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angelxxx
Érudit

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par angelxxx Sam 23 Déc - 11:03
On a quand même une grande proportion de parents qui ne viennent pas quand ils sont invités/convoqués, qui frappent leurs enfants, qui les insultent. Je n'ai pas de statistiques à l'échelle nationale, mais pour discuter avec les infirmières scolaires, CPE et assistances sociales, ce n'est pas négligeable. Ah, y'a aussi ceux qui ne laissent pas entrer l'assistante sociale.
On peut ajouter ceux qui font 6 gamins sans avoir de quoi s'en occuper, qui n'ont pas de travail mais qui ne discutent pourtant pas avec leurs enfants, qui les font manger devant la TV pour être tranquille, qui ne s'intéressent pas à eux.

A côté de ça, il est évident que quoi qu'il arrive, il y a un déterminisme sociale dû à des politiques qui les entretiennent ou renforcent, et que l'école ne joue pas pleinement son rôle. Mais de là à dire que ça n'existe pas ou que c'est minoritaire, non ! Même en sortant des repas+ et en parlant des collèges de campagne, la situation est catastrophique pour beaucoup d'enfants.
joebar69
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par joebar69 Sam 23 Déc - 11:06
Une passante a écrit: Je n'ai sans doute pas bien suivi tout le raisonnement mené sur le fil, mais des parents qui se contentent de nourrir /loger leurs enfants et les abandonne à eux-mêmes pour la partie scolaire, cela existe. Je l'ai vécu en tant qu'élève, et je le vois en tant qu'enseignante ...

Mais qui te dit qu'ils les abandonnent ? Peut-être, ne peuvent-ils pas les aider. Point.
Comme le dit @Elyas, la défaillance vient de l'Institution, dans ce cas. Et le problème est bien là.
Elyas
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par Elyas Sam 23 Déc - 11:06
Une passante a écrit:
Elyas a écrit:
Une passante a écrit:
Elyas a écrit:Tiens, on ressort le mythe des parents démissionnaires.

Pourquoi parler de mythe ? Cela existe ! Et peut-être même plus qu'on ne le croit.



Non, justement, c'est extrêmement rare et c'est un argument immonde.

Un parent démissionnaire, c'est un parent qui s'en fiche de ses enfants, qui s'est barré ou qui laisse son enfant dans une détresse absolue. Cela existe mais c'est la situation où nous devons faire un signalement social pour gérer cette situation.

Souvent, on a des parents qui ont des vies qui ne leur permettent pas de suivre leurs enfants mais à côté, ils se battent pour que ceux-ci soient habillés, mangent à leur faim, vivent dans un logement décent etc. L'école républicaine a été inventée pour justement permettre aux enfants qui ont des parents pauvres ou précaires de pouvoir avoir une vie meilleure et l'école et ses professeurs ont toujours travaillé pour que l'école parvienne le faire.

Néanmoins, depuis quelques décennies, c'est l'école qui trahit ses valeurs en démissionnant de ses missions. Un enfant n'a pas à devoir être aidé à la maison, c'est la mission de l'école.

Bref, un sale mythe bien pratique pour dédouaner tous ceux qui sont pour pas mal de choses pourries. Ce mensonge des parents démissionnaires est surtout une trahison des clercs : soit vous ne faites pas votre obligation légale de dénoncer un parent qui met en danger son enfant, soit vous inventez une excuse pour dédouaner l'institution de ses manques. Dans les deux cas, c'est immonde et indigne de notre mission républicaine.

Je n'ai sans doute pas bien suivi tout le raisonnement mené sur le fil, mais des parents qui se contentent de nourrir /loger leurs enfants et les abandonne à eux-mêmes pour la partie scolaire, cela existe. Je l'ai vécu en tant qu'élève, et je le vois en tant qu'enseignante.
L'image d'Epinal du parent qui se bat pour ses enfants n'est pas une généralisation (des parents qui se préoccupent davantage de leur vie personnelle que de celle de leurs enfants, cela se voit)
Que l'Education nationale ne remplisse plus correctement sa mission de suppléer les parents qui ne peuvent/ ne veulent pas aider leurs enfants, nous sommes d'accord.
Je ne sais pas quelle solution serait la plus adaptée, mais de toute évidence, ce qui a été mis en place jusqu'à présent ne fonctionne pas !

Pardon, mais alors il faudrait définir ce que tu nommes parent démissionnaire. La partie scolaire a toujours été jusque dans les années 70 du ressort de l'école, pas des parents. La structure des écoles et du temps scolaire le permettaient.

L'institution a abandonné tout cela pour déléguer aux familles en sachant qu'en temps de crise économique et sociale, cela mettrait sur le carreau des millions d'enfants.

Pour ce que j'ai graissé, tu n'as vraiment pas de bol ou tu es tombé dans un coin vraiment pourri. En revanche, curieusement, partout où je passe, le parent démissionnaire décrit par les collègues, c'est le parent pauvre et précaire. Bref... tu es convaincue d'un truc et tu utilises une notion dangereuse et immonde parce que cela t'arrange sans doute idéologiquement et que ça te dédouane, c'est ton droit. Ne t'étonne pas qu'après des gens comme moi contre-argumentes et que ce ne soit pas agréable.
Elyas
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par Elyas Sam 23 Déc - 11:08
angelxxx a écrit:On a quand même une grande proportion de parents qui ne viennent pas quand ils sont invités/convoqués, qui frappent leurs enfants, qui les insultent. Je n'ai pas de statistiques à l'échelle nationale, mais pour discuter avec les infirmières scolaires, CPE et assistances sociales, ce n'est pas négligeable. Ah, y'a aussi ceux qui ne laissent pas entrer l'assistante sociale.
On peut ajouter ceux qui font 6 gamins sans avoir de quoi s'en occuper, qui n'ont pas de travail mais qui ne discutent pourtant pas avec leurs enfants, qui les font manger devant la TV pour être tranquille, qui ne s'intéressent pas à eux.

A côté de ça, il est évident que quoi qu'il arrive, il y a un déterminisme sociale dû à des politiques qui les entretiennent ou renforcent, et que l'école ne joue pas pleinement son rôle. Mais de là à dire que ça n'existe pas ou que c'est minoritaire, non ! Même en sortant des repas+ et en parlant des collèges de campagne, la situation est catastrophique pour beaucoup d'enfants.

Là, il faut faire des signalement, ce que j'ai mentionné au passage. Pour ce que j'ai graissé et mis en italique, c'est la mission de l'école d'aider ces enfants parce que leurs parents ne peuvent pas le faire, étant eux-mêmes dans une situation sociale et culturelle délicate.

