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Zagara
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par Zagara Ven 13 Avr 2018 - 14:02
Cicyle a écrit:Certes, mais je trouve quand même que là, les gens ont fait un choix (beaucoup plus qu'au second tour de la présidentielle). Rien n'empêchait de donner une autre majorité. Ça s'est déjà vu (dans un autre calendrier électoral, c'est certain), et la France a survécu.
C'est structurellement impossible quand les 2 élections se suivent à un mois. La cohabitation arrive lorsque l'opinion s'est retournée et que les législatives servent de sanction. Pour ça il faut au moins 1 an entre les deux. Aujourd'hui, les législatives ont matériellement disparu et ont perdu leur fonction politique. Ces élections ne sont plus, on pourrait les supprimer, laisser le pouvoir nommer directement les députés, et ça ne changerait quasiment rien au paysage politique.

Comme l'opposition (et parfois la majorité, puisque le gouvernement ne représente pas la majorité des gens) ne peut pas s'exprimer ni gagner dans les institutions, elle s'exprime par d'autres voies. C'est sain. Ça veut dire que notre peuple est encore politisé et s'intéresse encore à son propre destin.
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par User20401 Ven 13 Avr 2018 - 14:05
Zagara a écrit:
Cicyle a écrit:Certes, mais je trouve quand même que là, les gens ont fait un choix (beaucoup plus qu'au second tour de la présidentielle). Rien n'empêchait de donner une autre majorité. Ça s'est déjà vu (dans un autre calendrier électoral, c'est certain), et la France a survécu.
C'est structurellement impossible quand les 2 élections se suivent à un mois. La cohabitation arrive lorsque l'opinion s'est retournée et que les législatives servent de sanction. Pour ça il faut au moins 1 an entre les deux. Aujourd'hui, les législatives ont matériellement disparu et ont perdu leur fonction politique. Ces élections ne sont plus, on pourrait les supprimer, laisser le pouvoir nommer directement les députés, et ça ne changerait strictement rien.
Je ne suis pas d'accord. Si on considère que l'élection de Macron était par défaut (et elle l'était) alors une majorité de Français n'était pas pour sa politique et aurait donc dû voter différemment aux législatives. Ils ne l'ont pas fait, ils (on) en paient les conséquences.

Sinon, je viens de voir que ce fil n'est pas en restreint donc j'arrête là avant de me faire gronder par la modération. Embarassed
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ddalcatel
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par ddalcatel Ven 13 Avr 2018 - 14:06
Cicyle a écrit:Certes, mais je trouve quand même que là, les gens ont fait un choix (beaucoup plus qu'au second tour de la présidentielle). Rien n'empêchait de donner une autre majorité. Ça s'est déjà vu (dans un autre calendrier électoral, c'est certain), et la France a survécu.
Oui, les gens ont fait un choix. Le choix des médias c'est à dire le choix de la puissance financière.
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par Thalia de G Ven 13 Avr 2018 - 14:09
Cicyle a écrit:
Zagara a écrit:
Cicyle a écrit:Certes, mais je trouve quand même que là, les gens ont fait un choix (beaucoup plus qu'au second tour de la présidentielle). Rien n'empêchait de donner une autre majorité. Ça s'est déjà vu (dans un autre calendrier électoral, c'est certain), et la France a survécu.
C'est structurellement impossible quand les 2 élections se suivent à un mois. La cohabitation arrive lorsque l'opinion s'est retournée et que les législatives servent de sanction. Pour ça il faut au moins 1 an entre les deux. Aujourd'hui, les législatives ont matériellement disparu et ont perdu leur fonction politique. Ces élections ne sont plus, on pourrait les supprimer, laisser le pouvoir nommer directement les députés, et ça ne changerait strictement rien.
Je ne suis pas d'accord. Si on considère que l'élection de Macron était par défaut (et elle l'était) alors une majorité de Français n'était pas pour sa politique et aurait donc dû voter différemment aux législatives. Ils ne l'ont pas fait, ils (on) en paient les conséquences.

