bavardages incessants !

Oui vous avez sans doute raison...

C'est clair que le bavardage diffus est l'un des cas les plus compliqués à gérer. J'adopte la stratégie suivante (pas 100% efficace non plus mais mieux que rien):

- je m'arrête de parler, j'attends le silence
- je change d'activité, je leur fais alors un travail écrit pour lequel j'indique bien qu'il est interdit de communiquer
- je donne les consignes le plus précisément possible pour éviter les questions
- je leur explique que toute personne qui tentera d'une façon ou d'une autre d'empêcher le bon déroulement sera punie
- ils se mettent au travail, et là il est plus facile d'identifier le premier qui parle
- en général, on parvient à repartir dans le calme

Parfois il ne faut pas hésiter à rappeler les règles, les plus basiques et évidentes soient-elles. Du genre: "vous n'avez pas le droit de parler sans avoir levé la main avant", "on n'intervient pas sans autorisation", "on ne commente pas les réponses des gens"...

Certaines classes ont besoin d'entendre les choses dites concrètement.

Courage en tous cas!

Il faut savoir perdre du temps pour en gagner, c'est sûr...

En fait, soit tu veux essayer de faire quelque chose, soit tu ne veux pas. Tout essai, toute solution demande du temps. C'est incontournable.

Oui je sais vous avez raison mais c'est usant. Je me demande si en lycée, c'est un peu plus tranquille niveau discipline. Il y a 15 ans, c'était oui mais il paraît que cela a changé?

Comme je l'ai dit dans un autre sujet, il n'y a vraiment pas de règle, j'ai des BTS infects avec qui je dois faire de la discipline, des seconde pro vente (réputée la pire classe) qui sont adorables, un de mes potes a des 6e et me dit qu'ils sont ingérables et ont débarqué au collège en terrain conquis... Non, franchement, d'expérience, il me semble impossible de généraliser.

Non mais il faudrait surtout arrêter d'idéaliser le passé ! Il y a 15 ans en lycée, il fallait déjà se battre contre les bavardages.

Et quand je te parlais correction de devoir, je suis en lycée, les corrections de devoirs en frontal, ça n'a jamais marché (dans mes cours en tant que prof et dans mes cours en tant qu'élève, je ne me prononce pas pour les autres).
Pour être claire : je suis dans un lycée tranquille, j'ai des élèves sympas, ça n'empêche que je fais de la discipline, que l'an dernier j'avais des classes qu'il fallait fliquer sans arrêt, oui c'est usant, mais c'est ça ou on se laisse bouffer. C'est un choix.

Hélips a écrit:Non mais il faudrait surtout arrêter d'idéaliser le passé ! Il y a 15 ans en lycée, il fallait déjà se battre contre les bavardages.

Et quand je te parlais correction de devoir, je suis en lycée, les corrections de devoirs en frontal, ça n'a jamais marché (dans mes cours en tant que prof et dans mes cours en tant qu'élève, je ne me prononce pas pour les autres).
Pour être claire : je suis dans un lycée tranquille, j'ai des élèves sympas, ça n'empêche que je fais de la discipline, que l'an dernier j'avais des classes qu'il fallait fliquer sans arrêt, oui c'est usant, mais c'est ça ou on se laisse bouffer. C'est un choix.

 
 Moi je suis désolée mais en lycée, j'étais beaucoup plus au calme qu'en collège.

jjrousseau a écrit:Oui je sais vous avez raison mais c'est usant. Je me demande si en lycée, c'est un peu plus tranquille niveau discipline. Il y a 15 ans, c'était oui mais il paraît que cela a changé?

C'est sans doute plus tranquille car on peut davantage les raisonner. Mais ils sont aussi bavards.Et quand les carnets n'existent pas , il est difficile d'avoir des moyens de pression autre le les notes, le Bac ou les livrets scolaires.

jjrousseau a écrit:

Hélips a écrit:Non mais il faudrait surtout arrêter d'idéaliser le passé ! Il y a 15 ans en lycée, il fallait déjà se battre contre les bavardages.

Et quand je te parlais correction de devoir, je suis en lycée, les corrections de devoirs en frontal, ça n'a jamais marché (dans mes cours en tant que prof et dans mes cours en tant qu'élève, je ne me prononce pas pour les autres).
Pour être claire : je suis dans un lycée tranquille, j'ai des élèves sympas, ça n'empêche que je fais de la discipline, que l'an dernier j'avais des classes qu'il fallait fliquer sans arrêt, oui c'est usant, mais c'est ça ou on se laisse bouffer. C'est un choix.

 
 Moi je suis désolée mais en lycée, j'étais beaucoup plus au calme qu'en collège.

Mais "toi" on s'en fout, tu ne fais pas cours à des "toi", tu fais cours à un ensemble d'élèves dont 50% sont travaillés par leurs hormones, 60% sont là parce qu'ils n'ont pas le choix (en lycée aussi), 80% se demandent s'ils ont bien révisé pour le contrôle de l'heure d'après au lieu de t'écouter.