A un moment, il faut se souvenir de la raison de la création de l'école publique.
joebar69
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par joebar69 Sam 23 Déc - 11:15
angelxxx a écrit:On a quand même une grande proportion de parents qui ne viennent pas quand ils sont invités/convoqués, qui frappent leurs enfants, qui les insultent. Je n'ai pas de statistiques à l'échelle nationale, mais pour discuter avec les infirmières scolaires, CPE et assistances sociales, ce n'est pas négligeable. Ah, y'a aussi ceux qui ne laissent pas entrer l'assistante sociale.
On peut ajouter ceux qui font 6 gamins sans avoir de quoi s'en occuper, qui n'ont pas de travail mais qui ne discutent pourtant pas avec leurs enfants, qui les font manger devant la TV pour être tranquille, qui ne s'intéressent pas à eux.

A côté de ça, il est évident que quoi qu'il arrive, il y a un déterminisme sociale dû à des politiques qui les entretiennent ou renforcent, et que l'école ne joue pas pleinement son rôle. Mais de là à dire que ça n'existe pas ou que c'est minoritaire, non ! Même en sortant des repas+ et en parlant des collèges de campagne, la situation est catastrophique pour beaucoup d'enfants.

Et allez, ça continue ...
Encore des conclusions (immondes) tirées sans statistiques (comme tu l'indiques) et uniquement faites d'après ton ressenti / ton observation locale / ta vision fantasmée.

Edit : Evitons de tirer des conclusions générales à partir de faits, éventuellement et si avérés, très localisés. Histoire de faire avancer le débat.
Une passante
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par Une passante Sam 23 Déc - 11:25
Elyas a écrit:
Une passante a écrit:
Elyas a écrit:
Une passante a écrit:

Pourquoi parler de mythe ? Cela existe ! Et peut-être même plus qu'on ne le croit.



Non, justement, c'est extrêmement rare et c'est un argument immonde.

Un parent démissionnaire, c'est un parent qui s'en fiche de ses enfants, qui s'est barré ou qui laisse son enfant dans une détresse absolue. Cela existe mais c'est la situation où nous devons faire un signalement social pour gérer cette situation.

Souvent, on a des parents qui ont des vies qui ne leur permettent pas de suivre leurs enfants mais à côté, ils se battent pour que ceux-ci soient habillés, mangent à leur faim, vivent dans un logement décent etc. L'école républicaine a été inventée pour justement permettre aux enfants qui ont des parents pauvres ou précaires de pouvoir avoir une vie meilleure et l'école et ses professeurs ont toujours travaillé pour que l'école parvienne le faire.

Néanmoins, depuis quelques décennies, c'est l'école qui trahit ses valeurs en démissionnant de ses missions. Un enfant n'a pas à devoir être aidé à la maison, c'est la mission de l'école.

Bref, un sale mythe bien pratique pour dédouaner tous ceux qui sont pour pas mal de choses pourries. Ce mensonge des parents démissionnaires est surtout une trahison des clercs : soit vous ne faites pas votre obligation légale de dénoncer un parent qui met en danger son enfant, soit vous inventez une excuse pour dédouaner l'institution de ses manques. Dans les deux cas, c'est immonde et indigne de notre mission républicaine.

Je n'ai sans doute pas bien suivi tout le raisonnement mené sur le fil, mais des parents qui se contentent de nourrir /loger leurs enfants et les abandonne à eux-mêmes pour la partie scolaire, cela existe. Je l'ai vécu en tant qu'élève, et je le vois en tant qu'enseignante.
L'image d'Epinal du parent qui se bat pour ses enfants n'est pas une généralisation (des parents qui se préoccupent davantage de leur vie personnelle que de celle de leurs enfants, cela se voit)
Que l'Education nationale ne remplisse plus correctement sa mission de suppléer les parents qui ne peuvent/ ne veulent pas aider leurs enfants, nous sommes d'accord.
Je ne sais pas quelle solution serait la plus adaptée, mais de toute évidence, ce qui a été mis en place jusqu'à présent ne fonctionne pas !

Pardon, mais alors il faudrait définir ce que tu nommes parent démissionnaire. La partie scolaire a toujours été jusque dans les années 70 du ressort de l'école, pas des parents. La structure des écoles et du temps scolaire le permettaient.

L'institution a abandonné tout cela pour déléguer aux familles en sachant qu'en temps de crise économique et sociale, cela mettrait sur le carreau des millions d'enfants.

Pour ce que j'ai graissé, tu n'as vraiment pas de bol ou tu es tombé dans un coin vraiment pourri. En revanche, curieusement, partout où je passe, le parent démissionnaire décrit par les collègues, c'est le parent pauvre et précaire. Bref... tu es convaincue d'un truc et tu utilises une notion dangereuse et immonde parce que cela t'arrange sans doute idéologiquement et que ça te dédouane, c'est ton droit. Ne t'étonne pas qu'après des gens comme moi contre-argumentes et que ce ne soit pas agréable.

Je pense en effet qu'il faudrait définir ce qu'on appelle le parent démissionnaire, qui n'est pas au même niveau que le parent maltraitant (ce dernier devant être en effet signalé).
Je parle de parents qui ne s'occupent que des besoins primaires de leurs enfants (les nourrir, les vêtir), et les laissent gérer seuls leur scolarité, non pas parce qu'ils ne peuvent pas s'en occuper, mais parce qu'ils ne se sentent pas vraiment concernés et ont mieux à faire.
Je n'ai aucune idée de leur nombre, statistiquement parlant, je n'en fais pas une généralité, mais je ne nie pas non plus leur existence.
Y aurait-il une honte quelconque à reconnaître que non, tous les individus ne sont pas des êtres admirables luttant contre un déterminisme social, des Fantine luttant pour la survie de leur Cosette ? Dans quel monde de bisounours peut-on penser cela ?
Il y a des gens immondes, des gens qui sont "simplement" profondément égoïstes, et font des enfants pour des raisons discutables, sans se soucier de leur bien-être ou de leur avenir.
C'est une réalité, dont j'ignore le pourcentage, mais dire que cela n'existe pas, que c'est un mythe, c'est être dans le déni.
Pat B
Pat B
Érudit

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par Pat B Sam 23 Déc - 11:28
Ok.... bon ben.... je suis une mère démissionnaire je suppose selon certains .
Si j'essaie de me mêler de la scolarité de ma fille, ça l'amène au bord de l'anorexie.  Problématique liée à l'adoption : ça lui met une pression inconsciente qui le rend malade.  Donc je fais en sorte qu'elle soit bien dans sa peau et je limite le plus possible la pression scolaire.  J'ai une élève avec le même profil qui s'est retrouvée en phobie scolaire, une autre hospitalisée pour crise d'angoisse... Ma fille est donc devenue un peu trop accro aux réseaux et noyée à l'école.... je l'ai convaincue d'aller en 3ème prepa-metiers et là elle s'épanouit enfin ! (Merci aux collègues de pro, vous faites du bon boulot !)

Anecdote à part : il y a des familles pour qui le suivi de la scolarité va passer bien après d'autres choses plus urgentes et épuisantes.  On n'a pas à leur jeter la pierre, on n'est pas à leur place, on ne sait pas ce qu'ils vivent.