Sinon, je viens de voir que ce fil n'est pas en restreint donc j'arrête là avant de me faire gronder par la modération. Embarassed
Disons que les arguments et analyses sont suffisamment généraux pour que ça passe. Very Happy

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par Zagara Ven 13 Avr 2018 - 14:15
Depuis quand en démocratie 24% du corps électoral qui "font un choix" (effectivement, ils l'ont fait) peuvent donner des ordres aux 76% restant ?
C'est vraiment le fond du sujet. La vérité est que la France est divisée en 4 votes-tendances à peu près égaux. Dans une démocratie normale aucun gouvernement n'aurait pu sortir de cette configuration et on serait retournés aux urnes. Mais la France a cette capacité proprement magique de fabriquer des fausses majorités illégitimes même si le plus gros candidat est ultra-minoritaire. 24 ou 25%, c'est ultra-minoritaire.
On en revient toujours au dragon dans la salle à manger : nos institutions moisies qui, à vrai dire, créent du conflit. Ma théorie est que la prégnance des conflits sociaux en France vient du fait que le pouvoir ne représente jamais l'aspiration majoritaire du peuple. Comme sa politique est structurellement minoritaire (même quand elle est de gauche), il déclenche toujours des troubles. La manière dont le pouvoir est fabriqué est génératrice de conflits dans ce pays. La Vème, c'est le chaos social permanent.


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par cassiopella Ven 13 Avr 2018 - 14:18
Ergo a écrit:
cassiopella a écrit:Est-ce que quelqu'un pourrait m'expliquer le mal du "oui, si". Pourquoi êtes-vous contre et pourquoi vous appelez cela la sélection?
Comment allez-vous mettre en place le « oui, si », dans votre UFR ?
D'après ce que je sais (il y a peu d'information), le président d'UGA a débloqué un budget pour "oui, si". Les UFRs qui acceptent de le faire, peuvent en bénéficier. Le "oui, si" ce n'est pas année 0, mais les cours de remise à niveau que certains étudiants seront obligés de suivre et de valider.

PS. aucun étudiant ne sera refusé à la rentrée. Donc il y a que 2 options : "oui" ou "oui, si". Le problème - les enseignants n'ont pas été consulté. Et on a 0 information. Et ça, ce n'est pas normal. Ils risques de mettre les cours de remise à niveau qui seront inutile ou peu adopté.


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par User20401 Ven 13 Avr 2018 - 14:21
Thalia de G a écrit:
Cicyle a écrit:
Zagara a écrit:
Cicyle a écrit:Certes, mais je trouve quand même que là, les gens ont fait un choix (beaucoup plus qu'au second tour de la présidentielle). Rien n'empêchait de donner une autre majorité. Ça s'est déjà vu (dans un autre calendrier électoral, c'est certain), et la France a survécu.
C'est structurellement impossible quand les 2 élections se suivent à un mois. La cohabitation arrive lorsque l'opinion s'est retournée et que les législatives servent de sanction. Pour ça il faut au moins 1 an entre les deux. Aujourd'hui, les législatives ont matériellement disparu et ont perdu leur fonction politique. Ces élections ne sont plus, on pourrait les supprimer, laisser le pouvoir nommer directement les députés, et ça ne changerait strictement rien.
Je ne suis pas d'accord. Si on considère que l'élection de Macron était par défaut (et elle l'était) alors une majorité de Français n'était pas pour sa politique et aurait donc dû voter différemment aux législatives. Ils ne l'ont pas fait, ils (on) en paient les conséquences.

Sinon, je viens de voir que ce fil n'est pas en restreint donc j'arrête là avant de me faire gronder par la modération. Embarassed
Disons que les arguments et analyses sont suffisamment généraux pour que ça passe. Very Happy  
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ddalcatel a écrit:
Cicyle a écrit:Certes, mais je trouve quand même que là, les gens ont fait un choix (beaucoup plus qu'au second tour de la présidentielle). Rien n'empêchait de donner une autre majorité. Ça s'est déjà vu (dans un autre calendrier électoral, c'est certain), et la France a survécu.
Oui, les gens ont fait un choix. Le choix des médias c'est à dire le choix de la puissance financière.
Ah bin ça, s'ils se laissent avoir, c'est autre chose. Mais ça ne rend pas l'élection illégitime pour autant.
Il y a d'autres sources d'informations, mais les gens ne se donnent pas la peine de les chercher (pourtant, pour certaines, il suffit d'aller chez son vendeur de journaux préféré). Après, ils (on) en assume les conséquences…


Zagara, combien de suffrages a remporté LREM aux législatives ? C'est une vraie question, si quelqu'un a la réponse, je suis preneuse. Parce que je maintiens, les cartes sont remises à 0 au moment des législatives, les gens peuvent voter comme ils l'entendent. S'ils ne le font pas, c'est leur choix, mais ça ne remet pas en cause la légitimité de la majorité.

Bien entendu, je ne suis pas en train de dire qu'il ne faut pas manifester, au contraire. Mais l'axe d'attaque "illégitimité lié au scrutin" ne me semble pas le bon.

