Appréciations sur les bulletins

Tu  mets des smileys  dans une appréciation ?

Je ne dirais pas :

" se (libérer du fait de se croire viser plus particulièrement que les autres). "

" ;( cela vous évitera le même fantasme : « mais ; on n’a jamais vu ça… ») "


Sur les appréciations, je considère qu'il faut rester factuel et ne pas rentrer dans l'affectif. C'est peut-être ce qui gène le proviseur, mais il y a manière de dire les choses aussi ...

Moi non plus... Un proviseur n'a pas à intervenir dans les appréciations, mais on peut aussi éviter de tendre le bâton pour se faire battre. Un bulletin est un document officiel, je ne vois pas ce que vient faire le mot "fantasme" dedans, entre autres.

Je ne suis pas réputée pour être tendre dans mes appréciations, mais là, effectivement, tes appréciations entrent dans le domaine de l'affect et paraissent rancunières, ou alors pourraient être interprétées comme telles. Pour l'élève qui se sent visé, je ne vois pas pourquoi le signaler dans le bulletin, sauf s'il est insolent en disant "pourquoi moi". Dans ce cas: "apprendre à reconnaître ses erreurs et accepter les remarques de l'enseignant afin de pouvoir se concentrer davantage sur son travail".
Pour l'autre : "approfondir le travail à la maison en relisant ce qui a été fait en classe, ce qui permettra de se sentir plus en confiance sur des exercices similaires lors de l'évaluation".
Là c'est neutre.
En tant que parent, je prendrais rdv pour des appréciations comme les tiennes. Surtout si elles sont écrites avec les fautes de ponctuation et de conjugaison laissées ici (j'espère que ce sont des coquilles).

Je suis bien d'accord avec les diverses remarques qui ont été faites. Et même si tu estimes que certaines choses doivent être dites, comme le fait remarquer Cléopatra, tout est question de formulation.

D'accord avec Danska et Cléopatra.

Idem pour moi. Le mot fantasme n'a rien à faire dans un bulletin, je me contenterais de demander d'être plus attentif en cours et d'intensifier le travail personnel. Et pour celui qui se croit toujours visé, d'adopter une attitude plus positive ou plus constructive face aux remarques de l'enseignant.

Le chef d'établissement est quand même garant des appréciations et de la synthèse qui figurent sur les bulletins, sur lesquels il appose sa signature. A ce titre, il peut demander à un professeur de les modifier. C'est ce que j'aurais fait je pense pour les appréciations proposées ici. Je les trouve hors de propos en fait. Il s'agit d'évaluer le travail et le comportement d'un élève : je ne vois pas ce qu'apportent ces remarques, que je trouve limite sarcastiques. J'ai l'impression de lire des appréciations du type "a touché le fond, mais creuse encore" que certains profs se croyant drôles écrivaient du temps de ma propre scolarité. Je précise qu'en revanche je ne me permettrais pas de demander à un professeur de ne pas mentionner le manque de travail ou les problèmes de comportement d'un élève, il ne s'agit pas non plus de jouer les ravis de la crèche.
Quant aux fautes d'orthographe et de syntaxe, ça me faisait déjà tiquer quand j'étais prof : on est des professionnels de l'éducation quand même... Quelle image cela renvoie-t-il de nous ?

Le troisième trimestre arrive à son terme. Quelles appréciations proposez-vous pour cette période particulière ? Sachant que nous sommes nombreux à avoir du mal à jauger le travail effectif de nos troupes !

Une appréciation neutre (du style : "En l'absence de visibilité sur le travail effectué ou non pendant la période de confinement (aucun exercice rendu), X n'a pas pu être évalué au 3e trimestre"), ou positive si il y a eu de l'investissement (et un peu plus personnalisée du coup, ça ira de la bienveillance aux éloges selon les élèves).

Assez neutre aussi pour ma part.
On est en semestre donc je m’appuierai essentiellement sur ce qui a été fait avant le confinement.

Non évalué ce trimestre en raison du confinement.

Si l’élève a été sérieux, rien n’empêche de le signaler.

On s'est accordés dans mon établissement sur la formule "compétences non (ou peu) évaluables ce trimestre" pour les élèves qui n'ont rien rendu ou presque. Ensuite j'ai modulé selon la situation de l'élève : "malgré plusieurs échanges", "en raison de difficultés matérielles", etc.

Et je n'ai pas hésité à valoriser les élèves qui ont travaillé et qui ont fait des efforts, même si les exercices n'étaient pas toujours réussis.

