Sonnet 120 de Du Bellay dans les Regrets

Bonsoir

Un vers m'interroge dans le sonnet 120 de Du Bellay. C'est le premier vers "Voici, le Carnaval, menons chacun la sienne". Que veut dire "chacun la sienne" ?
Doit-on comprendre une cavalière, l'expression "mener (sa barque)...? Ou s'agit-il d'une critique voilée d'une vie licencieuse avec une courtisane, d'autant plus qu'il évoque plus tard l'interdiction prononcée par les papes lors du Carnaval et mener une vie vertueuse ?

Merci

Il me semble que le début du sonnet décrit simplement les activités du Carnaval qui vient d'être rétabli (par le Pape Jules II), "mener" signifie "conduire qqn vers qq chose" donc que "chacun conduise sa "belle" " au défilé carnavalesque, au vers suivant il est d'ailleurs question de danser.
A la fin du sonnet, la mention de "l'ordonnance" concerne en effet l'interdiction par un autre pape des manifestations de licence sexuelle qui accompagnaient souvent ces festivités. 
Je ne crois pas qu'il faille interprêter ce sonnet autrement que comme une évocation assez burlesque d'une ville réglée par l'autorité papale qui mêle rituels religieux et fêtes populaires et distribue à cette occasion ses "pardonnances", or, en 1556, elles sont depuis déjà un certain temps très contestées (pensons à la Réforme)...