Nouveau CAPES : la maquette

Apparemment disjonction prévue des programmes du CAPES HG et de l'agrégation d'histoire

https://twitter.com/_Hulotte_/status/1375373195902083080

Bonsoir, quelqu'un aurait-il les textes de version / thème + faits de langue du CAPES d'anglais externe de ce matin?

Bonsoir,

Savez-vous ce qu'il en est pour le capes interne ? Faut-il un M2 ou être inscrit en M2 comme pour l'externe afin de le passer ? Merci.

Je n'ai jamais entendu parler d'une quelconque modification des concours internes dans le cadre de cette réforme.

@ Mathador,

D'accord, merci. Je demandais car pour l'agrégation interne, il faut un master alors qu'avant, il n'en fallait pas. Il suffisait d'être titulaire d'au moins 5 ans.
De plus, sur un groupe facebook, j'ai lu qu'une contractuelle dans le privé agricole devait avoir un M2 pour 2022. C'est sa direction qui lui a demandé.
Voilà pourquoi cette question.

TitiaN a écrit:D'accord, merci. Je demandais car pour l'agrégation interne, il faut un master alors qu'avant, il n'en fallait pas. Il suffisait d'être titulaire d'au moins 5 ans.

C'est effectivement ce que dit le statut des agrégés. Sauf qu'un autre texte réglementaire fait que dans la plupart des cas les enseignants titulaires sont dispensés de diplôme pour les concours enseignants de l'EN. Tu peux aller voir sur le site devenirenseignant, il ne cite pas ce texte mais mentionne les dispenses de diplôme qu'il instaure.

Panta Rhei a écrit:Bonsoir, quelqu'un aurait-il les textes de version / thème + faits de langue du CAPES d'anglais externe de ce matin?

Désolée, je n'avais pas vu ta question.

Pour ceux que cela intéresse, la note qui définit l'épreuve d'entretien, avec des exemples :

https://inspe-academiedemontpellier.fr/images/PDF/2021-Note-definition-epreuve-entretien.pdf

La deuxième partie peut se comprendre, la première c’est clairement du vent ….

Non mais quelle horreur!!!

Et quand s'assure-t-on que le candidat maîtrise ce qu'il va enseigner ?

Et pour les LV, on ne les fait pas du tout parler en langue étrangère au cours de l'oral ?

Pardon, je n'ai pas trop suivi cette réforme, mais c'est le seul oral du nouveau CAPES ou il y en a un autre au contenu disciplinaire ?

Je commence à comprendre pourquoi mes collègues contractuels aux connaissances limitées préfèrent attendre pour passer le nouveau CAPES...

Hé bé...

Il n'y a que moi que cette horreur au-delà de l'horreur horrifie :

Le candidat admissible transmet préalablement une fiche individuelle de renseignement.

Et aucune précision sur la nature de cette "fiche individuelle de renseignement", on doit écrire la profession de nos parents, c'est ça ?

C'est malheureusement presque anecdotique tellement cette fiche est une ineptie de bout en bout, les situations etc.

En 15 ans de métier je pense que je n'ai pas connu un chef d'établissement qui aurait pu réussir cette épreuve totalement artificielle. Mais ca va être exigé des candidats au CAPES /CRPE. Et j'imagine les 0 éliminatoires arbitraires auxquels cette épreuve exposera les candidats.

C'est terrifiant ce machin. Qui a pondu ce truc ?

La "fiche individuelle de renseignement" est accessible sur Légifrance : en dehors de l'identité, il y a une rubrique "Diplômes, titres, qualifications" et une rubrique "Formations, stages, expérience professionnelle".

Un candidat qui ment sur la fiche s'expose-t-il à la perte du bénéfice du concours et/ou à des sanctions pénales ?

Ruthven a écrit:La "fiche individuelle de renseignement" est accessible sur Légifrance : en dehors de l'identité, il y a une rubrique "Diplômes, titres, qualifications" et une rubrique "Formations, stages, expérience professionnelle".

C’est pour s’habituer à I-Prof

Ma'am a écrit:Et quand s'assure-t-on que le candidat maîtrise ce qu'il va enseigner ?

Si Papamaman ont pu payer les séjours aux Etats-Unis c'est que le candidat est compétent

Cette plaisanterie, c'est quand même 1/4 des coeff. du concours, 1/3 pour l'écrit (2 épreuves), 5/12 pour l'autre épreuve orale ...

Le but ne peut être autre chose que de s'assurer que moins en moins de candidats se portent volontaires afin de mettre les corps d'enseignants fonctionnaires en extinction tout en les remplaçant par des vacataires / contractuels.

En tout cas c'est le genre même d'idées géniales qui sortent des illuminés de l'ENA/Cour des comptes et dont les conséquences calamiteuses vont pourrir l'enseignement pendant des années et des années, pour des générations d'élèves, et il faudra bien 10 à 15 ans pour seulement revenir à un état se rapprochant de la situation antérieure. Si la volonté politique existe.

Un peu comme nommer un perdir défaillant à la tête d'un bahut qui fonctionne, sans s'assurer qu'il ne fasse pas la même chose, et découvrir qu'au bout de 5 ans le bahut qui tournait est devenu un enfer. Qu'une nouvelle direction mettra au moins 3 ans à remettre péniblement sur pieds.