J'ai connu des groupes de niveau en 6ème- 5ème-4eme qui ont assez bien fonctionné.  La difficulté c'est de ne pas mélanger des élèves en difficulté avec des ados perturbateur qui vont ficher le groupe en l'air. On avait apporté une respiration salutaire pour ces élèves en difficulté qui arrivaient à reprendre des bases. Ils étaient  12 à  18 et avaient  1h de maths de plus par semaine.
Avec deux effets négatifs : l'image "groupe faible" parfois dure à assumer pour eux; la déception de se retrouver parfois à nouveau en difficulté, pour certain, lorsqu'ils rejoignaient le groupe moyen, qui les amenait à  baisser les bras (ils avaient besoin de plus de temps et d'entraînement, c'est tout). ça fonctionnait mieux pour des élèves ayant décroché pour diverses raisons et qui se remotivaient grâce à nous. Les élèves ayant des difficultés cognitives les gardaient, et on essayait de bosser l'orientation (avec la protestation :"mais il a 12, pourquoi il irait en voie pro"?).
Ça foirait les années où on avait trop de perturbateurs.
C'était souvent positif pour les bons (mais ça amenait parfois une ambiance pas terrible entre eux, ils prenaient la grosse tête).
On a abandonné quand on a eu des contestations de redoublement : les notes étaient trop faussées...
Irulan
Irulan
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par Irulan Sam 23 Déc - 11:35
Dans ce cas, pouvez-vous indiquer des études qui prouvent le déterminisme social selon lequel le statut social des parents définit clairement la réussite ou non de l'enfant ? C'est une vraie question. Je ne crois pas au déterminisme, mais je n'irais pas jusqu'à affirmer n'importe quoi sur un forum à partir de ma vision, forcément subjective et étriquée, de mon quotidien au travail.
Oui, le message de You est caricatural, mais il n'est pas selon moi pas stupide d'affirmer que des valeurs telles que le respect, la reconnaissance envers l'école et le goût de l'effort peuvent être transmises indépendamment du statut socio-économique ou du niveau d'éducation des parents. D'autre part, il me semble normal que les parents aident leurs enfants à la maison, puisque l'éducation nationale n'apporte pas /plus l’aide nécessaire.
Je ne veux pas de groupes de niveaux, pour autant, je n'arrive pas à gérer sans frustration des classes aussi hétérogènes que celles que j'ai actuellement. Quand on ne veut laisser aucun élève sur le carreau, c'est difficile à vivre. Alors, pourquoi pas des groupes de niveaux, à ceci près que je ne souhaite absolument pas avoir une classe de trente élèves faibles. Ce serait ingérable je pense.



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Ad augusta per angusta.
Elyas
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par Elyas Sam 23 Déc - 11:39
Une passante a écrit:
Elyas a écrit:
Une passante a écrit:
Elyas a écrit:

Non, justement, c'est extrêmement rare et c'est un argument immonde.

Un parent démissionnaire, c'est un parent qui s'en fiche de ses enfants, qui s'est barré ou qui laisse son enfant dans une détresse absolue. Cela existe mais c'est la situation où nous devons faire un signalement social pour gérer cette situation.

Souvent, on a des parents qui ont des vies qui ne leur permettent pas de suivre leurs enfants mais à côté, ils se battent pour que ceux-ci soient habillés, mangent à leur faim, vivent dans un logement décent etc. L'école républicaine a été inventée pour justement permettre aux enfants qui ont des parents pauvres ou précaires de pouvoir avoir une vie meilleure et l'école et ses professeurs ont toujours travaillé pour que l'école parvienne le faire.

Néanmoins, depuis quelques décennies, c'est l'école qui trahit ses valeurs en démissionnant de ses missions. Un enfant n'a pas à devoir être aidé à la maison, c'est la mission de l'école.

Bref, un sale mythe bien pratique pour dédouaner tous ceux qui sont pour pas mal de choses pourries. Ce mensonge des parents démissionnaires est surtout une trahison des clercs : soit vous ne faites pas votre obligation légale de dénoncer un parent qui met en danger son enfant, soit vous inventez une excuse pour dédouaner l'institution de ses manques. Dans les deux cas, c'est immonde et indigne de notre mission républicaine.

Je n'ai sans doute pas bien suivi tout le raisonnement mené sur le fil, mais des parents qui se contentent de nourrir /loger leurs enfants et les abandonne à eux-mêmes pour la partie scolaire, cela existe. Je l'ai vécu en tant qu'élève, et je le vois en tant qu'enseignante.
L'image d'Epinal du parent qui se bat pour ses enfants n'est pas une généralisation (des parents qui se préoccupent davantage de leur vie personnelle que de celle de leurs enfants, cela se voit)
Que l'Education nationale ne remplisse plus correctement sa mission de suppléer les parents qui ne peuvent/ ne veulent pas aider leurs enfants, nous sommes d'accord.
Je ne sais pas quelle solution serait la plus adaptée, mais de toute évidence, ce qui a été mis en place jusqu'à présent ne fonctionne pas !

Pardon, mais alors il faudrait définir ce que tu nommes parent démissionnaire. La partie scolaire a toujours été jusque dans les années 70 du ressort de l'école, pas des parents. La structure des écoles et du temps scolaire le permettaient.

L'institution a abandonné tout cela pour déléguer aux familles en sachant qu'en temps de crise économique et sociale, cela mettrait sur le carreau des millions d'enfants.

Pour ce que j'ai graissé, tu n'as vraiment pas de bol ou tu es tombé dans un coin vraiment pourri. En revanche, curieusement, partout où je passe, le parent démissionnaire décrit par les collègues, c'est le parent pauvre et précaire. Bref... tu es convaincue d'un truc et tu utilises une notion dangereuse et immonde parce que cela t'arrange sans doute idéologiquement et que ça te dédouane, c'est ton droit. Ne t'étonne pas qu'après des gens comme moi contre-argumentes et que ce ne soit pas agréable.

Je pense en effet qu'il faudrait définir ce qu'on appelle le parent démissionnaire, qui n'est pas au même niveau que le parent maltraitant (ce dernier devant être en effet signalé).
Je parle de parents qui ne s'occupent que des besoins primaires de leurs enfants (les nourrir, les vêtir), et les laissent gérer seuls leur scolarité, non pas parce qu'ils ne peuvent pas s'en occuper, mais parce qu'ils ne se sentent pas vraiment concernés et ont mieux à faire.  
Je n'ai aucune idée de leur nombre, statistiquement parlant, je n'en fais pas une généralité, mais je ne nie pas non plus leur existence.
Y aurait-il une honte quelconque à reconnaître que non, tous les individus ne sont pas des êtres admirables luttant contre un déterminisme social, des Fantine luttant pour la survie de leur Cosette ? Dans quel monde de bisounours peut-on penser cela ?

