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Clecle78
Esprit sacré

On veut monter le niveau des statistiques, plus celui des élèves - Page 3 Empty Re: On veut monter le niveau des statistiques, plus celui des élèves

par Clecle78 Mer 28 Juin 2023 - 11:39
Ishkar a écrit:
Ajonc35 a écrit:
Jacq a écrit:L'érosion en supérieur existait déjà l'époque du DEUG et de la licence. Cette réalité n'est pas nouvelle. L'inflation des deux années de plus pour enseigner à un niveau équivalent sinon moindre est l'équivalent du marché de l'emploi où un recruteur va salarié un BTS là où avant il recrutait un niveau bac professionnel ou techno.
Le fils d'un ami de la famille, dyslexique, un vrai ( très bon suivi de maman) est passé par le bac pro ( compta? Je ne sais pas le nom). Avec 2 ou 3 camarades un BTS en.initial, mais bossait. Puis une licence pro. Il voulait arrêter mais quand il a vu.les salaires auxquels il pouvait prétendre, il recommence une licence pro. Et j'ai découvert qu'il était admis dans un IAE sous réserve d'un contrat d'apprentissage et son CV est arrivé sur le bureau de mon fils.
Il y a 30 ans, un bac techno et hop, il aurait travaillé.
Une amie comptable Bac G, puis BTS, me disait il y a peu que son apprenti apprenait en BTS ce qu'elle avait appris pour le bac. Pourtant il ne se plaignait pas de lui, il était bien, attentif et progressait. Elle touchait  enfin, du doigt notre problème. Et quand on dit que le niveau baisse, il baisse.
Lors de nos visites de stage, je parle surtout des bac pro , on a de nombreuses remarques sur le niveau des élèves, leur maturité.  Avant la réforme de 2009, c'était rare.
De plus avant dans les magasins, nos élèves en.vente étaient souvent pris comme chef de rayon, aujourd'hui ils le sont comme vendeurs et le restent longtemps.
Et une valise pleine d'exemples comme cela.

"Le niveau baisse", mais quel niveau ? Mon grand-père, pour obtenir son bac, devait faire version et thème en latin. Je n'ai pas le reste de l'épreuve mais ça semble largement plus difficile que ce que l'on fait maintenant. Par contre, ils étaient de mémoire environ 20% de sa classe d'âge à passer le bac. Est-ce que ça vaut "plus" ou "moins", à la sortie ? Ma mère, en sortie de primaire, connaissait - et connaît toujours - ses départements. Qu'est-ce que ça vaut ?

Il y a des travaux sur l'intelligence moyenne de la population. Il y a une chute depuis quelques années maintenant, qu'on peut probablement rapprocher à l'émergence du numérique permanent et de tous ses inconvénients, notamment les nombreux troubles de l'attention : ne pas réussir à porter ses capacités cognitives sur une seule activité, ça pose problème, et ça rend bête.

Par contre, puisqu'on en parle, il ne me semble pas que cette trajectoire ait été visible dans les années 80, par exemple. Pour faire volontairement provocateur et un peu réducteur afin de faciliter le raisonnement, si tu as des élèves qui en moyenne font trois années d'étude de plus et que le niveau s'affaiblit d'un niveau, à la sortie, on reste probablement assez gagnants.

Je pense donc qu'il ne faut pas confondre volonté de massification scolaire, qui peut avoir du bon, et volonté de modifier les statistiques, ce qui crée du mensonge. Le problème est avant tout ici. Vouloir mener 80% d'une classe d'âge au bac, sans tricher, avec cet objectif ultime en toile de fond, ça peut avoir du bon. Demander à des correcteurs de mettre une note minimale, ça n'a plus aucun sens. Sous-entendre, comme je l'ai eu cette année, qu'il faudrait gonfler nos compétences, puis le faire, car l'autre collège de la ville le fait, obtient à la sortie de meilleurs résultats au brevet malgré une plus faible réussite au lycée et ainsi recrute de meilleurs élèves, ça n'a pas de sens non plus.

Enfin, petite remarque sur le niveau des enseignants : en tant qu'élève, je n'ai pas souvenir que les meilleurs profs que j'ai eus étaient systématiquement agrégés, et, bien au contraire, j'ai eu de nombreux enseignants très marquants et intéressants dans leurs pratiques qui n'étaient "que" certifiés. Cela serait évidemment bien triste d'en arriver avec des enseignants qui ont à peine un niveau L1 dans certaines matières, mais l'essentiel du combat à mener doit aussi se faire sur tout ce qui n'est pas relatif au savoir direct dans la matière en question mais dans le reste. C'est autour de cette question que se joue notre santé mentale au travail, les métiers de l'enseignement étant abordés avant tout comme les métiers des meilleurs experts de la matière, l'expert en question étant laissé bien seul s'il est en difficulté dans la gestion de classe.

Même sur mon année de stage, ceux qui ont eu beaucoup de mal en gestion de classe étaient agrégés, et à la vue de certains cours, j'en viens même à penser qu'au sortir d'une année où ils ont évolué à très haut niveau, il leur a été compliqué de s'abaisser au niveau collège et à rentrer dans les attendus réels de ce qu'on peut y faire.
Je trouve ce post étonnant car nos élèves seraient bien incapables de dire qui est.agrégé ou certifié et ne savent souvent même pas ce que ça représente et puis ces préjugés sur les agrégés mauvais profs c'est aussi pénible et complètement faux qui plus est.
Daphné
Daphné
Demi-dieu

On veut monter le niveau des statistiques, plus celui des élèves - Page 3 Empty Re: On veut monter le niveau des statistiques, plus celui des élèves

par Daphné Mer 28 Juin 2023 - 12:05
Clecle78 a écrit:
Ishkar a écrit:
Ajonc35 a écrit:
Jacq a écrit:L'érosion en supérieur existait déjà l'époque du DEUG et de la licence. Cette réalité n'est pas nouvelle. L'inflation des deux années de plus pour enseigner à un niveau équivalent sinon moindre est l'équivalent du marché de l'emploi où un recruteur va salarié un BTS là où avant il recrutait un niveau bac professionnel ou techno.
Le fils d'un ami de la famille, dyslexique, un vrai ( très bon suivi de maman) est passé par le bac pro ( compta? Je ne sais pas le nom). Avec 2 ou 3 camarades un BTS en.initial, mais bossait. Puis une licence pro. Il voulait arrêter mais quand il a vu.les salaires auxquels il pouvait prétendre, il recommence une licence pro. Et j'ai découvert qu'il était admis dans un IAE sous réserve d'un contrat d'apprentissage et son CV est arrivé sur le bureau de mon fils.
Il y a 30 ans, un bac techno et hop, il aurait travaillé.
Une amie comptable Bac G, puis BTS, me disait il y a peu que son apprenti apprenait en BTS ce qu'elle avait appris pour le bac. Pourtant il ne se plaignait pas de lui, il était bien, attentif et progressait. Elle touchait  enfin, du doigt notre problème. Et quand on dit que le niveau baisse, il baisse.
Lors de nos visites de stage, je parle surtout des bac pro , on a de nombreuses remarques sur le niveau des élèves, leur maturité.  Avant la réforme de 2009, c'était rare.
De plus avant dans les magasins, nos élèves en.vente étaient souvent pris comme chef de rayon, aujourd'hui ils le sont comme vendeurs et le restent longtemps.
Et une valise pleine d'exemples comme cela.