Sauf que là l'échelle temporelle va être bien plus large, et les conséquences massives. Sans compter les conséquences indirectes à long terme, sur le supérieur, sur la ségrégation sociale, etc.

Panta Rhei a écrit:Le but ne peut être autre chose que de s'assurer que moins en moins de candidats se portent volontaires afin de mettre les corps d'enseignants fonctionnaires en extinction tout en les remplaçant par des vacataires / contractuels.

Et aussi de recruter sur des bases de docilité et de peu de caractère apparent , et non plus des candidats avec des bases scientifiques et de connaissances satisfaisantes.

Ruthven a écrit:Pour ceux que cela intéresse, la note qui définit l'épreuve d'entretien, avec des exemples :

https://inspe-academiedemontpellier.fr/images/PDF/2021-Note-definition-epreuve-entretien.pdf

« Celui-ci est invité à présenter certains éléments de son parcours et de ses expériences : ceux qui expliquent et justifient son aspiration à devenir professeur (1er ou 2nd degré) ou conseiller principal d’éducation. »

On marche en plein délire.

En fait je comprends, ça interpelle forcément un gars ou une fille qui passe un concours pour faire un boulot mal payé et déjà méprisé avec les conditions de recrutement actuelles, donc ils demandent aux candidat-es d'expliquer leurs motivations pour essayer de comprendre de quelle espèce d'aliénation cela ressortit...

Je me demande si cette nouvelle épreuve à le moindre intérêt pour l'institution si elle n'est pas accompagnée d'une refonte des jurys afin d'y réduire la quantité d'universitaires.

valle a écrit:Je me demande si cette nouvelle épreuve à le moindre intérêt pour l'institution si elle n'est pas accompagnée d'une refonte des jurys afin d'y réduire la quantité d'universitaires.

Dans les jurys de Capes, il y a assez peu d'universitaires mais surtout des agrégés. Il était question pour cette épreuve d'intégrer aux jurys des membres des RH ou des CdE (donc non spécialistes de la discipline) mais pour l'instant, on ne sait pas à quelle hauteur.

J'ai l'impression qu'il y a plusieurs facteurs dans la mise en place d'une telle épreuve :
- l'obsession de la professionalisation chez des décideurs qui ne connaissent pas d'expérience le métier
- une volonté d'économie sur l'année de stage (puisqu'il est question que les stagiaires, en tout cas, ceux qui viennent du MEEF, soient à temps plein)
- pallier d'une certaine façon la difficulté du recrutement en diminuant le poids des épreuves disciplinaires

Pour moi aspiration ça fait plutôt penser à aspirateur. Je ne serais sûrement pas retenue au concours avec des préoccupations aussi terre à terre.

Clecle78 a écrit:Pour moi aspiration ça fait plutôt penser à aspirateur. Je ne serais sûrement pas retenue au concours avec des préoccupations aussi terre à terre.

Moi , ça donnerait :
"Quand j'étais petite, je faisais classe à mes ours en peluche et à mes poupées. J'ai toujours voulu enseigner.
Au collège, je voulais être professeur d'allemand.
Au lycée, mes profs d'Hist-Géo étaient fantastiques, dans des styles différents, notamment l'agrégé stagiaire en terminale. J'ai fait une fac d'histoire.
Les concours étaient la voie logique, et je n'avais pas les moyens d'aller faire Sciences Po à Paris comme envisagé à un moment".

"J'étais pionne, cela m'a appris qu'il fallait exiger des élèves une certaine discipline et avoir un certain rayonnement si on ne voulait pas être débordé".

Je pense donc que je serais recalée vu les lubies pédagogiques actuelles.

Sur les" conn.ries" qu'on peut dire à ce genre d'épreuve :
quand j'ai passé le CAPES épreuves pratiques en 1982, après les 2 cours qu'on faisait à l'époque en présence d'un inspecteur, IPR ou IG, et des 2 conseillers pédas, il y avait quelques questions générales.
Dans mon cas, et sans raison spéciale, c'était un IG.
1ère question : que faire si un élève parle de se suicider.
2ème question : qu'est-ce que je changerais dans l'Education Nationale si je pouvais. Or, j'étais stagiaire dans un grand lycée technique, il y avait des agrégés, des certifiés CAPES, des certifiés CAPET, des MA, des PLP... On parlait des profs d'enseignement général, et des profs "d'atel" (atelier) et j'avais remarqué que tous n'étaient pas logés à la même enseigne par le proviseur.

Bref, j'ai répondu à l'IG que je trouvais qu'il y avait "trop de catégories de professeurs", qu'il faudrait une catégorie unique !
JE NE SAVAIS PAS que c'était l'argument du SGEN de l'époque ! Je ne le savais pas, sortant à peine de la fac...
A peine l'entretien fini, mon conseiller tuteur m'est tombé dessus en me disant "vous vous rendez compte de ce que vous avez dit à l'inspecteur général, vous êtes au SGEN ? ".
Ben non, je ne me rendais pas compte ! Et j'étais sincère. Mais cela avait fait halluciner le jury.
Bon, il n'y a pas eu mort d'homme (de femme, dans mon cas), je ne sais pas si cela a joué sur ma "note de départ" de CAPES pratique, ou seulement mes prestations lors des 2 leçons.


Pour finir, ce qui est terrible dans ce nouvel oral de CAPES, c'est l'énorme part de subjectivité, et la naïveté dont on peut faire preuve, jeune !