Oraux de l'agrégation externe de philosophie 2015 - Impressions

Je pense qu'il faut enfoncer davantage le clou: le jury ne dit pas qu'il a fait une leçon brillante, le jury dit qu'il était hors-sujet par aveuglement au sens obvie de l'expression.



Je ne sais pas quelle note la leçon a pu avoir dans ces conditions, mais elle a pu descendre très bas (éventuellement sous 05/20).

La compréhension d'un énoncé ? Sans prendre en compte le fait de s'écouter, de se comprendre les uns les autres ? Sans prendre en compte le sentiment de parfois ne pas être compris et d'être seul au monde, ou au contraire de pouvoir être en osmose avec un entourage qui comprend ?
 C'est trop dommage...

Ben déjà un agrégatif qui ne semble pas avoir lu Les Confessions, ça me choque un peu.

Faut-il ici rappeler qu'être agrégatif ou agrégé ne signifie pas avoir tout lu?
Combien de fois ai-je vu des gens s'étonner qu'on puisse passer l'agreg sans avoir lu tel ou tel classique... personnellement j'ai l'agreg et je ne connais rien à Aristote ou à Hegel. Et nous sommes beaucoup dans ce cas, chacun avec nos failles... je ne pense pas que ça entame notre légitimité à enseigner.

Abusé comment le jury à été tout mielleux avec lui pour le descendre derrière.  Par ailleurs une quinzaine de personnes ont assisté à cette leçon.
A mon avis il a quand même eu au moins 14.

Le mec était très éloquent et sûr de lui.

En tout cas assister à sa leçon m'a bien aidé à décrocher une très bonne note à la mienne.

Pour le coup c'est lui l'incompris, lol!

Paul Dedalus a écrit:Abusé comment le jury à été tout mielleux avec lui pour le descendre derrière.  Par ailleurs une quinzaine de personnes ont assisté à cette leçon.
A mon avis il a quand même eu au moins 14.

Le mec était très éloquent et sûr de lui.

En tout cas assister à sa leçon m'a bien aidé à décrocher une très bonne note à la mienne.

Un oral "qui ne traitait finalement le sujet que de manière partielle et désaxée" n'a certainement pas eu 14, le rapport est explicite (en revanche, tant mieux y assister t'a aidé pour ton oral, évidemment).

Quant à nos impressions, quand on assiste à une leçon ou quand on est le candidat... J'ai souvenir d'être sortie de la mienne assez satisfaite des précautions que j'avais cru prendre dans le traitement du sujet, en soulignant bien les panneaux dans lesquels il ne fallait pas tomber, en veillant à bien circonscrire le sujet et ses attendus trop évidents, explicitement croyais-je, vraiment précautionneusement: eh ben, paf, dans le rapport quelques mois après comme illustration d'un traitement trop banal du sujet. Grand enseignement, en ce qui me concerne...

Houlà non, tu rêves. 14 pour un «traitement partiel et désaxé», jamais de la vie.

Question bête, mais ce sujet a-t-il pu être proposé à plusieurs candidats ?
En d'autres termes, Paul Dedalus et le rapport du jury parlent-ils de la même personne ?

Oui, ils parlent de la même personne. Et non, deux candidats ne peuvent avoir traité le même sujet.

Vipère a raison (un sujet traité n'est pas redonné, et idéalement un sujet refusé n'est pas redonné non plus, même si, exceptionnellement, ça arrive malgré tout).

J'avoue que, lorsque Dedalus a posté son message très élogieux sur la leçon qu'il venait d'entendre, j'ai failli répondre «c'est hors-sujet et ça va avoir 05», puis je me suis ravisé --- c'est malhonnête de donner une cible de notation pour quelque chose dont on n'a qu'un compte-rendu de seconde main; je n'en savais rien, de la note que la leçon aurait. Même si, de fait, le déroulement de l'entretien semblait, d'après ce compte-rendu, dramatique pour le candidat (être sec sur une question qui ne vise qu'à recentrer sur le sujet, c'est le pire scénario imaginable).

Sait-on si le candidat a été reçu ?