Sinon, pour revenir au sujet, Parcoursup et le fameux "oui si" me semble être surtout une énorme usine à gaz, totalement inapplicable. De plus, devant la "sélection", certains élèves vont s'auto-censurer et ce seront toujours les mêmes : élèves issus de milieux défavorisés, de lycées moins côtés et les filles pour les filières scientifiques. Cette auto-censure existait déjà, mais je pense que le mot "sélection" va l'accentuer.
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par cassiopella Ven 13 Avr 2018 - 14:22
Zagara a écrit:Depuis quand en démocratie 24% du corps électoral qui "font un choix" (effectivement, ils l'ont fait) peuvent donner des ordres aux 76% restant ?
Chère Zagara, pourriez vous répondre à ma question ?

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par ddalcatel Ven 13 Avr 2018 - 14:26
Cicyle a écrit:

ddalcatel a écrit:
Cicyle a écrit:Certes, mais je trouve quand même que là, les gens ont fait un choix (beaucoup plus qu'au second tour de la présidentielle). Rien n'empêchait de donner une autre majorité. Ça s'est déjà vu (dans un autre calendrier électoral, c'est certain), et la France a survécu.
Oui, les gens ont fait un choix. Le choix des médias c'est à dire le choix de la puissance financière.
Ah bin ça, s'ils se laissent avoir, c'est autre chose. Mais ça ne rend pas l'élection illégitime pour autant.
Il y a d'autres sources d'informations, mais les gens ne se donnent pas la peine de les chercher (pourtant, pour certaines il suffit d'aller chez son vendeur de journaux préféré). Après, ils (on) en assume les conséquences…
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par Zagara Ven 13 Avr 2018 - 14:29
Je maintiens que le double effet synchronie des élections + mode de scrutin crée un ticket gratuit pour le président élu quelques semaines plus tôt, qui qu'il soit. Ça génère chez les électeurs plusieurs effets : démobilisation des partisans de l'opposition (c'est joué d'avance, personne ne va voter ; on n'a jamais eu autant d'abstention aux législatives que depuis qu'elles sont derrière les présidentielles) ; la prééminence d'un "bon sens paysan" ("faut bien qu'il gouverne je vais lui donner une chance" combien de fois l'ai-je entendu) ; des stratégies de vote utile à la hussarde à cause du mode de scrutin (comme pour les présidentielles, qui sont devenues, pour certains électeurs qui se croient éclairés et bien malins, un PMU à 6 bandes) ; ce qui entraîne l'écrasement mécanique des partis d'opposition.

D'ailleurs, si on compare en chiffres absolus les premiers tours des 2 élections, on voit ces effets à l’œuvre, surtout celui de la démobilisation. Macron perd 1 millions de voix, la droite 3 millions, FI plus de 4 millions. Ce n'est pas un hasard. C'est le résultat de la synchronie & du mode de scrutin (& de la concurrence des micro-partis qui popent aux législatives aussi, mais c'est un autre sujet).


Dernière édition par Zagara le Ven 13 Avr 2018 - 14:34, édité 1 fois
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par cassiopella Ven 13 Avr 2018 - 14:34
Cicyle a écrit:
Sinon, pour revenir au sujet, Parcoursup et le fameux "oui si" me semble être surtout une énorme usine à gaz, totalement inapplicable. De plus, devant la "sélection", certains élèves vont s'auto-censurer et ce seront toujours les mêmes : élèves issus de milieux défavorisés, de lycées moins côtés et les filles pour les filières scientifiques. Cette auto-censure existait déjà, mais je pense que le mot "sélection" va l'accentuer.
Pourquoi l'usine à gaz? Le parcoursup - oui. C'est une autre chose. Mais pour la plupart des filières on sait ce que manque aux élèves et à quelques élèves. Ils ne sont pas refusés! Ils ont juste l'obligation de compléter leurs connaissances et les validés. De toute façon il est actuellement impossible de valider une année sans ces prérequis.
Et je ne vois pas pourquoi il y aura l'auto-censure. Je pense au contraire. Une personne qui aimerait aller en Licence maths y ira si cette personne sait, qu'elle aura une remise de niveau.

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par Ergo Ven 13 Avr 2018 - 14:36
cassiopella a écrit:
D'après ce que je sais (il y a peu d'information), le président d'UGA a débloqué un budget pour "oui, si". Les UFRs qui acceptent de le faire, peuvent en bénéficier. Le "oui, si" ce n'est pas année 0, mais les cours de remise à niveau que certains étudiants seront obligés de suivre et de valider.

