Il braque son enseignante en classe pour qu'elle le note présent

Cleroli a écrit:

Mouton a écrit:

zigmag17 a écrit:Pareil: d'accord sur tout.
Remarque: le curseur s'est tellement déplacé que l'intolérable devient la norme.
Tout de même, il me semble que l'"esprit de corps" a disparu, non? Une situation pareille, une video qui tourne, que nous faut-il de plus pour réagir collectivement, cesser le travail, revendiquer, demander de vraies mesures pour qu'enfin notre métier retrouve la respectabilité qu'on lui ôte chaque jour un peu plus?

Le gouvernement a un joli coup de bol dans cette histoire (en dehors du fait que ça sert assez bien la com' de Jean-Mich') : c'est sorti une veille de vacances.

Dans mes rêves les plus fous, dans la semaine suivant un fait comme ça, TOUS les profs arrêtent de bosser. Pour montrer que ça peut/est arrivé à tous et qu'on est solidaires.
Mais non, ça n'arrivera pas, les vacances passeront et "on" oubliera, la grève du 12 Novembre fera un flop comme les autres.
Et je ne parle même pas de nos représentants, hormis le président du SNALC et Loys Bonod qui sont sur tous les plateaux, le silence des autres est ASSOURDISSANT.

je n'arrive même plus à y croire, même dans mes rêves les plus fous, malheureusement.
Les mêmes qui ont les meilleures raisons du monde pour ne pas faire la grève du 12 novembre alors que la situation est dramatique, auront toujours les meilleures raisons du monde pour ne pas suivre un appel à la grève ("je compatis mais dans mon établissement, tout va bien", "je ne peux pas laisser mes élèves sans cours, y a le bac", "mais c'est pas à nous de bouger, c'est aux syndicats" etc., bref, les "bonnes" raisons ne manqueraient pas, je le crains   ).

+1000
Quand tu entends des collègues dire : » oui, mais avec moi, ils sont parfaits, la collègue est bordelisee, elle est nouvelle / elle ne sait pas s’y prendre / faut pas exagérer / ou autres .’ », tu te dis que le discours stigmatisant les professeurs a de beaux jours devant lui...
Les élèves choisissent à la tête du client, pas de problème tant que tu n.es pas concerné directement.
Moi aussi, j’aimerais une grève nationale suivie, dure, longue.

Oui, j'avais promis de ne pas lire le topic mais, voilà, je ne cesse de repenser à ma propre agression d'il y a plus de 3 ans et une mutation plus tard et pourtant... la mémoire du traumatisme revient.

Je ne suis pas inscrite sur Twitter sinon j'aurai témoigné sur les agressions : j'en ai subi quelques-unes.

Comme je l'avais écrit un peu plus haut, mes propres collègues m'ont incriminée. J'étais trop sévère, pas assez bienveillante mais le fait que, ce sont des élèves, qui m'ont aidée et sauvé la vie. Les élèves n'ont pas accepté ce qui est arrivé. Ils étaient même soulagés de son exclusion. C'est dire!

Malheureusement, je ne crois plus qu'on soit capable, en tant que corps, de nous solidariser, justement de "faire corps".

zigmag17 a écrit:littleJulie: bonne idée.
Est-ce que l'on connaît les suites données aux incivilités dans les administrations que tu cites?

Je ne peux parler que des impôts, où on a connaissance des agressions ET des peines prononcées par la justice pour ces agressions. Il y a donc dépôt de plainte effectif (pas seulement un effet d'annonce) suivi de toute la procédure.

Je pense très fort à notre collègue. La situation ne doit pas être facile pour elle. Il y a sans doute possibilité de lui envoyer des cartes de soutien dans son établissement. Cette affaire peut détruire n'importe qui, surtout avec en double peine le déchaînement médiatique actuel où on commence à voir des gens excuser le fait gravissime dont elle a été victime.

Elyas a écrit:Je pense très fort à notre collègue. La situation ne doit pas être facile pour elle. Il y a sans doute possibilité de lui envoyer des cartes de soutien dans son établissement. Cette affaire peut détruire n'importe qui, surtout avec en double peine le déchaînement médiatique actuel où on commence à voir des gens excuser le fait gravissime dont elle a été victime.

Excellente idée.

