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Rosanette
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Loin des villes : une génération oubliée - Page 11 Empty Re: Loin des villes : une génération oubliée

par Rosanette Mar 26 Nov - 19:40
Mais qui a dit que l'Insee c'était mal ? J'ai parlé également des données Datafrance, du maillage associatif. Voir aussi les offres de bus departementaux et leur taux de remplissage, même s'il est très dur d'obtenir des chiffres précis des collectivités, qui n'aiment pas dire que leur bus roule quasi vide.
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Rosanette
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Loin des villes : une génération oubliée - Page 11 Empty Re: Loin des villes : une génération oubliée

par Rosanette Mar 26 Nov - 19:58
Un article du Monde qui explore les données de l'Insee mentionnées plus haut. Il est question un peu de vélo à la campagne, de distances courtes ET pour revenir au reportage initial, d'une corrélation niveau d'études /transport.

https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/01/18/qui-sont-les-2-de-francais-qui-vont-au-travail-a-velo_5064459_4355770.html
Dame Jouanne
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par Dame Jouanne Mar 26 Nov - 20:16
J'ai du lire trop vite l'article du Monde, mais je ne vois pas où ils parlent vraiment de la campagne. Ce qui semble ressortir, c'est que le vélo est essentiellement une pratique urbaine et de grands centres urbains.
Pour revenir aux exemples personnels que tu trouves biaisés : j'ai des amis qui habitent la banlieue de Grenoble et ils vont au travail à vélo, d'autres amis habitent près de Poitiers et utilisent la voiture...
Et pour d'autres données Insee:

Aller travailler à vélo, une pratique très urbaine

Simon Guevara, Vincent Vallès, Insee

En Auvergne-Rhône-Alpes, 2,2 % des actifs prennent un vélo pour aller sur leur lieu de travail. La région fait partie de celles où le recours à ce mode de transport est le plus marqué. Les adeptes de la bicyclette parcourent de faibles distances et résident plus fréquemment dans les villes-centres des grands pôles urbains. Grenoble se positionne dans le tiercé de tête des grandes villes françaises où le vélo est le plus utilisé. Comme en France, l’utilisation du vélo pour se rendre chaque jour au travail varie peu en fonction de l’âge. Ce sont les hommes, les personnes qui vivent seules, les cadres et les diplômés de l’enseignement supérieur qui y ont le plus souvent recours.
https://www.insee.fr/fr/statistiques/2547163
Prezbo
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par Prezbo Mar 26 Nov - 20:23
Cath a écrit:
Prezbo a écrit:

S'il y a des problèmes de pic de pollution, la logique serait d'essayer de polluer moins.

Évidemment,  mais ce n'est pas le sujet.

Si l'on parle du sujet de départ, à savoir le sentiment d'isolement d'une partie de la jeunesse rurale, non.

Si l'on parle de la possibilité d'utiliser des alternatives à la voiture, un peu si, quand même. Parce que si l'on constate qu'en milieu urbain dense, la pollution rend problématique la pratique de la marche à pied ou du vélo, la solution est justement de réduire la circulation automobile. Par exemple en favorisant la pratique de la marche ou du vélo.

C'est valable aussi pour les problèmes de sécurité, d'ailleurs. SI certain trajets sont devenus dangereux à pied ou à vélo à cause des voitures, le problème est de sécuriser le trajet, pas d'interdire les piétons ou les vélos. D'autant que, désolé pour les descriptions apocalyptiques faites sur ce fil à coup de vélo qui se jettent dans le ravin plusieurs mètres en contrebas pour éviter les voitures, rencontrer un vélo ou un groupe de piéton quand on roule sur une petite route, ce n'est quand même pas rare. Moins l’hiver et la nuit, évidemment.

zigmag17 a écrit:

Par "vraie réalité vraie" j'entends tout ce qui est authentique, par exemple l'agriculteur petit exploitant qui sait ce que vraie ruralité veut dire,