PS. aucun étudiant ne sera refusé à la rentrée. Donc il y a que 2 options : "oui" ou "oui, si". Le problème - les enseignants n'ont pas été consulté. Et on a 0 information. Et ça, ce n'est pas normal. Ils risques de mettre les cours de remise à niveau qui seront inutile ou peu adopté.
D'accord, merci.

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Conflits sociaux étudiants de 2018 - Page 7 Empty Re: Conflits sociaux étudiants de 2018

par User20401 Ven 13 Avr 2018 - 14:54
ddalcatel a écrit:
Cicyle a écrit:

ddalcatel a écrit:
Cicyle a écrit:Certes, mais je trouve quand même que là, les gens ont fait un choix (beaucoup plus qu'au second tour de la présidentielle). Rien n'empêchait de donner une autre majorité. Ça s'est déjà vu (dans un autre calendrier électoral, c'est certain), et la France a survécu.
Oui, les gens ont fait un choix. Le choix des médias c'est à dire le choix de la puissance financière.
Ah bin ça, s'ils se laissent avoir, c'est autre chose. Mais ça ne rend pas l'élection illégitime pour autant.
Il y a d'autres sources d'informations, mais les gens ne se donnent pas la peine de les chercher (pourtant, pour certaines il suffit d'aller chez son vendeur de journaux préféré). Après, ils (on) en assume les conséquences…
Pour acheter quoi ?
Le canard, par exemple. Journal indépendant, sans pub. Mais c'est certain qu'il n'y a pas a rubrique des chiens écrasés, qui plait tant aux gens dans le reste de la presse…

Zagara, je pense qu'on ne tombera pas d'accord. Sur le constat, tu as bien raison. Mais je pense que les gens sont entièrement responsables de leurs votes.

Cassiopella, j'ai vraiment du mal à envisager que les facs puissent sérieusement étudier les dossiers des étudiants pour leur proposer un parcours "sur mesure". Ou alors, va sacrément falloir revoir les budgets… Pour ce qui est de l'auto-censure, l'avenir nous le dira. Mais on l'observe en prépa ou en médecine (qui pourtant n'est pas sélective en première année). Les élèves de certains profils n'osent même pas postuler (alors même que parfois, objectivement, ils auraient toutes leurs chances). La fac sans sélection et sans condition leur permettait de se lancer et, souvent, de réussir de beaux parcours. Par contre, les faignants, surs d'eux-mêmes vont postuler, obtenir un "oui si" et encombrer les filières de remise à niveau. Pour moi, la solution n'est pas en post-bac mais bien en amont : au lycée et dans le bac lui-même. C'est le bac, qui devrait jouer le rôle de "oui si" (avec un échec et un an de terminale en plus, par exemple), ne le joue plus, et on en reporte la charge sur les universités.
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par Poupoutch Ven 13 Avr 2018 - 15:02
cassiopella a écrit:
Zagara a écrit:La grande Sorbonne fermée, avec CRS devant, vers 16h-16h30 pour empêcher les étudiants de faire une AG.
Des étudiants qui étaient à l'intérieur ont refusé de sortir. Les CRS sont entrés dans la soirée pour les attraper et les traîner dehors.
Je suis légèrement choquée par la violence du dispositif policier (déployer des types avec des fusils d'assaut face aux étudiants, symboliquement, je ne peux pas accepter).
Moi, je suis choquée qu'une telle minorité d'étudiants (étudiants???) avec si peu de soutien tente d'imposer sa vision des choses... qui n'a rien à voir avec la réforme de l'université. Et surtout ils refusent de voir la réalité : peu d'étudiants et 0 lycéens les soutiennent!
Cassiopella, on va poser comme préalable que je ne suis pas d'accord avec vous et ne pourrai jamais l'être : en tant que lycéenne, j'ai organisé la migration de presque l'intégralité de mon lycée et de l'autre lycée de ma commune pour manifester à Paris contre les lois Alègre. En tant qu'étudiante, j'ai contribué à plusieurs blocages et actions, en particulier contre le CPE (et quand je n'étais pas à la fac, je tractais dans la rue de ma commune, pour informer et tenter de convaincre). En tant qu'enseignante, j'ai soutenu les blocages de 2009 contre la LRU, fait grève, organisé des cours hors les murs et diverses actions. Bref, la lutte, j'y crois et je pense qu'elle est nécessaire.
Lors des nombreux blocages auxquels j'ai pris part, comme en tant que prof confrontée à des étudiants ne comprenant pas pourquoi la fac était bloquée, j'ai toujours défendu la même idée : si une majorité d'étudiants sont contre le blocage, alors qu'ils aillent en AG et votent. Je n'ai jamais vu une AG passer outre le vote, même quand il n'allait pas dans le sens espéré. Seulement, il est bien plus facile de se taire que d'agir, raison pour laquelle, je crois, il ne faut jamais mépriser ceux qui luttent.
Le discours consistant à dire qu'ils ne savent pas pour quoi ils luttent, que leurs revendications sont fantaisistes ou autres témoigne d'un grand mépris à leur encontre ; si, souvent, les étudiants syndicalistes passent plus de temps que les autres à la fac, c'est que le syndicalisme prend du temps ; en revanche, j'ai rarement connu une meilleure école pour ce qui concerne le débat politique, l'histoire des idées, etc. On aurait tort de les voir comme une bande de hippies attardés dont le seul but est de ne pas aller en cours.
Le discours consistant à dire que "ce ne sont pas des étudiants" est encore plus courant dans ce type de situation, et une autre façon de décrédibiliser ces mouvements. La plupart des AG ont depuis longtemps utilisé un principe simple pour contrecarrer cette idée : le vote des AG étudiantes se fait en comptabilisant les cartes d'étudiant levées.
Sur quoi, sinon votre intime conviction que tout le monde vous ressemble, se fonde votre affirmation selon laquelle "peu d'étudiants et aucun lycéen ne les soutiennent"?