Je pense qu'on est nos pires ennemis. Hier, j'écoutais en voiture  une émission à la radio sur le sujet, Europe 1 je crois. Un prof appelle, 26 ans et en gros le discours était "Oui, c'est sûr c'est terrible mais il ne faut pas exagérer"  puis on a eu droit au fameux " avec moi, ça n'arrive pas"  et là il finit par raconter qu'effectivement une fois il a eu un "incident" , et il rapporte une scène très dure où il se fait tutoyer, menacer. Le journaliste est lui-même stupéfait et lui demande s'il se rend compte de ce qu'il rapporte, s'il y a eu des sanctions . Ben, non, il a dialogué, l'élève a présenté des excuses et puis voilà, il faut aussi savoir raison garder. Tout était dit dans ces 5 minutes.

roxanne a écrit:Je pense qu'on est nos pires ennemis. Hier, j'écoutais en voiture  une émission à la radio sur le sujet, Europe 1 je crois. Un prof appelle, 26 ans et en gros le discours était "Oui, c'est sûr c'est terrible mais il ne faut pas exagérer"  puis on a eu droit au fameux " avec moi, ça n'arrive pas"  et là il finit par raconter qu'effectivement une fois il a eu un "incident" , et il rapporte une scène très dure où il se fait tutoyer, menacer. Le journaliste est lui-même stupéfait et lui demande s'il se rend compte de ce qu'il rapporte, s'il y a eu des sanctions . Ben, non, il a dialogué, l'élève a présenté des excuses et puis voilà, il faut aussi savoir raison garder. Tout était dit dans ces   5 minutes.

Il a été bien dressé.

Aucune autre profession n'accepterait ça. Les plus rigolos sont les journalistes qui sont tous en train de tomber de leur chaise en découvrant ce que les enseignants acceptent.

kyralina a écrit:Oui, j'avais promis de ne pas lire le topic mais, voilà, je ne cesse de repenser à ma propre agression d'il y a plus de 3 ans et une mutation plus tard et pourtant... la mémoire du traumatisme revient.

Je ne suis pas inscrite sur Twitter sinon j'aurai témoigné sur les agressions : j'en ai subi quelques-unes.

Comme je l'avais écrit un peu plus haut, mes propres collègues m'ont incriminée. J'étais trop sévère, pas assez bienveillante mais le fait que, ce sont des élèves, qui m'ont aidée et sauvé la vie. Les élèves n'ont pas accepté ce qui est arrivé. Ils étaient même soulagés de son exclusion. C'est dire!

Malheureusement, je ne crois  plus qu'on soit capable, en tant que corps, de nous solidariser, justement de "faire corps".

+1 nous avons tellement intériorisé qu'un bon prof tient sa classe, que sinon c'est la honte, que nos cours ne sont pas intéressants, que quant un collègue a un gros problème, notre 1ere réaction est d'être soulagée que cela arrive à un autre.
Alors que cela peut arriver à n'importe qui et que cela n'a aucun rapport avec les compétences professionnelles.

littleJulie a écrit:Dane les hôpitaux, dans les centres des impôts et même aux péages où il y a encore une personne dans la cabine, on peut voir un panneau indiquant qu'il y aura systématiquement un dépôt de plainte en cas d'insultes ou d'agressions. Pourquoi pas à l'EN ? A l'entrée de chaque établissement et dans tous les carnets, en espérant que ce soit réellement suivi d'effets ! 

Aux impôts, tous les ans, paraît une liste des agressions physiques ou verbales commises contre les agents et les sanctions judiciaires (une dizaine de pages, c'est totalement anonyme) : on peut voir que l'administration défend ses agents. 
Ça aussi c'est faisable, ce n'est pas une mesure hors de prix (mettre un pdf sur le site de chaque academie) mais ce serait un signal fort envoyé aux enseignants : on vous défend !

D'ailleurs, dans un cas comme celui-ci, qui en dehors de l'enseignante est susceptible de porter plainte ?
Le CDE, le recteur, le ministère ? J'avoue mon ignorance juridique.

celitian a écrit:
+1 nous avons tellement intériorisé qu'un bon prof tient sa classe, que sinon c'est la honte, que nos cours ne sont pas intéressants, que quant un collègue a un gros problème, notre 1ere réaction est d'être soulagée que cela arrive à un autre.
Alors que cela peut arriver à n'importe qui et que cela n'a aucun rapport avec les compétences professionnelles.

Nous avons intériorisé ce discours car c'est celui qui est tenu aux professeurs débutants par les formateurs et IPR. En tant que stagiaire, j'y ai eu droit comme tant d'autres à l'IUFM dans le cadre de "formations" à la gestion de classe. De même, lorsque j'étais néotitulaire en REP, je l'ai entendu de la bouche de l'IPR de lettres lors d'une réunion d'équipe : cet homme totalement éloigné du terrain se permettait ainsi sans honte de dire que si les professeurs qui enseignaient dans ce collège subissaient des violences (verbales et parfois physiques), ils en étaient responsables, du fait d'une prétendue insuffisance pédagogique.