C'est sûr que ça ne fait pas du tout cliché, comme description.
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Rosanette
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par Rosanette Mar 26 Nov - 20:28
Dame Jouanne a écrit:J'ai du lire trop vite l'article du Monde, mais je ne vois pas où ils parlent vraiment de la campagne. Ce qui semble ressortir, c'est que  le vélo est essentiellement une pratique urbaine et de grands centres urbains.
Pour revenir aux exemples personnels que tu trouves biaisés : j'ai des amis qui habitent la banlieue de Grenoble et ils vont au travail à vélo, d'autres amis habitent près de Poitiers et utilisent la voiture...
Et pour d'autres données Insee:

Aller travailler à vélo, une pratique très urbaine

Simon Guevara, Vincent Vallès, Insee

En Auvergne-Rhône-Alpes, 2,2 % des actifs prennent un vélo pour aller sur leur lieu de travail. La région fait partie de celles où le recours à ce mode de transport est le plus marqué. Les adeptes de la bicyclette parcourent de faibles distances et résident plus fréquemment dans les villes-centres des grands pôles urbains. Grenoble se positionne dans le tiercé de tête des grandes villes françaises où le vélo est le plus utilisé. Comme en France, l’utilisation du vélo pour se rendre chaque jour au travail varie peu en fonction de l’âge. Ce sont les hommes, les personnes qui vivent seules, les cadres et les diplômés de l’enseignement supérieur qui y ont le plus souvent recours.
https://www.insee.fr/fr/statistiques/2547163

0.5% des gens à la campagne vont bosser à vélo, contre 4% en ville, dit l'article du Monde.

Quant à tes exemple, Grenoble et sa région sont intéressantes parce que le maire de la ville a une politique de transports assez agressive. Reste que Poitiers c'est une ville, et que "près de Poitiers" on trouve aussi... des villes.
Kimberlite
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par Kimberlite Mar 26 Nov - 20:41
amalricu a écrit:
Cath a écrit:
Rosanette a écrit:

Et les contre-vérités sur les pots d'échappement, sur l'exercice physique à bannir en milieu dense... bonjour les fake news.

Contre vérité ? Fake news ? Ben tu diras ça à l'État quand il lance des messages d'alerte en période de pic de pollution.

Les particules fines des diesel, ça n'existe pas,  ça n'existe PAS, ça N'EXISTE PAS, CA N'EXISTE PAS....

Quand je vois un joggeur un milieu urbain, je pense aussitôt à un filtre à air.... Loin des villes : une génération oubliée - Page 11 558662839
On se rendra compte dans quelques années qu'il n'y a pas que le diesel (mais on avait intérêt à limiter le diesel pour les particuliers, car ce sous-produit de la production d'essence qu'on essayait avant d'écouler est actuellement absorbé par le trafic de marchandises, donc il aurait fallu en importer. On remarquera qu'il n'est aucunement question de le limiter pour les camions...).

Paradoxalement, les pots catalytiques on limité la quantité de particules assez fines, mais la quantité de particules ultra-fines a été augmentés par cette technique (et on s'est rendu compte après qu'elles étaient plus nocives... mais bizarrement rien n'a changé). Et les voitures essence ne sont pas en reste concernant les particules ultra-fines (surtout avec l'injection directe, qui se développe...).
https://www.encyclopedie-environnement.org/air/moteurs-diesel-combustion-du-bois-en-accusation/
Avec Euro 6 les normes d’émissions des moteurs Diesel et des moteurs à essence sont comparables. Équipés de filtre à particules, les moteurs Diesel doivent en principe émettre moins de particules fines et de particules ultrafines que les moteurs essence. Si les constructeurs respectent les normes et n’essaient pas de les contourner comme cela paraît avoir été le cas [4] pour certains d’entre eux pour les oxydes d’azote, la condamnation des seuls moteurs Diesel ne se justifierait plus si les voitures neuves respectent effectivement les normes. Les émissions peuvent toutefois dépendre des conditions d’utilisation du véhicule, ce qui rend plus difficile le contrôle des émissions. Il faut bien souligner que la pollution aujourd’hui est principalement produite par les véhicules les plus anciens, en particulier Diesel. Le coût de la dépollution condamne toutefois les plus petites voitures.