Il y a des gens immondes, des gens qui sont "simplement" profondément égoïstes, et font des enfants pour des raisons discutables, sans se soucier de leur bien-être ou de leur avenir.
C'est une réalité, dont j'ignore le pourcentage, mais dire que cela n'existe pas, que c'est un mythe, c'est être dans le déni.

Donc, je le répète, on a inventé l'école pour aider ces enfants. Or, maintenant, l'école a retourné sa veste et ne veut que des élèves sans problème, prêt pour les apprentissages et qui ont des super-parents. Or, ça n'a jamais été le cas et l'école s'est bâtie pour gérer ça. Or, maintenant, on a abandonné cette orientation originelle et on parle de parents démissionnaires pour mieux cacher la trahison des clercs.

C'est vrai que ce serait si simple d'avoir des enfants parfaits, sans problème.

C'est notre boulot d'aider les enfants scolairement, pas celui des parents. D'ailleurs, c'est ce que je dis aux parents : c'est mon job, pas le leur. Qu'ils ne viennent pas tout bousiller en croyant bien faire. Je pleure aussi en voyant le nombre de parents pauvres qui paient des cours à leurs enfants juste pour pallier la catastrophe qu'est devenue notre institution.
Elyas
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par Elyas Sam 23 Déc - 11:44
Irulan a écrit:Dans ce cas, pouvez-vous indiquer des études qui prouvent le déterminisme social selon lequel le statut social des parents définit clairement la réussite ou non de l'enfant ? C'est une vraie question. Je ne crois pas au déterminisme, mais je n'irais pas jusqu'à affirmer n'importe quoi sur un forum à partir de ma vision, forcément subjective et étriquée, de mon quotidien au travail.
Oui, le message de You est caricatural, mais il n'est pas selon moi pas stupide d'affirmer que des valeurs telles que le respect, la reconnaissance envers l'école et le goût de l'effort peuvent être transmises indépendamment du statut socio-économique ou du niveau d'éducation des parents. D'autre part, il me semble normal que les parents aident leurs enfants à la maison, puisque l'éducation nationale n'apporte pas /plus l’aide nécessaire.
Je ne veux pas de groupes de niveaux, pour autant, je n'arrive pas à gérer sans frustration des classes aussi hétérogènes que celles que j'ai actuellement. Quand on ne veut laisser aucun élève sur le carreau, c'est difficile à vivre. Alors, pourquoi pas des groupes de niveaux, à ceci près que je ne souhaite absolument pas avoir une classe de trente élèves faibles. Ce serait ingérable je pense.



Les statistiques font mal, très mal. On ne parle pas de déterminisme social mais de choix sociaux qui abandonnent clairement des pans entiers de la population et où les choix de triage se font toujours en faveur d'une population (le triage étant fondé sur les critères de cette part de la population).

Après, les groupes de niveaux sont une mauvaise idée parce qu'elles vont complètement faire exploser l'organisation de tous les établissements et que ça ne fonctionne que de façon très marginale.

Il y a bien des solutions pour prévenir l'échec scolaire :
- rétablir la scolarisation des très petits.
- mettre en place des programmes solides et ambitieux très tôt.
- payer très cher les enseignants, ça va faire venir des gens compétents, motivés et qui ne compteront pas leurs heures.
- revoir la question des effectifs (classe à max 21 élèves mais ça, c'est au pifomètre).
- cesser l'évaluationnite à tout crin et rétablir un temps d'apprentissage correct.
- arrêter les réformes tous les ans.
- mettre en place des programmes langagiers à tous les niveaux de grande ambition.
- casser les ghettos scolaires (urbains ET ruraux).

Si on fait ça, on évitera que de nombreux élèves soient en difficulté et on pourra commencer à causer de trucs comme les parents démissionnaires ou des élèves qui sont nuls. Pour le moment, c'est nous qui, en tant qu'institution et pas personnellement, sommes nuls.
Balthamos
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Doyen

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par Balthamos Sam 23 Déc - 11:45
chmarmottine a écrit:
Melyne5 a écrit:

Adaptation des parcours : l’objectif du ministère est de renforcer le volume horaire des savoirs fondamentaux (français et mathématiques) pour les élèves en difficulté. Pour cela, la piste privilégiée est de diminuer le volume horaire de la LV2.
https://www.sudeducation.org/choc-des-savoirs-quels-changements-en-vue/

L'adaptation scolaire concerne les élèves en très grandes difficultés. Je ne trouve pas choquant que le volume horaire de LV2 soit diminué pour ce public afin de renforcer les heures de maths et français.

Donc exclure les élèves en difficulté dans ces disciplines au détriment des autres c'es ok ? outre les considérations d'estime de soi ou de classes mixtes pour la progression de toutes et tous, on peut aussi envisager que l'élève pouvait être en réussite dans ces autres disciplines, ou en tout cas en moindre difficulté. Donc on assume de lui faire prendre du retard dans ces disciplines pour rattraper le retard dans d'autres ? Et une fois qu'il aurait rattraper le retard dans ces "fondamentaux", comment va t il rattraper le retard dans les disciplines qu'il n'a plus suivi comme la LV2 ? C'est une bonne solution pour assigner l'élève à des filières de relégation et non pour aider l'élève en difficulté à combler ses difficultés et lui laisser la possibilité de suivre une scolarité normale.

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Spoiler:
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par joebar69 Sam 23 Déc - 11:46
Une passante a écrit: Je pense en effet qu'il faudrait définir ce qu'on appelle le parent démissionnaire, qui n'est pas au même niveau que le parent maltraitant (ce dernier devant être en effet signalé).
Si tu acceptes le terme "parent démissionnaire" accepte alors le terme "profs absentéïstes". Dans les 2 cas, cela reste nauséabond et met en avant, une culpabilisation de l'individu ("on sait qui est le fautif"), sans remettre en cause le système.
Si l'on veut la réussite de tous les élèves, c'est le système qu'il faut revoir.
Et les solutions ne se trouvent pas dans le placard des fausses-bonnes idées.

Une passante a écrit: Je parle de parents qui ne s'occupent que des besoins primaires de leurs enfants (les nourrir, les vêtir), et les laissent gérer seuls leur scolarité, non pas parce qu'ils ne peuvent pas s'en occuper, mais parce qu'ils ne se sentent pas vraiment concernés et ont mieux à faire.
Tu vis en permanence H24 avec ces familles, pour tirer de telles conclusions ? Tu connais leurs problèmes ? Est-ce répréhensible par la loi ?

Une passante a écrit: Je n'ai aucune idée de leur nombre, statistiquement parlant, je n'en fais pas une généralité, mais je ne nie pas non plus leur existence.
Tu enfonces une porte ouverte.
J'entends les mêmes propos de Mme Michu, sur d'autres sujets de société, au café du Commerce !

