Fermetures de librairies dans le quartier latin

Accéléré par Netflix, mais il parait que c'est faire preuve de snobisme que d'exprimer des réserves...

Celadon a écrit:En même temps, une âme qui a perduré depuis le MA, c'est déjà un exploit. Il fallait bien que ce fût notre temps de barbarie douce qui en vînt à bout. Le consumérisme vient/viendra à bout de tout.

En ce moment on aurait justement besoin d'un peu plus de consumérisme pour relancer la machine économique

Celadon a écrit:En même temps, une âme qui a perduré depuis le MA, c'est déjà un exploit. Il fallait bien que ce fût notre temps de barbarie douce qui en vînt à bout. Le consumérisme vient/viendra à bout de tout.

J'ai fait une CPGE au lycée Fénelon à Paris (1987-1991), Boulinier, que de souvenirs.

Le restaurant : le petit Vatel, cinéma porno à côté du lycée St Louis

:pleurs: :pleurs:

RaptorWill a écrit:

Celadon a écrit:En même temps, une âme qui a perduré depuis le MA, c'est déjà un exploit. Il fallait bien que ce fût notre temps de barbarie douce qui en vînt à bout. Le consumérisme vient/viendra à bout de tout.

En ce moment on aurait justement besoin d'un peu plus de consumérisme pour relancer la machine économique

Et de réfléchir sérieusement au système et au sens de ce consumérisme insensé.

Monsieur_Tesla a écrit:

Celadon a écrit:En même temps, une âme qui a perduré depuis le MA, c'est déjà un exploit. Il fallait bien que ce fût notre temps de barbarie douce qui en vînt à bout. Le consumérisme vient/viendra à bout de tout.

J'ai fait une CPGE au lycée Fénelon à Paris (1987-1991), Boulinier, que de souvenirs.

Le restaurant : le petit Vatel, cinéma porno à côté du lycée St Louis

:pleurs:  :pleurs:  

Chacun son truc ... CPGE à  Saint Louis juste après toi, je n'ai aucun souvenir du cinéma porno !
Mais de la pizzeria au feu de bois juste derrière Boulinier, grosse pizza à 10 francs....

Celadon a écrit:

RaptorWill a écrit:

Celadon a écrit:En même temps, une âme qui a perduré depuis le MA, c'est déjà un exploit. Il fallait bien que ce fût notre temps de barbarie douce qui en vînt à bout. Le consumérisme vient/viendra à bout de tout.

En ce moment on aurait justement besoin d'un peu plus de consumérisme pour relancer la machine économique

Et de réfléchir sérieusement au système et au sens de ce consumérisme insensé.

Probablement, il n'empêche que acheter des bouquins c'est aussi du consumérisme.
Je regrette la fermeture des librairies mais quand j'étais plus jeune et que habitant, sans voiture, dans un coin paumé sans librairies, j'étais bien content de pouvoir commander autant de livres que je voulais sur Amazon (parce qu'on va pas se mentir la fermeture des librairies c'est un peu la "faute" de Amazon) et étancher ma soif de lecture.

Paleoprof a écrit:

Monsieur_Tesla a écrit:

Celadon a écrit:En même temps, une âme qui a perduré depuis le MA, c'est déjà un exploit. Il fallait bien que ce fût notre temps de barbarie douce qui en vînt à bout. Le consumérisme vient/viendra à bout de tout.

J'ai fait une CPGE au lycée Fénelon à Paris (1987-1991), Boulinier, que de souvenirs.

Le restaurant : le petit Vatel, cinéma porno à côté du lycée St Louis

:pleurs:  :pleurs:  

Chacun son truc ... CPGE à  Saint Louis juste après toi, je n'ai aucun souvenir du cinéma porno !
Mais de la pizzeria au feu de bois juste derrière Boulinier, grosse pizza à 10 francs....

Le cinéma porno, juste pour le fun, en plein Paris ! !
Il était à côté d'un burger king.

en même temps je fais ma Sainte Nitouche mais je logeais juste à côté de la rue de la Gaité... :lol:
Je crois que beaucoup de quartiers de Paris ont perdu leur âme, ou essaient de la conserver juste pour le tourisme avec une impression de decor de cinéma quand j'y retourne aujourd'hui....