On pourrait également parler des particules liées aux pneus (j'ai depuis longtemps entendu mon père en parler, longtemps avant qu'il n'y ait des articles sur le sujet... je me disais qu'il devait exagérer, puis, en me renseignant, je me suis dit qu'il avait probablement raison).
Les freins doivent aussi pas mal dégager: quand on entretient une peinture et qu'on utilise des produits décontaminants, on réalise à quel point les voitures projettent dans tous les sens des particules en freinant.
https://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/freins-et-pneus-l-autre-pollution-aux-particules-fines_2037239.html
https://www.sciencesetavenir.fr/high-tech/emissions-de-particules-par-les-freins-un-futur-scandale_127761
Voir aussi le dossier: https://www.notre-planete.info/actualites/images/pollution/taille-types-particules.svg

Franchement, les particules fines et ultrafines, c'est un sujet complexe. Souvent, en plus, on considère seulement la taille. Mais j'aimerais bien savoir qu'est-ce qui est le plus nocif entre les émission de feu de cheminée et celles d'une voiture (essence ou non)...
On peut souvent lire que la pollution aux particules fines ne touche pas que les villes, mais aussi les campagnes, mais je n'ai pas trouvé d'information sur la nature de ces particules, et si, à la campagne, ce sont les villes qui exportent leur pollution, ou si ce sont des particules différentes.

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Une passante
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par Une passante Mar 26 Nov - 20:44
Prezbo a écrit:
Cath a écrit:
Prezbo a écrit:

S'il y a des problèmes de pic de pollution, la logique serait d'essayer de polluer moins.

Évidemment,  mais ce n'est pas le sujet.

Si l'on parle du sujet de départ, à savoir le sentiment d'isolement d'une partie de la jeunesse rurale, non.

Si l'on parle de la possibilité d'utiliser des alternatives à la voiture, un peu si, quand même. Parce que si l'on constate qu'en milieu urbain dense, la pollution rend problématique la pratique de la marche à pied ou du vélo, la solution est justement de réduire la circulation automobile. Par exemple en favorisant la pratique de la marche ou du vélo.

C'est valable aussi pour les problèmes de sécurité, d'ailleurs. SI certain trajets sont devenus dangereux à pied ou à vélo à cause des voitures, le problème est de sécuriser le trajet, pas d'interdire les piétons ou les vélos. D'autant que, désolé pour les descriptions apocalyptiques faites sur ce fil à coup de vélo qui se jettent dans le ravin plusieurs mètres en contrebas pour éviter les voitures, rencontrer un vélo ou un groupe de piéton quand on roule sur une petite route, ce n'est quand même pas rare. Moins l’hiver et la nuit, évidemment.

zigmag17 a écrit:

Par "vraie réalité vraie" j'entends tout ce qui est authentique, par exemple l'agriculteur petit exploitant qui sait ce que vraie ruralité veut dire,

C'est sûr que ça ne fait pas du tout cliché, comme description.

Ce n'est pas rare, je n'irai pas jusque là, cela arrive, en effet, et comme tu le précises, pas l'hiver ni la nuit. Mais sur les routes où deux véhicules ont déjà du mal à se croiser, avoir un vélo en plus, c'est un risque bien réel de finir dans le ravin, ne serait-ce que parce qu'une voiture passe si près qu'elle nous fait fortement vaciller (sauf, bien sûr, si on n'évite pas les voitures, dans ce cas, on peut finir allongé sur la route...).
Voir une "description apocalyptique" là où il y a seulement l'explication d'un danger bien réel, c'est méconnaître une réalité.

En fait, je vais cesser de lire ce fil, je remercie les géographes entre autres pour leurs explications très intéressantes sur la façon dont se font les études, mais les autres, les donneurs de leçons qui savent mieux que tout le monde comment on vit dans des coins où ils n'ont peut-être mis les pieds que pendant leurs vacances, c'est extrêmement agaçant !
Cela me rappelle quand Taubira, alors ministre, se déplaçait en vélo et expliquait aux Français qu'ils devaient tous faire de même. Nous avions beaucoup ri avec mes élèves, en se demandant s'il ne fallait pas l'inviter à venir vivre dans le coin.... mais bon, nous ne sommes que des bouseux de ruraux, qui ne comprenons rien !
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Cath
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par Cath Mar 26 Nov - 20:49
Prezbo a écrit:
Cath a écrit:
Prezbo a écrit:

S'il y a des problèmes de pic de pollution, la logique serait d'essayer de polluer moins.