Une passante a écrit: Y aurait-il une honte quelconque à reconnaître que non, tous les individus ne sont pas des êtres admirables luttant contre un déterminisme social, des Fantine luttant pour la survie de leur Cosette ? Dans quel monde de bisounours peut-on penser cela ?
Il y a des gens immondes, des gens qui sont "simplement" profondément égoïstes, et font des enfants pour des raisons discutables, sans se soucier de leur bien-être ou de leur avenir.
C'est une réalité, dont j'ignore le pourcentage, mais dire que cela n'existe pas, que c'est un mythe, c'est être dans le déni.
Et, on fait quoi pour faire société et mettre en place un système social plus juste et plus protecteur ?
Ce n'est pas cette réforme (et les autres qui sont en cours) qui vont améliorer les choses.
Bien au contraire.
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angelxxx
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par angelxxx Sam 23 Déc - 11:57
Tu as des stats, pour affirmer ce que tu affirmes ? C'est facile de dire que mon expérience personnelle n'est pas généralisable, je l'ai moi même dit en préambule pour qu'on ne vienne pas m'embêter, mais apparemment, y'a toujours un malin pour le faire. Malin qui affirme le contraire, sans évidemment étayer ses propos par des preuves...


Je demande chaque année à ma classe dont je suis PP ce qu'ils font en rentrant, quand il mange, dans quelles conditions, comment ils travaillent, à combien ils sont dans le logement, si ils ont un endroit calme... Bref, on est à chaque fois sur un bon 70-80% d'élèves qui mange seul devant la TV. Mes collègues posent aussi souvent la question, donc grosso modo, un échantillon de 200 élèves par an. J'ai des retours d'une dizaine d'établissement de mon académie, et d'une centaine d'écoles primaires, donc mon échantillon n'est pas si petit que ça. Je serai intéressé par des stats nationale, mais ça doit être très compliqué d'avoir des informations fiables sur toute la France.

Je suis d'accord avec Elyas sur notre mission, et comment faire politiquement pour la réussir.
Cependant le rôle d'un parent, selon moi, ne se limite pas à le nourrir. Discuter avec lui, lui assurer une sécurité émotionnelle et physique, lui montrer de l'intérêt, jouer avec lui...

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"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
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par Elyas Sam 23 Déc - 12:04
angelxxx a écrit:Tu as des stats, pour affirmer ce que tu affirmes ? C'est facile de dire que mon expérience personnelle n'est pas généralisable, je l'ai moi même dit en préambule pour qu'on ne vienne pas m'embêter, mais apparemment, y'a toujours un malin pour le faire. Malin qui affirme le contraire, sans évidemment étayer ses propos par des preuves...


Je demande chaque année à ma classe dont je suis PP ce qu'ils font en rentrant, quand il mange, dans quelles conditions, comment ils travaillent, à combien ils sont dans le logement, si ils ont un endroit calme... Bref, on est à chaque fois sur un bon 70-80% d'élèves qui mange seul devant la TV. Mes collègues posent aussi souvent la question, donc grosso modo, un échantillon de 200 élèves par an. J'ai des retours d'une dizaine d'établissement de mon académie, et d'une centaine d'écoles primaires, donc mon échantillon n'est pas si petit que ça. Je serai intéressé par des stats nationale, mais ça doit être très compliqué d'avoir des informations fiables sur toute la France.

Je suis d'accord avec Elyas sur notre mission, et comment faire politiquement pour la réussir.
Cependant le rôle d'un parent, selon moi, ne se limite pas à le nourrir. Discuter avec lui, lui assurer une sécurité émotionnelle et physique, lui montrer de l'intérêt, jouer avec lui...

On ne pourra rien faire contre les mauvais parents. Cela a toujours existé et ça existera toujours. Nous avons fait avec (contre ?) sans nous plaindre et avec plus d'efficacité que maintenant parce que nous avions le but d'aider tous les élèves. Nous faisons d'autres choix maintenant et, pour cacher que nous avons fait des choix très très très questionnables, nous nous retournons contre les parents. Après, je peux comprendre qu'entre les renoncements de l'institution et une méconnaissance historique, on puisse se plaindre des mauvais parents. Cependant, le problème fondamental est que l'institution trahit son propre public et c'est ça le scandale numéro 1. Nous-mêmes, enseignants, sommes victimes aussi de cela et le forum pullule de discussions à ce sujet.

Pour les stats, il y en a des tas. Une me taraude depuis le début de l'année (et j'ai eu le cas dans une de mes classes alors que je suis dans une ville riche) : les 2000 enfants qui vivent dans la rue et qui sont scolarisés. Rien que ça, ça me suffit. On va mettre ces gosses dans les groupes de niveau faible ? en relégation scolaire sans leur offrir d'autres horizons d'attente possiblement offerts par d'autres disciplines ?
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par chmarmottine Sam 23 Déc - 12:07
Balthamos a écrit:
chmarmottine a écrit:
Melyne5 a écrit:

Adaptation des parcours : l’objectif du ministère est de renforcer le volume horaire des savoirs fondamentaux (français et mathématiques) pour les élèves en difficulté. Pour cela, la piste privilégiée est de diminuer le volume horaire de la LV2.
https://www.sudeducation.org/choc-des-savoirs-quels-changements-en-vue/

L'adaptation scolaire concerne les élèves en très grandes difficultés. Je ne trouve pas choquant que le volume horaire de LV2 soit diminué pour ce public afin de renforcer les heures de maths et français.

Donc exclure les élèves en difficulté dans ces disciplines au détriment des autres c'es ok ? outre les considérations d'estime de soi ou de classes mixtes pour la progression de toutes et tous, on peut aussi envisager que l'élève pouvait être en réussite dans ces autres disciplines, ou en tout cas en moindre difficulté. Donc on assume de lui faire prendre du retard dans ces disciplines pour rattraper le retard dans d'autres ? Et une fois qu'il aurait rattraper le retard dans ces "fondamentaux", comment va t il rattraper le retard dans les disciplines qu'il n'a plus suivi comme la LV2 ? C'est une bonne solution pour assigner l'élève à des filières de relégation et non pour aider l'élève en difficulté à combler ses difficultés et lui laisser la possibilité de suivre une scolarité normale.

Non mais sérieusement ? On parle d'élèves en très grande difficulté. Cela existe déjà ce genre de parcours adaptés. J'ai des élèves en ULIS qui ne font pas toutes les matières. Ils se concentrent sur les fondamentaux. C'est choquant ?
Adri
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par Adri Sam 23 Déc - 12:09
Balthamos a écrit:
chmarmottine a écrit:
Melyne5 a écrit:

Adaptation des parcours : l’objectif du ministère est de renforcer le volume horaire des savoirs fondamentaux (français et mathématiques) pour les élèves en difficulté. Pour cela, la piste privilégiée est de diminuer le volume horaire de la LV2.
https://www.sudeducation.org/choc-des-savoirs-quels-changements-en-vue/

L'adaptation scolaire concerne les élèves en très grandes difficultés. Je ne trouve pas choquant que le volume horaire de LV2 soit diminué pour ce public afin de renforcer les heures de maths et français.

