[HG Programmes 2016] Le programme de 6e

Isis39 a écrit:

Gallia a écrit:Et moi, j'admire ceux qui savent faire de l'AP en classe entière

Peut être parce que l'AP de la réforme n'a rien à voir avec l'AP d'avant. Et que faire de l'AP en groupe en faisant son programme me pose problème pour que la classe en soit toujours au même point.
Donc à moins d'avoir des groupes sur deux heures consécutives, je ne vois pas comment faire. Je préfère donc en classe entière. Faire de la différenciation sur un récit, une tâche complexe ou une EDC ce n'est pas très complexe.

On va pas se battre, mais je pense que c'est possible de diverses manières :
- le chef peut très bien ne pas mettre de cours en classe entière entre les deux groupes
- on peut aussi "délocaliser" certains chapitres sur ce créneau là et monter des projets avec.

Les deux manières ont leurs avantages et leurs inconvénients. On peut bien sur différencier sans demi-groupes, après on n'a que deux yeux et deux mains, on peut, je pense, plus soutenir les élèves en grosses difficultés en demi-groupe ou en co-enseignant, surtout quand on n'a pas l'habitude de différencier à chaque cours.

*Fifi* a écrit:

Isis39 a écrit:

Gallia a écrit:Et moi, j'admire ceux qui savent faire de l'AP en classe entière

Peut être parce que l'AP de la réforme n'a rien à voir avec l'AP d'avant. Et que faire de l'AP en groupe en faisant son programme me pose problème pour que la classe en soit toujours au même point.
Donc à moins d'avoir des groupes sur deux heures consécutives, je ne vois pas comment faire. Je préfère donc en classe entière. Faire de la différenciation sur un récit, une tâche complexe ou une EDC ce n'est pas très complexe.

On va pas se battre, mais je pense que c'est possible de diverses manières :
- le chef peut très bien ne pas mettre de cours en classe entière entre les deux groupes
- on peut aussi "délocaliser" certains chapitres sur ce créneau là et monter des projets avec.

Les deux manières ont leurs avantages et leurs inconvénients. On peut bien sur différencier sans demi-groupes, après on n'a que deux yeux et deux mains, on peut, je pense, plus soutenir les élèves en grosses difficultés en demi-groupe ou en co-enseignant, surtout quand on n'a pas l'habitude de différencier à chaque cours.

Effectivement, sans cours en classe entière entre les groupes, c'est faisable.
Encore que je doute de ma capacité à en être au même point avec les deux groupes. Ma part d'improvisation est trop grande, en fait !
Pour le co-enseignement, c'est impossible dans mon collège.

Avez vous une fiche méthode sur le croquis ?

Non, la pratique, toujours la pratique et encore de la pratique. Bon, j'ai des affiches de consignes et une échelle de maîtrise distribuée au 2e trimestre mais c'est tout. Je leur fais faire une quinzaine de croquis par an dont une dizaine en autonomie totale.

Pas de fiche méthode particulière mais une progression sur l'année en 6e. En gros :
- je commence par la lecture de paysage d'après photographie (repérer les plans, les éléments importants)
- j'explique les différents types de figurés (ponctuels, de surface, linéaires), le choix des couleurs, le choix entre crayons et feutres etc.
- puis la présentation de la légende (figurés à gauche, rectangles des aplats au crayon etc), la présence d'un titre, le fait de faire un rectangle pour tracer le croquis, des trucs basiques du genre 'pas de fluo', ou 'on ne dessine pas les petits sapins' etc.

Pour les premiers, je leur demande de faire la légende sur leur cahier, et de m'appeler. Quand c'est bon, ils peuvent tracer les contours du croquis et m'appellent. Quand c'est bon, ils colorient. Ca prend une bonne heure, mais j'avoue être psychorigide sur ça

Merci, je suis adepte des fiches méthodes qu'ils collent dans le cahier : comment présenter et expliquer un document ?
comment répondre à une question ? connaître le vocabulaire en HG/EMC ? ...surtout en 6ème.
Je vais en faire une.. :lol: de plus

Elyas a écrit:Non, la pratique, toujours la pratique et encore de la pratique. Bon, j'ai des affiches de consignes  et une échelle de maîtrise distribuée au 2e trimestre mais c'est tout. Je leur fais faire une quinzaine de croquis par an dont une dizaine en autonomie totale.

J'en fais une douzaine en géographie et 3-4 en histoire. Je les initié au croquis de paysage, à la carte de synthèse et à la carte sensible. Je leur explique que le langage cartographique remplace un long texte en géographie et que le titre et la légende doivent situer, décrire et expliquer. Je les mets très vite en autonomie pour les confronter à la difficulté et à la complexité. Je trouve cela très fu comme cours. La plaie est les 3 ou 4 premiers croquis qu'on fait ensemble. Une fois que je ne fais plus le croquis mais eux dans leur coin, c'est bien plus intéressant.