Paleoprof a écrit:en même temps je fais ma Sainte Nitouche mais je logeais juste à côté de la rue de la Gaité... :lol:
Je crois que beaucoup de quartiers de Paris ont perdu leur âme,  ou essaient de la conserver juste pour le tourisme avec une impression de decor de cinéma quand j'y retourne aujourd'hui....

C'est exactement mon impression, et imagine mes parents, deux parisiens (80 et 85 ans)

Paleoprof a écrit:en même temps je fais ma Sainte Nitouche mais je logeais juste à côté de la rue de la Gaité... :lol:
Je crois que beaucoup de quartiers de Paris ont perdu leur âme,  ou essaient de la conserver juste pour le tourisme avec une impression de decor de cinéma quand j'y retourne aujourd'hui....

Prenons Montmartre : beaucoup d'étrangers et même des Français l'adorent, tandis que moi je n'ai jamais accroché, car il n'y a quasiment plus rien d'authentique.

arcenciel a écrit:
Et je ne te parle même pas de la partie du haut: Du CROUS jusqu'à la rue soufflot, c'est d'une tristesse infinie... Le quartier latin en général a perdu son âme. C'est mon ressenti.

Ayant vécu plusieurs années dans ce quartier il y a quand même un paquet d'années (2002 à 2005), je n'ai jamais tellement vu de librairies dans la partie "haute" (sud) du boulevard Saint-Michel : sur la partie Port-Royal - Luxembourg, ça a toujours été très résidentiel, pas commercial du tout !

Maintenant oui les librairies disparaissent et il ne reste grosso-modo plus que Gibert, bien pratique, sur le boulevard. Autour, il y a quand même de quoi trouver son bonheur.

Après, je suis un peu circonspecte sur l'opposition entre les gentils libraires passeurs de culture et les vilains marchands suppôts du consumérisme. On tombe sur des gens formidables chez Gibert, et pas que des vieux (le rayon pour mioches, au sous-sol, c'est la caverne d'Ali Baba pour les parents quand même ! et il y a des jeunes vendeurs très bien !). Et on tombe sur des libraires tout à fait détestables. Du temps que je vivais rue Raymond Losserand, il y avait une librairie parfaitement intello-de-gauche, très bobo, libraire très engagé contre les méchants Amazon et consorts, conférences altermondialistes le vendredi soir... ben il faisait fuir tout seul ses clients. Déjà, l'une de ses politiques, c'était de ne jamais adresser la parole aux "nouveaux" (pas habitués, quoi). J'ai arrêté d'y aller la fois où je suis venue demander un roman d'aventures et que son employée (puisqu'il ne parlait pas aux huiles, donc) a tenté de me refourguer un truc bien franco français avec couple qui s'engueule dans sa cuisine autour d'un café. Ah oui super merci, mais non merci.

Paleoprof a écrit:en même temps je fais ma Sainte Nitouche mais je logeais juste à côté de la rue de la Gaité... :lol:
Je crois que beaucoup de quartiers de Paris ont perdu leur âme,  ou essaient de la conserver juste pour le tourisme avec une impression de decor de cinéma quand j'y retourne aujourd'hui....

C'est exactement ça, un décor, des façades. Je suis (malgré moi) depuis longtemps à Paris et c'était déjà très frelaté quand je suis arrivé. Ville dont je ne suis pas originaire, que je n'aime guère, mais que je connais assez bien pour l'avoir écumée de jour comme de nuit et avoir bossé dans différents quartiers. Le processus , probablement entamé dans les années 70 (je n'y vivais pas mais déjà j'avais de la famille qui avait dû quitter Pzaris intra muros, puis la région ces raisons) s'est accéléré dans les années 2000, avec trois tendances : le décor de cinéma d'un côté (quartier latin, Montmarte, Pigalle...),   la boboïsation des anciens quartiers populaires (nord-nord est, canaux, pourtour des gares) avec tout ce qu'aime ce type de population (boutiques bio, caves à vin, bistros en faux ancien avec façade en bois et cloisons en briques etc.), et la transformation en quartiers de bureaux (ancien Ilot Chalon, Bercy, une partie du XIIIe et des quais, là où il y a une vingtaine d'année il y avait encore les vieux bistros des mariniers).