Ainsi, l'omerta touche en premier lieu les enseignants. Lorsqu'une classe est pénible, je pense que nous sommes nombreux à constater que lors du fameux tour de table en conseil de classe, la plupart des professeurs n'en diront rien, car il est bien difficile de reconnaître qu'on n'y arrive pas, de peur d'être le seul et d'être jugé par ses pairs. En revanche, il suffit qu'un courageux se décide pour que la parole se délie chez tous ceux qui la prennent à sa suite. Je ne parle bien sûr pas des collègues qui tiennent alors absolument à proclamer qu'avec eux, tout va bien, au lieu de faire preuve de solidarité avec leurs collègues...

Cette soumission à l'inacceptable est intériorisée tout simplement parce que le prof n'a aucun recours et qu'autour de lui chacun s'ingénie à lui montrer que c'est normal, banal et donc qu'il n'a qu'à se démerder. Il a le choix entre le sentiment de culpabilité et de honte (qui mène à relativiser, à rester seul et... à critiquer ses collègues qui, eux, ne s'en sortent pas. Projection basique) soit au sentiment d'impuissance qui mène rapidement à la depression.
Le vendredi des vacances, nous avons reçu les bons vœux de bonnes vacances du grand chef et quelques heures plus tard un mail expliquant qu'il y avait trop d'exclusions de cours, qu'il fallait les réserver aux cas de force majeure (était ajouté le protocole à suivre, pointilliste) et que sinon, il y avait le carnet ou le rapport d'incident (et je ne sais plus quoi d'aussi opérant). Idem pour l'infirmerie : les élèves ne peuvent y accéder pendant les cours qu'à l'article de la mort, etc... J'ai trouvé que le timing de notre chefferie était au poil ! Bonnes vacances, bande de faignants et surtout, préparez-vous à une rentrée sportive.

Pseudo a écrit:Cette soumission à l'inacceptable est intériorisée tout simplement parce que le prof n'a aucun recours et qu'autour de lui chacun s'ingénie à lui montrer que c'est normal, banal et donc qu'il n'a qu'à se démerder. Il a le choix entre le sentiment de culpabilité et de honte (qui mène à relativiser, à rester seul et... à critiquer ses collègues qui, eux, ne s'en sortent pas. Projection basique) soit au sentiment d'impuissance qui mène rapidement à la depression.
Le vendredi des vacances, nous avons reçu les bons vœux de bonnes vacances du grand chef et quelques heures plus tard un mail expliquant qu'il y avait trop d'exclusions de cours, qu'il fallait les réserver aux cas de force majeure (était ajouté le protocole à suivre, pointilliste) et que sinon, il y avait le carnet ou le rapport d'incident (et je ne sais plus quoi d'aussi opérant). Idem pour l'infirmerie : les élèves ne peuvent y accéder pendant les cours qu'à l'article de la mort, etc... J'ai trouvé que le timing de notre chefferie était au poil ! Bonnes vacances, bande de faignants et surtout, préparez-vous à une rentrée sportive.

Tiens, même chose ici .

J'entends tout à fait le fait que l'exclusion ne soit pas une solution pour celui qui est exclu, que cela ne règle pas ses difficultés, etc.
Mais ce que je vois, c'est que c'en est une pour les 29 élèves de sa classe qui ont des droits, eux aussi, et en particulier celui de travailler dans de bonnes conditions. Parce qu'au final, pour un gugusse qui de toute façon à l'instant T saccage sa scolarité, on compromet les apprentissages des 29 autres qui n'ont rien fait pour mériter cela. Ils ont droit à l'école comme tout le monde, ces élèves qui ne fichent pas le bazar à grande journée, et droit à étudier dans des conditions propices aux apprentissages. C'est un pur scandale, c'est inadmissible de ruiner l'intérêt collectif ainsi.

Du reste, je me souviens des résultats d'une enquête internationale qui pointaient justement le problème de la discipline dans l'école française comparativement à d'autres pays, et qui considérait cela comme une des explications de la moindre performance de notre système scolaire. Quelqu'un se souvient aussi de cette étude ?

Elyas a écrit:Je pense très fort à notre collègue. La situation ne doit pas être facile pour elle. Il y a sans doute possibilité de lui envoyer des cartes de soutien dans son établissement. Cette affaire peut détruire n'importe qui, surtout avec en double peine le déchaînement médiatique actuel où on commence à voir des gens excuser le fait gravissime dont elle a été victime.