cassiopella a écrit:
archeboc a écrit:Sauf erreur de ma part, depuis 1968, la puissance publique n'a jamais reporté la diplomation des étudiants suite à une longue grève d'un établissement d'enseignement supérieur, ni n'a même menacé de le faire.
Parce que jusqu'à présent les étudiants bloqueurs renonçaient à bloquer s'ils était peu soutenu par les étudiants.

Par exemple je trouve que le président de l'Université de Grenoble est beaucoup trop indulgent envers les bloqueurs. On les laisse déplacer les poubelles, tables , chaises... Et on ne touche pas leurs "barricades", même s'il n'y a personne devant (et bah... il n'y a personne!!!!). La situation est ridicule.

Pour info, hier à Grenoble il y a eu 2 AG: étudiants et personnel de l'université. J'ai été à celle du personnel, je pense plus de 300 enseignants étaient présents. Bon, AG peu productif. Déjà il y avait les 2 représentants de syndicat (CGT?) qui parlaient. On voyait bien que la réussite des étudiants les importe peu. Ils ont proposé de soutenir les cheminots (euh... quoi???)  et il n'ont pas parlé du parcours sup. Il y a eu une femme qui parlé de l'absence totale d'information pour l'année prochaine (comment le "oui si" sera organisé).
Votre discours sur la CGT est extrêmement réducteur : la CGT agit énormément contre ParcourSup, par le biais de la FERC SUP (branche du supérieur) et d'Educ'action (branche du secondaire). Ils ont, par exemple, lancé une grande concertation pour que chacun, à son niveau, témoigne des difficultés auxquelles il est confronté à l'usage de ParcourSup, afin de proposer un bilan. Concernant la convergence des luttes (donc le soutien aux cheminots), la CGT étant une confédération, elle inscrit toujours dans son discours le soutien à toutes les luttes en cours, considérant que la défense d'un statut, par exemple, n'est pas une spécificité de la SNCF mais un principe de base, qui concerne tout le monde. En l'espèce, cela peut se justifier par la défense d'un service public non soumis aux lois du marché (ce que le passage aux compétences élargies a tout de même déjà remis en cause dans les universités) et d'un statut garantissant l'indépendance de ceux qui y travaillent (ce qui est aussi important à la SNCf que dans la recherche).
Si vous ne trouvez pas les personnels de Grenoble bien représentés, libre à vous de vous syndiquer ailleurs et de venir les contredire, la parole en AG est libre. Bon, évidemment, cela suppose d'avoir un minimum travaillé son sujet. Exemple simple : vous semblez choquée du discours sur le "oui si"... Pourtant, cela est une des inquiétudes les plus importantes concernant ParcourSup : le "oui si" implique de proposer aux étudiants concernés une année de remise à niveau. Seulement, actuellement, rien n'a été prévu pour une telle année : les maquettes ne la prévoient pas, aucune université n'y a travaillé, aucun moyen n'a été débloqué pour assurer le recrutement d'enseignants pour ces matières. Vous prétendez que l'on ne se préoccupe pas de la réussite des étudiants dans le AG, ce que vous indiquez prouve le contraire : qui réussira dans une année propédeutique faite de bric et de broc dans laquelle enseigneront quelques vacataires recrutés en catastrophe enseignant sans réel cadre ?
Bref, que vous soyez contre les blocages, cela peut s'entendre, mais sera toujours mieux entendu si vos arguments en sont.
Pendant que j'écrivais, vous avez répondu : de quel budget parle-t-on pour Grenoble? Permet-il de couvrir les besoins de tous les UFR? Dans quelles conditions (recrutement de vacataires payés au lance-pierres, etc.)? Quid de l'occupation des locaux, qui est un problème dans énormément de facs : aurez-vous, matériellement, la place de loger les étudiants des années propédeutiques? Ce budget, par ailleurs, n'est pas tombé du ciel : quelles économies recouvre-t-il? enfin, ce budget permet-il aussi de recruter des administratifs pour mettre en place ces cours supplémentaires, gérer l'inscription des étudiants, etc., ce qui représente un travail énorme, impossible à réaliser par les administratifs déjà présents? Dès lors qu'on veut protéger les conditions de travail des personnels, assurer la réussite des étudiants et le bon fonctionnement d'une université, les questions ne se résolvent pas à coups d'approximations.