Elaïna : la librairie rue Raymond Losserand existe toujours. Ce libraire est à la profession ce que le garçon de café parisien est à l'industrie du tourisme

RogerMartin a écrit:Elaïna : la librairie rue Raymond Losserand existe toujours. Ce libraire est à la profession ce que le garçon de café parisien est à l'industrie du tourisme

C'est assez vrai je n'y avais pas pensé.

Il y avait une superlibrairie bd Montparnasse : L'oeil écoute. La dernière fois que j'y suis allée, elle avait disparu. Drôle de déconvenue...

Elaïna a écrit:

arcenciel a écrit:
Et je ne te parle même pas de la partie du haut: Du CROUS jusqu'à la rue soufflot, c'est d'une tristesse infinie... Le quartier latin en général a perdu son âme. C'est mon ressenti.

Ayant vécu plusieurs années dans ce quartier il y a quand même un paquet d'années (2002 à 2005), je n'ai jamais tellement vu de librairies dans la partie "haute" (sud) du boulevard Saint-Michel : sur la partie Port-Royal - Luxembourg, ça a toujours été très résidentiel, pas commercial du tout !

Maintenant oui les librairies disparaissent et il ne reste grosso-modo plus que Gibert, bien pratique, sur le boulevard. Autour, il y a quand même de quoi trouver son bonheur.

Après, je suis un peu circonspecte sur l'opposition entre les gentils libraires passeurs de culture et les vilains marchands suppôts du consumérisme. On tombe sur des gens formidables chez Gibert, et pas que des vieux (le rayon pour mioches, au sous-sol, c'est la caverne d'Ali Baba pour les parents quand même ! et il y a des jeunes vendeurs très bien !). Et on tombe sur des libraires tout à fait détestables. Du temps que je vivais rue Raymond Losserand, il y avait une librairie parfaitement intello-de-gauche, très bobo, libraire très engagé contre les méchants Amazon et consorts, conférences altermondialistes le vendredi soir... ben il faisait fuir tout seul ses clients. Déjà, l'une de ses politiques, c'était de ne jamais adresser la parole aux "nouveaux" (pas habitués, quoi). J'ai arrêté d'y aller la fois où je suis venue demander un roman d'aventures et que son employée (puisqu'il ne parlait pas aux huiles, donc) a tenté de me refourguer un truc bien franco français avec couple qui s'engueule dans sa cuisine autour d'un café. Ah oui super merci, mais non merci.

@Elaïna, en effet, on ne peut pas opposer de façon manichéenne les gros magasins et les petites librairies.
Côté Luco, il y a La Procure qui n'est pas mal : les fois où j'ai acheté des livres chez eux je m'y suis bien trouvée.
Je ne vois pas quelle est la librairie rue Raymond Losserand, mais d'après ce que tu racontes, je n'ai rien raté  
C'est lamentable et très stupide de ne pas parler aux nouveaux, et essayer de refiler une daube sans écouter les requêtes des clients, c'est vraiment nul : je parie que l'auteur du bouquin était
Sinon, il y en a une dans le nord-est parisien où j'ai mis les pieds une seule fois, car la patronne fumait comme un pompier.
Librairie à la petite devanture, l'intérieur comme un long couloir à l'intérieur, au plafond pas très haut, et qui sentait la fumée accumulée au fil des heures et des années, et non seulement celle de la clope que la dame avait au bec au moment où je m'y trouvais. Il y avait aussi un enfant avec sa mère qui avaient l'air d'être des habitués.
Ce je-m’en-foutisme égoïste - et illégal, par ailleurs - est exaspérant : je regrette de ne pas avoir protesté et de ne pas avoir acheté mes livres ailleurs, mais je n'y suis plus retournée et je n'y retournerai plus.
Sur le même thème, je connais aussi un bistrot où le patron et ses travailleurs clopent à l'intérieur dès qu'il n'y a plus foule, après 14h30, sans se soucier des derniers clients.

Celadon a écrit:Il y avait une superlibrairie bd Montparnasse : L'oeil écoute. La dernière fois que j'y suis allée, elle avait disparu. Drôle de déconvenue...