Évidemment,  mais ce n'est pas le sujet.

Si l'on parle du sujet de départ, à savoir le sentiment d'isolement d'une partie de la jeunesse rurale, non.

Si l'on parle de la possibilité d'utiliser des alternatives à la voiture, un peu si, quand même. Parce que si l'on constate qu'en milieu urbain dense, la pollution rend problématique la pratique de la marche à pied ou du vélo, la solution est justement de réduire la circulation automobile. Par exemple en favorisant la pratique de la marche ou du vélo.

C'est valable aussi pour les problèmes de sécurité, d'ailleurs. SI certain trajets sont devenus dangereux à pied ou à vélo à cause des voitures, le problème est de sécuriser le trajet, pas d'interdire les piétons ou les vélos. D'autant que, désolé pour les descriptions apocalyptiques faites sur ce fil à coup de vélo qui se jettent dans le ravin plusieurs mètres en contrebas pour éviter les voitures, rencontrer un vélo ou un groupe de piéton quand on roule sur une petite route, ce n'est quand même pas rare. Moins l’hiver et la nuit, évidemment.

zigmag17 a écrit:

Par "vraie réalité vraie" j'entends tout ce qui est authentique, par exemple l'agriculteur petit exploitant qui sait ce que vraie ruralité veut dire,

C'est sûr que ça ne fait pas du tout cliché, comme description.

Bah chuis bête, je parlais du sujet.
Kimberlite
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par Kimberlite Mar 26 Nov - 20:51
Rosanette a écrit:Un article du Monde qui explore les données de l'Insee mentionnées plus haut. Il est question un peu de vélo à la campagne en milieu néo-rural, de distances courtes ET pour revenir au reportage initial, d'une corrélation niveau d'études /transport.

https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/01/18/qui-sont-les-2-de-francais-qui-vont-au-travail-a-velo_5064459_4355770.html
Je me suis permis de corriger cette impardonnable erreur. Honte à toi. Loin des villes : une génération oubliée - Page 11 437980826

N'empêche, là où on sent quand même tout le mépris pour la misère non banlieusarde, c'est qu'on aurait très rapidement hurlé à l'indécence qu'une discussion sur la misère des banlieues dérive sur la nécessité que les banlieusards se mettent (au choix) à la trottinette électrique/à recycler correctement leurs déchets/à arrêter de fumer...

Là, bof, on s'en fout, de ces péquenauds qui n'en sont même pas. Vaut mieux aller leur faire la morale (parce que ces oncs, en plus, ils prétendent devoir prendre leur voiture... non mais n'importe quoi...).

PS: la dernière fois que j'ai voulu prendre le vélo le soir pour rentrer chez moi, une collègue (sachant par où je devais passer) a insisté pour me prendre en voiture, elle avait peur pour moi. Hier soir, je suis rentrée en vélo: même avec une bonne lumière, ça craint, les voitures vont vite, tu frôlent... je me suis dit à un moment que ce serait con que mon fils ne revoie pas sa maman... je le referai, mais quand même, je ne jette pas la pierre à ceux qui ne le font pas! Sur mon trajet, y a pas de route alternative (ou alors ça fait des kilomètre en plus, avec beaucoup plus de dénivelé... pas jouable pour moi).