"Le niveau baisse", mais quel niveau ? Mon grand-père, pour obtenir son bac, devait faire version et thème en latin. Je n'ai pas le reste de l'épreuve mais ça semble largement plus difficile que ce que l'on fait maintenant. Par contre, ils étaient de mémoire environ 20% de sa classe d'âge à passer le bac. Est-ce que ça vaut "plus" ou "moins", à la sortie ? Ma mère, en sortie de primaire, connaissait - et connaît toujours - ses départements. Qu'est-ce que ça vaut ?

Il y a des travaux sur l'intelligence moyenne de la population. Il y a une chute depuis quelques années maintenant, qu'on peut probablement rapprocher à l'émergence du numérique permanent et de tous ses inconvénients, notamment les nombreux troubles de l'attention : ne pas réussir à porter ses capacités cognitives sur une seule activité, ça pose problème, et ça rend bête.

Par contre, puisqu'on en parle, il ne me semble pas que cette trajectoire ait été visible dans les années 80, par exemple. Pour faire volontairement provocateur et un peu réducteur afin de faciliter le raisonnement, si tu as des élèves qui en moyenne font trois années d'étude de plus et que le niveau s'affaiblit d'un niveau, à la sortie, on reste probablement assez gagnants.

Je pense donc qu'il ne faut pas confondre volonté de massification scolaire, qui peut avoir du bon, et volonté de modifier les statistiques, ce qui crée du mensonge. Le problème est avant tout ici. Vouloir mener 80% d'une classe d'âge au bac, sans tricher, avec cet objectif ultime en toile de fond, ça peut avoir du bon. Demander à des correcteurs de mettre une note minimale, ça n'a plus aucun sens. Sous-entendre, comme je l'ai eu cette année, qu'il faudrait gonfler nos compétences, puis le faire, car l'autre collège de la ville le fait, obtient à la sortie de meilleurs résultats au brevet malgré une plus faible réussite au lycée et ainsi recrute de meilleurs élèves, ça n'a pas de sens non plus.

Enfin, petite remarque sur le niveau des enseignants : en tant qu'élève, je n'ai pas souvenir que les meilleurs profs que j'ai eus étaient systématiquement agrégés, et, bien au contraire, j'ai eu de nombreux enseignants très marquants et intéressants dans leurs pratiques qui n'étaient "que" certifiés. Cela serait évidemment bien triste d'en arriver avec des enseignants qui ont à peine un niveau L1 dans certaines matières, mais l'essentiel du combat à mener doit aussi se faire sur tout ce qui n'est pas relatif au savoir direct dans la matière en question mais dans le reste. C'est autour de cette question que se joue notre santé mentale au travail, les métiers de l'enseignement étant abordés avant tout comme les métiers des meilleurs experts de la matière, l'expert en question étant laissé bien seul s'il est en difficulté dans la gestion de classe.

Même sur mon année de stage, ceux qui ont eu beaucoup de mal en gestion de classe étaient agrégés, et à la vue de certains cours, j'en viens même à penser qu'au sortir d'une année où ils ont évolué à très haut niveau, il leur a été compliqué de s'abaisser au niveau collège et à rentrer dans les attendus réels de ce qu'on peut y faire.
Je trouve ce post étonnant car nos élèves seraient bien incapables de dire qui est.agrégé ou certifié et ne savent souvent même pas ce que ça représente et puis ces préjugés sur les agrégés mauvais profs c'est aussi pénible et complètement faux qui plus est.

Absolument ! On veut monter le niveau des statistiques, plus celui des élèves - Page 3 2252222100
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Ishkar
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On veut monter le niveau des statistiques, plus celui des élèves - Page 3 Empty Re: On veut monter le niveau des statistiques, plus celui des élèves

par Ishkar Mer 28 Juin 2023 - 12:55
Clecle78 a écrit:
Ishkar a écrit:
Ajonc35 a écrit:
Jacq a écrit:L'érosion en supérieur existait déjà l'époque du DEUG et de la licence. Cette réalité n'est pas nouvelle. L'inflation des deux années de plus pour enseigner à un niveau équivalent sinon moindre est l'équivalent du marché de l'emploi où un recruteur va salarié un BTS là où avant il recrutait un niveau bac professionnel ou techno.
Le fils d'un ami de la famille, dyslexique, un vrai ( très bon suivi de maman) est passé par le bac pro ( compta? Je ne sais pas le nom). Avec 2 ou 3 camarades un BTS en.initial, mais bossait. Puis une licence pro. Il voulait arrêter mais quand il a vu.les salaires auxquels il pouvait prétendre, il recommence une licence pro. Et j'ai découvert qu'il était admis dans un IAE sous réserve d'un contrat d'apprentissage et son CV est arrivé sur le bureau de mon fils.
Il y a 30 ans, un bac techno et hop, il aurait travaillé.
Une amie comptable Bac G, puis BTS, me disait il y a peu que son apprenti apprenait en BTS ce qu'elle avait appris pour le bac. Pourtant il ne se plaignait pas de lui, il était bien, attentif et progressait. Elle touchait  enfin, du doigt notre problème. Et quand on dit que le niveau baisse, il baisse.
Lors de nos visites de stage, je parle surtout des bac pro , on a de nombreuses remarques sur le niveau des élèves, leur maturité.  Avant la réforme de 2009, c'était rare.
De plus avant dans les magasins, nos élèves en.vente étaient souvent pris comme chef de rayon, aujourd'hui ils le sont comme vendeurs et le restent longtemps.
Et une valise pleine d'exemples comme cela.

"Le niveau baisse", mais quel niveau ? Mon grand-père, pour obtenir son bac, devait faire version et thème en latin. Je n'ai pas le reste de l'épreuve mais ça semble largement plus difficile que ce que l'on fait maintenant. Par contre, ils étaient de mémoire environ 20% de sa classe d'âge à passer le bac. Est-ce que ça vaut "plus" ou "moins", à la sortie ? Ma mère, en sortie de primaire, connaissait - et connaît toujours - ses départements. Qu'est-ce que ça vaut ?

Il y a des travaux sur l'intelligence moyenne de la population. Il y a une chute depuis quelques années maintenant, qu'on peut probablement rapprocher à l'émergence du numérique permanent et de tous ses inconvénients, notamment les nombreux troubles de l'attention : ne pas réussir à porter ses capacités cognitives sur une seule activité, ça pose problème, et ça rend bête.

Par contre, puisqu'on en parle, il ne me semble pas que cette trajectoire ait été visible dans les années 80, par exemple. Pour faire volontairement provocateur et un peu réducteur afin de faciliter le raisonnement, si tu as des élèves qui en moyenne font trois années d'étude de plus et que le niveau s'affaiblit d'un niveau, à la sortie, on reste probablement assez gagnants.

Je pense donc qu'il ne faut pas confondre volonté de massification scolaire, qui peut avoir du bon, et volonté de modifier les statistiques, ce qui crée du mensonge. Le problème est avant tout ici. Vouloir mener 80% d'une classe d'âge au bac, sans tricher, avec cet objectif ultime en toile de fond, ça peut avoir du bon. Demander à des correcteurs de mettre une note minimale, ça n'a plus aucun sens. Sous-entendre, comme je l'ai eu cette année, qu'il faudrait gonfler nos compétences, puis le faire, car l'autre collège de la ville le fait, obtient à la sortie de meilleurs résultats au brevet malgré une plus faible réussite au lycée et ainsi recrute de meilleurs élèves, ça n'a pas de sens non plus.

Enfin, petite remarque sur le niveau des enseignants : en tant qu'élève, je n'ai pas souvenir que les meilleurs profs que j'ai eus étaient systématiquement agrégés, et, bien au contraire, j'ai eu de nombreux enseignants très marquants et intéressants dans leurs pratiques qui n'étaient "que" certifiés. Cela serait évidemment bien triste d'en arriver avec des enseignants qui ont à peine un niveau L1 dans certaines matières, mais l'essentiel du combat à mener doit aussi se faire sur tout ce qui n'est pas relatif au savoir direct dans la matière en question mais dans le reste. C'est autour de cette question que se joue notre santé mentale au travail, les métiers de l'enseignement étant abordés avant tout comme les métiers des meilleurs experts de la matière, l'expert en question étant laissé bien seul s'il est en difficulté dans la gestion de classe.

Même sur mon année de stage, ceux qui ont eu beaucoup de mal en gestion de classe étaient agrégés, et à la vue de certains cours, j'en viens même à penser qu'au sortir d'une année où ils ont évolué à très haut niveau, il leur a été compliqué de s'abaisser au niveau collège et à rentrer dans les attendus réels de ce qu'on peut y faire.
Je trouve ce post étonnant car nos élèves seraient bien incapables de dire qui est.agrégé ou certifié et ne savent souvent même pas ce que ça représente et puis ces préjugés sur les agrégés mauvais profs c'est aussi pénible et complètement faux qui plus est.

Avec un parent d'élève investi dans la vie de l'établissement et un bon relationnel / quelques questions aux enseignants, tu peux le savoir sans trop de difficulté.

Sinon, je n'ai pas l'impression que tu aies voulu comprendre mon message. Je ne dis pas qu'un agrégé est un mauvais prof, je dis simplement qu'une partie extrêmement importante du métier d'enseignant n'est pas liée directement à la maîtrise du savoir dans un domaine mais à la didactique.

C'est exactement cette question qui fait, d'ailleurs, qu'on est des experts de notre domaine et qu'on se différencie de ceux qui, d'après leurs dires, y arriveraient aussi bien que nous puisqu'ils ont les connaissances et que, faire cours à des gamins, ça ne doit pas être bien compliqué. Un ingénieur qui aurait toutes les connaissances mathématiques pour faire cours à des collégiens sera probablement un moins bon prof de maths que quelqu'un ayant des connaissances mathématiques similaires mais rompu à la préparation de cours et à la gestion de classe.

Tu peux avoir cette compétence en étant certifié ou agrégé, et tu peux aussi en manquer, certifié ou agrégé. Et si je souligne ça, c'est tout simplement car je n'ai jamais eu l'impression qu'un collège en difficulté ou même en souffrance réelle avait des problèmes liés à son savoir disciplinaire. Par contre, sur tout ce qui est lié à la gestion de classe et à la didactique, d'autres difficultés apparaissaient.


Dernière édition par Ishkar le Mer 28 Juin 2023 - 13:03, édité 1 fois
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Ishkar
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On veut monter le niveau des statistiques, plus celui des élèves - Page 3 Empty Re: On veut monter le niveau des statistiques, plus celui des élèves

par Ishkar Mer 28 Juin 2023 - 13:02
Mathador a écrit:
Ishkar a écrit:Enfin, petite remarque sur le niveau des enseignants : en tant qu'élève, je n'ai pas souvenir que les meilleurs profs que j'ai eus étaient systématiquement agrégés, et, bien au contraire, j'ai eu de nombreux enseignants très marquants et intéressants dans leurs pratiques qui n'étaient "que" certifiés. Cela serait évidemment bien triste d'en arriver avec des enseignants qui ont à peine un niveau L1 dans certaines matières, mais l'essentiel du combat à mener doit aussi se faire sur tout ce qui n'est pas relatif au savoir direct dans la matière en question mais dans le reste. C'est autour de cette question que se joue notre santé mentale au travail, les métiers de l'enseignement étant abordés avant tout comme les métiers des meilleurs experts de la matière, l'expert en question étant laissé bien seul s'il est en difficulté dans la gestion de classe.

Même sur mon année de stage, ceux qui ont eu beaucoup de mal en gestion de classe étaient agrégés, et à la vue de certains cours, j'en viens même à penser qu'au sortir d'une année où ils ont évolué à très haut niveau, il leur a été compliqué de s'abaisser au niveau collège et à rentrer dans les attendus réels de ce qu'on peut y faire.
Le « reste » poserait nettement moins problème si les huiles daignaient lever la moindre fraction de phalange vers l'objectif d'instruire les élèves plutôt que vers celui de les diplômer. Et avaler les couleuvres qui en résultent est d'autant plus difficile qu'on est investi dans sa discipline plutôt que dans les techniques de garderie.
Le seul fait de baisser le niveau pour s'adapter aux programmes du collège, lui, est accessible après un petit temps d'adaptation aux agrégés qui en ont quoi que ce soit à cirer.

Je ne dis pas le contraire. J'ai simplement eu l'impression, en lisant une partie des messages ici, du fameux "c'était mieux avant", plutôt catégorique, avec comme postulat que ça l'était car le diplôme final était plus compliqué. Or, tout est question de l'importance que tu accordes au nombre de personnes qui obtiennent le diplôme par rapport à la difficulté.

Un bac d'un niveau X obtenu par 20% d'une classe d'âge ou un bac 10% plus facile obtenu par 80% d'une classe d'âge, si tu préfères expliqué de la sorte, pour moi le choix est vite fait en faveur du second. Le souci étant qu'une fois qu'on se place dans cette dynamique statistique, c'est très compliqué de ne pas tricher et de gonfler les chiffres.

Sinon, en-dehors de la question de baisser le niveau pour les agrégés, j'ai eu l'impression, lors de mon année de stage, de difficultés d'une partie des collègues à comprendre le désintérêt des élèves envers des choses que ces mêmes collègues adoraient. J'arrête ici sur ce point car je dérive du message initial.
LemmyK
LemmyK
Habitué du forum

On veut monter le niveau des statistiques, plus celui des élèves - Page 3 Empty Re: On veut monter le niveau des statistiques, plus celui des élèves

par LemmyK Mer 28 Juin 2023 - 13:17
Ishkar a écrit:
"Le niveau baisse", mais quel niveau ? Mon grand-père, pour obtenir son bac, devait faire version et thème en latin. Je n'ai pas le reste de l'épreuve mais ça semble largement plus difficile que ce que l'on fait maintenant. Par contre, ils étaient de mémoire environ 20% de sa classe d'âge à passer le bac. Est-ce que ça vaut "plus" ou "moins", à la sortie ? Ma mère, en sortie de primaire, connaissait - et connaît toujours - ses départements. Qu'est-ce que ça vaut ?

Il y a des travaux sur l'intelligence moyenne de la population. Il y a une chute depuis quelques années maintenant, qu'on peut probablement rapprocher à l'émergence du numérique permanent et de tous ses inconvénients, notamment les nombreux troubles de l'attention : ne pas réussir à porter ses capacités cognitives sur une seule activité, ça pose problème, et ça rend bête.

Par contre, puisqu'on en parle, il ne me semble pas que cette trajectoire ait été visible dans les années 80, par exemple. Pour faire volontairement provocateur et un peu réducteur afin de faciliter le raisonnement, si tu as des élèves qui en moyenne font trois années d'étude de plus et que le niveau s'affaiblit d'un niveau, à la sortie, on reste probablement assez gagnants.

Je pense donc qu'il ne faut pas confondre volonté de massification scolaire, qui peut avoir du bon, et volonté de modifier les statistiques, ce qui crée du mensonge. Le problème est avant tout ici. Vouloir mener 80% d'une classe d'âge au bac, sans tricher, avec cet objectif ultime en toile de fond, ça peut avoir du bon. Demander à des correcteurs de mettre une note minimale, ça n'a plus aucun sens. Sous-entendre, comme je l'ai eu cette année, qu'il faudrait gonfler nos compétences, puis le faire, car l'autre collège de la ville le fait, obtient à la sortie de meilleurs résultats au brevet malgré une plus faible réussite au lycée et ainsi recrute de meilleurs élèves, ça n'a pas de sens non plus.

Enfin, petite remarque sur le niveau des enseignants : en tant qu'élève, je n'ai pas souvenir que les meilleurs profs que j'ai eus étaient systématiquement agrégés, et, bien au contraire, j'ai eu de nombreux enseignants très marquants et intéressants dans leurs pratiques qui n'étaient "que" certifiés. Cela serait évidemment bien triste d'en arriver avec des enseignants qui ont à peine un niveau L1 dans certaines matières, mais l'essentiel du combat à mener doit aussi se faire sur tout ce qui n'est pas relatif au savoir direct dans la matière en question mais dans le reste. C'est autour de cette question que se joue notre santé mentale au travail, les métiers de l'enseignement étant abordés avant tout comme les métiers des meilleurs experts de la matière, l'expert en question étant laissé bien seul s'il est en difficulté dans la gestion de classe.

Même sur mon année de stage, ceux qui ont eu beaucoup de mal en gestion de classe étaient agrégés, et à la vue de certains cours, j'en viens même à penser qu'au sortir d'une année où ils ont évolué à très haut niveau, il leur a été compliqué de s'abaisser au niveau collège et à rentrer dans les attendus réels de ce qu'on peut y faire.
Et ça recommence! Rolling Eyes
trompettemarine
trompettemarine
Monarque

On veut monter le niveau des statistiques, plus celui des élèves - Page 3 Empty Re: On veut monter le niveau des statistiques, plus celui des élèves

par trompettemarine Mer 28 Juin 2023 - 13:18
Ishkar a écrit:

Enfin, petite remarque sur le niveau des enseignants : en tant qu'élève, je n'ai pas souvenir que les meilleurs profs que j'ai eus étaient systématiquement agrégés, et, bien au contraire, j'ai eu de nombreux enseignants très marquants et intéressants dans leurs pratiques qui n'étaient "que" certifiés. Cela serait évidemment bien triste d'en arriver avec des enseignants qui ont à peine un niveau L1 dans certaines matières, mais l'essentiel du combat à mener doit aussi se faire sur tout ce qui n'est pas relatif au savoir direct dans la matière en question mais dans le reste. C'est autour de cette question que se joue notre santé mentale au travail, les métiers de l'enseignement étant abordés avant tout comme les métiers des meilleurs experts de la matière, l'expert en question étant laissé bien seul s'il est en difficulté dans la gestion de classe.

Même sur mon année de stage, ceux qui ont eu beaucoup de mal en gestion de classe étaient agrégés, et à la vue de certains cours, j'en viens même à penser qu'au sortir d'une année où ils ont évolué à très haut niveau, il leur a été compliqué de s'abaisser au niveau collège et à rentrer dans les attendus réels de ce qu'on peut y faire.

Oui. On devrait virer les agrégés de l'éducation nationale.
J'ajoute qu'ils ne bossent que 15 heures. C'est vraiment inadmissible.
On devrait même les bannir du forum parce qu'ils n'apportent rien à l'éducation nationale.

Un agrégé ne peut pas se baisser...
Mais comme TOUS les autres enseignants, il a à cœur d'élever les élèves.


Dernière édition par trompettemarine le Mer 28 Juin 2023 - 17:02, édité 1 fois
zigmag17
zigmag17
Guide spirituel

On veut monter le niveau des statistiques, plus celui des élèves - Page 3 Empty Re: On veut monter le niveau des statistiques, plus celui des élèves

par zigmag17 Mer 28 Juin 2023 - 13:25
Ishkar a écrit:
Mathador a écrit:
Ishkar a écrit:Enfin, petite remarque sur le niveau des enseignants : en tant qu'élève, je n'ai pas souvenir que les meilleurs profs que j'ai eus étaient systématiquement agrégés, et, bien au contraire, j'ai eu de nombreux enseignants très marquants et intéressants dans leurs pratiques qui n'étaient "que" certifiés. Cela serait évidemment bien triste d'en arriver avec des enseignants qui ont à peine un niveau L1 dans certaines matières, mais l'essentiel du combat à mener doit aussi se faire sur tout ce qui n'est pas relatif au savoir direct dans la matière en question mais dans le reste. C'est autour de cette question que se joue notre santé mentale au travail, les métiers de l'enseignement étant abordés avant tout comme les métiers des meilleurs experts de la matière, l'expert en question étant laissé bien seul s'il est en difficulté dans la gestion de classe.

Même sur mon année de stage, ceux qui ont eu beaucoup de mal en gestion de classe étaient agrégés, et à la vue de certains cours, j'en viens même à penser qu'au sortir d'une année où ils ont évolué à très haut niveau, il leur a été compliqué de s'abaisser au niveau collège et à rentrer dans les attendus réels de ce qu'on peut y faire.
Le « reste » poserait nettement moins problème si les huiles daignaient lever la moindre fraction de phalange vers l'objectif d'instruire les élèves plutôt que vers celui de les diplômer. Et avaler les couleuvres qui en résultent est d'autant plus difficile qu'on est investi dans sa discipline plutôt que dans les techniques de garderie.
Le seul fait de baisser le niveau pour s'adapter aux programmes du collège, lui, est accessible après un petit temps d'adaptation aux agrégés qui en ont quoi que ce soit à cirer.

Je ne dis pas le contraire. J'ai simplement eu l'impression, en lisant une partie des messages ici, du fameux "c'était mieux avant", plutôt catégorique, avec comme postulat que ça l'était car le diplôme final était plus compliqué. Or, tout est question de l'importance que tu accordes au nombre de personnes qui obtiennent le diplôme par rapport à la difficulté.

Un bac d'un niveau X obtenu par 20% d'une classe d'âge ou un bac 10% plus facile obtenu par 80% d'une classe d'âge, si tu préfères expliqué de la sorte, pour moi le choix est vite fait en faveur du second. Le souci étant qu'une fois qu'on se place dans cette dynamique statistique, c'est très compliqué de ne pas tricher et de gonfler les chiffres.

Sinon, en-dehors de la question de baisser le niveau pour les agrégés, j'ai eu l'impression, lors de mon année de stage, de difficultés d'une partie des collègues à comprendre le désintérêt des élèves envers des choses que ces mêmes collègues adoraient. J'arrête ici sur ce point car je dérive du message initial.

Je crois à la valeur des diplômes quand elle correspond à une exigence. Culture et pédagogie ne vont pas forcément de pair c'est vrai, mais si on suit ton raisonnement , cela me paraît fallacieux car il voudrait dire qu'après tout quand on connait un petit quelque chose à ce que l'on enseigne, on est bien assez bon pour être devant une classe. Je trouve au contraire que le fait d'avoir acquis des connaissances solides et de posséder une bonne assise culturelle est ce qui permet ensuite une certaine hauteur de vue nécessaire à l'élimination des scories inutiles quand on est face aux élèves.
Je suis toujours désolée de découvrir que certains jeunes collègues se disent "litteraires" parce qu'ils ont lu tout Guillaume Musso ( alors qu'ils méconnaissent les classiques). Quant aux 80% d'élèves qui ont le bac, parmi les miens se trouvent tant de mentions usurpées ( ils n'ont pas de connaissances et ne savent pas écrire) que je prends ça pour ce que c'est: une vaste fumisterie qui dessert les meilleurs d'entre eux, rabaissés au niveau des médiocres car on nivelle par le bas depuis des années.
Jacq
Jacq
Guide spirituel

On veut monter le niveau des statistiques, plus celui des élèves - Page 3 Empty Re: On veut monter le niveau des statistiques, plus celui des élèves

par Jacq Mer 28 Juin 2023 - 13:30
Nous sommes repartis sur 20 pages à propos du savoir disciplinaire ou didactique des enseignants...
Le sujet de départ c'était ?
Aperçu par hasard
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On veut monter le niveau des statistiques, plus celui des élèves - Page 3 Empty Re: On veut monter le niveau des statistiques, plus celui des élèves

par Aperçu par hasard Mer 28 Juin 2023 - 13:58
Ishkar a écrit:... je n'ai pas souvenir que les meilleurs profs que j'ai eus étaient systématiquement agrégés, et, bien au contraire, j'ai eu de nombreux enseignants très marquants et intéressants dans leurs pratiques qui n'étaient "que" certifiés.

La phrase qui équivaut ici à craquer une allumette au milieu des vapeurs d'essence... enflammons le débat là-dessus, excellente idée!

On veut monter le niveau des statistiques, plus celui des élèves - Page 3 437980826
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On veut monter le niveau des statistiques, plus celui des élèves - Page 3 Empty Re: On veut monter le niveau des statistiques, plus celui des élèves

par Ishkar Mer 28 Juin 2023 - 14:16
zigmag17 a écrit:
Ishkar a écrit:
Mathador a écrit:
Ishkar a écrit:Enfin, petite remarque sur le niveau des enseignants : en tant qu'élève, je n'ai pas souvenir que les meilleurs profs que j'ai eus étaient systématiquement agrégés, et, bien au contraire, j'ai eu de nombreux enseignants très marquants et intéressants dans leurs pratiques qui n'étaient "que" certifiés. Cela serait évidemment bien triste d'en arriver avec des enseignants qui ont à peine un niveau L1 dans certaines matières, mais l'essentiel du combat à mener doit aussi se faire sur tout ce qui n'est pas relatif au savoir direct dans la matière en question mais dans le reste. C'est autour de cette question que se joue notre santé mentale au travail, les métiers de l'enseignement étant abordés avant tout comme les métiers des meilleurs experts de la matière, l'expert en question étant laissé bien seul s'il est en difficulté dans la gestion de classe.

Même sur mon année de stage, ceux qui ont eu beaucoup de mal en gestion de classe étaient agrégés, et à la vue de certains cours, j'en viens même à penser qu'au sortir d'une année où ils ont évolué à très haut niveau, il leur a été compliqué de s'abaisser au niveau collège et à rentrer dans les attendus réels de ce qu'on peut y faire.
Le « reste » poserait nettement moins problème si les huiles daignaient lever la moindre fraction de phalange vers l'objectif d'instruire les élèves plutôt que vers celui de les diplômer. Et avaler les couleuvres qui en résultent est d'autant plus difficile qu'on est investi dans sa discipline plutôt que dans les techniques de garderie.
Le seul fait de baisser le niveau pour s'adapter aux programmes du collège, lui, est accessible après un petit temps d'adaptation aux agrégés qui en ont quoi que ce soit à cirer.

Je ne dis pas le contraire. J'ai simplement eu l'impression, en lisant une partie des messages ici, du fameux "c'était mieux avant", plutôt catégorique, avec comme postulat que ça l'était car le diplôme final était plus compliqué. Or, tout est question de l'importance que tu accordes au nombre de personnes qui obtiennent le diplôme par rapport à la difficulté.

Un bac d'un niveau X obtenu par 20% d'une classe d'âge ou un bac 10% plus facile obtenu par 80% d'une classe d'âge, si tu préfères expliqué de la sorte, pour moi le choix est vite fait en faveur du second. Le souci étant qu'une fois qu'on se place dans cette dynamique statistique, c'est très compliqué de ne pas tricher et de gonfler les chiffres.

Sinon, en-dehors de la question de baisser le niveau pour les agrégés, j'ai eu l'impression, lors de mon année de stage, de difficultés d'une partie des collègues à comprendre le désintérêt des élèves envers des choses que ces mêmes collègues adoraient. J'arrête ici sur ce point car je dérive du message initial.

Je crois à la valeur des diplômes quand elle correspond à une exigence.  Culture et pédagogie ne vont pas forcément de pair c'est vrai, mais si on suit ton raisonnement , cela me paraît fallacieux car il voudrait dire qu'après tout quand on connait un petit quelque chose à ce que l'on enseigne, on est bien assez bon pour être devant une classe. Je trouve au contraire que le fait d'avoir acquis des connaissances solides et de posséder une bonne assise culturelle est ce qui permet ensuite une certaine hauteur de vue nécessaire à l'élimination des scories inutiles quand on est face aux élèves.
Je suis toujours désolée de découvrir que certains jeunes collègues se disent "litteraires" parce qu'ils ont lu tout Guillaume Musso ( alors qu'ils méconnaissent les classiques). Quant aux 80% d'élèves qui ont le bac,  parmi les miens se trouvent tant de mentions usurpées ( ils n'ont pas de connaissances et ne savent pas écrire) que je prends ça pour ce que c'est: une vaste fumisterie qui dessert les meilleurs d'entre eux, rabaissés au niveau des médiocres car on nivelle par le bas depuis des années.

Tu me prêtes des propos que je n'ai pas tenus.

Je ne dis pas que de savoir un petit quelque-chose est suffisant. Je souligne simplement que, par exemple pour enseigner au collège, avoir un niveau bac +2, + 3 ou + 4 fera probablement moins la différence que d'avoir également, ou non, d'autres compétences, notamment en pédagogie. Compétences qui s'apprennent, qui sont au coeur de notre métier, de notre réflexivité. Je trouve plus que dommageable d'avoir l'impression qu'elles sont si souvent négligées, et à voir les réactions puériles du dessus, ça me renforce dans mon inquiétude.

