Parution du décret au journal officiel un lendemain de grève !

Jane a écrit:JAMAIS je n'appliquerai les programmes à venir; JAMAIS je ne ferai un EPI; JAMAIS plus je ne voterai pour ces :censure: :censure: :censure:

Ah ? Tiens, tu résumes bien mon état d'esprit... il manque justece smiley de circonstance :

Sphinx a écrit:

Sauncho a écrit:
Il y a aussi un ravi de la crèche du collège qui est à fond dans l'expérimentation et le gros des collègues qui n'a pas fait grève

QUI est gros ?

En tout cas, pas moi. Je suis juste enrobé

J'ai une question, peut-être naïve : pourquoi un tel changement ne passe-t-il pas par un vote à l'Assemblée ? Pourquoi un décret suffit-il ?

Je ne suis pas le moins du monde juriste, mais il me semble qu'un décret ne doit que préciser les conditions d'application d'une loi votée. Sous quelle loi peuvent-ils donc publier un tel décret ?

Cripure, c'est malin ;-)
L'avatar, je veux dire.

La loi de refondation ?

Cripure a écrit:

Sphinx a écrit:

Sauncho a écrit:
Il y a aussi un ravi de la crèche du collège qui est à fond dans l'expérimentation et le gros des collègues qui n'a pas fait grève

QUI est gros ?

En tout cas, pas moi. Je suis juste enrobé

Ou alors, un peu bas de poitrine

caribouc a écrit:

Jane a écrit:JAMAIS je n'appliquerai les programmes à venir; JAMAIS je ne ferai un EPI; JAMAIS plus je ne voterai pour ces :censure: :censure: :censure:

Ah ? Tiens, tu résumes bien mon état d'esprit... il manque justece smiley de circonstance :

Dans mes bras ! (on s'essuie la bouche quand même avant).

Sphinx a écrit:La loi de refondation ?

Cripure a écrit:

Sphinx a écrit:

QUI est gros ?

En tout cas, pas moi. Je suis juste enrobé

Ou alors, un peu bas de poitrine

Dites, une petite voix en moi me dit que ce n'est pas par provoc que le décret est passé cette nuit...Cette petite voix me dit (avec l'affaire des Hôpitaux de Paris) que Bruxelles presse la France de montrer comment elle réforme...En gros, on est juste un bon point dans la copie que rend actuellement le gouverne-ment à l'Europe de la finance. M'enfin, après c'est juste une petite voix...et je suis pas fan des théories du complot:(

Sauncho a écrit: Je pense que c'est le PS qu'il faut inonder de ce genre de menaces, le ministère s'en moque mais si même les frondeurs ne sont pas avec nous (contrairement au Parti de Gauche)

C'est ce que j'ai fait mais je pense franchement que le PS s'en moque aussi, se disant que les professeurs finiront par se résoudre à voter pour lui en 2017, qu'ils n'oseront pas faire gagner la droite.

Cripure a écrit:

Sphinx a écrit:La loi de refondation ?

Cripure a écrit:
En tout cas, pas moi. Je suis juste enrobé

Ou alors, un peu bas de poitrine

Sphinx :lol!:
Scusez Cripure, mais j'ai trop besoin de rire ces jours (le reste du temps, entre le boulot, l'angoisse du bac et de la réforme, j'ai les larmes aux yeux la plupart du temps)

Mais quelle horreur !

Mais...
Mais...

Spoiler:

Cardenio a écrit:

Sauncho a écrit: Je pense que c'est le PS qu'il faut inonder de ce genre de menaces, le ministère s'en moque mais si même les frondeurs ne sont pas avec nous (contrairement au Parti de Gauche)

C'est ce que j'ai fait mais je pense franchement que le PS s'en moque aussi, se disant que les professeurs finiront par se résoudre à voter pour lui en 2017, qu'ils n'oseront pas faire gagner la droite.

Oui... comme en 2002...

Sphinx a écrit:La loi de refondation ?

En quoi permet-elle ceci ?

Synapse a écrit:Dites, une petite voix en moi me dit que ce n'est pas par provoc que le décret est passé cette nuit...Cette petite voix me dit (avec l'affaire des Hôpitaux de Paris) que Bruxelles presse la France de montrer comment elle réforme...En gros, on est juste un bon point dans la copie que rend actuellement le gouverne-ment à l'Europe de la finance. M'enfin, après c'est juste une petite voix...et je suis pas fan des théories du complot:(

l'un n'excluant pas l'autre et faire d'une pierre 2 coup n'est surement pas pour déplaire

MUTIS a écrit:Face à tous les discours autoritaires et à tous les pouvoirs, les comportements infantiles sont légions. Il est tellement plus confortable d'obéir sagement et de se taire. Il est tellement plus réconfortant de jouer les enfants bien sages et bien obéissants.
Beaucoup (et de plus en plus) ont un comportement infantile : ils ont peur de décevoir les chefs et ils veulent obéir tranquillement pour être peinards. Ils ont peur de se faire gronder...