Oui je me suis sans doute laissé impressionner par l'éloquence analytique en fait...

Mais cela signifie que la sympathie feinte du jury était de la condescendance vis-à-vis du hors-sujet.

Enfin ça prouve bien qu'il n'y a pas que l'érudition et la maîtrise comptent.

On ne doit pas chercher à qualifier "moralement" l'attitude du jury, on se fait des noeuds au ciboulot pour rien. Courtoisie simplement?

On commente les oraux de dans 9 mois ? :shock:

corailc a écrit:Ben déjà un agrégatif qui ne semble pas avoir lu Les Confessions, ça me choque un peu.

J'avoue. J'ai longtemps couché moi-même de bonne heure habité sous de vastes portiques été un agrégé qui n'avait lu aucun ouvrage de Stendhal. Ben oui, ctkomsa.

Paul Dedalus a écrit:Oui je me suis sans doute laissé impressionner par l'éloquence analytique en fait...

Mais cela signifie que la sympathie feinte du jury était de la condescendance vis-à-vis du hors-sujet.

Enfin ça prouve bien qu'il n'y a pas que l'érudition et la maîtrise comptent.

Ben ce qui compte, c'est surtout de traiter le sujet. Le reste, bien qu'appréciable, c'est de l'enrobage.

Oui.

Donc, c'est bien Retour vers le futur ici aussi...

@Cripure et Vipère. Je comprends bien, c'est vrai que le CAPES oblige à lire ou au moins à avoir lu les grands œuvres/passage obligés que l'on trouverait dans une petite anthologie littéraire. Je n'ai jamais tenté l'Agreg cela dit, donc je parle en méconnaissance de cause... Il faut savoir rester humble, combien de collègues stagiaires cette année parlent de l'Agreg comme d'une formalité, des normaliens, des bi-ad' comme des babos, quelle prétention franchement!

des "babos" ??? Qu'est-ce ?

Indépendamment de la facilité ou de la difficulté de l'agreg (qui s'apprécie bien différemment en fonction de la bouteille qu'on a), je pense qu'on peut reconnaître avec Cripure et Vipère, effectivement, que pour toute liste crédible des Indispensables, on aura 99% des lauréats qui ne la posséderont pas entièrement

Ah et je veux bien une explication de "babos" moi aussi.

CarmenLR a écrit:des "babos" ??? Qu'est-ce ?

Des gros roots.

Cadeau : http://www.topito.com/top-elements-panoplie-habits-babos-roots

Sans jugement de valeur, un concours est une " formalité" administrative" qu'on y réussisse ou pas, ça peut être quoi d'autre? un pur moment de fun, de la recherche? Pour l'oral, c'est un entretien d'embauche, l'écrit, c'est quelque chose de formalisé en temps limité...
C'est clair que d'un côté, il y a la préparation qui devrait un travail perso "plaisant" et des épreuves mise à distance pour éviter qu'elles le soient ( une souffrance quoi) En d'autres termes, une formalité n'est pas une montagne sacrée inaccessible...

Personnellement, j'ai jamais mieux réussi les concours qu'en étant en dehors de la pression de la fac (je parle des écrits) et j'ai des notes comparables à l'agreg sans avoir bosser que quand je bossais 12h par jour à la fac ( cours à l'ens, groupe de travail, cned, cours à la fac, exercice en temps réel) :lol: Pour l'oral, il faut l'avouer, il faut mieux s'entraîner pour le capes et l'agrèg ( j'en ai fait l'amer exp cette année) .

Et je ne saurais que trop conseiller de percevoir ces 3 jours d'écrits et d'oraux comme une " formalité administrative" juste pour avoir de la sérénité

Pour une fois je suis d'accord avec toi.
Surtout en ce qui concerne la prise de distance de la fac et l'acharnement en fait.
Même si une année "bourrage de crâne" quand on est agrégatif primo entrant est un peu inévitable.

Un babo, c'est un bêta.

À prononcer "baboss", si ne je m'abuse. Entre le babil et le cassos, la langue française a le babos :livre: