À la reconquête du mois de juin !

Au collège de ma fille, l’an dernier, il y a eu des cafouillages : un mail de menaces mi-juin pour prévenir que les cours duraient jusqu’aux vacances et que obligation scolaire etc, il y aurait des signalements. Puis un second, quelques jours plus tard, pour annoncer 4 jours sans cours (brevet +jours de correction) puis un troisième demandant aux parents de garder leurs enfants la dernière semaine dans la mesure du possible «  sans quoi, en l’absence des enseignants, mobilisés pour les examens, vos enfants risquent de s’ennuyer et de passer des journées très désagréables ». Le premier mail était destiné aux parents ayant annoncé leur départ en vacances bien avant la date, mais a été envoyé à tous, ce qui a été très mal vécu, surtout avec les suivants !

Isis39 a écrit:

Ajonc35 a écrit:

Fenrir a écrit:

Fesseur Pro a écrit:2 jours en H/G/EMC, c'est abusé.
Il faut vraiment être très très lent.

J'en ai connu.

J'ai corrigé quelques années, je n'ai jamais été des plus rapides,  je n'ai pas eu connaissance de correction en hg- emc sur 2 jours. Et même quand, pour certaines copies, on avait droit à histoire et géographie, donc double peine, je n'ai jamais corrigé sur 2 jours.

Je ne comprends pas. Il y a histoire, géographie et EMC dans chaque copie.

+ 1
Ou alors tu ne parles pas du DNB ?

sookie a écrit:

freche a écrit:

Isis39 a écrit:

LM a écrit:Les élèves ont cours jusqu'au dernier jour de l'année scolaire dans mon collège. Je peux vous assurer que c'est très très long, ils pensent qu'on va jouer, regarder des films...

Ici c’est jusqu’à l’avant dernier jour. Au vu du calendrier de cette année ce sera pendant deux jours après le DNB. En sachant que beaucoup de profs seront de correction le jeudi (sûrement), je me demande ce que cela va donner.

Chez nous, les corrections, c'est le vendredi pour tout le monde...

Et pour ceux et celles, les collègues de français surtout, qui ont besoin de 2 jours ?

En français, on ne corrige que sur un seul jour ici.
Je vais surveiller le lundi et le mardi. J'espère qu'on corrigera le jeudi et pas le mercredi...
Après, quand va-t-on faire les classes, la préparation de la rentrée ? Mystère. Très mal placées ces nouvelles dates de dnb...

ysabel a écrit:

Malavita a écrit:

Jenny a écrit:Tu peux être appelée le matin même.
Quand j’étais stagiaire, l’IPR m’avait appelée le jour même.

Mais ne jamais répondre au téléphone en période d'examens ! C'est ma règle de base !

S'ils veulent qu'on réponde au téléphone, il faut un téléphone professionnel.

Cette année ils se sont sacrément bordés de toutes parts. On a reçu plusieurs pages de consignes. Il est entre autres précisé que nous devons être joignables par téléphone pendant toute la durée de la session, depuis chez nous... ou depuis notre établissement. Autrement dit, leur réponse à ton argument : si tu ne peux pas être joignable chez toi, tu devras passer toutes tes journées dans ton établissement à attendre un éventuel coup de fil.

Et cette année ils en font aussi, plus que jamais, des tonnes sur le fameux leitmotiv selon lequel il ne sera tenu aucun compte des temps partiels, qui seront convoqués comme les temps complets et doivent aussi être disponibles à tout moment. Donc astreinte à temps complet, mais pas de rétablissement dans les droits d'un agent à temps complet (salaire + retraite) sur la période, bien sûr. Je me demande dans quelle mesure c'est légal. En particulier pour les temps partiels de droit. C’est mon cas : temps partiel pour soins, on ne peut évidemment pas suspendre le besoin de soins pendant un mois - le rêve... -, chaque année c'est un casse-tête organisationnel et une grande source de stress. Même pour les temps complets, d'ailleurs, les pratiques sont très douteuses : l'an dernier une collègue de mon jury de Grand oral avait été convoquée pendant le week-end pour le lundi matin. L’astreinte s'entend donc 7 jours / 7.

Délicat de snober l'IPR quand on est stagiaire quand même.
C'est de toute façon doublé d'un email.

Pour les appels de dernière minute, de nombreux collègues sont absents et ne préviennent pas ou ne répondent pas (donc dans le doute, le chef de centre demande un renfort). On ne va pas reconvoquer des candidats un autre jour quand même.

lene75 a écrit:

Cette année ils se sont sacrément bordés de toutes parts. On a reçu plusieurs pages de consignes. Il est entre autres précisé que nous devons être joignables par téléphone pendant toute la durée de la session, depuis chez nous... ou depuis notre établissement. Autrement dit, leur réponse à ton argument : si tu ne peux pas être joignable chez toi, tu devras passer toutes tes journées dans ton établissement à attendre un éventuel coup de fil.

Et cette année ils en font aussi, plus que jamais, des tonnes sur le fameux leitmotiv selon lequel il ne sera tenu aucun compte des temps partiels, qui seront convoqués comme les temps complets et doivent aussi être disponibles à tout moment. Donc astreinte à temps complet, mais pas de rétablissement dans les droits d'un agent à temps complet (salaire + retraite) sur la période, bien sûr. Je me demande dans quelle mesure c'est légal. En particulier pour les temps partiels de droit. C’est mon cas : temps partiel pour soins, on ne peut évidemment pas suspendre le besoin de soins pendant un mois - le rêve... -, chaque année c'est un casse-tête organisationnel et une grande source de stress. Même pour les temps complets, d'ailleurs, les pratiques sont très douteuses : l'an dernier une collègue de mon jury de Grand oral avait été convoquée pendant le week-end pour le lundi matin. L’astreinte s'entend donc 7 jours / 7.

Ils ne peuvent pas nous demander d'être joignable 7 jours/7 à moins de nous payer une astreinte (mon père était payé pour ses astreintes) et accessoirement, il y a un droit à la déconnexion.
Pour les temps partiels, je crois qu'il y a assez peu de temps, sur le forum, quelqu'un avait posté la condamnation de l'Etat pour non rétablissement d'un collègue à temps plein pendant la période des examens. A vérifier, toutefois...

En réalité, pour les examens, l'EN bluffe en comptant sur le fait que les enseignants, qui ne connaissent pas leurs droits, n'iront pas jusqu'au TA.

Pas que pour les examens…

Le principe de l'astreinte sans horaires est pratique : ça pose des problèmes d'organisation insurmontables, puisqu'on doit se débrouiller pour être disponible sur la totalité de la période, avec parfois en plus des temps de trajets longs, mais l'administration peut justifier a posteriori qu'elle a finalement respecté le temps partiel, puisqu'on n'a pas au bout du compte été convoqué sur l'ensemble de la période. Idem pour la charge de correction. Rien n'indique si 150 copies à corriger en 10 jours calendaires incluants d'autres convocations correspond ou non à une charge à temps complet.

Cela dit j'ai une collègue de Lettres à mi-temps qui chaque année est convoquée pour les surveillances + les corrections + oraux, avec des oraux 8h-18h sur 5 jours, donc là elle a une preuve tangible du dépassement de son mi-temps, alors que d'autres collègues de l'établissement ne sont pas du tout convoqués. Chaque année elle fait remonter au syndicat, mais chaque année son syndicat (comme le mien) répond qu'il est désolé pour elle, qu'il remonte régulièrement le problème, mais qu'on n'y peut rien et qu'en attendant elle encourt des sanctions si elle ne se présente pas à sa convocation.

Idem pour nos IPR qui essayaient d'arranger les choses quand ils avaient la main, mais qui maintenant n'ont plus aucun pouvoir sur le SIEC. Chaque année aussi ils disent qu'ils font remonter, en particulier depuis la réforme pour les convocations multiples simultanées, mais ils n’obtiennent rien non plus.

Que les services des examens envoient des notes dans lesquelles ils écrivent noir sur blanc qu'il ne sera tenu aucun compte des temps partiels montre à quel point ils sont sûrs d'eux en laissant une trace écrite aussi explicite.

Si quelqu'un en sait plus sur ce neo qui aurait obtenu la condamnation de l'État, je suis preneuse. Même si effectivement l'État compte sur le fait qu'on ne se lancera pas dans des procédures chronophages, c'est le cas par exemple pour les transports jamais remboursés, mais là en plus se joue la question de la retraite. Un mois tous les ans, mine de rien, au bout de 12 ans, ça représente une année complète de temps partiel volée.

lene75 a écrit:Si quelqu'un en sait plus sur ce neo qui aurait obtenu la condamnation de l'État, je suis preneuse. Même si effectivement l'État compte sur le fait qu'on ne se lancera pas dans des procédures chronophages, c'est le cas par exemple pour les transports jamais remboursés, mais là en plus se joue la question de la retraite. Un mois tous les ans, mine de rien, au bout de 12 ans, ça représente une année complète de temps partiel volée.

Techniquement non, vu que tu parles d'un mois calendaire et non d'un mois de quotité non travaillée. Pour un mois calendaire par an, pour un agent à mi-temps, c'est au bout de 24 ans qu'il y aurait une année de services effectifs d'écart.
Ce n'en est pas moins scandaleux ceci dit.

[Un "conseil" qui relèverait de la faute professionnelle a été supprimé.]

Le jugement est ici
Il concerne un collègue à temps partiel qui a demandé à être réintégré à temps plein sur des journées de formation. Cela peut sans doute s'appliquer aux examens pour les jours de convocations mais il faut vouloir batailler.

Mathador a écrit:

lene75 a écrit:Si quelqu'un en sait plus sur ce neo qui aurait obtenu la condamnation de l'État, je suis preneuse. Même si effectivement l'État compte sur le fait qu'on ne se lancera pas dans des procédures chronophages, c'est le cas par exemple pour les transports jamais remboursés, mais là en plus se joue la question de la retraite. Un mois tous les ans, mine de rien, au bout de 12 ans, ça représente une année complète de temps partiel volée.

Techniquement non, vu que tu parles d'un mois calendaire et non d'un mois de quotité non travaillée. Pour un mois calendaire par an, pour un agent à mi-temps, c'est au bout de 24 ans qu'il y aurait une année de services effectifs d'écart.
Ce n'en est pas moins scandaleux ceci dit.

Oui, pour un mi-temps, mais ce que je voulais dire c'est qu'au bout de 12 ans on a travaillé une année à temps complet en subissant les pénalités d'un temps partiel.

Pour le PS tu imagines bien qu'elle est trop sérieuse et consciencieuse pour ça... C'est le principe même de l' EN que de compter là-dessus.

Merci Malativa !

Sinon, cette n-ième preuve de la fine connaissance qu'a la hiérarchie du fonctionnement d'un établissement scolaire :

"« D’autre part, le service des examens n’a pas la possibilité de savoir si un enseignant exerce à temps partiel. De ce fait, des suppléants ont été prévus dans les centres d’épreuves afin de remplacer ces examinateurs, s’ils en font la demande, le jour de leur temps partiel. »

Madame la secrétaire générale de l’académie d'Amiens"
https://snalc-strasbourg.fr/epreuves-et-temps-partiels/#:~:text=%C2%AB%20D%E2%80%99autre%20part%2C%20le,de%20l%E2%80%99acad%C3%A9mie%20d%27Amiens

Dans mon lycée, la fin des cours est programmée pour le… dimanche 2 juin. S’enchaînent les conseils de classe la semaine suivante et les conseils d’enseignement la semaine du 10 juin.