérience, je pratique une sorte d'EPI dans mon collège depuis 2 ans en co-intervention avec ma collègue de lettres qui s'éclate et on est parvenu à apprendre mutuellement de nos pratiques d'analyse des textes et de pratique de l'écriture (j'ai piqué des méthodes de lettres pour l'histoire-géo et elle m'a pris des techniques d'histoire-géo pour ses méthodes de lettres).

Je te crois d'autant plus volontiers, Elyas, que j'ai parlé ici du travail d'écriture que ma collègue d'HG et moi-même menons de concert depuis plusieurs années.
Mais je suis épuisée d'avance de me dire qu'il va falloir démultiplier tout ça sans temps de concertation et y ajouter des réunions à n'en plus finir (CA, conseil péda, conseil de cycle), tout ça dans un cadre dont rien ne garantit la qualité.
Comme toi et moi le constatons déjà, ce travail interdisciplinaire, nous pouvons DÉJÀ le faire.
Là, on ne fait qu'alourdir tellement la machine que j'ai juste envie de jeter l'éponge.

Et puis surtout, ce travail ne peut marcher que si les 2 profs ont les mêmes vues, les mêmes façons de fonctionner.
Ça va être sympa de bosser avec Prof TRucmuche qu'on déteste/qui nous déteste parce qu'on n'envisage pas l'enseignement, les élèves, les objectifs de la même manière.

J'y vois plutôt une source intarissable de happenings hilarants : être absent pile là où il ne faut pas, ne pas faire ce que l'équipe a prévu, tromper son monde dès que possible sur tout et n'importe quoi que les autres n'auront pas eu le courage de vérifier, bref, toutes proportions gardées, faire de la résistance et mettre autant de sable qu'il sera nécessaire pour que les dérapages se produisent au maximum. Je sens que mes dernières années pourraient être festives, là où je pourrai être.

Certaines matières essentielles pourraient se permettre des "happenings hilarants", quant aux autres... pale

Adri a écrit:Certaines matières essentielles pourraient se permettre des "happenings hilarants", quant aux autres...

Je n'entre pas dans le détail, pour l'instant. Une réforme de merde, ça se combat à chaque instant par tous les pauvres moyens dont dispose le pauvre petit prof de base. Chaque fois que les pratiques de quelques uns seront érigées en normes, il faudra agir de même. Ce sera la seule motivation, pour ma part, que je pourrai trouver à me lever le matin, puisqu'on ne veut plus de moi, de ce que je sais ni de ce que je sais faire.

mais à condition de pouvoir rester prof...
Prof de langue rare (allemand, élitiste à souhait, n'est-ce pas ? Mauvaise image en plus...), la réforme me supprimerait la moitié de mon service d'un trait de plume, alors je veux bien faire le guignol, mais le coeur n'y est pas vraiment... Et si je faisais le guignol, j'y perdrais les quelques élèves qu'il me resterait.

Mais pour le moment, effectivement, combat de tous les instants, mais ça commence à me miner sévèrement... et pourtant, dans notre matière, on a l'habitude.

Adri a écrit:mais à condition de pouvoir rester prof...
Prof de langue rare (allemand, élitiste à souhait, n'est-ce pas ? Mauvaise image en plus...), la réforme me supprimerait la moitié de mon service d'un trait de plume, alors je veux bien faire le guignol, mais le coeur n'y est pas vraiment... Et si je faisais le guignol, j'y perdrais les quelques élèves qu'il me resterait.

Mais pour le moment, effectivement, combat de tous les instants, mais ça commence à me miner sévèrement... et pourtant, dans notre matière, on a l'habitude.

Que voulez-vous qui vous arrive ? Même le nouveau décret sur les services continue à définir ceux-ci par un maximum.

Un complément de service à 50km de là et dans une autre matière par exemple, i.e. un temps de travail très largement augmenté.
Des conditions de travail déplorables ? L' impossibilité de faire mon boulot correctement, l'obligation de boucher les trous, ici un jour, là demain, prof invisible car de passage...
Passer tout ce temps à faire quelque chose en quoi on ne croit plus, devant des collégiens, ça peut devenir terrible.

C'est un peu décousu, mais c'est l'idée.

