Heure de retenue le jour même ?

Voilà la question que j'ai trouvée sur un forum :

Je voudrais savoir si il est possible à un niveau juridique de donner une retenue à un élève le jour même sans avoir prévenue les parents ?

(faute d'origine)

Je sèche, cela ne se pratiquait pas dans les établissements dans lesquels j'ai bossé.

Quand j'étais enfant (jadis), les élèves pouvaient être en retenue à l'école primaire, et les parents non prévenus, et il n'y avait pas de téléphone mobile, voire pas de téléphone tout court chez beaucoup de gens. Il est vrai que ça ne concernait pas de transports scolaires.

Je pense que ce n'est plus possible, dans la mesure où les parents doivent savoir où sont leurs enfants.

La cpe le faisait dans un collège où je bossais, mais il n'y avait pas de transport, tous les gamins habitaient à côté et elle téléphonait à la famille pour les informer et vérifier que cela soit d'accord pour eux.
Est-ce réglementaire pour autant, j'en sais rien...

Ça se fait chez nous, mais en même temps les retenues c'est entre midi et deux, alors...

Petit HS anecdotique : Mon père a été collé plusieurs fois le dimanche, me raconte-t-il parfois. Je crois que c'était dans le privé. Ma mère a été traumatisée par un conseil de discipline (à l'époque où les filles n'avaient pas le droit de porter des pantalons à l'école), pour avoir laissé un camarade recopier son devoir.

Pour revenir au sujet, chez nous, il y a d'abord un envoi aux parents, puis la colle a lieu, parfois bien tardivement.

Je ne sais pas s'il y a un volet juridique sur les colles.
En revanche, un ancien cde nous disait consulter la cellule juridique du rectorat. Peut-être la réponse s'y trouve-t-elle ?

C'est évident qu'on ne colle pas un élève le jour même sans en avoir averti les parents car l'emploi du temps de l'élève a une valeur légale, non?
Dans la plupart des établissements d'ailleurs, on demande aux parents d"indiquer en début d'année s'ils acceptent que leurs enfants sortent plus tôt en cas d'absence d'un professeur. (jamais vu la mention "sortent plus tard en cas de retenue impromptue"). Pour la sécurité des enfants, il est de toute façon impensable de ne pas prévenir les parents.

C'est surtout, il me semble, que le principal intérêt d'une retenue est que la famille en soit avertie. Or, si on colle le jour même et qu'on ne prévient pas la famille, on perd cet intérêt...

Sans prévenir, non. Et en même temps c'est arrivé à mon ex-direction (dont je pense tout le bien qu'on sait) de modifier les edt pour l'heure suivante, lors d'un mois de septembre particulièrement mouvementé, et les parents ont râlé mais ce n'est pas allé plus loin, donc bon

À l'époque où mon collège tournait normalement, c'est arrivé qu'on le fasse, pour des élèves particulièrement pénibles pour lesquels on considérait qu'il fallait taper vite, mais après avoir prévenu les parents et obtenu leur accord. Je ne crois pas qu'on puisse retenir un élève mineur sans que les parents sachent où il est.

Poupoutch a écrit:C'est surtout, il me semble, que le principal intérêt d'une retenue est que la famille en soit avertie. Or, si on colle le jour même et qu'on ne prévient pas la famille, on perd cet intérêt...

Selon moi, le principal intérêt est de faire suer l'élève. C'est pour cela que les retenues sur des heures de trou m'ont toujours interpellé.

Ma question porte sur "le jour même". Les messages sur l'intérêt ou pas des heures de retenue sont hors propos.
J'attends des précisions du parent sur le forum évoqué dans mon 1er message.

Il y a la loi : Toute punition doit faire l'objet d'une information écrite du conseiller principal d'éducation et du chef d'établissement. (BO n°6 d’aout 2011) et son esprit.
En clair coller le jour même est difficilement compatible avec la nécessité d’informer les parents. Dans la réalité l’an dernier lorsque j’étais confronté à ce cas de figure, que la retenue tombait avant l’arrivée du courrier dans la famille j’appelais les parents pour les informer que leur enfant serait collé et qu’ils recevraient un courrier pour les en informer officiellement.

