Nos reconversions...

oui, toute ta vie. Mais tu as le droit de rester dans ta direction régionale, hein!

PS: je l'ai passé en interne, le programme est moins lourd

Ah, je n'ai pas regardé en interne, je vais voir de ce pas...
"Ta direction régionale"? donc dans la même région, mais tu changes de ville?

interne : stats, résumé de texte, note de synthèse, c'est ça?

Gaïa a écrit:interne : stats, résumé de texte, note de synthèse, c'est ça?

oui, voilà.
24 DR= une seule par région. Et il y a une direction générale à Paris. Donc pour moi qui n'aime vivre qu'en ville, c'est très bien. On est sûr d'être dans une capitale régionale.

Donc tu peux rester toute ta vie dans ta direction régionale (caen par ex), mais changer de poste, c'est ça?



Suis un peu lourdingue ce soir mais j'ai du mal à comprendre...dois être fatiguée.

oui, c'est bien ça.

Reine Margot a écrit:mais là tu devras l'imposer et en convaincre les autres, c'est un peu différent, non?

Mais que crois-tu que les cadres fassent ailleurs ? Et ailleurs, en plus de cela, il virent les gens.

ok merci, c'est intéressant alors, ça s'envisage (enfin, égoïstement, je parle pour moi)
J'espère sincèrement que tu vas le réussir, et encore merci pour toutes ces infos.

Les stagiaires IRA sont payés environ 1200 euros/ mois (+ indemnités).

j'aimerais avoir des infos sur le concours de l'IRA
- à quels métiers et quelles fonctions cela amène-t-il?
- on a un an d'école je crois, garde-t-on son salaire de prof?
- quand sont les inscriptions et quand est le concours?

1) attaché d'administration - tu peux te retrouver à faire tout et n'importe quoi en rapport avec l'administration, dans n'importe quel ministère
2) je ne pense pas... à voir...
3) inscription en octobre (à vérifier, ça change chaque année) ; le concours se déroule fin février.

je ne sais pas pourquoi personne ne me croit quand je dis qu'un fonctionnaire réussissant l'IRA est en détachement et touche donc une rémunération en fonction de son indice. Sans les primes, certes, mais à l'EN on s'en fout, vu leur montant.

http://www.forum-concours.cap-public.fr/viewtopic.php?f=171&t=48405

Oh, merci Lorica ! je me posais la question ! c'est super !

là il n'y a que les dates de cette année, pas le prochain concours... sinon c'est quand ton oral myfa?

Gaïa a écrit:
Et sinon : il faut changer de poste tous les 4-5ans..toute ta vie??????

C'est le cas des cadres fonctionnaires de toutes les administrations sauf les professeurs.
Parfois même au bout de deux ans.

Daphné a écrit:

Gaïa a écrit:
Et sinon : il faut changer de poste tous les 4-5ans..toute ta vie??????

C'est le cas des cadres fonctionnaires de toutes les administrations sauf les professeurs.
Parfois même au bout de deux ans.

Voilà une règle qu'il faudrait appliquer aux enseignants... Une mesure qui assouplirait vraiment le mouvement !

à l'insee c'est pareil, pour toutes les catégories: 6 ans maximum de présence sur un poste, 4-5 en moyenne. C'est ça aussi qu'est chouette, parce que ça veut dire bosser dans d'autres services, exercer un autre métier. Fini de s'emmerder!

sinon c'est quand ton oral myfa?

Le 18.

Bon, ben moi je sors du psy où je voulais évoquer mes soucis professionnels. désolée de dire que je trouve plus de soutien sur néoprofs que chez lui! parce que la méthode lacannienne avec hochement de tête et humhum comme unique contact, c'est décidemment pas mon truc! je croyais que c'était dépassé les psychothérapies type divan!
Moi je veux juste savoir:
- pourquoi j'ai pas réussi à être prof
- comment faire pour réussir dans un autre milieu professionnel
Bon, j'ai déjà la réponse à ma première question:
parce que je manque d'autorité et que je suis trop sensible
et vous? Pourquoi voulez vous quitter le métier de prof, au final?

ça dépend du profil de ton psy ; en 1ère année ortho, j'ai eu beaucoup de cours variés dans le cadre d'un gros module psy ; on avait des cours faits par des médecins psy , des cours de psychologues (passés par le cursus fac qui nous parlaient du WISC, du QI mais aussi d'autisme), un psychanalyste argentin (dans la lignée du tien je pense ) qui nous parlait de Freud etc , des psys médecins spécialisés en pédiatrie, des psy plus axés TCC (thérapies cognitivo comportementales) etc

Je me rappelle avoir trouvé tout cela globalement extrêmement décevant et fumeux ;j'ai dû apprendre par cœur les profils psycho patho (le fameux pervers narcissique, la personnalité borderline etc). Ou comment mettre les gens dans des cases assez simplistes-même si parfois ça fonctionne, oui.