En passant, je crois aussi parfaitement en la valeur des diplômes. Simplement, l'agrégation ou la certification sont plus des exercices de savoirs disciplinaires que de didactique, et c'est pourtant sur la question didactique que j'estime que le corps enseignant est bien plus légitime que tous les moralistes cherchant à nous apprendre systématiquement notre métier.

Pour la fin, je suis d'accord. Ca commence à faire pas mal de temps que ces 80% ne correspondent à rien de tangible quant au niveau réel mais simplement à des chiffres que l'on vise. Dans ce cas de figure, c'est également une fumisterie. Mon intervention initiale n'avait pas pour but de m'opposer à ce constat mais plutôt de souligner qu'initialement, l'objectif, à mes yeux louables, était de faire une école moins tournée vers l'élite et qui cherchait à plus se préoccuper des "moyens".
Malheureusement, nous nous retrouvons maintenant bloqués autour de cette question de chiffres, à la fois à travers le discours des IPR, à la fois dans celui des PERDIR qui jouent leur recrutement et la réputation de leur établissement autour de ces résultats. Je n'ai pas l'impression que beaucoup de parents soient sensibles à la question. On entend souvent le fameux "Le niveau (à l'école) baisse" mais assez peu cette inquiétude liée justement à cette demande statistique de résultats.


Dernière édition par Ishkar le Mer 28 Juin 2023 - 14:20, édité 1 fois
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Ishkar
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par Ishkar Mer 28 Juin 2023 - 14:18
Aperçu par hasard a écrit:
Ishkar a écrit:... je n'ai pas souvenir que les meilleurs profs que j'ai eus étaient systématiquement agrégés, et, bien au contraire, j'ai eu de nombreux enseignants très marquants et intéressants dans leurs pratiques qui n'étaient "que" certifiés.

La phrase qui équivaut ici à craquer une allumette au milieu des vapeurs d'essence... enflammons le débat là-dessus, excellente idée!

On veut monter le niveau des statistiques, plus celui des élèves - Page 3 437980826

Je n'ai vraiment pas l'impression de craquer une allumette. Tenir les propos inverses ou s'offusquer de ce que j'ai écrit reviendrait à dire qu'un agrégé, par sa hauteur de vue et son savoir, est forcément un meilleur enseignant et que la didactique, très peu présente aux concours, est finalement bien secondaire.

Heureusement qu'en tant que vulgaire certifié, je n'ai pas la susceptibilité de certains face aux sous-entendus des derniers messages.
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par Aperçu par hasard Mer 28 Juin 2023 - 14:23
Ishkar a écrit:
Aperçu par hasard a écrit:
Ishkar a écrit:... je n'ai pas souvenir que les meilleurs profs que j'ai eus étaient systématiquement agrégés, et, bien au contraire, j'ai eu de nombreux enseignants très marquants et intéressants dans leurs pratiques qui n'étaient "que" certifiés.

La phrase qui équivaut ici à craquer une allumette au milieu des vapeurs d'essence... enflammons le débat là-dessus, excellente idée!

On veut monter le niveau des statistiques, plus celui des élèves - Page 3 437980826

Je n'ai vraiment pas l'impression de craquer une allumette. Tenir les propos inverses ou s'offusquer de ce que j'ai écrit reviendrait à dire qu'un agrégé, par sa hauteur de vue et son savoir, est forcément un meilleur enseignant et que la didactique, très peu présente aux concours, est finalement bien secondaire.

Heureusement qu'en tant que vulgaire certifié, je n'ai pas la susceptibilité de certains face aux sous-entendus des derniers messages.

A mon humble avis, la sagesse ne serait pas en effet de soutenir l'inverse de ce que tu as dit, mais d'éviter ce genre de raccourcis hasardeux.
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Enaeco
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par Enaeco Mer 28 Juin 2023 - 14:26
Pour faire la jonction entre les deux sujets : ne faudrait-il pas tenir compte de l'année où l'agrégé et le certifié ont chacun obtenu leur concours pour pouvoir juger qui est réellement le meilleur ?
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par Neckara Mer 28 Juin 2023 - 14:37
Plus qu'une question de "niveau" au sens compétences/connaissances, je pense qu'il y a une très grosse baisse de savoir-être et de maturité.

Dans le supérieur, beaucoup d'étudiants ne savent plus prendre des notes, baissent les bras à la moindre difficulté, ne révisent pas régulièrement, se présentent en retard en cours, sont sur leur téléphone en CM/TD/TP, sur les DM plagient ou utilisent chatGPT, etc.


Ils passent sans avoir appris grand chose grâce aux projets en groupes, aux soutenances de projets (où il est difficile d'avoir en-deçà de la moyenne), etc. ce qui est de plus en plus poussé par les programmes et les pédagogues... cela permet de masquer la médiocrité des étudiants...

Derrière, certains de mes collègues ont juste baissé les bras, et nivellent par le bas afin de satisfaire tout le monde. Les bons étudiants sont donc freinés, les moyens n'ont plus aucune exigence qui pourrait les tirer vers le haut, et les mauvais arrivent à passer sur un malentendu...


C'est un cercle vicieux : on exige de moins en moins des étudiants qui ne gagnent alors plus en maturité et savoir-être, et derrière on nivelle de plus en plus vers le bas, car vous comprenez, il faut que tout le monde réussisse... quelle que soit la réussite...
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Ishkar
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par Ishkar Mer 28 Juin 2023 - 14:40
Aperçu par hasard a écrit:
Ishkar a écrit:
Aperçu par hasard a écrit:
Ishkar a écrit:... je n'ai pas souvenir que les meilleurs profs que j'ai eus étaient systématiquement agrégés, et, bien au contraire, j'ai eu de nombreux enseignants très marquants et intéressants dans leurs pratiques qui n'étaient "que" certifiés.

La phrase qui équivaut ici à craquer une allumette au milieu des vapeurs d'essence... enflammons le débat là-dessus, excellente idée!

On veut monter le niveau des statistiques, plus celui des élèves - Page 3 437980826

Je n'ai vraiment pas l'impression de craquer une allumette. Tenir les propos inverses ou s'offusquer de ce que j'ai écrit reviendrait à dire qu'un agrégé, par sa hauteur de vue et son savoir, est forcément un meilleur enseignant et que la didactique, très peu présente aux concours, est finalement bien secondaire.

Heureusement qu'en tant que vulgaire certifié, je n'ai pas la susceptibilité de certains face aux sous-entendus des derniers messages.

A mon humble avis, la sagesse ne serait pas en effet de soutenir l'inverse de ce que tu as dit, mais d'éviter ce genre de raccourcis hasardeux.

Mon sous-entendu hasardeux est d'avoir dit qu'un bon enseignant n'était pas uniquement le meilleur expert de sa matière mais également un bon pédagogue. Je maintiens que ce qui est hasardeux, c'est de penser l'inverse et ainsi de sous-entendre que ceux qui ne sont pas les meilleurs experts ne sont pas de bons enseignants.

Bref, je ne voulais me mettre personne à dos. Je trouve que le rapport, à l'échelle de toute notre formation, entre savoir disciplinaire et didactique est bien trop orienté dans la première catégorie, et ainsi que, certifié comme agrégé, on peut être très peu formé sur des problématiques centrales de notre métier, à savoir la gestion de classe et la didactique. C'est pourtant ces aspects là qui peuvent créer beaucoup de souffrance au travail (en plus de la violence de l'institution), et je reprenais ici en partie mon vécu : je n'ai jamais eu l'impression que le savoir disciplinaire m'a manqué, mais, par contre, en gestion de classe comme en didactique, j'ai bien plus eu l'impression d'apprendre sur le tas et face à la difficulté.