Elyas a écrit:J'en fais une douzaine en géographie et 3-4 en histoire. Je les initié au croquis de paysage, à la carte de synthèse et à la carte sensible. Je leur explique que le langage cartographique remplace un long texte en géographie et que le titre et la légende doivent situer, décrire et expliquer. Je les mets très vite en autonomie pour les confronter à la difficulté et à la complexité. Je trouve cela très fun  comme cours. La plaie est les 3 ou 4 premiers croquis qu'on fait ensemble. Une fois que je ne fais plus le croquis mais eux dans leur coin, c'est bien plus intéressant.

Qu'est-ce que c'est une carte sensible ?

Honchamp a écrit:

Elyas a écrit:J'en fais une douzaine en géographie et 3-4 en histoire. Je les initié au croquis de paysage, à la carte de synthèse et à la carte sensible. Je leur explique que le langage cartographique remplace un long texte en géographie et que le titre et la légende doivent situer, décrire et expliquer. Je les mets très vite en autonomie pour les confronter à la difficulté et à la complexité. Je trouve cela très fun  comme cours. La plaie est les 3 ou 4 premiers croquis qu'on fait ensemble. Une fois que je ne fais plus le croquis mais eux dans leur coin, c'est bien plus intéressant.

Qu'est-ce que c'est une carte sensible ?

C'est un travail cartographique où les créateurs de la carte expriment leurs vécus, leurs sentiments et leurs idées sur les différents lieux et espaces cartographies. Des géographes ont demandé à des migrants de dessiner des cartes sensibles de leurs parcours. Sophie Gaujal, dans l'académie de Versailles, a lancé des concours dont un qui s'appelle CartoGraphie ton Quartier où les eleves doivent créer des cartes sensibles de leurs espaces proches (lire http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2016/01/29012016Article635896463901339388.aspx ). Cela donne des travaux vraiment intéressants où on découvre les expériences des élèves de leurs espaces mais aussi leurs représentations et leur imaginaire géographique. Cet outil à de multiples utilités surtout avec la notion d'habiter ou avec la question de la mondialisation. Franchement,c'est u  outil riche pour faire ee la géographie et je vais en faire réaliser pour l'étude de cas sur La ville de demain mais aussi sur les différentes façons d'habiter le monde et d'autres. Quand on fait une sortie géographique, c'est un super outil d'analyse de terrain (il y a aussi les cartes sonores mais là, je pense que c'est pour le lycée). Sophie Gaujal est une collègue extraordinaire qui parvient à faire bouger dans le bon sens les pratiques en géographie. Elle m'a convaincu de l'usage de la photographie par les eleves pour mes cours et là, des cartes sensibles. Je m'attends au mieux encore pour les prochaines années à la vue de l'immense sourire qu'elle m'a adressé quand je lui ai demandé si elle avait encore des surprises comme cela.

Désolé pour les accents, je suis sur ma tablette.

Merci pour cette réponse développée.
En effet, j'avais vu passer ce concours sur le Café Pédagogique, mais je n'avais pas cherché plus loin.
C'est peut-être transposable en 3ème, quand il faut étudier un exemple d'aménagement concret, qui peut concerner directement les élèves. C'est même préconisé, en lien avec l'EMC, dans l'idée de leur montrer qu'ils peuvent être acteurs, et de leur montrer que la géo sert aussi à réfléchir sur ce qui est proche.
(Ce qu'on perd un peu de vue, hors en 6ème).

Idée , à propos d'un aménagement urbain :
Ce qu'ils perçoivent, ce qu'ils proposent ?

Grâce aux liens donnés par le Café Pédagogique, on trouve ces exemples :
http://blog.ac-versailles.fr/geophotographie/index.php/category/Cartes-postales-sensibles

Merci pour ces pistes en tout cas.

Mes élèves participent aux différents concours de GeoPhotoGraphes depuis 2 ans. Je conseille franchement. Les miens me surprennent à chaque fois et des élèves peu scolaires ou timorés se révèlent avec ces concours (je ne me remets pas de trois photos de mes élèves).

Elyas a écrit:

Honchamp a écrit:

Elyas a écrit:J'en fais une douzaine en géographie et 3-4 en histoire. Je les initié au croquis de paysage, à la carte de synthèse et à la carte sensible. Je leur explique que le langage cartographique remplace un long texte en géographie et que le titre et la légende doivent situer, décrire et expliquer. Je les mets très vite en autonomie pour les confronter à la difficulté et à la complexité. Je trouve cela très fun  comme cours. La plaie est les 3 ou 4 premiers croquis qu'on fait ensemble. Une fois que je ne fais plus le croquis mais eux dans leur coin, c'est bien plus intéressant.

Qu'est-ce que c'est une carte sensible ?

