Démission pour création d'entreprise : comment procéder ?

Bonsoir à tous,

J'envisage de démissionner ou de demander une rupture conventionnelle pour création d'entreprise.
Seulement, je manque d'infos pour vraiment me lancer...
A ceux qui ont déjà franchi le pas ou qui sont juste mieux renseignés que moi :

- Dans quel ordre procéder : démissionner puis créer une entreprise ou l'inverse ?

- Quelles sont les erreurs à éviter (ou la marche à suivre) pour bénéficier d'une prime de départ et des allocations chomage ?
Sont-elles toujours versées en conséquence de la démission pour création ?

- Combien de temps a duré votre préavis si vous avez déjà franchi le pas ?

- Les entreprises de cours particuliers sont-elles autorisées ?

- Avez-vous des conseils pour faire de cette entreprise un nouveau départ gagnant ?

Merci par avance (même si vous n'avez répondu qu'à une petite question :-) ).

Il existe aussi la mise en disponibilité pour création d'entreprise, mais je ne sais pas si elle est de droit.

Bonsoir Fifi,
Je ne pense pas qu'elle soit de droit.
C'est vrai qu'avant de démissionner, je pourrais faire une demande de dispo, mais comme tout semble bien trop cadré au niveau de l'envoi des demandes de dispo (qui peuvent en plus être refusées), je suis pas hyper emballée (même si j'y réfléchis aussi).
Et puis, sinon, il y a la demande de rupture conventionnelle qui peut te permettre de bénéficier des allocations chomages. C'est encore mieux. Après, je n'ai pas entendu parler du moindre collègue ayant demandé et obtenu une telle requête... ça doit pas être facile à négocier et à obtenir sur le court terme.

Pour la rupture conventionnelle, je ne sais pas, c'est encore tout frais.
Pour la part, j'ai démissionné il y a deux ans et demi.
Dans l'ordre : demande d' IDV, démission, création d'entreprise.
Tout s'est fait très vite : demande d' IDV en mai, démission en juin, radiation en septembre, création d'entreprise en octobre.
La première partie de l' IDV est versée après la création d'entreprise, la seconde un an après ( pour moi, ça a été la galère à obtenir ).
Le mieux est d'obtenir une rupture conventionnelle.
Bon courage !

Merci beaucoup Marie-Antoinette !
Ta réponse me donne envie de te poser une foule d'autres questions du coup...
Avais-tu mûrement réfléchi à ton projet de création avant de démissionner ?
As-tu quitté l'Educ Nat avant tout par ras-le-bol ou pour concrétiser ton projet ?
Combien de temps a duré ton préavis ? T'a-t-il été imposé ?
Quelle étape correspond à la création d'entreprise dont tu parles en 4e point ? Cela équivaut-il à la demande d'immatriculation sur i-greffes.fr par exemple (dernière étape bien après le business plan, la rédaction des statuts...) ?
As-tu été aidée d'un expert comptable à moment donné ?
Deux ans et demi après ta démission te sens-tu mieux aujourd'hui ? Regrettes-tu ton ancien poste ?
Réussis-tu à gagner ta vie aussi bien qu'avant ?
Je ne te souhaite pas une bonne rentrée ou de bonnes vacances alors (à moins que tu n'y sois aussi !)

J'ai réfléchis : oui et non.
À la base, j'avais demandé une dispo, avec l'idée de démissionner l'année suivante certes, mais la dispo me sécurisait davantage, car entre fantasmer une démission et passer à l'acte, il y a un pas qu'il n'est pas toujours confortable de franchir.
Bref, la dispo m' ayant été refusée, j'ai fait une demande d' IDV et de démission un peu dans la précipitation, à la fin de l'année scolaire.

J'avais un projet concret, préparé deux ans en amont. À l'origine, c'était un souhait à la fois ancien et vague, et c'est la dernière réforme du collège qui m'a donné le coup de pied au c... nécessaire pour passer à l'action.

Il n'y a pas eu de préavis à proprement parler : j'ai dit ( écrit ) que je souhaitais arrêter le 1er septembre, j'ai accepté l' IDV, rédigé ma lettre de démission et reçu qq semaines plus tard un arrêté de radiation à compter du 1er septembre.