Je ferme définitivement pour ma part cette parenthèse car je m'éloigne encore du sujet, mais je suis ouvert aux MP pour ceux qui voudraient continuer la discussion.
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par Aperçu par hasard Mer 28 Juin 2023 - 14:43
Enaeco a écrit:Pour faire la jonction entre les deux sujets : ne faudrait-il pas tenir compte de l'année où l'agrégé et le certifié ont chacun obtenu leur concours pour pouvoir juger qui est réellement le meilleur ?

Peut-être, mais permets-moi de te dire que c'est vraiment le type de question qui ne me semble avoir aucun sens dans l'absolu. Le meilleur dans quel contexte? Avec quel public? Le plus adaptable? Le plus capable de favoriser l'assimilation d'un contenu pointu en prépa? Le plus capable de transmettre un contenu solide à des collégiens? Et dans tous les cas on façonne un agrégé ou un certifié "théorique" que l'on soumet à des sortes d'expériences de pensée. Les agrégés sont souvent d'anciens certifiés. Les certifiés parfois de futurs agrégés. Le concours auquel on a réussi dit rarement tout ce dont on est capable. Et oui, il y a des agrégés piteux, des certifiés brillants - et inversement - mais, encore une fois, dans quels contextes? On peut discuter pendant des pages et des pages là-dessus en confrontant généralités, exemples "vécus" et contre-exemples...
Ascagne
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par Ascagne Mer 28 Juin 2023 - 15:02
Ce qui est plus lié au sujet, c'est plutôt la question des contours de l'application de la pédagogie. Le fait que l'EN considère de façon indistincte le collège et le lycée, puisqu'on peut être affecté à tout niveau du secondaire quand on a un concours ou un contrat, fait peut-être partie de cette question, allez savoir... Un bon enseignant est aussi un bon pédagogue, mais je considère que je ne devrais pas avoir à être pédagogue "à ce point là" ou "de cette façon" par exemple face à une classe de première ou à des élèves de terminale (certes, je n'en ai pas beaucoup, seulement en LCA), et même aussi sur certains points en seconde. Je me retrouve souvent en contradiction avec moi-même sur ce point-là, puisqu'il y a clairement des élèves qui souffrent de lacunes ou qui ont un niveau tel que ça demande des approches qui selon moi renvoient à des âges inférieurs aux leurs, mais bon...
Sous un autre angle, à la fac, il était clair à l'arrivée en L1 dans telle ou telle promotion de lettres que la plupart des étudiants avaient des problèmes en matière d'autonomie et de travail personnel que j'estimais supérieurs à ce qu'on devrait attendre de bacheliers. Mais au lycée, j'ai bien vu le problème pour aller dans cette direction et j'ai même eu des parents d'élèves contre moi : la phrase "la prise de notes, vous savez bien que c'est trop difficile, même pour des adultes"... m'a été sortie, à propos de séances d'initiation à la prise de notes.
Iphigénie
Iphigénie
Prophète

On veut monter le niveau des statistiques, plus celui des élèves - Page 3 Empty Re: On veut monter le niveau des statistiques, plus celui des élèves

par Iphigénie Mer 28 Juin 2023 - 15:06
certifié comme agrégé, on peut être très peu formé sur des problématiques centrales de notre métier, à savoir la gestion de classe et la didactique.
J’adore ces problématiques centrales: depuis qu’on les travaille à fond on voit un grand progrès dans la formation, le recrutement des enseignants et le bien-être des élèves, en effet. Il faut se rendre aux évidences parfois.
NLM76
NLM76
Grand Maître

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par NLM76 Mer 28 Juin 2023 - 16:47
Ecoute, @Ishkar, comme l'a dit un camarade, j'ai été certifié pendant 17 ans, et suis agrégé depuis une douzaine d'années, et je puis te dire qu'avec le temps, et accessoirement l'agrégation, je suis devenu moins mauvais en gestion de classe, et moins mauvais pour expliquer les choses aux élèves. Mais le plus étrange, c'est que j'ai été bien meilleur professeur quand j'ai eu des élèves travailleurs et dotés d'un niveau plus élevés que lorsque j'ai eu des élèves qui n'en fichaient pas une. Bizarre, bizarre.
En tout cas, avec de la bouteille, j'arrive à avoir la paix en classe avec à peu près n'importe quelle bande de zozos, et je pourrais leur faire avaler n'importe quoi si je le souhaitais. Bon, le problème, c'est que je n'arrive pas à me résoudre à leur faire avaler n'importe quoi. La gestion de classe, c'est important ; mais ce qui fait qu'on peut enseigner des trucs aux élèves, c'est de les savoir, et de les savoir à fond.

_________________
Sites du grip :
  • http://instruire.fr
  • http://grip-editions.fr

Mon site : www.lettresclassiques.fr

«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
Mathador
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par Mathador Mer 28 Juin 2023 - 17:02
Ishkar a écrit:Bref, je ne voulais me mettre personne à dos. Je trouve que le rapport, à l'échelle de toute notre formation, entre savoir disciplinaire et didactique est bien trop orienté dans la première catégorie, et ainsi que, certifié comme agrégé, on peut être très peu formé sur des problématiques centrales de notre métier, à savoir la gestion de classe et la didactique. C'est pourtant ces aspects là qui peuvent créer beaucoup de souffrance au travail (en plus de la violence de l'institution), et je reprenais ici en partie mon vécu : je n'ai jamais eu l'impression que le savoir disciplinaire m'a manqué, mais, par contre, en gestion de classe comme en didactique, j'ai bien plus eu l'impression d'apprendre sur le tas et face à la difficulté.

Je ferme définitivement pour ma part cette parenthèse car je m'éloigne encore du sujet, mais je suis ouvert aux MP pour ceux qui voudraient continuer la discussion.
La « gestion de classe » et la « didactique » sont des problématiques centrales de ce que l'EN a fait du métier, pas de ce qu'il devrait être.
Bien sûr elles ne cesseraient pas d'exister pour autant, les ados restant des ados, mais elles laisseraient au contenu des cours la place qui lui revient et qui justifie d'y dédier les épreuves de concours.
(et c'est donc tout à fait dans le sujet du fil)

_________________
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« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
Hina-Yukari
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par Hina-Yukari Mer 28 Juin 2023 - 19:30
Lefteris a écrit:  Ces métiers étant déconsidérés et fuis, il y a plein d'étudiants qui traînent les pieds, entrent dans ces filières avec un niveau faible et une capacité de travail en berne.

Je te rejoins totalement mais je pense que le problème est un poil plus vaste que cela. Cette année, mes petits CAP s'orientent tous vers un BAC Pro. La raison ? Impossible de trouver du travail avec seulement un CAP de nos jours. Et si jamais ils en trouvent un, faut pas regarder de trop prêt le salaire. Mon père a eu son CAP Cuisine à 15/16ans et n'a jamais eu besoin d'un autre diplôme pour exercer du haut de ses 55ans. Blâmer le faible niveau des Licences sans prendre en compte le fait que le monde du travail ne demande toujours plus, c'est se tromper de sujet je pense.