Donc exclure les élèves en difficulté dans ces disciplines au détriment des autres c'es ok ? outre les considérations d'estime de soi ou de classes mixtes pour la progression de toutes et tous, on peut aussi envisager que l'élève pouvait être en réussite dans ces autres disciplines, ou en tout cas en moindre difficulté. Donc on assume de lui faire prendre du retard dans ces disciplines pour rattraper le retard dans d'autres ? Et une fois qu'il aurait rattraper le retard dans ces "fondamentaux", comment va t il rattraper le retard dans les disciplines qu'il n'a plus suivi comme la LV2 ? C'est une bonne solution pour assigner l'élève à des filières de relégation et non pour aider l'élève en difficulté à combler ses difficultés et lui laisser la possibilité de suivre une scolarité normale.

Questionnement purement pratique :
si on diminue l'horaire de la LV2, alors il faut un groupe spécial en LV2 pour ces élèves-là, avec une progression aménagée. Evidemment, ça coûte des heures...
Ou bien on leur enlève des heures, et le reste du temps, ils sont avec celles et ceux qui ont l'horaire complet ? Ce serait d'une grande violence, et les enfoncerait dans leurs difficultés.

Ils ont réfléchi avant de balancer leurs idées ?
Oups, pardon, on est à l'EN, l'important, c'est d'annoncer des solutions miraculeuses sur les réseaux.
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par Elyas Sam 23 Déc - 12:10
chmarmottine a écrit:
Balthamos a écrit:
chmarmottine a écrit:
Melyne5 a écrit:
https://www.sudeducation.org/choc-des-savoirs-quels-changements-en-vue/

L'adaptation scolaire concerne les élèves en très grandes difficultés. Je ne trouve pas choquant que le volume horaire de LV2 soit diminué pour ce public afin de renforcer les heures de maths et français.

Donc exclure les élèves en difficulté dans ces disciplines au détriment des autres c'es ok ? outre les considérations d'estime de soi ou de classes mixtes pour la progression de toutes et tous, on peut aussi envisager que l'élève pouvait être en réussite dans ces autres disciplines, ou en tout cas en moindre difficulté. Donc on assume de lui faire prendre du retard dans ces disciplines pour rattraper le retard dans d'autres ? Et une fois qu'il aurait rattraper le retard dans ces "fondamentaux", comment va t il rattraper le retard dans les disciplines qu'il n'a plus suivi comme la LV2 ? C'est une bonne solution pour assigner l'élève à des filières de relégation et non pour aider l'élève en difficulté à combler ses difficultés et lui laisser la possibilité de suivre une scolarité normale.

Non mais sérieusement ? On parle d'élèves en très grande difficulté. Cela existe déjà ce genre de parcours adaptés. J'ai des élèves en ULIS qui ne font pas toutes les matières. Ils se concentrent sur les fondamentaux. C'est choquant ?

Apparemment, tu ne sais pas ce que font les élèves ULIS dans leur quotidien de classe et tu parles sans savoir.
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par joebar69 Sam 23 Déc - 12:19
@angelxxx : Je ne fais pas le malin, comme tu le supposes. Il y a suffisamment de littérature sur le sujet pour mettre en évidence que l'ascenseur social est en panne, dans notre système éducatif et depuis longtemps.
Comme @Elyas, je soulève simplement le fait que notre Institution a démissionné du rôle qu'il lui était alloué initialement, de part la mise en place de réformes successives de + en + destructrices. Ceux-celles qui en paient le prix sont ceux-celles les moins armé.e.s pour s'en sortir.
Il est alors facile, voire dangereux, de se dédouaner (en tant qu'Institution défaillante) et de trouver un bouc-émissaire à l'échec. Dans notre cas, "les parents démissionnaires". Faire porter la généralisation de l'échec scolaire d'un enfant sur une défaillance familiale est alors tentant pour certain.e.s.
La tendance politique actuelle est en phase avec ce courant de pensée, qui oui, je l'affirme, est nauséabond.

Quant à s'immiscer dans le quotidien des familles par des propos moralisateurs, je m'en garderais bien.


Dernière édition par joebar69 le Sam 23 Déc - 12:21, édité 1 fois
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par Balthamos Sam 23 Déc - 12:19
chmarmottine a écrit:
Balthamos a écrit:
chmarmottine a écrit:
Melyne5 a écrit:
https://www.sudeducation.org/choc-des-savoirs-quels-changements-en-vue/

L'adaptation scolaire concerne les élèves en très grandes difficultés. Je ne trouve pas choquant que le volume horaire de LV2 soit diminué pour ce public afin de renforcer les heures de maths et français.

Donc exclure les élèves en difficulté dans ces disciplines au détriment des autres c'es ok ? outre les considérations d'estime de soi ou de classes mixtes pour la progression de toutes et tous, on peut aussi envisager que l'élève pouvait être en réussite dans ces autres disciplines, ou en tout cas en moindre difficulté. Donc on assume de lui faire prendre du retard dans ces disciplines pour rattraper le retard dans d'autres ? Et une fois qu'il aurait rattraper le retard dans ces "fondamentaux", comment va t il rattraper le retard dans les disciplines qu'il n'a plus suivi comme la LV2 ? C'est une bonne solution pour assigner l'élève à des filières de relégation et non pour aider l'élève en difficulté à combler ses difficultés et lui laisser la possibilité de suivre une scolarité normale.

Non mais sérieusement ? On parle d'élèves en très grande difficulté. Cela existe déjà ce genre de parcours adaptés. J'ai des élèves en ULIS qui ne font pas toutes les matières. Ils se concentrent sur les fondamentaux. C'est choquant ?

Comparer les élèves en difficulté à des élèves en situation de handicap et ayant une place dans des dispositifs pour suivre une scolarité adapté ? Oui, c'est choquant. Vraiment choquant.

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par chmarmottine Sam 23 Déc - 12:45
Elyas a écrit:
chmarmottine a écrit:
Balthamos a écrit:
chmarmottine a écrit:

L'adaptation scolaire concerne les élèves en très grandes difficultés. Je ne trouve pas choquant que le volume horaire de LV2 soit diminué pour ce public afin de renforcer les heures de maths et français.

Donc exclure les élèves en difficulté dans ces disciplines au détriment des autres c'es ok ? outre les considérations d'estime de soi ou de classes mixtes pour la progression de toutes et tous, on peut aussi envisager que l'élève pouvait être en réussite dans ces autres disciplines, ou en tout cas en moindre difficulté. Donc on assume de lui faire prendre du retard dans ces disciplines pour rattraper le retard dans d'autres ? Et une fois qu'il aurait rattraper le retard dans ces "fondamentaux", comment va t il rattraper le retard dans les disciplines qu'il n'a plus suivi comme la LV2 ? C'est une bonne solution pour assigner l'élève à des filières de relégation et non pour aider l'élève en difficulté à combler ses difficultés et lui laisser la possibilité de suivre une scolarité normale.

