une pétition lancée pour dénoncer le sujet de français des S et ES, jugé "trop difficile"

Orlanda a écrit:
3) Les 4 heures allouées ont accouché d'une production minuscule, pour laquelle une heure aurait suffi. J'en déduis qu'ils ont passé beaucoup trop de temps à lire et à comprendre les textes. J'en suis désolée et effrayée pour eux.

Ponocrates a écrit:

Orlanda a écrit:
3) Les 4 heures allouées ont accouché d'une production minuscule, pour laquelle une heure aurait suffi. J'en déduis qu'ils ont passé beaucoup trop de temps à lire et à comprendre les textes. J'en suis désolée et effrayée pour eux.

Oui, enfin, dans la vraie vie, il arrive très souvent que l'élève ait fait un truc vite fait pour être débarrassé, parce que "de toute façon j'suis nul" et pouvoir sortir profiter de sa journée, plutôt que de se prendre la tête.

Euthyphron a écrit:C'est étrange, aucune pétition n'a été lancée pour protester contre la difficulté (réelle) des sujets de philosophie en séries technologiques. Parce que c'est de la philosophie ou parce que ce ne sont que des séries technologiques?

Euthyphron a écrit:C'est étrange, aucune pétition n'a été lancée pour protester contre la difficulté (réelle) des sujets de philosophie en séries technologiques. Parce que c'est de la philosophie ou parce que ce ne sont que des séries technologiques?

Vivivava a écrit:La pétition est aussi intéressante pour ce qu'elle dit des représentations que se font les élèves et leurs parents du cours de français : apprendre bêtement à recracher des connaissances sur des mouvements littéraires au lieu de réfléchir à ce que la connaissance de tel mouvement pourrait éventuellement apporter, parmi d'autres éléments de réflexion, à l'étude d'un texte particulier.
On se bat beaucoup contre ces représentations, qui ne viennent pas forcément des professeurs de français, mais des attentes des parents sur ce que doit être le français : un vernis de culture générale, où le texte est un document qu'il ne faut pas vraiment lire pour lui-même mais pour plaquer dessus ce qu'on croit savoir.
Les plus embêtés par l'idée de lecture personnelle présente dans les nouveaux programmes seront sans doute les élèves et leurs parents, bien plus que les professeurs.

Orlanda a écrit:

Vivivava a écrit:La pétition est aussi intéressante pour ce qu'elle dit des représentations que se font les élèves et leurs parents du cours de français : apprendre bêtement à recracher des connaissances sur des mouvements littéraires au lieu de réfléchir à ce que la connaissance de tel mouvement pourrait éventuellement apporter, parmi d'autres éléments de réflexion, à l'étude d'un texte particulier.
On se bat beaucoup contre ces représentations, qui ne viennent pas forcément des professeurs de français, mais des attentes des parents sur ce que doit être le français : un vernis de culture générale, où le texte est un document qu'il ne faut pas vraiment lire pour lui-même mais pour plaquer dessus ce qu'on croit savoir.
Les plus embêtés par l'idée de lecture personnelle présente dans les nouveaux programmes seront sans doute les élèves et leurs parents, bien plus que les professeurs.

Oui, parce que ce bachotage, une fois encore, permet de faire l'économie de la lecture. Je ne compte plus le nombre de rendez-vous stériles avec des parents qui voulaient que je leur livre des solutions clefs en main pour leur descendance bachoteuse, mais sans avoir à lire. Parce qu'eux mêmes ne lisaient pas, n'aimaient pas ça, n'avaient pas le courage de l'imposer. Parce que leurs enfants avaient autre chose à faire.
Je ne compte pas non plus le nombre de fois où des collègues, de sciences souvent, mais pas que, m'ont dit qu'il faudrait revoir nos exigences, qu'en S, les élèves avaient autre chose à faire, et je suppose, de plus important.
Il n'y a pas si longtemps, sur un autre topic consacré à nos rêves du lycée idéal, j'ai vu un collègue supprimer tout simplement la littérature de sa vision. Trop de mauvais souvenirs sans doute.
C'est pourtant une des dernières disciplines où ils sont vraiment amenés à réfléchir, où ils sont confrontés à des pensées intelligentes, des visions sensibles .  C'est peut-être ça, le problème, d'ailleurs.

Euthyphron a écrit:C'est étrange, aucune pétition n'a été lancée pour protester contre la difficulté (réelle) des sujets de philosophie en séries technologiques. Parce que c'est de la philosophie ou parce que ce ne sont que des séries technologiques?

Dame Jouanne a écrit:

Orlanda a écrit:

Vivivava a écrit:La pétition est aussi intéressante pour ce qu'elle dit des représentations que se font les élèves et leurs parents du cours de français : apprendre bêtement à recracher des connaissances sur des mouvements littéraires au lieu de réfléchir à ce que la connaissance de tel mouvement pourrait éventuellement apporter, parmi d'autres éléments de réflexion, à l'étude d'un texte particulier.
On se bat beaucoup contre ces représentations, qui ne viennent pas forcément des professeurs de français, mais des attentes des parents sur ce que doit être le français : un vernis de culture générale, où le texte est un document qu'il ne faut pas vraiment lire pour lui-même mais pour plaquer dessus ce qu'on croit savoir.
Les plus embêtés par l'idée de lecture personnelle présente dans les nouveaux programmes seront sans doute les élèves et leurs parents, bien plus que les professeurs.

Oui, parce que ce bachotage, une fois encore, permet de faire l'économie de la lecture. Je ne compte plus le nombre de rendez-vous stériles avec des parents qui voulaient que je leur livre des solutions clefs en main pour leur descendance bachoteuse, mais sans avoir à lire. Parce qu'eux mêmes ne lisaient pas, n'aimaient pas ça, n'avaient pas le courage de l'imposer. Parce que leurs enfants avaient autre chose à faire.
Je ne compte pas non plus le nombre de fois où des collègues, de sciences souvent, mais pas que, m'ont dit qu'il faudrait revoir nos exigences, qu'en S, les élèves avaient autre chose à faire, et je suppose, de plus important.
Il n'y a pas si longtemps, sur un autre topic consacré à nos rêves du lycée idéal, j'ai vu un collègue supprimer tout simplement la littérature de sa vision. Trop de mauvais souvenirs sans doute.
C'est pourtant une des dernières disciplines où ils sont vraiment amenés à réfléchir, où ils sont confrontés à des pensées intelligentes, des visions sensibles .  C'est peut-être ça, le problème, d'ailleurs.

Orlanda, j'allais approuver entièrement tout ce que tu avais écrit jusqu'au dernier paragraphe : nous aussi nous demandons à nos élèves de réfléchir et on les confronte à une forme d'intelligence et de raisonnement... Et nous sommes confrontés à des élèves qui aimeraient bien des recettes à apprendre pour réussir.  Sinon je suis entièrement d'accord avec tout le reste !

Caspar a écrit:

Euthyphron a écrit:C'est étrange, aucune pétition n'a été lancée pour protester contre la difficulté (réelle) des sujets de philosophie en séries technologiques. Parce que c'est de la philosophie ou parce que ce ne sont que des séries technologiques?

Ah ? J'ai surveillé cette épreuve. Le texte de Montaigne m'a paru un peu difficile en effet mais le sujet sur les lois et le bonheur m'a paru abordable.

nigousse a écrit:Je viens de lire qu'une pétition avait cours contre le sujet de physique-chimie jugé trop difficile, de même pour l'épreuve littéraire des terminales L, apparemment les candidats se déchainent contre Hugo sur les réseaux sociaux, affligeant.