Matteo a écrit: Par contre les bons élèves des filières littéraires ne sont plus du tout prof par défaut.

Parce qu'avec le niveau que demande l'EN aujourd'hui, on peut avoir bien mieux ailleurs. Il faut pas chercher plus loin ...

Presbo a écrit: La baisse du niveau des licences n'est pas une solution non plus

Par ailleurs, l'évaporation dans les premiers cycles universitaires n'a sans doute pas pour cause unique les difficultés financières, même si celles-ci jouent un rôle.

Je ne dis pas que c'est la solution, je dis simplement que blâmer le manque d'exigence n'est peut-être pas la raison. Après, tout dépends du genre de système dans lequel on veut vivre. Je suis très honnête sur la question : je viens d'un milieu populaire. Peut-être bien que ma licence d'histoire et mon concours ont moins de valeur qu'il y a 20ans mais la réalité est que si le système n'était pas ce qu'il est actuellement, je n'aurais pas pu faire mes études car mes parents n'auraient pas eu les moyens. Pour autant, j'ai réalisé mon ascension sociale et je suis devenu prof. Je suis là, je suis motivé et je suis prête à défendre mes élèves.

Clairement pas les seules difficultés mais la principale je dirais. Le problème est aussi, selon moi, le manque d'orientation pour les élèves et le monde du travail de manière globale. On dirige les jeunes vers les universités en oubliant de leur préciser que ce n'est pas système qui est fait pour tout le monde. Certains bacheliers sont autonomes, d'autres ont besoin de cadre et c'est OK dans les deux cas. Propulsé dans une autre ville, avec personne pour vérifier si tu travailles, si tu es présent ... Beaucoup se brûlent les ailes. Au-delà de ça, le monde de travail en demande toujours plus. On retrouve des étudiants qui n'ont rien à faire en licence parce qu'ils n'arrivent pas à trouver de travail ou alors pas suffisamment payer pour en vivre.

Clecle78 a écrit: Je trouve ce post étonnant car nos élèves seraient bien incapables de dire qui est.agrégé ou certifié et ne savent souvent même pas ce que ça représente et puis ces préjugés sur les agrégés mauvais profs c'est aussi pénible et complètement faux qui plus est.

Cela dépend du collègue. Mon professeur de Littérature pendant mon BAC L avait été très clair dès le premier jour : agrégé, titulaire d'un doctorat en littérature. Sachant qu'à l'INSPE (sur qui personne ne semble taper jusqu'ici), on nous encourage à donner à nos élèves notre parcours, nos volontés et raisons pour être prof.
Danska
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par Danska Mer 28 Juin 2023 - 20:34
Hina-Yukari a écrit:
Cela dépend du collègue. Mon professeur de Littérature pendant mon BAC L avait été très clair dès le premier jour : agrégé, titulaire d'un doctorat en littérature. Sachant qu'à l'INSPE (sur qui personne ne semble taper jusqu'ici), on nous encourage à donner à nos élèves notre parcours, nos volontés et raisons pour être prof.

Je veux bien être la première à taper alors Very Happy

En quoi ça regarde les élèves, notre parcours et nos motivations ? Ça m'arrive d'en discuter avec des élèves que j'apprécie et qui sont intéressés, mais il est hors de question que je commence par un exposé devant toute la classe en début d'année, et je serais tombée des nues en tant qu'élève si un enseignant avait commencé son année de cette façon ! Est-ce qu'on demande à un boulanger, un plombier ou un comptable son parcours et ses motivations avant de faire appel à lui ?!
Aperçu par hasard
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par Aperçu par hasard Mer 28 Juin 2023 - 20:48
Danska a écrit:
Hina-Yukari a écrit:
Cela dépend du collègue. Mon professeur de Littérature pendant mon BAC L avait été très clair dès le premier jour : agrégé, titulaire d'un doctorat en littérature. Sachant qu'à l'INSPE (sur qui personne ne semble taper jusqu'ici), on nous encourage à donner à nos élèves notre parcours, nos volontés et raisons pour être prof.

Je veux bien être la première à taper alors Very Happy

En quoi ça regarde les élèves, notre parcours et nos motivations ? Ça m'arrive d'en discuter avec des élèves que j'apprécie et qui sont intéressés, mais il est hors de question que je commence par un exposé devant toute la classe en début d'année, et je serais tombée des nues en tant qu'élève si un enseignant avait commencé son année de cette façon ! Est-ce qu'on demande à un boulanger, un plombier ou un comptable son parcours et ses motivations avant de faire appel à lui ?!

Je suis d'accord. Je ne vois même pas la logique derrière un tel conseil.  On veut monter le niveau des statistiques, plus celui des élèves - Page 3 3795679266

Supposons que tous les enseignants d'une même classe fassent cela, à quoi ça rime d'introduire l'année avec une sorte de concours de qui a la plus... enfin bref.

Au-delà de cet exemple assez curieux, j'espère que les conseils donnés en INSPE ont malgré tout progressé par rapport à ceux qu'on nous donnait jadis à l'IUFM.


Dernière édition par Aperçu par hasard le Mer 28 Juin 2023 - 21:18, édité 1 fois
Ajonc35
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Sage

On veut monter le niveau des statistiques, plus celui des élèves - Page 3 Empty Re: On veut monter le niveau des statistiques, plus celui des élèves

par Ajonc35 Mer 28 Juin 2023 - 20:54
Pourquoi s'inquiéter? On est sauvés. Les profs, les parents, les enfants, la FRANCE!
Avec cette nouvelle idée.
https://www.bfmtv.com/societe/education/pour-ameliorer-le-niveau-des-eleves-ce-senateur-veut-rendre-obligatoire-les-echecs-a-l-ecole_AN-202306280606.html
Supprimons le ministère de l'EN. On a le Président et BFM qui invite les bons profils. On veut monter le niveau des statistiques, plus celui des élèves - Page 3 2253691428
Ascagne
Ascagne
Grand sage

On veut monter le niveau des statistiques, plus celui des élèves - Page 3 Empty Re: On veut monter le niveau des statistiques, plus celui des élèves

par Ascagne Mer 28 Juin 2023 - 21:00
Danska a écrit:Est-ce qu'on demande à un boulanger, un plombier ou un comptable son parcours et ses motivations avant de faire appel à lui ?!
Là, je trouve que tu vas un peu loin, quand même. Il ne faut pas oublier aussi le contexte de la préparation à l'orientation où il peut être intéressant de rappeler qu'un professeur peut avoir eu tel ou tel parcours... En fait, vu que sur d'autres fils on parle de la déconsidération pour le métier, je trouve bizarre de ne pas l'indiquer aux élèves - bien sûr pas forcément de façon personnelle. De là à en faire une recommandation générale... on voit bien vers quels problèmes ça peut conduire. Rolling Eyes
Jenny
Jenny
Médiateur

On veut monter le niveau des statistiques, plus celui des élèves - Page 3 Empty Re: On veut monter le niveau des statistiques, plus celui des élèves

par Jenny Mer 28 Juin 2023 - 21:02
Ça m’arrive d’en parler à un élève dans une discussion, mais en début d’année, je trouve ça étrange. Ils trouvent parfois mon parcours tout seuls de toute façon.
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