Dans mon établissement, nous sommes censés faire une synthèse des 1e et 2e trimestres pour l'appréciation du 3e trimestre et de ne surtout pas évoquer, ni écrire "confinement". Cela devient cocasse quand on sait que le cde a "oublié" de donner la fin de la consigne à plusieurs collègues.

MC311 a écrit:Dans mon établissement, nous sommes censés faire une synthèse des 1e et 2e trimestres pour l'appréciation du 3e trimestre et de ne surtout pas évoquer, ni écrire "confinement".

Habaway, c'est confidentiel, faudrait surtout pas que ça se sache

C'est un confinemendentiel

Aucun contact ce trimestre, élève non évalué.

6/10 travaux rendus ce trimestre. Jean-Arthur doit essayer de développer davantage ses réponses pour progresser. Bon travail en grammaire.

9/10 travaux rendus. Un ensemble très sérieux malgré quelques difficultés de compréhension. Marie-Josiane doit persévérer dans ses efforts.

Tous les travaux ont été rendus avec sérieux et ponctualité ce trimestre. Un ensemble très sérieux et un travail de qualité qui concluent une excellente année. Félicitations !

Quelque chose du genre, sauf si une consigne inverse tombe du ciel d'ici là (on ne sait jamais).

Nous mettons les mêmes appréciations à tout le monde.

"En raison du contexte sanitaire particulier, untel n'a pas pu être évalué".

On a décidé d'un commun accord de ne pas rentrer dans des détails qui pourraient nous être reprochés (notamment pour les fumistes notoires qui ne manqueront pas d'invoquer un souci matériel pour se dédouaner de leur fainéantise).

Et rien de plus positif pour ceux qui ont bien bossé ?

On n'a malheureusement aucune certitude que ceux qui ont "bien bossé" l'ont fait sérieusement ou ont allègrement pompé sur leurs camarades/ se sont fait aider par une tierce personne : comme on n'est pas capable de faire le distinguo entre les deux, il paraît plus raisonnable de ne pas édulcorer l'appréciation. Pour le peu de retours qu'on a exigé d'eux, ça n'a guère de sens de parler de travail.

De toute façon, vu les modalités de travail mises en place, "bien bossé" chez nous se résume à faire acte de présence aux classes virtuelles, donc bon, je ne suis pas sûre que ce soit très pertinent de le mentionner.

Proton a écrit:Tu  mets des smileys  dans une appréciation ?

Je ne dirais pas :

" se (libérer du fait de se croire viser plus particulièrement que les autres). "

" ;( cela vous évitera le même fantasme : « mais ; on n’a jamais vu ça… ») "


Sur les appréciations, je considère qu'il faut rester factuel et ne pas rentrer dans l'affectif. C'est peut-être ce qui gène le proviseur, mais il y a  manière de dire les choses aussi ...  

Je suis d'accord avec cet avis. Sur un plan très formel j'ai tendance à être très critique à l'égard des fautes et maladresses d'expression des collègues dans les bulletins. Je garde mes avis pour moi, et lorsque la possibilité se présente ou que je vois des coquilles j'en fais part simplement pour que ce soit corrigé. C'est peu heureux de faire des fautes dans le cadre de notre métier, et il convient de rester factuel, de bien tourner les appréciations. Tes chefs n'ont pas tort en l'occurrence, ne le prends pas pour ton ego. Si ces appréciations reflètent ta façon d'écrire habituelle il sera grandement profitable de progresser en orthographe et style d'écriture...

Florine98 a écrit:On n'a malheureusement aucune certitude que ceux qui ont "bien bossé" l'ont fait sérieusement ou ont allègrement pompé sur leurs camarades/ se sont fait aider par une tierce personne : comme on n'est pas capable de faire le distinguo entre les deux, il paraît plus raisonnable de ne pas édulcorer l'appréciation. Pour le peu de retours qu'on a exigé d'eux, ça n'a guère de sens de parler de travail.

De toute façon, vu les modalités de travail mises en place, "bien bossé" chez nous se résume à faire acte de présence aux classes virtuelles, donc bon, je ne suis pas sûre que ce soit très pertinent de le mentionner.

Autant je comprends le fait de rester neutre pour ceux qui n'ont pas bossé (parce qu'ils n'ont pas pu ou ou parce qu'ils n'ont pas voulu) autant je trouve dommage que ceux qui ont joué le jeu ne soient pas un minimum valorisés. A leur place je l'aurais mauvaise.