Très bonne idée.

Elyas a écrit:Je pense très fort à notre collègue. La situation ne doit pas être facile pour elle. Il y a sans doute possibilité de lui envoyer des cartes de soutien dans son établissement. Cette affaire peut détruire n'importe qui, surtout avec en double peine le déchaînement médiatique actuel où on commence à voir des gens excuser le fait gravissime dont elle a été victime.

Très juste.

Elyas a écrit:Je pense très fort à notre collègue. La situation ne doit pas être facile pour elle. Il y a sans doute possibilité de lui envoyer des cartes de soutien dans son établissement. Cette affaire peut détruire n'importe qui, surtout avec en double peine le déchaînement médiatique actuel où on commence à voir des gens excuser le fait gravissime dont elle a été victime.

ouai mais ce n'est pas comme si elle ne portait aucune responsabilité dans ce qui est arrivé

Quel est l'intérêt d'ironiser comme ça ?

fifi51 a écrit:

littleJulie a écrit:Dane les hôpitaux, dans les centres des impôts et même aux péages où il y a encore une personne dans la cabine, on peut voir un panneau indiquant qu'il y aura systématiquement un dépôt de plainte en cas d'insultes ou d'agressions. Pourquoi pas à l'EN ? A l'entrée de chaque établissement et dans tous les carnets, en espérant que ce soit réellement suivi d'effets ! 

Aux impôts, tous les ans, paraît une liste des agressions physiques ou verbales commises contre les agents et les sanctions judiciaires (une dizaine de pages, c'est totalement anonyme) : on peut voir que l'administration défend ses agents. 
Ça aussi c'est faisable, ce n'est pas une mesure hors de prix (mettre un pdf sur le site de chaque academie) mais ce serait un signal fort envoyé aux enseignants : on vous défend !

D'ailleurs, dans un cas comme celui-ci, qui en dehors de l'enseignante est susceptible de porter plainte ?
Le CDE, le recteur, le ministère ? J'avoue mon ignorance juridique.

Le chef d'établissement et elle a droit en plus à la protection juridique du rectorat.

Thermo a écrit:

Elyas a écrit:Je pense très fort à notre collègue. La situation ne doit pas être facile pour elle. Il y a sans doute possibilité de lui envoyer des cartes de soutien dans son établissement. Cette affaire peut détruire n'importe qui, surtout avec en double peine le déchaînement médiatique actuel où on commence à voir des gens excuser le fait gravissime dont elle a été victime.

ouai mais ce n'est pas comme si elle ne portait aucune responsabilité dans ce qui est arrivé

J'espère que c'est de l'ironie. Sinon tu peux expliciter, qu'on se marre ?

henriette a écrit:J'entends tout à fait le fait que l'exclusion ne soit pas une solution pour celui qui est exclu, que cela ne règle pas ses difficultés, etc.
Mais ce que je vois, c'est que c'en est une pour les 29 élèves de sa classe qui ont des droits, eux aussi, et en particulier celui de travailler dans de bonnes conditions. Parce qu'au final, pour un gugusse qui de toute façon à l'instant T saccage sa scolarité, on compromet les apprentissages des 29 autres qui n'ont rien fait pour mériter cela. Ils ont droit à l'école comme tout le monde, ces élèves qui ne fichent pas le bazar à grande journée, et droit à étudier dans des conditions propices aux apprentissages. C'est un pur scandale, c'est inadmissible de ruiner l'intérêt collectif ainsi.

Du reste, je me souviens des résultats d'une enquête internationale qui pointaient justement le problème de la discipline dans l'école française comparativement à d'autres pays, et qui considérait cela comme une des explications de la moindre performance de notre système scolaire. Quelqu'un se souvient aussi de cette étude ?

Je m'en souviens très bien : il me semble l'avoir lu lors de l'analyse des derniers résultats Pisa -- peut-être sur le site de Loys ?
Et + des millions pour ta remarque sur les malheureux élèves pour qui les heures de classes sont gâchées. Quelle gabegie...

Serge a écrit:

Thermo a écrit:

Elyas a écrit:Je pense très fort à notre collègue. La situation ne doit pas être facile pour elle. Il y a sans doute possibilité de lui envoyer des cartes de soutien dans son établissement. Cette affaire peut détruire n'importe qui, surtout avec en double peine le déchaînement médiatique actuel où on commence à voir des gens excuser le fait gravissime dont elle a été victime.

ouai mais ce n'est pas comme si elle ne portait aucune responsabilité dans ce qui est arrivé

J'espère que c'est de l'ironie. Sinon tu peux expliciter, qu'on se marre ?

ironie.
(mais je peux faire le CDE,/inspecteur/expert-en-je-sais-pas-quoi-mais-ça-en-jete : est-ce un hasard si cela s'est déroulé chez cette prof en particulier? où est la bienveillance professionnelle dans cette vidéo? et si elle, la professeur/e/sseuse avait réagit différement : les choses ne se seraient elles pas déroulées différement? (ce nest pas une affirmation mais une supposition   :lol: ) ....)