Dernière édition par Kimberlite le Mar 26 Nov - 21:02, édité 3 fois

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Dame Jouanne
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par Dame Jouanne Mar 26 Nov - 20:54
Rosanette a écrit:
Dame Jouanne a écrit:J'ai du lire trop vite l'article du Monde, mais je ne vois pas où ils parlent vraiment de la campagne. Ce qui semble ressortir, c'est que  le vélo est essentiellement une pratique urbaine et de grands centres urbains.
Pour revenir aux exemples personnels que tu trouves biaisés : j'ai des amis qui habitent la banlieue de Grenoble et ils vont au travail à vélo, d'autres amis habitent près de Poitiers et utilisent la voiture...
Et pour d'autres données Insee:

Aller travailler à vélo, une pratique très urbaine

Simon Guevara, Vincent Vallès, Insee

En Auvergne-Rhône-Alpes, 2,2 % des actifs prennent un vélo pour aller sur leur lieu de travail. La région fait partie de celles où le recours à ce mode de transport est le plus marqué. Les adeptes de la bicyclette parcourent de faibles distances et résident plus fréquemment dans les villes-centres des grands pôles urbains. Grenoble se positionne dans le tiercé de tête des grandes villes françaises où le vélo est le plus utilisé. Comme en France, l’utilisation du vélo pour se rendre chaque jour au travail varie peu en fonction de l’âge. Ce sont les hommes, les personnes qui vivent seules, les cadres et les diplômés de l’enseignement supérieur qui y ont le plus souvent recours.
https://www.insee.fr/fr/statistiques/2547163

0.5% des gens à la campagne vont bosser à vélo, contre 4% en ville, dit l'article du Monde.

Quant à tes exemple, Grenoble et sa région sont intéressantes parce que le maire de la ville a une politique de transports assez agressive. Reste que Poitiers c'est une ville, et que "près de Poitiers" on trouve aussi... des villes.
:lol:
Et des villages, et des lieux dits...et beaucoup de campagne (ou de néo-ruralité, au choix). Poitiers n'est pas Grenoble de près ou de loin, économiquement, en environnement urbain non plus...Et c'est ce que je voulais illustrer : ce que tu affirmes transposable partout sans problème ne l'est pas forcément car les réalités sont différentes.  Et on revient au point A : les faits ne t'intéressent que s'ils vont dans ton sens et les autres tu les nies ou les ignores. C'est fatiguant.
Et pour revenir à l'Insee, mon mauvais esprit s'est réveillé en voyant que le vélo est une pratique très masculine (la moto aussi d'ailleurs) : qui en général dépose et va chercher les enfants à l'école, aux nombreuses activité extrascolaires et a besoin donc d'une voiture?
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par Mathador Mar 26 Nov - 21:01
Rosanette a écrit:Quant à tes exemple, Grenoble et sa région sont intéressantes parce que le maire de la ville a une politique de transports assez agressive. Reste que Poitiers c'est une ville, et que "près de Poitiers" on trouve aussi... des villes.
Il n'y a pas que la politique d'aménagement du territoire qui diffère entre Grenoble et Poitiers, il y a aussi le relief du territoire urbain…

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par Volo' Mar 26 Nov - 21:04
Mathador a écrit:
Rosanette a écrit:Quant à tes exemple, Grenoble et sa région sont intéressantes parce que le maire de la ville a une politique de transports assez agressive. Reste que Poitiers c'est une ville, et que "près de Poitiers" on trouve aussi... des villes.
Il n'y a pas que la politique d'aménagement du territoire qui diffère entre Grenoble et Poitiers, il y a aussi le relief du territoire urbain…

La géographie n'est pas importante, a-t-on dit plus tôt dans le fil ! M'enfin !
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par Rosanette Mar 26 Nov - 21:05
Le vélo n est pas une pratique "très masculine" : 4% des déplacements dont 1.5% de femmes. Et pour le coup, des enfants à l'arrière de vélo, c'est pas un spectacle sorti de Boboland. Y a même des salauds qui transportent leurs gosses sous la pluie, mais je ne sais pas s'ils sont dénoncés aux services sociaux.

Et le relief urbain je ne suis pas sûre de saisir. Y a des côtes en ville ? Il faut un maillot de grimpeur pour pédaler à Poitiers ?
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par Volo' Mar 26 Nov - 21:09
Rosanette a écrit:Le vélo n est pas une pratique "très masculine" : 4% des déplacements dont 1.5% de femmes. Et pour le coup,  des enfants à l'arrière de vélo,  c'est pas un spectacle sorti de Boboland. Y a même des salauds qui transportent leurs gosses sous la pluie, mais je ne sais pas s'ils sont dénoncés aux services sociaux.

