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- lagoulueNiveau 8
Angua a écrit:J'ai adoré Blackwater. Je l'ai dévoré l'été dernier comme une série, et la beauté des livres est bien agréable ! As-tu lu Swansong, l'autre série de McDowell ? J'hésite à suggérer qu'on me l'offre...
Moi aussi... (enfin j'hésite à ME l'offrir )
- NihtFidèle du forum
Plutôt une tentative de lecture qu'une lecture achevée : La distinction de Bourdieu. Un propos intéressant mais un ouvrage pas simple d'accès !
A la fin du premier chapitre, j'ai pensé que la forme aurait pu être moins... euh... circonvoluée ? (la mauvaise langue en moi s'est dit que le propos de ce premier chapitre s'appliquait assez bien à l'écriture de l'auteur ). J'ai sauté le 2e chapitre au bout de 3 pages, n'étant pas vraiment intéressée par la définition de nouvelles grandeurs sociologiques (et je dois bien avouer que sur le moment, je n'ai pas vu le rapport avec le 1er chapitre). Et j'ai arrêté ma lecture au 3e chapitre : la mauvaise langue en moi persiflait à chaque phrase, je me suis dit que je passais complètement à côté du propos et qu'il valait mieux en finir. Avec du recul, je me suis retrouvée dans la peau d'une personne qui a arrêté les maths en 3e et qui se retrouve devant une démonstration de physique quantique. Il me manque un certain nombre de clés, de notions sociologiques, je pense.
Autre lecture, très différente : Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée...
Une claque. Christiane, ado dans les années 70 en RFA, raconte avec une lucidité impressionnante sa descente dans l'enfer de la drogue (héroïne) et de la prostitution. Le décalage entre son récit et celui de sa mère interroge sur ce qu'on voit/veut bien voir.
A la fin du premier chapitre, j'ai pensé que la forme aurait pu être moins... euh... circonvoluée ? (la mauvaise langue en moi s'est dit que le propos de ce premier chapitre s'appliquait assez bien à l'écriture de l'auteur ). J'ai sauté le 2e chapitre au bout de 3 pages, n'étant pas vraiment intéressée par la définition de nouvelles grandeurs sociologiques (et je dois bien avouer que sur le moment, je n'ai pas vu le rapport avec le 1er chapitre). Et j'ai arrêté ma lecture au 3e chapitre : la mauvaise langue en moi persiflait à chaque phrase, je me suis dit que je passais complètement à côté du propos et qu'il valait mieux en finir. Avec du recul, je me suis retrouvée dans la peau d'une personne qui a arrêté les maths en 3e et qui se retrouve devant une démonstration de physique quantique. Il me manque un certain nombre de clés, de notions sociologiques, je pense.
Autre lecture, très différente : Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée...
Une claque. Christiane, ado dans les années 70 en RFA, raconte avec une lucidité impressionnante sa descente dans l'enfer de la drogue (héroïne) et de la prostitution. Le décalage entre son récit et celui de sa mère interroge sur ce qu'on voit/veut bien voir.
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Burnt me at the stake, you thought I was a witch
Centuries ago, now you just call me a bitch
Man's world, Marina
- Hervé HervéFidèle du forum
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« Et je demande aux économistes politiques, aux moralistes, s’ils ont déjà calculé le nombre d’individus qu’il est nécessaire de condamner à la misère, à un travail disproportionné, au découragement, à l’infantilisation, à une ignorance crapuleuse, à une détresse invincible, à la pénurie absolue, pour produire un riche ? » (Almeida Garrett cité parJosé Saramago).
- HonchampDoyen
Niht a écrit:
Autre lecture, très différente : Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée...
Une claque. Christiane, ado dans les années 70 en RFA, raconte avec une lucidité impressionnante sa descente dans l'enfer de la drogue (héroïne) et de la prostitution. Le décalage entre son récit et celui de sa mère interroge sur ce qu'on voit/veut bien voir.
Quand ce livre est paru (1978, je viens de regarder) , il a eu un gros succès en France, il était même paru chez France Loisirs.
Sinon, je viens de lire les 5 tomes de La saga des émigrants.
L'auteur est Vilhelm Moberg, cela date de 1949.
C'est l'histoire d'un groupe de Suédois, menés par le décidé Karl-Oscar, qui osent quitter leur village, au milieu du XIXème siècle, poussés par leurs difficiles et austères conditions de vie.