User20360 a écrit:Et pour les chinois, tu as bien raison, subtilité adorable de ce grand peuple : la balle servant à l'exécution est facturée à la famille. Classe !

ça c'est la bonne méthode ! d'ailleurs il suffit d'aller voir une classe en Chine, pas un élève ne bouge... ,
blague à part ,

henriette a écrit:J'entends tout à fait le fait que l'exclusion ne soit pas une solution pour celui qui est exclu, que cela ne règle pas ses difficultés, etc.
Mais ce que je vois, c'est que c'en est une pour les 29 élèves de sa classe qui ont des droits, eux aussi, et en particulier celui de travailler dans de bonnes conditions. Parce qu'au final, pour un gugusse qui de toute façon à l'instant T saccage sa scolarité, on compromet les apprentissages des 29 autres qui n'ont rien fait pour mériter cela. Ils ont droit à l'école comme tout le monde, ces élèves qui ne fichent pas le bazar à grande journée, et droit à étudier dans des conditions propices aux apprentissages. C'est un pur scandale, c'est inadmissible de ruiner l'intérêt collectif ainsi.

Merci de le rappeler, les vrais chieurs/dangereux sont ultra-minoritaires et on tolère toujours de les voir se pavaner dans nos établissements scolaires.
Chaque année j'ai la même conversation avec le/la chef, vu que chaque année je dois être le premier à demander un conseil de disc', là ou pour des faits plus graves, certains collègues réclament des lettres d'excuses.....aucun n'a compris l'intérêt du "frapper vite, frapper fort"....et généralement, au mois de janvier, il est beaucoup trop tard...
Il y a deux ans, mi-octobre, un élève m'intimide physiquement, demande de CD de ma part, résultat : 8 jours. Février, récidive de l'élève avec un autre collègue : l'élève a été obligé de rédiger une lettre d'excuse. (oui oui, c'est tout ) Mai, l'élève (le même) agresse physiquement une surveillante...2 jours de grève, un CD et une exclusion (enfin) définitive...
J'ai beau être installé en REP+ et ne pas avoir de problèmes particuliers, mais la violence est omniprésente dans beaucoup de nos établissements, alors le #Pasdevague, je comprend parfaitement.

Ah les bisounours se réveillent

«Oui, nous sommes fiers de nos lycéens» : dix collègues de la prof braquée à Créteil défendent leur lycée"
Source : http://www.leparisien.fr/societe/oui-nous-sommes-fiers-de-nos-lyceens-dix-collegues-de-la-prof-braquee-a-creteil-defendent-leur-lycee-23-10-2018-7926519.php

Et la citation qui m'a fait bouillir :

Le Parisien a écrit:« Quelle violence de la part d’un jeune de 15 années qui n’a sûrement jamais pris la mesure de son geste ! Et quelle bêtise aussi de la part de ses camarades qui n’ont pas su ou voulu l’en empêcher. »

Donc il a 15 ans et ne comprend pas la portée de son geste ? Aurait-il osé faire la même chose dans une banque ?! Cela montre le peu de considération et de respect qu'il a pour son lycée et ses enseignants. Et visiblement certains pensent qu'il faut continuer à être laxiste et tenter de tout expliquer, de tout justifier, de tout accepter. Bah oui il n'a pas compris son geste voyons. Aller une petite exclusion avec sursis. Et surtout tu ne recommences pas hein ?

Et les camarades ? Oh ils sont justes un peu bêtes. Les pauvres petits, ils font partis de la génération "smartphone" donc faut bien les comprendre, après tout, c'est un peu normal pour eux de filmer un prof se faire pointer une arme sur la tête. Ils voulaient juste faire le buzz en imitant les idioties dont ils remplissent la tête en regardant Youtube et compagnie. Ce n'est pas de leur faute. Aller 1h de consigne avec sursis.

Bon vous retournez en cours les enfants maintenant, et vous dites à votre enseignante, surtout pas de vague.

Indécrottables !

Quelle honte !

Cath a écrit:Quelle honte !

Je fais effectivement plonger du coté obscure et finir par penser réellement que c'est bien fait pour la collègue.