Et le relief urbain je ne suis pas sûre de saisir. Y a des côtes en ville ? Il faut un maillot de grimpeur pour pédaler à Poitiers ?

Oui, il y en a dans celles que je connais. Mais elles ne doivent pas être représentatives, très certainement.
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par Provence Mar 26 Nov - 21:11
Connais-tu Poitiers, Rosanette ?
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par Voltigeur Mar 26 Nov - 21:12
Rosanette a écrit:Et le relief urbain je ne suis pas sûre de saisir. Y a des côtes en ville ? Il faut un maillot de grimpeur pour pédaler à Poitiers ?

Ah là pour le coup, si on veut accéder au centre ville en vélo il faut de bons mollets... Razz abi

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par Rosanette Mar 26 Nov - 21:13
Y en a dans la mienne aussi, personne n'est mort, faut accepter d'aller moins vite et de changer les vitesses, voire de mettre pied à terre.
C'est une barrière psychologique plus qu'autre chose, j'espère que ça ne suffit pas à expliquer le désamour de certains ici pour la petite reine !
Dame Jouanne
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par Dame Jouanne Mar 26 Nov - 21:15
Volo' a écrit:
Mathador a écrit:
Rosanette a écrit:Quant à tes exemple, Grenoble et sa région sont intéressantes parce que le maire de la ville a une politique de transports assez agressive. Reste que Poitiers c'est une ville, et que "près de Poitiers" on trouve aussi... des villes.
Il n'y a pas que la politique d'aménagement du territoire qui diffère entre Grenoble et Poitiers, il y a aussi le relief du territoire urbain…

La géographie n'est pas importante, a-t-on dit plus tôt dans le fil ! M'enfin !
J'oubliais de préciser : mes amis de Grenoble ont des vélos électriques, sinon le centre de Grenoble est bien plat...plus loin ça monte sacrément!
Poitiers n'est pas la montagne mais ça descend bien et ça monte sec aussi à moins de rester sur le plateau : j'y ai aussi fait du vélo. Je confirme : il faut de bons mollets.
Fin du point géographique.
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par Rosanette Mar 26 Nov - 21:17
Provence a écrit:Connais-tu Poitiers, Rosanette ?

Non. Est-ce vraiment une ville où pédaler est impossible et la voiture nécessaire ? Car on peut quand même dire que c'est une ville ? Des centre-villes avec une vilaine côte,  c'est pas ce qui manque : Blois, Marseille, Lyon, Montbéliard,  Le Mans, Montluçon,  la sortie de Deauville.  Tous les coins vers chez moi dès qu'il faut quitter la Marne.


Dernière édition par Rosanette le Mar 26 Nov - 21:18, édité 1 fois
Zagara
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par Zagara Mar 26 Nov - 21:17
Rosanette a écrit:
Et le relief urbain je ne suis pas sûre de saisir. Y a des côtes en ville ? Il faut un maillot de grimpeur pour pédaler à Poitiers ?

T'es déjà passée par Saint-Cloud ?
Jamais je ne fais cette ville en vélo. Loin des villes : une génération oubliée - Page 11 437980826
Volo'
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par Volo' Mar 26 Nov - 21:18
Bref. Le sujet d'origine reste la ruralité ou l'espace périurbain. Donc le vélo dans les villes, à la limite, peut faire l'objet d'un autre sujet.
Faire du vélo dans le périurbain ou la ruralité - quand il n'existe que des départementales ou des nationales - est plus qu'une barrière psychologique.

Oui, Grenoble est agréable à pratiquer en vélo. C'est d'ailleurs un sentiment agréable d'être à plat dans Grenoble, entouré de montagnes. Pour avoir fait à pied certaines sorties à Grenoble, c'est plus compliqué, ne serait-ce que la Bastille. Razz C'est comme Lyon, c'est agréable, il est cependant nécessaire d'éviter certains arrondissements...