Pour Archeboc : ce n'est pas tant que les blocages ont jusqu'ici toujours été levés, mais que les gouvernements ont toujours pris soin de laisser les universités cacher la poussière sous le tapis. Exemple des grèves de 2009 contre la LRU : grèves des enseignants en début de semestre 2, 4 semaines sans cours après la 1ère semaine, suivies de 6 semaines de blocage durant lesquelles aucun cours n'a été dispensé, et ce dans plus d'une université en France. ordre du ministère : faire en sorte que les examens soient organisés tout de même à la date prévue. Résultat : disparités entre des enseignants fournissant un poly en catastrophe et effectuant l'examen prévu, des enseignants organisant un "faux examen" facile et validant tout le monde, des enseignants tentant de rattraper des cours, etc. et un joyeux bo**** dans les jurys... Malgré son affirmation contre les "diplômes en chocolat", Macron laissera Vidal faire pareil, juste histoire de pouvoir dire "même pas mal"...

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par Ponocrates Ven 13 Avr 2018 - 15:09
Cicyle a écrit: C'est le bac, qui devrait jouer le rôle de "oui si" (avec un échec et un an de terminale en plus, par exemple), ne le joue plus, et on en reporte la charge sur les universités.
+ 100, sauf que du coup il faudrait revoir les exigences pour les secondaire, risquer de mécontenter les familles en ne donnant plus le bac à tout le monde...

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par Poupoutch Ven 13 Avr 2018 - 15:13
Ponocrates a écrit:
Cicyle a écrit: C'est le bac, qui devrait jouer le rôle de "oui si" (avec un échec et un an de terminale en plus, par exemple), ne le joue plus, et on en reporte la charge sur les universités.
+ 100, sauf que du coup il faudrait revoir les exigences pour les secondaire, risquer de mécontenter les familles en ne donnant plus le bac à tout le monde...
Cela fait partie des revendications de plusieurs syndicats du secondaire : des exemples de motions dans ce sens ont circulé, pour les faire voter en CA.
C'est surtout que le maintien dans les études d'un nombre conséquent de jeunes et le rêve de 50% d'une classe d'âge à la licence permet de régler de façon cynique le chômage des jeunes.
La tendance étant au continuum bac -3 bac +3, la logique est la suivante : le collège se primarise (ça c'est fait), le lycée joue le rôle du collège (c'est en cours), la fac celui du lycée (également en cours depuis le plan Réussir en Licence de Pécresse en 2008).

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par Hugo78 Ven 13 Avr 2018 - 15:50
cassiopella a écrit:
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Je ne conteste pas la légitimité du résultat. Mais je ne le sanctifie pas, je ne lui donne pas un sens qu'il n'a pas et je ne trouve pas illégitime en soi qu'une minorité refuse de se laisser escamoter et use des moyens dont elle dispose.
Je ne pense pas que LREM et les gens pro loi Vidal sont en minorité. Bien au contraire. Tous mes collègues sont pour l'idée du "oui, si" (donc obligation de suivre une remise à niveau). Pourtant je suis sure que peu parmi eux ont voté LREM et Macron.

Le problème des étudiants bloqueurs, CGT et autres syndicats - ils ne proposent RIEN. Ils sont soi disant contre la sélection et POUR l'état actuel des choses. Or actuellement il y a la sélection par l'échec. Et d'ailleurs une très forte sélection. Cet échec vient du manque de pré-requis et les inégalités sociales à l'école.