C'est un travail cartographique où les créateurs de la carte expriment leurs vécus, leurs sentiments et leurs idées sur les différents lieux et espaces cartographies. Des géographes ont demandé à des migrants de dessiner des cartes sensibles de leurs parcours. Sophie Gaujal, dans l'académie de Versailles, a lancé des concours dont un qui s'appelle CartoGraphie ton Quartier où les eleves doivent créer des cartes sensibles de leurs espaces proches (lire http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2016/01/29012016Article635896463901339388.aspx ). Cela donne des travaux vraiment intéressants où on découvre les expériences des élèves de leurs espaces mais aussi leurs représentations et leur imaginaire géographique. Cet outil à de multiples utilités surtout avec la notion d'habiter ou avec la question de la mondialisation. Franchement,c'est u  outil riche pour faire ee la géographie et je vais en faire réaliser pour l'étude de cas sur La ville de demain mais aussi sur les différentes façons d'habiter le monde et d'autres. Quand on fait une sortie géographique, c'est un super outil d'analyse de terrain (il y a aussi les cartes sonores mais là, je pense que c'est pour le lycée). Sophie Gaujal est une collègue extraordinaire qui parvient à faire bouger dans le bon sens les pratiques en géographie. Elle m'a convaincu de l'usage de la photographie par les eleves pour mes cours et là, des cartes sensibles. Je m'attends au mieux encore pour les prochaines années à la vue de l'immense sourire qu'elle m'a adressé quand je lui ai demandé si elle avait encore des surprises comme cela.

Désolé pour les accents, je suis sur ma tablette.

C'est très intéressant, merci !

Les fiches eduscol de géo cycle 3 sont sorties
http://eduscol.education.fr/cid98981/s-approprier-les-differents-themes-programme.html

Isis39 a écrit:Les fiches eduscol de géo cycle 3 sont sorties
http://eduscol.education.fr/cid98981/s-approprier-les-differents-themes-programme.html

Merci pour le lien! on ne les attendait plus celles-là!

Edit : bon, il n'y a pas celles d'histoire...

J'ai lu celle sur le relier thème de 6e. On est dans la lignée de l'ancien programme et de la notion habiter. Cela devient classique si j'ose dire.

Par rapport au début de l'année en 6ème, je suis en train de me poser une question : je vais commencer par une séance AP sur la révision des chiffres romains... et je me demandais si je n'allais pas enchaîner directement sur une autre séance AP sur la révision des grands repères terrestres (océans, continents...) car je me rends compte que dès les premiers chapitres, les élèves doivent localiser et situer (par exemple les premiers foyers de l'apparition de l'agriculture...) : qu'en pensez-vous??

anoukis59 a écrit:Par rapport au début de l'année en 6ème, je suis en train de me poser une question    : je vais commencer par une séance AP sur la révision des chiffres romains... et je me demandais si je n'allais pas enchaîner directement sur une autre séance AP sur la révision des grands repères terrestres (océans, continents...) car je me rends compte que dès les premiers chapitres, les élèves doivent localiser et situer (par exemple les premiers foyers de l'apparition de l'agriculture...) : qu'en pensez-vous??

C'est ce que je fais.

Gallia a écrit:

anoukis59 a écrit:Par rapport au début de l'année en 6ème, je suis en train de me poser une question    : je vais commencer par une séance AP sur la révision des chiffres romains... et je me demandais si je n'allais pas enchaîner directement sur une autre séance AP sur la révision des grands repères terrestres (océans, continents...) car je me rends compte que dès les premiers chapitres, les élèves doivent localiser et situer (par exemple les premiers foyers de l'apparition de l'agriculture...) : qu'en pensez-vous??

C'est ce que je fais.

Je me dis que si je fais ça, certains élèves qui auraient été perdus dès le tout début de l'année peuvent peut être acquérir ce qui ne l'est pas encore en sortant de l'école primaire.

Moi je pense plutôt le faire en lien avec les premiers chapitres, soit d'histoire, soit de géo.

@Fifi, c'est ce que je pensais faire aussi au début mais je me retrouve avec le "problème" de l'utilisation des repères géographiques pour les premiers chapitres d'histoire et c'est ça qui me questionne.

En fait, je pensais faire mettre sur la carte des migrations en histoire les noms des continents et océans. Lors du premier chapitre de géo, je fais une carte complète des repères. Double révision donc, une plus informelle que l'autre.

*Fifi* a écrit:En fait, je pensais faire mettre sur la carte des migrations en histoire les noms des continents et océans. Lors du premier chapitre de géo, je fais une carte complète des repères. Double révision donc, une plus informelle que l'autre.

Oui pas bête comme idée; il faut que j'y réfléchisse sérieusement et que j'en parle à mon collègue avec qui je vais partager les 6ème.

Bonjour,

je prévois pour mon premier cours de l'année en histoire un travail un peu ludique sur les différentes sources pour l'historien afin de bien poser des bases de l'année, et introduire aussi le fait que pour la préhistoire, on ne dispose que de vestiges ou de peintures pariétales.

Pouvez-vous me confirmer que l'usage du terme "sources muettes" pour désigner ce type de sources (pour les distinguer des sources écrites et des sources orales) est toujours d'actualité ? Je trouve l'expression vraiment parlante pour faire comprendre aux élèves que les historiens qui n'ont que ce type de sources doivent d'autant plus "faire parler" ces traces de l'histoire.

Qu'en pensez-vous ?

Je ne peux pas répondre à ta question, mais par contre, je suis curieuse de voir l'activité que tu comptes faire.