Rendash a écrit:

MC311 a écrit:Dans mon établissement, nous sommes censés faire une synthèse des 1e et 2e trimestres pour l'appréciation du 3e trimestre et de ne surtout pas évoquer, ni écrire "confinement".

Habaway, c'est confidentiel, faudrait surtout pas que ça se sache

C'est un confinemendentiel

:sourit:
Ici pas de consignes mais ça ne devrait pas tarder : bienveillance !

Bienveillance demandée, bilan de la période de confinement (en termes de rendus de travaux) et bilan annuel. Pas bien différent des périodes antérieures.

mafalda16 a écrit:

Florine98 a écrit:On n'a malheureusement aucune certitude que ceux qui ont "bien bossé" l'ont fait sérieusement ou ont allègrement pompé sur leurs camarades/ se sont fait aider par une tierce personne : comme on n'est pas capable de faire le distinguo entre les deux, il paraît plus raisonnable de ne pas édulcorer l'appréciation. Pour le peu de retours qu'on a exigé d'eux, ça n'a guère de sens de parler de travail.

De toute façon, vu les modalités de travail mises en place, "bien bossé" chez nous se résume à faire acte de présence aux classes virtuelles, donc bon, je ne suis pas sûre que ce soit très pertinent de le mentionner.

Autant je comprends le fait de rester neutre pour ceux qui n'ont pas bossé (parce qu'ils n'ont pas pu ou ou parce qu'ils n'ont pas voulu) autant je trouve dommage que ceux qui ont joué le jeu ne soient pas un minimum valorisés. A leur place je l'aurais mauvaise.

Idem. Chez nous, les chefs ne veulent pas que les profs remplissent des appréciations par matière pour les 6-5-4. Il y aura juste une appréciation globale. Je trouve ça nul pour les élèves qui se sont donnés.

mafalda16 a écrit:

Florine98 a écrit:On n'a malheureusement aucune certitude que ceux qui ont "bien bossé" l'ont fait sérieusement ou ont allègrement pompé sur leurs camarades/ se sont fait aider par une tierce personne : comme on n'est pas capable de faire le distinguo entre les deux, il paraît plus raisonnable de ne pas édulcorer l'appréciation. Pour le peu de retours qu'on a exigé d'eux, ça n'a guère de sens de parler de travail.

De toute façon, vu les modalités de travail mises en place, "bien bossé" chez nous se résume à faire acte de présence aux classes virtuelles, donc bon, je ne suis pas sûre que ce soit très pertinent de le mentionner.

Autant je comprends le fait de rester neutre pour ceux qui n'ont pas bossé (parce qu'ils n'ont pas pu ou ou parce qu'ils n'ont pas voulu) autant je trouve dommage que ceux qui ont joué le jeu ne soient pas un minimum valorisés. A leur place je l'aurais mauvaise.

+1 avec Mafalda.
Arrivé au 3e trimestre, on sait qui sont les fumistes et les sérieux (à quelques surprises près mais rares). Je n'ai jamais été une mère pénible vis à vis des collègues mais là ça pourrait le faire !

MC311 a écrit:Dans mon établissement, nous sommes censés faire une synthèse des 1e et 2e trimestres pour l'appréciation du 3e trimestre et de ne surtout pas évoquer, ni écrire "confinement".

Paraît que la plume du président a reçu la même consigne il y a quelques mois.

J'ai fait très simple pour ma part :
"A envoyé tous les devoirs [une partie / n'a pas envoyé de devoirs] durant la période de télé-enseignement.[avec beaucoup de sérieux, d'assiduité, modulation selon l'engagement de l'élève pour valoriser ceux qui ont été sérieux ou assidus / rien de spécial pour ceux dont je sais ou soupçonne très fortement que ça a été fait avec aide ou en trichant : finalement ça m'importe assez peu, ça ne va pas les aider, tant pis pour eux...].
En mars, le niveau était [solide, satisfaisant, trop juste, etc]".

Certains ont joué le jeu, d'autres ont triché, d'autres ont fait la moitié, certains rien. Pour des raisons plus ou moins valables et que je ne peux pas juger (pas de matos, pas de connexion, livrés à eux-mêmes, mal, en train de jouer à la console...). Donc je fais des appréciations factuelles : il y a eu ou non des retours. Et avant qu'on ne se confine, le niveau était tel ou tel.

Les futurs enseignants vont de toutes façons tenir compte de la période particulière et nous ne sommes pas partis pour reprendre "normalement" en septembre. Donc eux et nous allons nous adapter à la situation...