Les gens soutenant cette loi sont évidemment majoritaires. Du centre gauche à la droite de la droite, rares sont ceux qui s'opposent à cette loi. L'extrême gauche qui est à la tête de ce tohu-bohu délirant est heureusement fortement minoritaire.
Cleroli
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Conflits sociaux étudiants de 2018 - Page 7 Empty Re: Conflits sociaux étudiants de 2018

par Cleroli Ven 13 Avr 2018 - 16:01
Poupoutch a écrit:
cassiopella a écrit:
Zagara a écrit:La grande Sorbonne fermée, avec CRS devant, vers 16h-16h30 pour empêcher les étudiants de faire une AG.
Des étudiants qui étaient à l'intérieur ont refusé de sortir. Les CRS sont entrés dans la soirée pour les attraper et les traîner dehors.
Je suis légèrement choquée par la violence du dispositif policier (déployer des types avec des fusils d'assaut face aux étudiants, symboliquement, je ne peux pas accepter).
Moi, je suis choquée qu'une telle minorité d'étudiants (étudiants???) avec si peu de soutien tente d'imposer sa vision des choses... qui n'a rien à voir avec la réforme de l'université. Et surtout ils refusent de voir la réalité : peu d'étudiants et 0 lycéens les soutiennent!
Cassiopella, on va poser comme préalable que je ne suis pas d'accord avec vous et ne pourrai jamais l'être : en tant que lycéenne, j'ai organisé la migration de presque l'intégralité de mon lycée et de l'autre lycée de ma commune pour manifester à Paris contre les lois Alègre. En tant qu'étudiante, j'ai contribué à plusieurs blocages et actions, en particulier contre le CPE (et quand je n'étais pas à la fac, je tractais dans la rue de ma commune, pour informer et tenter de convaincre). En tant qu'enseignante, j'ai soutenu les blocages de 2009 contre la LRU, fait grève, organisé des cours hors les murs et diverses actions. Bref, la lutte, j'y crois et je pense qu'elle est nécessaire.
Lors des nombreux blocages auxquels j'ai pris part, comme en tant que prof confrontée à des étudiants ne comprenant pas pourquoi la fac était bloquée, j'ai toujours défendu la même idée : si une majorité d'étudiants sont contre le blocage, alors qu'ils aillent en AG et votent. Je n'ai jamais vu une AG passer outre le vote, même quand il n'allait pas dans le sens espéré. Seulement, il est bien plus facile de se taire que d'agir, raison pour laquelle, je crois, il ne faut jamais mépriser ceux qui luttent.
Le discours consistant à dire qu'ils ne savent pas pour quoi ils luttent, que leurs revendications sont fantaisistes ou autres témoigne d'un grand mépris à leur encontre ; si, souvent, les étudiants syndicalistes passent plus de temps que les autres à la fac, c'est que le syndicalisme prend du temps ; en revanche, j'ai rarement connu une meilleure école pour ce qui concerne le débat politique, l'histoire des idées, etc. On aurait tort de les voir comme une bande de hippies attardés dont le seul but est de ne pas aller en cours.
Le discours consistant à dire que "ce ne sont pas des étudiants" est encore plus courant dans ce type de situation, et une autre façon de décrédibiliser ces mouvements. La plupart des AG ont depuis longtemps utilisé un principe simple pour contrecarrer cette idée : le vote des AG étudiantes se fait en comptabilisant les cartes d'étudiant levées.
Sur quoi, sinon votre intime conviction que tout le monde vous ressemble, se fonde votre affirmation selon laquelle "peu d'étudiants et aucun lycéen ne les soutiennent"?
+1

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Conflits sociaux étudiants de 2018 - Page 7 Empty Re: Conflits sociaux étudiants de 2018

par JPhMM Ven 13 Avr 2018 - 16:05
Déclaration de guerre.
Prise d’otage.
On croirait les commentaires des lecteurs du Figaro.

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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke

Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
Cydathénéon
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Conflits sociaux étudiants de 2018 - Page 7 Empty Re: Conflits sociaux étudiants de 2018

par Cydathénéon Ven 13 Avr 2018 - 16:19
Conférence de presse à Tolbiac :
« Ici, on bloque la production de savoir institutionnel pour créer nos propres savoirs. »

Pourquoi pas lutter contre les savoirs institutionnels.
Mais pourquoi le faire avec l'argent de l'état, dans des locaux publics ?
Ils peuvent créer leurs propres savoirs chez eux ou dans des locaux qu'ils financent eux-mêmes.
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Conflits sociaux étudiants de 2018 - Page 7 Empty Re: Conflits sociaux étudiants de 2018

par JPhMM Ven 13 Avr 2018 - 16:24
Allons, allons, ils ont juste envie de fêter le cinquantième anniversaire de mai 68. Razz