La création d'entreprise pour moi a été simple puisque je suis en micro entreprise, je me suis donc débrouillée toute seule sur Internet et j'ai reçu mon numéro de SIRET rapidement. Si tu es pour monter une SASU ou tout type d'entreprise autre que la micro, un comptable s'impose. Le rectorat te demandera une preuve de l'existence légale de l'entreprise pour te verser la première partie de l' IDV ( si tu pars sur cette option ).

Financièrement, soyons claire : la première année, j'ai bossé à perte ( j'ai fait qq erreurs aussi ), mais je pouvais me le permettre. Depuis, ça s'est développé et ça continue doucement mais sûrement. À aucun moment, même lorsque parfois l'activité était dans le creux de la vague je n'ai regretté mon choix.

Pas de vacances pour moi donc pas de rentrée :-)
Bon courage et bonne chance.

Je crois qu'il faut demander l'IDV pour création d'entreprise avant juin pour bénéficier du régime actuel qui est parfois plus avantageux que la future rupture conventionnelle (sur un cas discuté récemment 25 000€ contre 15 000 € estimés si j'ai bien compris).

Ça doit dépendre des cas.
Le montant de l' IDV dépend de l'ancienneté, de l'académie et de l' alignement des planètes ( le montant plafond est le même partout, mais pas le montant réel ).
La rupture conventionnelle permet, si j'ai bien compris, de percevoir le chômage ( des sous tous les mois, le temps de se retourner ), alors que l' IDV se touche en deux fois à un an d'intervalle environ. Si tout va bien, car j'ai bien cru que je ne verrai jamais la couleur de cette deuxième partie. Même lorsque la situation a été débloquée, j'ai encore du patienter plusieurs mois pour que le virement soit fait.
Si j'avais pu bénéficier de la rupture conventionnelle, c'est ce que j'aurais fait je pense. C'est à voir au cas par cas.

Quelle bourde ! Marie-Henriette !
Merci pour les précisions :-)

Bouboule : tu veux dire que le montant de l'IDV pourrait varier en fonction de la façon dont on part (dispo, démission ou rupture...?

Non non : l' IDV, c'est juste en cas de démission ( tant que ça existe encore, et sachant qu'elle n'est pas de droit ).
En cas de disponibilité, on n'a rien.
En cas de rupture conventionnelle, on a droit au chômage.
Donc selon la proposition qui t' est faite et ce à quoi tu peux prétendre en cas de rupture conventionnelle, il faut comparer.
La rupture conventionnelle, encore faut-il l'obtenir, car pour l'instant ça ne m'a pas l'air très fluide cette affaire...

Actuellement si tu pars pour création d'entreprise, il y a une règle qui fixe à 1/12è de ta dernière année de salaire fois le nombre d'années d'ancienneté plafonnée à 24 mois ; ce ne sera plus automatiquement le cas avec la rupture conventionnelle.

Fois le nombre d'années d'ancienneté en tant que titulaire seulement ?

Ah oui, la rupture + l'IDV, ça aurait été trop beau...
En revanche, si on crée une entreprise pendant une année de dispo, puis que notre affaire fonctionnant de mieux en mieux, on décide de démissionner, on n'a pas d'IDV en partant, même si c'est suite à une création relativement récente qu'on prend cette décision ? C'est assez injuste.

C'est ça.
La dispo permet de garder un filet de sécurité, mais pas de prétendre à l' IDV.
En revanche, je suppose qu'on peut prétendre à une rupture conventionnelle ( et à ses avantages ) à l'issue d'une dispo.

melodyy a écrit:Bonsoir à tous,
- Dans quel ordre procéder : démissionner puis créer une entreprise ou l'inverse ?

- Quelles sont les erreurs à éviter (ou la marche à suivre) pour bénéficier d'une prime de départ et des allocations chomage ?
Sont-elles toujours versées en conséquence de la démission pour création ?

- Combien de temps a duré votre préavis si vous avez déjà franchi le pas ?

- Les entreprises de cours particuliers sont-elles autorisées ?

- Avez-vous des conseils pour faire de cette entreprise un nouveau départ gagnant ?

Merci par avance (même si vous n'avez répondu qu'à une petite question :-) ).

Je n'ai pas parcouru le fil donc je ne sais pas si vous avez déjà eu vos réponses.
- il faut respecter l'ordre : demande d'indemnité, démission, création d'entreprise.
- les délais sont très longs (des dossiers peuvent se perdre en route, des pièces manquer...). Il faut compter à mon avis quasiment un an pour l'ensemble de la démarche.
- toutes les entreprises sont autorisées (y compris entreprise individuelle).