Même déception quand j'ai découvert que la Librairie L'Oeil au vert avait disparu. C'était dans le 13ème limite 14ème, près de la Cité U.
Ils étaient très gentils et accueillants.
Autrefois, ils mettaient la citation du jour sur une ardoise dans une vitrine ; après, c'était devenu la citation de la semaine, puis la citation du mois...
Quelle tristesse !

Elaïna a écrit:

arcenciel a écrit:
Et je ne te parle même pas de la partie du haut: Du CROUS jusqu'à la rue soufflot, c'est d'une tristesse infinie... Le quartier latin en général a perdu son âme. C'est mon ressenti.

Ayant vécu plusieurs années dans ce quartier il y a quand même un paquet d'années (2002 à 2005), je n'ai jamais tellement vu de librairies dans la partie "haute" (sud) du boulevard Saint-Michel : sur la partie Port-Royal - Luxembourg, ça a toujours été très résidentiel, pas commercial du tout !

Maintenant oui les librairies disparaissent et il ne reste grosso-modo plus que Gibert, bien pratique, sur le boulevard. Autour, il y a quand même de quoi trouver son bonheur.

Après, je suis un peu circonspecte sur l'opposition entre les gentils libraires passeurs de culture et les vilains marchands suppôts du consumérisme. On tombe sur des gens formidables chez Gibert, et pas que des vieux (le rayon pour mioches, au sous-sol, c'est la caverne d'Ali Baba pour les parents quand même ! et il y a des jeunes vendeurs très bien !). Et on tombe sur des libraires tout à fait détestables. Du temps que je vivais rue Raymond Losserand, il y avait une librairie parfaitement intello-de-gauche, très bobo, libraire très engagé contre les méchants Amazon et consorts, conférences altermondialistes le vendredi soir... ben il faisait fuir tout seul ses clients. Déjà, l'une de ses politiques, c'était de ne jamais adresser la parole aux "nouveaux" (pas habitués, quoi). J'ai arrêté d'y aller la fois où je suis venue demander un roman d'aventures et que son employée (puisqu'il ne parlait pas aux huiles, donc) a tenté de me refourguer un truc bien franco français avec couple qui s'engueule dans sa cuisine autour d'un café. Ah oui super merci, mais non merci.

Ah mais c'est Tropiques, ça !

Ah, c'est possible. C'était une librairie avec devanture rouge, assez jolie.

Après c'était il y a dix ans (j'y ai vécu de 2006 à 2010), ça a peut-être changé.

Non non, pas le moindre doute

Ils sont donc toujours aussi désagréables ?

A dans une rue perpendiculaire, il y avait une chouette librairie pour gosses. C'est là que j'ai découvert, en cherchant un cadeau pour mon neveu... La Cabane Magique

Le prix des livres neufs est très réglementé. Donc j'essaie au maximum d'aller chez les "petits libraires de quartiers", à conditions qu'ils soient aimables! Ils savent tellement bien faire les paquets cadeaux!

Elaïna : oui, l'antre de l'ogre c'est Tropiques, je confirme !
La librairie jeunesse c'était certainement Les Minots, rue du Château. Ils ont fermé depuis longtemps. Comme quoi, la hargne, dans le 14e, c'est peut-être un des seuls moyens de survivre
Tropiques a ouvert une annexe jeunesse en face de la première librairie, où le patron ne met pas les pieds, et qui est très bien

Elaïna a écrit:Ah, c'est possible. C'était une librairie avec devanture rouge, assez jolie.

Après c'était il y a dix ans (j'y ai vécu de 2006 à 2010), ça a peut-être changé.

J'ai regardé des photos sur Google et j'ai réalise que j'y suis passée devant sans jamais avoir eu envie de rentrer. Sixième sens ?  

Si tu veux te faire du mal, @Elaïna, Tropiques a sa chaîne YouTube : https://www.youtube.com/channel/UC-OKvAo7bzZTAkqbPS9eLiQ

Ouiiiiii les Minots rue du château, c'est ça !!

Alors eux pour le coup c'est vraiment dommage qu'ils aient fermé.

Quand je veux acheter un bouquin c'est La Compagnie, rue des écoles, Gibert tout à côté, Eyrolles, bd St Germain, rue Mouffetard il y a une librairie sympa et au BHV parfois.

Oui , Elaïna, c 'est vrai le haut du Bd St Michel n'a jamais été fourni côté livres.