Ilse a écrit:

Gryphe a écrit:

CNFA a écrit:L'heure rétablie en anglais a été prise pour moitié sur les heures de français qui avec l'AP tomberont de 5 heures actuellement à 3 heures et demi!

Source ?

J'ai pensé la même chose :
- on passe de 5h à 4h30 en 6ème
- il y a 3h d'AP donc il y aura au moins 1h de français (obligatoire d'ailleurs pour ceux qui n'ont pas validé le pallier 2).
On arrive donc à 3h30...

Et en 5è, 4è, 3è, il y aura sans doute de l'AP en français (0,5h) et en maths (0,5)
Sans compter les heures prises en français pour faire un EPi latin...(0,5h ?)
Il reste combien pour le français ?
6ème : 3h30 ?
5ème/4ème : 3h30 ?
3ème : 3 h ?

Je fais remonter : mes calculs sont-ils justes ? Je voudrais en discuter avec mes collègues demain...

Pour les 6e, c'est juste
Pour les 5e et 4e, tout dépend de qui se dévoue pour faire l'EPI, mais c'est un scénario qui se tient.
Les grilles horaires du projet version 3, avec quelques commentaires :

Réforme du collège : la 3e réunion de négociations - Page 30 Horair10

Réforme du collège : la 3e réunion de négociations - Page 30 Horair10

Réforme du collège : la 3e réunion de négociations - Page 30 Horair11

Adri a écrit:Pour les 6e, c'est juste
Pour les 5e et 4e, tout dépend de qui se dévoue pour faire l'EPI, mais c'est un scénario qui se tient.
Les grilles horaires du projet version 3, avec quelques commentaires :

Ce sont tes commentaires, Adri ?
Puis-je utiliser tes documents et les mettre en ligne sur ma page FB ?

Oui, les commentaires sont de moi (les docs sont ceux diffusés par le ministère en revanche), pas de problème pour la diffusion, bien au contraire ! Wink

Merci Adri.
Ce qui veut dire qu'on passerait de 5h à 3h30 en 6è, de 4h à 3h30 en 5ème et 4ème, et de 4h30 à 3h en 3ème.
Si on fait de l'AP en français (ce qui est probable) et qu'on fait un EPI latin....

Et qu'on ne fait aucun autre EPi !

Ilse a écrit:Merci Adri.
Ce qui veut dire qu'on passerait de 5h à 3h30 en 6è, de 4h à 3h30 en 5ème et 4ème, et de 4h30 à 3h en 3ème.
Si on fait de l'AP en français (ce qui est probable) et qu'on fait un EPI latin....

Les collégiens feront plus de sport que de français :shock:

1h d'AP obligatoire pour tous en cycle 4 (peut-être qu'on pourrait imaginer 0,5h en français, 0,5h en maths)
l'EPI étant pluridisciplinaire, il ponctionnera plusieurs matières.

Ce sont 4h qu'il faut déduire de l'enseignement disciplinaire pour les niveaux 5e, 4e et 3e (le +4 en bas du tableau), à répartir comme on peut...

carolette a écrit:

Les collégiens feront plus de sport que de français :shock:

Et plus d'anglais que de français en 6e... :shock: (et je suis prof de LV, mais quand même...)

Merci Adri, j'ai diffusé aussi...

Oui, si on pense qu'il y aura 1h d'AP en français en 6ème (sur les 3h obligatoires), ce qui est plus que probable...

C'est quoi AP?

Sauf erreur de ma part, il serait finalement question de laisser 4h en lv1 en 6e, j'ia vu ça sur un article du café pédago.

Effectivement, le document est du 30/03, pas de nouvelle grille depuis le courrier de la ministre à l'UNSA de début avril qui annonce le retour à 4h pour l'anglais en 6e.
J'ai oublié de rectifier (en même temps, il n'y a pas encore eu de communication publique là-dessus...)

Oui c'est vrai, pas de doc officiel à ce sujet, en effet! Peut-être d'ici la fin de la semaine...

Ilse a écrit:Oui, si on pense qu'il y aura 1h d'AP en français en 6ème (sur les 3h obligatoires), ce qui est plus que probable...

C'est quoi AP? yesyes