Ils partent du Smaland, au nord-est de Stockholm (en gros) , et arrivent finalement dans un Minnesota à peine peuplé par les colons, pas encore érigé en état. La saga fait vivre la vie au village, le départ, la traversée, l'arrivée aux E.U, le nouveau voyage à entreprendre vers les terres à défricher, les 1ères années. Cela se termine avec le décès de Karl-Oscar, âgé.
J'ai lu l'histoire d'une traite, j'ai beaucoup aimé.
D'abord parce que j'ai appris beaucoup de choses concrètes (les conditions de voyage, notamment), et aussi parce que les personnages sont attachants. Notamment Kristina, l'épouse; Robert, le frère, et Arvid, son ami valet de ferme.
C'est en livre de poche. Les couvertures sont illustrées par des scènes tirées de tableaux réalistes issus de différents musées, dont Orsay.
On les trouve sur des sites de vente de livres à prix réduit.
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- cavatineNiveau 8
- Spoiler:
- Honchamp a écrit:
Sinon, je viens de lire les 5 tomes de La saga des émigrants.
L'auteur est Vilhelm Moberg, cela date de 1949.
C'est l'histoire d'un groupe de Suédois, menés par le décidé Karl-Oscar, qui osent quitter leur village, au milieu du XIXème siècle, poussés par leurs difficiles et austères conditions de vie.
Ils partent du Smaland, au nord-est de Stockholm (en gros) , et arrivent finalement dans un Minnesota à peine peuplé par les colons, pas encore érigé en état. La saga fait vivre la vie au village, le départ, la traversée, l'arrivée aux E.U, le nouveau voyage à entreprendre vers les terres à défricher, les 1ères années. Cela se termine avec le décès de Karl-Oscar, âgé.
J'ai lu l'histoire d'une traite, j'ai beaucoup aimé.
D'abord parce que j'ai appris beaucoup de choses concrètes (les conditions de voyage, notamment), et aussi parce que les personnages sont attachants. Notamment Kristina, l'épouse; Robert, le frère, et Arvid, son ami valet de ferme.
- lagoulueNiveau 8
Une saga lue il y a quelques années déjà mais que je relirai (en attendant, je l'offre : père, enfant, ...).
- Spoiler:
- C'est quand même dans ce livre qu'avant The Revenant et Léo on a la fantastique scène de la "cachette" dans la carcasse du cheval.
- HonchampDoyen
Merci Cavatine, je note !
lagoulue : oui, c'est une scène époustouflante (je ne sais comment dire). J'avais lu ce gente de choses à propos des soldats de Napoléon, lors de la retraite de Russie.
lagoulue : oui, c'est une scène époustouflante (je ne sais comment dire). J'avais lu ce gente de choses à propos des soldats de Napoléon, lors de la retraite de Russie.
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- lagoulueNiveau 8
Honchamp a écrit:Merci Cavatine, je note !
lagoulue : oui, c'est une scène époustouflante (je ne sais comment dire). J'avais lu ce gente de choses à propos des soldats de Napoléon, lors de la retraite de Russie.
Le mot me va parfaitement . Et merci pour l'autre info qui enrichira donc mes connaissances sur ce fait incroyable.
- bénouNiveau 10
Victor Hugo l'évoque dans son poème L'Expiation sur la retraite de Russie.
Il neigeait. On était vaincu par sa conquête.
Pour la première fois l’aigle baissait la tête.
Sombres jours! l’empereur revenait lentement,
Laissant derrière lui brûler Moscou fumant.
Il neigeait. L’âpre hiver fondait en avalanche.
Après la plaine blanche une autre plaine blanche.
On ne connaissait plus les chefs ni le drapeau.
Hier la grande armée, et maintenant troupeau.
On ne distinguait plus les ailes ni le centre.
Il neigeait. Les blessés s’abritaient dans le ventre
Des chevaux morts; au seuil des bivouacs désolés
On voyait des clairons à leur poste gelés,
Restés debout, en selle et muets, blancs de givre,
Collant leur bouche en pierre aux trompettes de cuivre.
Boulets, mitraille, obus, mêlés aux flocons blancs,
Pleuvaient; les grenadiers, surpris d’être tremblants,
Marchaient pensifs, la glace à leur moustache grise.
- lagoulueNiveau 8
bénou a écrit:Victor Hugo l'évoque dans son poème L'Expiation sur la retraite de Russie.
Il neigeait. On était vaincu par sa conquête.