Je crois que les psys sont assez embêtés par les problèmes des profs et ne savent pas trop quoi faire en fait ; je ne suis pas sûre que le problème vienne de toi ; un ami a commencé une thérapie avec un psy médecin mais qui ne prescrit pas de médocs ; sa généraliste lui donne des antidépresseurs, pour le moment avec le psy ça ressemble à une TCC ; par exemple il lui a conseillé de s'habiller plus en rapport à son âge, avec un costume ; personnellement ça me paraît toujours aussi fumeux et inutile et je ne vois guère l'intérêt (ni de grosses différences avec les coachs M6).

Sinon pour le métier de prof tout comme toi, je pense qu'on est très nombreux dans ce cas et on était cependant passionnés par notre matière d'où l'impression de gâchis et la difficulté à passer le cap.

c'est simple: j'en ai marre de faire de la garderie, j'en ai marre de la hiérarchie qui préfère nous traiter d'incapables plutôt que de faire remonter l'info comme quoi ce qu'on nous demande, c'est pas possible.

Je pourrais donner plein de raisons liées aux marmots, aux collègues, à la hiérarchie, à notre job impossible, etc... Mais en fait, je crois que c'est parce que j'ai fait ça par défaut. De la même façon que j'ai fait de la batterie au lieu de la guitare. Il est temps que je me mette à la guitare dans tous les domaines de ma vie !

ps : et sans ma psy, je ne m'en serais jamais rendu compte. Comme quoi... Pas si inutile et fumeux que ça les psy.

Parce que je me sens constamment dévalorisée.

Je peux répondre à la question en la tournant comme: pourquoi j'ai envie de me reconvertir juste au moment d'entrer dans le métier, l'agreg.en poche.

Peur de m'ennuyer sévèrement - physiquement: le côté je ne quitte que rarement les salles de classes, toujours la même vue sur tables et élèves, et intellectuellement, bien-sûr-. Haine du mépris ( des élèves, des gens, de la hiérarchie) , crainte de ne pas avoir une carrière suffisamment évolutive pour me satisfaire.
Comme pour une relation amoureuse tournée à l'aigre, sauf que j'ai même pas essayé...Je trouve ça triste de penser ça, mais à l'instant T, c'est le cas!

Mais pourquoi avoir passe l'agreg si tu en es déjà a douter de vouloir essayer ? Ma question est une vraie question hein !

Et la seule question!
Parce que je voulais ensuite faire une thèse ( ça c'est en route) et enseigner dans le supérieur ( ça c'est peut-être un voeu pieux) . Mais ce projet ne me paraît plus aussi séduisant qu'auparavant, car pour avoir vu le fonctionnement de la fac de l'autre côté du bureau, j'y est découvert un monde pas aussi plaisant que je ne l'avais cru.

Plus simplement, parce qu'avec un cursus philo-lettres, c'est le seul truc que l'on peut passer sans préparation supplémentaire et qui soit d' un niveau un peu "corsé", et qu'avec ma bourse, il fallait que j'oublie les prépas et les écoles payantes.

Parce que je fonce toujours sans réfléchir, ce qui a déjà été le cas quand j'ai finalement refusé d'aller en prépa. scientifique pour m'inscrire en khâgne au dernier moment ( dans le même lycée, ils n'ont pas fait de pb.), parce que je pensais qu'être ingénieur c'était chiant...
Parce que je suis, me lire vous aura permis peut-être de le conclure, une merd**se qui ne sait pas trop ce qu'elle veut...

Je sais que tu passes l'agreg. et que du coup mes propos peuvent te sembler un peu idiots, mais quand je la passais je ne me posais pas toutes ces questions. Et depuis, en lisant ce forum, j'ai découvert le fonctionnement de l'EN, et ce que j'ai découvert ne m'a pas plu du tout...

Voilà voilà !

Il est évident que l'évolution actuelle est particulièrement désespérante quand on aime l'exigence intellectuelle de sa discipline, mais ça fait longtemps que c'est décevant : quand j'ai commence mon stage il y a 12 ans je le suis dit au bout de trois semaines que je j'allais pas faire ce métier longtemps tellement c'était éloigne des maths que je voulais faire.
Mais il ne faut pas de fier aux premiers pas : j'ai depuis pris énormément de plaisir.

Actuellement la situation n'est pas loin d'être désespérée dans l'EN mais c'est pire ailleurs : tous les amis chercheurs et ingénieurs constatent aussi de grosses dégradations dans leur boulot et ils ont pourtant fait de très bonnes études.
Je pense aussi a me barrer parfois mais je me dis que ce serait un gros échec.

Je préfère tenter de me battre de l'intérieur car je pense que cela changera a long terme.

C'est chouette d'être optimiste comme ça Igniatius...moi je me bats aussi comme je peux, mais je n'y crois pourtant pas vraiment...