Non mais sérieusement ? On parle d'élèves en très grande difficulté. Cela existe déjà ce genre de parcours adaptés. J'ai des élèves en ULIS qui ne font pas toutes les matières. Ils se concentrent sur les fondamentaux. C'est choquant ?

Apparemment, tu ne sais pas ce que font les élèves ULIS dans leur quotidien de classe et tu parles sans savoir.

Oui oui bien sûr ...
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par chmarmottine Sam 23 Déc - 12:48
Balthamos a écrit:
chmarmottine a écrit:
Balthamos a écrit:
chmarmottine a écrit:

L'adaptation scolaire concerne les élèves en très grandes difficultés. Je ne trouve pas choquant que le volume horaire de LV2 soit diminué pour ce public afin de renforcer les heures de maths et français.

Donc exclure les élèves en difficulté dans ces disciplines au détriment des autres c'es ok ? outre les considérations d'estime de soi ou de classes mixtes pour la progression de toutes et tous, on peut aussi envisager que l'élève pouvait être en réussite dans ces autres disciplines, ou en tout cas en moindre difficulté. Donc on assume de lui faire prendre du retard dans ces disciplines pour rattraper le retard dans d'autres ? Et une fois qu'il aurait rattraper le retard dans ces "fondamentaux", comment va t il rattraper le retard dans les disciplines qu'il n'a plus suivi comme la LV2 ? C'est une bonne solution pour assigner l'élève à des filières de relégation et non pour aider l'élève en difficulté à combler ses difficultés et lui laisser la possibilité de suivre une scolarité normale.

Non mais sérieusement ? On parle d'élèves en très grande difficulté. Cela existe déjà ce genre de parcours adaptés. J'ai des élèves en ULIS qui ne font pas toutes les matières. Ils se concentrent sur les fondamentaux. C'est choquant ?

Comparer les élèves en difficulté à des élèves en situation de handicap et ayant une place dans des dispositifs pour suivre une scolarité adapté ? Oui, c'est choquant. Vraiment choquant.

Moi, ce que je trouve choquant, c'est qu'on laisse des élèves en grande difficulté s'enfoncer encore plus parce que eux n'ont pas droit à des aménagements ... On peut ne pas avoir de handicap ou ne pas avoir été détecté et avoir besoin des mêmes aménagements.
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par Balthamos Sam 23 Déc - 12:54
chmarmottine a écrit:
Balthamos a écrit:
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Balthamos a écrit:

Donc exclure les élèves en difficulté dans ces disciplines au détriment des autres c'es ok ? outre les considérations d'estime de soi ou de classes mixtes pour la progression de toutes et tous, on peut aussi envisager que l'élève pouvait être en réussite dans ces autres disciplines, ou en tout cas en moindre difficulté. Donc on assume de lui faire prendre du retard dans ces disciplines pour rattraper le retard dans d'autres ? Et une fois qu'il aurait rattraper le retard dans ces "fondamentaux", comment va t il rattraper le retard dans les disciplines qu'il n'a plus suivi comme la LV2 ? C'est une bonne solution pour assigner l'élève à des filières de relégation et non pour aider l'élève en difficulté à combler ses difficultés et lui laisser la possibilité de suivre une scolarité normale.

Non mais sérieusement ? On parle d'élèves en très grande difficulté. Cela existe déjà ce genre de parcours adaptés. J'ai des élèves en ULIS qui ne font pas toutes les matières. Ils se concentrent sur les fondamentaux. C'est choquant ?

Comparer les élèves en difficulté à des élèves en situation de handicap et ayant une place dans des dispositifs pour suivre une scolarité adapté ? Oui, c'est choquant. Vraiment choquant.

Moi, ce que je trouve choquant, c'est qu'on laisse des élèves en grande difficulté s'enfoncer encore plus parce que eux n'ont pas droit à des aménagements ... On peut ne pas avoir de handicap ou ne pas avoir été détecté et avoir besoin des mêmes aménagements.

Attention à ne pas biaiser le débat. Oui, je trouve choquant qu'on laisse des élèves en grande difficulté s'enfoncer encore plus et je suis pour des aménagements pour les aider. Après, il faut voir quels aménagements, ici cela conduira à un déterminisme certain, un tri social et une assignation qui ne correspondent pas à ma conception de ma fonction et de l'éducation. Donc non, aux classes de niveau, a la dispense de certaines matières au profit d'autres, etc.
Pour les élèves handicapés sans diagnostic, c'est un autre problème et il ne faut pas les comparer aux élèves en difficulté, comparaison que je trouve dangereuse.

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par Elyas Sam 23 Déc - 13:10
chmarmottine a écrit:
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Balthamos a écrit:

Donc exclure les élèves en difficulté dans ces disciplines au détriment des autres c'es ok ? outre les considérations d'estime de soi ou de classes mixtes pour la progression de toutes et tous, on peut aussi envisager que l'élève pouvait être en réussite dans ces autres disciplines, ou en tout cas en moindre difficulté. Donc on assume de lui faire prendre du retard dans ces disciplines pour rattraper le retard dans d'autres ? Et une fois qu'il aurait rattraper le retard dans ces "fondamentaux", comment va t il rattraper le retard dans les disciplines qu'il n'a plus suivi comme la LV2 ? C'est une bonne solution pour assigner l'élève à des filières de relégation et non pour aider l'élève en difficulté à combler ses difficultés et lui laisser la possibilité de suivre une scolarité normale.

Non mais sérieusement ? On parle d'élèves en très grande difficulté. Cela existe déjà ce genre de parcours adaptés. J'ai des élèves en ULIS qui ne font pas toutes les matières. Ils se concentrent sur les fondamentaux. C'est choquant ?

Apparemment, tu ne sais pas ce que font les élèves ULIS dans leur quotidien de classe et tu parles sans savoir.

Oui oui bien sûr ...

Je m'attendais à ta réponse. Effectivement, tu ne sembles pas t'y connaître parce que déjà, de quelle ULIS parlons-nous ? Des handicapés moteurs ? visuels ? cognitifs ? A te lire, on parle des ULIS liés aux troubles cognitifs et comportementaux. Tu saurais donc qu'ils font en ULIS les disciplines dans lesquelles ils ne sont pas inclus et que des heures sont données à des enseignants (de moins en moins, d'ailleurs) pour venir enseigner leur discipline de temps en temps. On inclut rarement en français et en maths qui sont travaillées spécifiquement en très petits groupes (1, 2 voire 3) avec le référent ULIS (qui est souvent un PE originellement mais pas toujours) et que les élèves sont souvent inclus en arts plastiques, en EPS, en sciences et en HG. Le souci est que là aussi, l'institution est devenue défaillante. Autrefois, il fallait deux ou trois ans de formations avant de passer la certification permettant d'enseigner en ULIS (avec des aller-retours à Lyon). Maintenant, la formation s'est réduite à peau de chagrin et on a même des PE non spécialisés qui viennent en ULIS comme un remplacement normal. L'expertise demandée s'effondre et c'est un vrai souci.