Il s'agissait de se mettre en grève et d'aller se promener en ville, pas de rejoindre le maquis ! C'est légal, c'est banal, c'est légitime : quel courage cela requiert-il ? Je ne suis pas quelqu'un de particulièrement courageux, je crois même être assez frileux, et je n'ai pas le sentiment d'avoir convoqué beaucoup d'audace pour aller battre un peu de pavé mardi...

Mais sinon, pas d'inquiétude : je n'espère plus rien, mais n'ai aucune envie de jouer les enfants sages.

Cripure a écrit:


Mais quelle horreur !

Mais...
Mais...

Spoiler:

:lol: :lol: :lol:

Sulfolobus a écrit:

Sphinx a écrit:La loi de refondation ?

En quoi permet-elle ceci ?

La loi de refondation (publiée au JO en juillet 2013), pour entrer en vigueur, nécessite la parution de décrets et d'arrêtés.
Certains ont déjà été pris. Par exemple, l'arrêté sur les cycles a été publié en juillet 2013.

Je me suis "amusée" à comparer la loi de refondation, le décret et l'arrêté.
Dans les grandes lignes, on constate ce qui suit :

Le principe d'une progression régulière (et non plus annuelle) des programmes est dans la loi. Et voilà les programmes de cycle.

Cette loi prévoit les enseignements complémentaires, mais n'impose pas qu'il s'agisse de l'AP et des EPI, ni que ceux-ci prennent 3 ou 4h par semaine, ni que ces horaires soient organisés sur les horaires des disciplines concernées.
C'est l'arrêté qui fixe ces points.

Le principe de la marge horaire est dans la loi ; cette marge vise les projets de classe, la transversalité, les expérimentations pédagogiques, le travail pluridisciplinaire... sur la base du volontariat.
C'est l'arrêté qui définit le volume horaire de cette marge et précise son affectation (groupes et interventions conjointes), mais aussi enseignements de complément qui ne sont pas dans prévus par la loi.

La loi n'attaque pas du tout les filières et options dites "sélectives".

La continuité d'une langue étrangère entre primaire et collège est dans la loi. Donc les élèves qui ont étudié une autre langue que l'anglais en primaire pourront la continuer au collège.

L'enseignement moral et civique, le parcours d'éducation artistique et culturelle ainsi que le PIIODMEP sont prévus par la loi ; la fin l'option découverte professionnelle y est évoquée aussi.

Les 4000 et les 60 000 postes sont aussi dans la loi.

Oxford a écrit:

Roumégueur Ier a écrit:

zoupinette a écrit:Plus faible mobilisation des enseignants depuis 10 ans disent-ils...

Ben la mobilisation s'est peu ou prou limitée aux seuls enseignants de collège... C'est vrai que s'ils comparent à la totalité du corps enseignant (8 à 900 000)!

Ah non, s'il te plaît ! Je suis en lycée et j'ai fait grève hier, comme nombre de mes amis.
Je n'ai AUCUN regret; je me suis exprimée.
Je le ferai également lors des présidentielles

Pareil dans mon lycée : tous les profs de lettres ont fait grève + pas mal en langues... Après chez les autres, certains ne se sentaient pas concernés (comme s'ils n'allaient pas récupérer les élèves dans 3 ans ), ou bien sont trop justes en fric ou stressent pour finir leur programme.

C'est super intéressant, Kea, merci.
Que signifie que les 4000 et les 60 000 sont dans la loi ?
Si le décret ne correspond pas effectivement à cette création de postes, il est donc attaquable ?

A ce propos, le MEN se fait pas chi*r, ne donne pas les chiffres pour les lycées ni pour le primaire.

BrindIf, la loi prévoit 4000 postes "en priorité consacrés à la mise en place, dans les collèges comptant une forte proportion d'élèves en difficulté et les lycées professionnels, de dispositifs pédagogiques adaptés à l'hétérogénéité des publics et de parcours favorisant la réussite de tous les élèves. L'objectif est notamment de lutter contre le phénomène du décrochage des élèves du second degré. Cela nécessite la création de 4 000 postes."
Il y a donc des postes lycée dedans.