Pour la première fois l’aigle baissait la tête.
Sombres jours! l’empereur revenait lentement,
Laissant derrière lui brûler Moscou fumant.
Il neigeait. L’âpre hiver fondait en avalanche.
Après la plaine blanche une autre plaine blanche.
On ne connaissait plus les chefs ni le drapeau.
Hier la grande armée, et maintenant troupeau.
On ne distinguait plus les ailes ni le centre.
Il neigeait. Les blessés s’abritaient dans le ventre
Des chevaux morts; au seuil des bivouacs désolés
On voyait des clairons à leur poste gelés,
Restés debout, en selle et muets, blancs de givre,
Collant leur bouche en pierre aux trompettes de cuivre.
Boulets, mitraille, obus, mêlés aux flocons blancs,
Pleuvaient; les grenadiers, surpris d’être tremblants,
Marchaient pensifs, la glace à leur moustache grise.
Je note je note !
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Je viens de finir le dernier livre d'Omar Youssef Souleiman sorti à la rentrée passée (je sais, je suis en retard), Être français (chez Flammarion, comme 3 autres de ses livres, mais pas encore sorti en poche je crois). Le Petit terroriste m'avait paru tout à fait remarquable, il y a quatre ou cinq ans ; celui-ci est à mon avis une très grande réussite.
Ce n'est pas tellement le style, d'une simplicité qui confine au meilleur classicisme, ni le caractère exceptionnel de l'existence dont il fait le récit, qui allie une part d'héroïsme à une grande sensibilité aux choses de la vie quotidienne, qui donnent à son livre tout son poids. C'est la profonde humanité qui se dégage de chaque page, de chaque circonstance et de chacune des rencontres dont il parle.
Ce n'est pas tellement le style, d'une simplicité qui confine au meilleur classicisme, ni le caractère exceptionnel de l'existence dont il fait le récit, qui allie une part d'héroïsme à une grande sensibilité aux choses de la vie quotidienne, qui donnent à son livre tout son poids. C'est la profonde humanité qui se dégage de chaque page, de chaque circonstance et de chacune des rencontres dont il parle.
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Si tu vales valeo.
- Hervé HervéFidèle du forum
https://editionslatempete.com/produit/ca-joue/
Qui contesterait un énoncé d’une telle évidence : « Ça joue. »
C’est le genre de vérité d’entrée de gamme, qu’un simple soupçon réalise : si tu te demandes si c’est vrai, c’est déjà un peu vrai, et si c’est un peu vrai te voilà possédé.
Si tu veux tu peux invoquer des « règles », une « étiquette », un « juge », un « algorithme éthique » ; tu peux, les yeux mouillés d’honneur, en appeler à un sursaut général de « fair play » : c’est ok, c’est noté – chacun de ces moves est un moment du jeu.
D’ailleurs, ça jouerait plus, tu le saurais pas.
Tu constaterais la fin du monde avant la fin du game.
Quelle poésie peut avoir un sens dans un monde intégralement régulé et saturé de discours gestionnaires ?
Ce livre explore l’infrastructure subjective qui rend possible la perpétuation du jeu en cours, et les voies qui permettent, peut-être, de déjouer. Il développe une poétique fondée sur une étrange exploitation du dispositif autobiographique classique : le « je » est atomisé par l’emploi de tous les pronoms, qui correspondent aux différents modes de subjectivation inculqués depuis l’enfance. La forme confessionnelle s’en voit scrupuleusement dissoute, pour mieux objectiver l’identité générique de son promoteur : le bourgeois. On assiste à la constitution du « Monsieur », personnage social dressé à l’entrepreneuriat et à l’exploitation par une inquiétante entité nommée « Formation ». Naît alors une scission entre le sujet qui hérite de ce mandat et celui qui, réfractaire ou simplement inapte, prend la tangente.
Antoine Hummel est poète. Il vit à Marseille. Il a publié Est-ce qu’il se passe quelque chose? aux éditions Eric Pesty en 2020 et Le club aux éditions Zoème en 2024.
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« Et je demande aux économistes politiques, aux moralistes, s’ils ont déjà calculé le nombre d’individus qu’il est nécessaire de condamner à la misère, à un travail disproportionné, au découragement, à l’infantilisation, à une ignorance crapuleuse, à une détresse invincible, à la pénurie absolue, pour produire un riche ? » (Almeida Garrett cité parJosé Saramago).
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