Quelqu'un évoquait la question des sexes à vélo. Cela peut aussi être une problématique à rapprocher des études du MIT en géographie, sur les espaces fréquentés par les hommes-femmes et non fréquentés par tel sexe. Ce serait intéressant. Mais on se rapprocherait encore de la ville.
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par Rosanette Mar 26 Nov - 21:22
Volo' a écrit:
Bref. Le sujet d'origine reste la ruralité ou l'espace périurbain. Donc le vélo dans les villes, à la limite, peut faire l'objet d'un autre sujet.
Faire du vélo dans le périurbain ou la ruralité - quand il n'existe que des départementales ou des nationales - est plus qu'une barrière psychologique.

Oui, Grenoble est agréable à pratiquer en vélo. C'est d'ailleurs un sentiment agréable d'être à plat dans Grenoble, entouré de montagnes. Pour avoir fait à pied certaines sorties à Grenoble, c'est plus compliqué, ne serait-ce que la Bastille. Razz C'est comme Lyon, c'est agréable, il est cependant nécessaire d'éviter certains arrondissements...

Pour la première partie, il y aurait à discuter. Beaucoup de réseaux cyclables touristes empruntent des coins paumés et sont très balisés. Là Loire à vélo, la EV6 dans le Jura, les routes cyclables de la Gironde. Certains coins ruraux ne manquent pas d'aménagements, même si évidemment il faut tenir compte de la distance, surtout au-delà de 7-8km.

Les barrières psychologiques Pour le vélo existent aussi pour la ville (pollution, circulation, cohabitation avec beaucoup d'usagers).
Sei
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par Sei Mar 26 Nov - 21:24
Rosanette a écrit:
Provence a écrit:Connais-tu Poitiers, Rosanette ?

Non. Est-ce vraiment une ville où pédaler est impossible et la voiture nécessaire ? Car on peut quand même dire que c'est une ville ? Des centre-villes avec une vilaine côte,  c'est pas ce qui manque : Blois, Marseille, Lyon, Montbéliard,  Le Mans, Montluçon,  la sortie de Deauville.  Tous les coins vers chez moi dès qu'il faut quitter la Marne.

Poitiers sans vélo électrique, ce serait mort pour moi (vitesses ou pas vitesses) d'autant que je transporte beaucoup ma fille sur le porte-bagage (il n'y a pas que le centre-ville qui est en hauteur, d'ailleurs).
Et tiens, j'ai rempli le formulaire que tu avais donné plus haut, Rosanette. Puis j'ai regardé les résultats de 2017, qui confirment ma propre impression (aucune amélioration, donc) : niveau sécurité, c'est mauvais, a fortiori si tu espères relier les villes alentours. Moi, je fais du vélo à Poitiers intra-muros, éventuellement pour relier les communes limitrophes, mais c'est tout.
Je connais quelqu'un qui attendait avec grande impatience son vélo électrique loué à la mairie (elle n'a pas le permis), mais qui l'a rendu tant elle se sentait en insécurité. C'est dommage, et cela montre que la politique de la ville est loin d'être favorable aux cyclistes. : /
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Rosanette
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par Rosanette Mar 26 Nov - 21:28
Bah c'est très bien le vélo électrique ! Oui le baromètre va révéler des situations que les usagers connaissent, et ce sera utile pour les municipales de 2020, qui feront de la mobilité un vrai enjeu (on le voit déjà).
Volo'
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par Volo' Mar 26 Nov - 21:29
Rosanette a écrit:
Volo' a écrit:
Bref. Le sujet d'origine reste la ruralité ou l'espace périurbain. Donc le vélo dans les villes, à la limite, peut faire l'objet d'un autre sujet.
Faire du vélo dans le périurbain ou la ruralité - quand il n'existe que des départementales ou des nationales - est plus qu'une barrière psychologique.

Oui, Grenoble est agréable à pratiquer en vélo. C'est d'ailleurs un sentiment agréable d'être à plat dans Grenoble, entouré de montagnes. Pour avoir fait à pied certaines sorties à Grenoble, c'est plus compliqué, ne serait-ce que la Bastille. Razz C'est comme Lyon, c'est agréable, il est cependant nécessaire d'éviter certains arrondissements...