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Conflits sociaux étudiants de 2018 - Page 7 Empty Re: Conflits sociaux étudiants de 2018

par DesolationRow Ven 13 Avr 2018 - 16:47
Cydathénéon a écrit:Conférence de presse à Tolbiac :
« Ici, on bloque la production de savoir institutionnel pour créer nos propres savoirs. »

C'est vraiment se foutre du monde Razz
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Conflits sociaux étudiants de 2018 - Page 7 Empty Re: Conflits sociaux étudiants de 2018

par JPhMM Ven 13 Avr 2018 - 16:53
DesolationRow a écrit:
Cydathénéon a écrit:Conférence de presse à Tolbiac :
« Ici, on bloque la production de savoir institutionnel pour créer nos propres savoirs. »

C'est vraiment se foutre du monde Razz
C'est comme du Ben, sans l'art.

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Conflits sociaux étudiants de 2018 - Page 7 Empty Re: Conflits sociaux étudiants de 2018

par Laotzi Ven 13 Avr 2018 - 18:36
cassiopella a écrit:
Ergo a écrit:
cassiopella a écrit:Est-ce que quelqu'un pourrait m'expliquer le mal du "oui, si". Pourquoi êtes-vous contre et pourquoi vous appelez cela la sélection?
Comment allez-vous mettre en place le « oui, si », dans votre UFR ?
PS. aucun étudiant ne sera refusé à la rentrée. Donc il y a que 2 options : "oui" ou "oui, si". Le problème - les enseignants n'ont pas été consulté. Et on a 0 information. Et ça, ce n'est pas normal. Ils risques de mettre les cours de remise à niveau qui seront inutile ou peu adopté.

C'est faux. Il y a une troisième possibilité, qui est de mettre en attente s'il n'y a pas de place pour tout le monde (selon des critères opaques et qui diffèrent selon chaque université). La mise en attente peut au final se traduire par une absence définitive de place. Ce sera le cas évidemment dans les filières habituelles en tension (STAPS, droit...) mais aussi dans d'autres filières de certaines universités (je pense, en Ile-de-France, aux universités parisiennes). Je ne dis pas que le tirage au sort était une meilleure solution évidemment, mais cette réforme s'est faite dans une extrême précipitation.
Il y a d'autres problèmes avec parcoursup mais on déborde du sujet (l'absence de classement des voeux risque de faire sauter le système de toute façon).

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Conflits sociaux étudiants de 2018 - Page 7 Empty Re: Conflits sociaux étudiants de 2018

par Pico Ven 13 Avr 2018 - 19:22
Rue89 Strasbourg a écrit:L’Assemblée générale (AG) étudiante de jeudi 12 avril a duré près de 3h30 !
Au final, les étudiants se sont prononcés pour la reprise des blocages de deux bâtiments de l’université de Strasbourg lundi et ont interdit l’accès aux AG des membres du syndicat étudiant classé à droite, l’Uni. [...]

Suite de l'article

Sur la forme, vraiment, comment ne pas parler de malhonnêteté intellectuelle ?
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Conflits sociaux étudiants de 2018 - Page 7 Empty Re: Conflits sociaux étudiants de 2018

par Cydathénéon Ven 13 Avr 2018 - 23:33
Quelques extraits de la lettre aux personnels de Manuel Tunon de Lara, Président de l’université de Bordeaux :

"Des personnels, des étudiants et des agents des prestataires de sécurité ont été victimes d’intimidations et d’agressions : bousculades, insultes, menaces."

"Il n’y a pas d’accès libre au site, y compris pour les interventions de secours : accès pompiers chainés, issues de secours bloquées… (cette semaine, les agents du poste central de sécurité incendie, qui avaient été appelés par un occupant pour venir en aide à une victime de malaise, se sont vus refuser l’accès à l’amphithéâtre où était la victime) ;
des bâtiments ont été fracturés et dégradés : alarmes anti-intrusion et systèmes anti-incendie détruits, fenêtres cassées, portes forcées, tags, mobiliers détériorés ou laissés dehors depuis un mois, vols… "

"Ce lundi, suite à une décision des occupants de la Victoire, une trentaine d’individus cagoulés a tenté de bloquer le site de Talence (secteur Peixotto/Arts et métiers) en barricadant les portails d’accès, puis le bâtiment A21. Grâce à l’intervention conjointe d’’étudiants opposés au blocage et des personnels de l’université, l’ensemble des accès et bâtiments a été débloqué dans le calme et les activités ont repris rapidement."
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