Si tu me dis que tu savais déjà tout ça, tes propos sont encore plus scandaleux parce que cela relève d'une incompréhension totale de ce qu'est l'enseignement spécialisé et de la politique en faveur de l'émancipation des enfants handicapés (que tu vois ici uniquement comme des élèves en difficulté scolaire, sache-le, pas mal d'élèves ULIS sont excellents, par exemple des élèves aveugles ou des élèves en fauteuil).
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par chmarmottine Sam 23 Déc - 14:27
Elyas a écrit:
chmarmottine a écrit:
Elyas a écrit:
chmarmottine a écrit:

Non mais sérieusement ? On parle d'élèves en très grande difficulté. Cela existe déjà ce genre de parcours adaptés. J'ai des élèves en ULIS qui ne font pas toutes les matières. Ils se concentrent sur les fondamentaux. C'est choquant ?

Apparemment, tu ne sais pas ce que font les élèves ULIS dans leur quotidien de classe et tu parles sans savoir.

Oui oui bien sûr ...

Je m'attendais à ta réponse. Effectivement, tu ne sembles pas t'y connaître parce que déjà, de quelle ULIS parlons-nous ? Des handicapés moteurs ? visuels ? cognitifs ? A te lire, on parle des ULIS liés aux troubles cognitifs et comportementaux. Tu saurais donc qu'ils font en ULIS les disciplines dans lesquelles ils ne sont pas inclus et que des heures sont données à des enseignants (de moins en moins, d'ailleurs) pour venir enseigner leur discipline de temps en temps. On inclut rarement en français et en maths qui sont travaillées spécifiquement en très petits groupes (1, 2 voire 3) avec le référent ULIS (qui est souvent un PE originellement mais pas toujours) et que les élèves sont souvent inclus en arts plastiques, en EPS, en sciences et en HG. Le souci est que là aussi, l'institution est devenue défaillante. Autrefois, il fallait deux ou trois ans de formations avant de passer la certification permettant d'enseigner en ULIS (avec des aller-retours à Lyon). Maintenant, la formation s'est réduite à peau de chagrin et on a même des PE non spécialisés qui viennent en ULIS comme un remplacement normal. L'expertise demandée s'effondre et c'est un vrai souci.

Si tu me dis que tu savais déjà tout ça, tes propos sont encore plus scandaleux parce que cela relève d'une incompréhension totale de ce qu'est l'enseignement spécialisé et de la politique en faveur de l'émancipation des enfants handicapés (que tu vois ici uniquement comme des élèves en difficulté scolaire, sache-le, pas mal d'élèves ULIS sont excellents, par exemple des élèves aveugles ou des élèves en fauteuil).

J'adore ce genre de messages donneurs de leçons ... J'aime beaucoup moins les collègues qui prétendent en savoir plus que les autres.
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par Melyne5 Sam 23 Déc - 14:43
chmarmottine a écrit:
Melyne5 a écrit:

Adaptation des parcours : l’objectif du ministère est de renforcer le volume horaire des savoirs fondamentaux (français et mathématiques) pour les élèves en difficulté. Pour cela, la piste privilégiée est de diminuer le volume horaire de la LV2.
https://www.sudeducation.org/choc-des-savoirs-quels-changements-en-vue/

L'adaptation scolaire concerne les élèves en très grandes difficultés. Je ne trouve pas choquant que le volume horaire de LV2 soit diminué pour ce public afin de renforcer les heures de maths et français.

Ce n’est pas forcément choquant mais ceci l’est davantage :

Supprimer la LV2 ou toute autre discipline non fondamentale, pour reprendre en creux la terminologie ministérielle, concourrait à une orientation précoce déguisée vers certains baccalauréats professionnels ou CAP. En effet, ce choix pourrait fermer les portes dès la 6e de certains baccalauréats professionnels (accueil/relation client, animation enfance et personnes âgées, commerce, vente, Agora, logistique, transport, métiers de la sécurité) et de l’ensemble des baccalauréats généraux et technologiques, par exemple en enlevant la LV2 qui est obligatoire dans ces bac.

https://ecoleetsociete.se-unsa.org/Choc-des-savoirs-l-amenagement-des-horaires-des-eleves-une-orientation-precoce
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par joebar69 Sam 23 Déc - 15:39
chmarmottine a écrit:
Elyas a écrit:
chmarmottine a écrit:
Elyas a écrit:

Apparemment, tu ne sais pas ce que font les élèves ULIS dans leur quotidien de classe et tu parles sans savoir.

Oui oui bien sûr ...

Je m'attendais à ta réponse. Effectivement, tu ne sembles pas t'y connaître parce que déjà, de quelle ULIS parlons-nous ? Des handicapés moteurs ? visuels ? cognitifs ? A te lire, on parle des ULIS liés aux troubles cognitifs et comportementaux. Tu saurais donc qu'ils font en ULIS les disciplines dans lesquelles ils ne sont pas inclus et que des heures sont données à des enseignants (de moins en moins, d'ailleurs) pour venir enseigner leur discipline de temps en temps. On inclut rarement en français et en maths qui sont travaillées spécifiquement en très petits groupes (1, 2 voire 3) avec le référent ULIS (qui est souvent un PE originellement mais pas toujours) et que les élèves sont souvent inclus en arts plastiques, en EPS, en sciences et en HG. Le souci est que là aussi, l'institution est devenue défaillante. Autrefois, il fallait deux ou trois ans de formations avant de passer la certification permettant d'enseigner en ULIS (avec des aller-retours à Lyon). Maintenant, la formation s'est réduite à peau de chagrin et on a même des PE non spécialisés qui viennent en ULIS comme un remplacement normal. L'expertise demandée s'effondre et c'est un vrai souci.

Si tu me dis que tu savais déjà tout ça, tes propos sont encore plus scandaleux parce que cela relève d'une incompréhension totale de ce qu'est l'enseignement spécialisé et de la politique en faveur de l'émancipation des enfants handicapés (que tu vois ici uniquement comme des élèves en difficulté scolaire, sache-le, pas mal d'élèves ULIS sont excellents, par exemple des élèves aveugles ou des élèves en fauteuil).

J'adore ce genre de messages donneurs de leçons ...  J'aime beaucoup moins les collègues qui prétendent en savoir plus que les autres.

M'enfin ! @Elyas expose avec précision et analyse justement le réel des dispositifs ULIS (collège).
Ma compagne est coordinatrice ULIS, je confirme ces propos.
Faire un amalgame de "parcours adaptés", de ta part, entre des élèves en grande difficulté, ne relevant pas, à priori, de décisions MDPH et des élèves relevant du Handicap, fait pour moi, partie de ces raccourcis simplistes de raisonnement que j'évoquais précédemment.
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