Pour la première partie, il y aurait à discuter. Beaucoup de réseaux cyclables touristes empruntent des coins paumés et sont très balisés.  Là Loire à vélo,  la EV6 dans le Jura, les routes cyclables de la Gironde. Certains coins ruraux ne manquent pas d'aménagements, même si évidemment il faut tenir compte de la distance, surtout au-delà de 7-8km.

Les barrières psychologiques Pour le vélo existent aussi pour la ville (pollution, circulation, cohabitation avec beaucoup d'usagers).

Ne connaissant pas la EV6, je suis allé me renseigner : https://www.velo-territoires.org/wp-content/uploads/2019/02/20190215_SN3V.png
Effectivement, énormément d'aménagements de voies au niveau national... :lol: Maintenant, ce serait bien de considérer le relief et les villes que nous souhaitons rejoindre.
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Loin des villes : une génération oubliée - Page 11 Empty Re: Loin des villes : une génération oubliée

par Kimberlite Mar 26 Nov - 21:32
Rosanette a écrit:Y en a dans la mienne aussi, personne n'est mort, faut accepter d'aller moins vite et de changer les vitesses, voire de mettre pied à terre.
C'est une barrière psychologique plus qu'autre chose, j'espère que ça ne suffit pas à expliquer le désamour de certains ici pour la petite reine !
Tu as des journées de combien d'heures?
Perso, le matin je lève mon fils à 7h, à 8h au plus tard il doit être à la garderie de son école (10 minutes en voiture), ensuite, le temps de le déposer, j'ai 15 minutes pour rejoindre mon établissement. Le soir, je termine le plus souvent à 16h, et je dois être à 16H30 à l'école (c'est souvent assez juste). Quand le papa était dispo 24h/24 (bossait pas) il prenait le vélo pour aller chercher le petit. Comme la route est dangereuse, il passait par les chemins. Plus d'une demi-heure pour transporter fiston, avec plus de 15 Kg sur le porte-bagage, dans des chemins où la remorque n'est pas envisageable. Désolée, non, je ne peux pas, pour ma part. Ou alors je rogne sur le sommeil de mon fil (à 4 ans, c'est une super bonne idée), je me bousille la santé, je laisse mon fils un max de temps chez la nounou et à la garderie... (faudrait bien une heure pour faire établissement <-> école). On pourrait aussi parler des courses (ahahaha, je me vois bien avec la remorque et mon fils dedans sur la route à deux voies qui mène au supermarché... désolée, pour les courses, y a pas grand chose d'autre, dans le coin, et le jardin, ben ça suffit pas...). Aujourd'hui, j'ai aussi dû aller en urgence du boulot à la Poste (qui ferme à 17h, et n'est pas à côté) pour poster un recommandé: je fais comment, sinon? L'autre jour, j'ai dû changer un cylindre de porte: après avoir fait chou blanc au bricotruc, j'ai cherché une alternative, et c'est un menuisier du coin qui m'a commandé la pièce. Bon, un menuisier qui est quand même à plus de 15km de chez moi (je suis sortie du boulot, j'ai récupéré mon fils, je suis allée chez l'artisan). Ce genre de truc, c'est un peu le quotidien des "néoruraux". Rien n'est près, et le problème, ce n'est pas un seul trajet, c'est tout ce qu'on a à faire et qui nécessaire de multiples trajets, souvent dans des temps restreints.
Et c'est rageant de se voir pointé du doigt, quand on compare le mode de vie façon "péquenaud" (recyclage, réparation, habits bien moins renouvelés, jardin, compost, achats locaux d’œufs, viande, etc... avec celui de la grande majorité des urbains, qui sont tellement plus nombreux, tellement favorisés à plein de points de vue... mais non, les pouilleux, les oncs avec leurs sales bagnoles, c'est nous... même si on ne prend jamais l'avion, même si on jette bien moins la bouffe, même si on chauffe moins les logements...).

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