J'ai travaillé dans un LP où nous avions pour CONSIGNE, chaque début d'heure de vérifier le matériel, les devoirs... et il nous était demandé d'exclure chaque élève qui ne les avait pas (ou qui bavardait tout simplement), et chaque élève exclu restait le jour même de 16 à 17 ou à 18 en retenue. Les parents avaient été prévenus en début d'année. Les élèves étaient prévenus également et s'ils avaient un travail à côté ou un impératif, tant pis pour eux. A partir d'octobre, quasiment plus aucun soucis.

scot69 a écrit:J'ai travaillé dans un LP où nous avions pour CONSIGNE, chaque début d'heure de vérifier le matériel, les devoirs... et il nous était demandé d'exclure chaque élève qui ne les avait pas (ou qui bavardait tout simplement), et chaque élève exclu restait le jour même de 16 à 17 ou à 18 en retenue. Les parents avaient été prévenus en début d'année. Les élèves étaient prévenus également et s'ils avaient un travail à côté ou un impératif, tant pis pour eux. A partir d'octobre, quasiment plus aucun soucis.

Une synergie au service de l'enseignant? Une conjonction de facteurs humains et/ou vertueux permettant aux équipes éducatives de travailler dans la sérénité? En tout cas, quelle chance! Je n'ai jamais connu de telles conditions de travail, quel bonheur ce serait sinon! De telles dispositions feraient disparaître environ 70% des problèmes je pense

doubledecker a écrit:Il y a la loi : Toute punition doit faire l'objet d'une information écrite du conseiller principal d'éducation et du chef d'établissement. (BO n°6 d’aout 2011) et son esprit.
En clair coller le jour même est difficilement compatible avec la nécessité d’informer les parents. Dans la réalité l’an dernier lorsque j’étais confronté à ce cas de figure, que la retenue tombait avant l’arrivée du courrier dans la famille j’appelais les parents pour les informer que leur enfant serait collé et qu’ils recevraient un courrier pour les en informer officiellement.

Merci dd.

Je lis

Toute punition doit faire l'objet d'une information écrite du conseiller principal d'éducation et du chef d'établissement.

https://www.education.gouv.fr/bo/2011/Special6/MENE1120336C.htm dans le B.

Cela dit, le posteur de la question n'est pas revenu préciser davantage, notamment s'il avait pu être prévenu par sms dans la journée.

C’est courant dans mon établissement (banlieue parisienne, très urbain). On a des élèves qui ne viennent pas en cours, qui ne viennent pas aux retenues mises le matin ou qui sèchent les cours du matin. De fait la vie scolaire appelle les parents dans la journée et empêche la sortie de ces élèves le soir, les gardant jusqu’à 18h pour qu’ils travaillent.
Mais effectivement communication avec la famille au préalable.

Un élève non présenté en retenue hier à 9h s’est vu rester jusqu’à 18h alors qu’il finissait à 16h.

scot69 a écrit:J'ai travaillé dans un LP où nous avions pour CONSIGNE, chaque début d'heure de vérifier le matériel, les devoirs... et il nous était demandé d'exclure chaque élève qui ne les avait pas (ou qui bavardait tout simplement), et chaque élève exclu restait le jour même de 16 à 17 ou à 18 en retenue. Les parents avaient été prévenus en début d'année. Les élèves étaient prévenus également et s'ils avaient un travail à côté ou un impératif, tant pis pour eux. A partir d'octobre, quasiment plus aucun soucis.

Qu'est-ce que je donnerais pour avoir une gestion de ce genre dans mon établissement !

J’avais ça dans mon établissement de stage. :diable:

Chez nous les retards font l'objet de retenues d'une heure le jour même ( sauf le mercredi, c'est reporté au jeudi) en fin de journée pour l'élève, mais en prévenant les parents. On a en gros divisé par 10 les retards...

Bonjour moi je suis au lycée en terminale...je n'étais vraiment pas bien aujourd'hui et j'ai étais voir l'infirmerie qui m'a donner un bonbon au miel pour soigner une grippe...puis la vie scolaire piur demander à rentrer chez moi et ils ont refuser car mes parents ne pouvaient pas venir me chercher...à la pause de 10h mon père m'a donc demander de rentrer à la maison car il ne voulait pas que mon état empire ou que je contaminé mes camarades...suite à cela ma CPE m'a coller alors que j'ai un certificat médical et que j'ai étais me présenter à la vie scolaire pour les prévenir. J'estime être une élève sérieuse et respectueuse mais la je trouve que je ne mérite pas de sanction