Les 60 000 emplois correspondent à la "création de 60 000 emplois dans l'enseignement sur la durée de la législature" (dont 6000 pour l'enseignement supérieur et le ministère de l'Agriculture). Fin 2014, on estimait à 24 000 les emplois créés ou programmés. Les 4000 postes dont je parle ci-dessus sont dedans.

Le décret ne parle pas de ces postes car ce sont d'autres textes qui le font (ou le feront), j'imagine ? Ceux qui déterminent le nombre de places au concours notamment ? La loi de finances, en tous cas.

Tangleding, la loi prévoit aussi 14 000 postes d'enseignants titulaires en primaire, pour suivre la démographie, accueillir les moins de 3 ans, mettre en oeuvre le "plus de maîtres que de classes" etc. Ces postes font aussi partie des 60 000 (il y a un tableau avec les détails vers la fin de la loi). Certains textes sont-ils sortis, ou bien les attend-on toujours ?

Et combien de postes supprimés avec la réforme ? Il faudra penser à les déduire, hein ?

Cardenio a écrit:

Sauncho a écrit: Je pense que c'est le PS qu'il faut inonder de ce genre de menaces, le ministère s'en moque mais si même les frondeurs ne sont pas avec nous (contrairement au Parti de Gauche)

C'est ce que j'ai fait mais je pense franchement que le PS s'en moque aussi, se disant que les professeurs finiront par se résoudre à voter pour lui en 2017, qu'ils n'oseront pas faire gagner la droite.

après on a la choix aussi de ne pas se déplacer à cette mascarade qu'on appelle les élections (ou de voter blanc pour les moins pessimistes)

Sulfolobus a écrit:J'ai une question, peut-être naïve : pourquoi un tel changement ne passe-t-il pas par un vote à l'Assemblée ? Pourquoi un décret suffit-il ?

Je ne suis pas le moins du monde juriste, mais il me semble qu'un décret ne doit que préciser les conditions d'application d'une loi votée. Sous quelle loi peuvent-ils donc publier un tel décret ?

Sphinx a écrit:La loi de refondation ?

www.education.gouv.fr/cid72962/publication-au-journal-officiel-de-la-loi-d-orientation-et-de-programmation-pour-la-refondation-de-l-ecole-de-la-republique.html
La loi de refondation.. passée en juillet malgré de grosses grèves très suivies dans le primaire (ici la majorité des écoles étaient fermées). On savait déjà que vous seriez les prochains mais bon diviser pour mieux régner fonctionne toujours. On a été les premiers à prendre, vous avez suivi

Kea a écrit:

Sulfolobus a écrit:

Sphinx a écrit:La loi de refondation ?

En quoi permet-elle ceci ?

La loi de refondation (publiée au JO en juillet 2013), pour entrer en vigueur, nécessite la parution de décrets et d'arrêtés.
Certains ont déjà été pris. Par exemple, l'arrêté sur les cycles a été publié en juillet 2013.

Je me suis "amusée" à comparer la loi de refondation, le décret et l'arrêté.
Dans les grandes lignes, on constate ce qui suit :

Le principe d'une progression régulière (et non plus annuelle) des programmes est dans la loi. Et voilà les programmes de cycle.

Cette loi prévoit les enseignements complémentaires, mais n'impose pas qu'il s'agisse de l'AP et des EPI, ni que ceux-ci prennent 3 ou 4h par semaine, ni que ces horaires soient organisés sur les horaires des disciplines concernées.
C'est l'arrêté qui fixe ces points.

Le principe de la marge horaire est dans la loi ; cette marge vise les projets de classe, la transversalité, les expérimentations pédagogiques, le travail pluridisciplinaire... sur la base du volontariat.
C'est l'arrêté qui définit le volume horaire de cette marge et précise son affectation (groupes et interventions conjointes), mais aussi enseignements de complément qui ne sont pas dans prévus par la loi.

La loi n'attaque pas du tout les filières et options dites "sélectives".

La continuité d'une langue étrangère entre primaire et collège est dans la loi. Donc les élèves qui ont étudié une autre langue que l'anglais en primaire pourront la continuer au collège.

L'enseignement moral et civique, le parcours d'éducation artistique et culturelle ainsi que le PIIODMEP sont prévus par la loi ; la fin l'option découverte professionnelle y est évoquée aussi.

Les 4000 et les 60 000 postes sont aussi dans la loi.

Arf j'aurais du tout lire

C'est pas faux a écrit:Barbara Pompilli sur I-Télé, dans le genre relais de la voix de son maître à coup de formules aussi creuses que ronflantes, ça vaut son pesant de cacahuètes.

Elle est particulièrement insupportable celle-là , elle me donne des boutons. La bobocratie, le Camp du Bien dans toute sa splendeur.