Hélips a écrit:

jjrousseau a écrit:

Hélips a écrit:Non mais il faudrait surtout arrêter d'idéaliser le passé ! Il y a 15 ans en lycée, il fallait déjà se battre contre les bavardages.

Et quand je te parlais correction de devoir, je suis en lycée, les corrections de devoirs en frontal, ça n'a jamais marché (dans mes cours en tant que prof et dans mes cours en tant qu'élève, je ne me prononce pas pour les autres).
Pour être claire : je suis dans un lycée tranquille, j'ai des élèves sympas, ça n'empêche que je fais de la discipline, que l'an dernier j'avais des classes qu'il fallait fliquer sans arrêt, oui c'est usant, mais c'est ça ou on se laisse bouffer. C'est un choix.

 
 Moi je suis désolée mais en lycée, j'étais beaucoup plus au calme qu'en collège.

Mais "toi" on s'en fout, tu ne fais pas cours à des "toi", tu fais cours à un ensemble d'élèves dont 50% sont travaillés par leurs hormones, 60% sont là parce qu'ils n'ont pas le choix (en lycée aussi), 80% se demandent s'ils ont bien révisé pour le contrôle de l'heure d'après au lieu de t'écouter.

C'est pas la peine d'être agressif, je n'ai pas dit que je me faisais cours à moi même; j'ai dit que la plupart du temps en lycée, selon mon expérience passée, c'était plus tranquille.

Je pense que jjrousseau faisait part de son expérience passée en tant que prof et pas en tant qu'élève (d'où le "j'étais au calme" et pas "j'étais calme").

Plus je te lis, jjrousseau, plus j'ai le sentiment que tu restes bloquée sur tes souvenirs d'il y a quelques années.
Souvenirs idéalisés ou pas, la question n'est pas là à mon avis. La question est : es-tu prête à cesser de ressasser ce passé que tu regrettes pour tourner la page et faire le travail sur toi indispensable, sorte de deuil, afin de t'adapter au présent de l'enseignement ?
Tu rejettes toutes les solutions qu'on te propose au motif qu'avant il n'y avait pas besoin de ça, que ça prend du temps, etc. mais tu démultiplies les fils qui au final reviennent bien souvent au problème initial.

Il te reste sans doute de nombreuses années avant la retraite, je n'imagine pas que tu puisses les passer en ayant cet état d'esprit, sauf au prix d'une grande souffrance personnelle, ce qui n'est guère souhaitable.

Souvenir, souvenir.
1978, affectation en lycée. Déploration des enseignants : nos secondes sont intenables.
Plus tard, toujours en lycée, j'ai eu des 2^des correctes, d'autres plus difficiles, comme j'ai eu d'autres classes qui fonctionnaient, ou dysfonctionnaient. Idem en collège, quel que soit le niveau. Il m'est arrivé d'avoir des difficultés avec une classe, alors que ça marchait bien avec les collègues et inversement.

Cela dit, dans les dernières années de ma carrière, j'ai rencontré des 6^es dites ingérables, de l'avis de toute l'équipe, et ce me semble un phénomène assez récent.

Bien sûr, tout dépend aussi ce que l'on entend par bavardage. En ce qui me concerne, un silence religieux ne m'est pas nécessaire, d'autant que ce n'est pas une garantie d'attention, de travail. Certains "bavardages" peuvent être acceptés quand tu vois qu'ils parlent du cours, de l'exercice, que l'un demande de l'aide à l'autre... Bien entendu dans la limite du raisonnable.
J'ai une seconde très bavarde mais TRES bavarde. Un de mes "trucs" pour qu'ils se taisent c'est de proposer un exercice à l'écrit (type paragraphe de commentaire qui les met vraiment en difficulté). On discute ensemble du sujet, on rappelle les règles. Puis je les laisse bosser 15/30min en leur annonçant que j'en interroge 5 à l'oral et que j'en ramasse 10 au hasard. Et je note.
En général, ils travaillent bien ^^

Je ne pense pas que jjrousseau rejette les propositions, plutôt elle les discute en leur opposant des arguments de bon sens.
En effet je peux comprendre que remplir des carnets quand en plus il faut gérer une classe un peu agitée ne soit pas toujours aisé.
Je procède de la même façon -quand je peux- mais avant d'en arriver là je pense que je m'emploierais plutôt à la fin d'une séance à expliquer aux élèves qu'à partir de telle date (tel cours), j'attends d'eux qu'ils se tiennent en silence dans le couloir. Que je les ferai entrer en classe en silence, et qu'a ce moment-là chacun d'entre eux devra poser son carnet sur le bureau. Si pas de carnet ou refus de le sortir: vie scolaire. Après, j'explique la méthode.
Et pour remplir le carnet si besoin il y a, je leur dis que je le ferai quand j'aurai le temps (récréation, autre...), tant pis s'ils ne l'ont pas pour le cours suivant, et qu'en plus, j'appellerai à la maison pour bien résumer la situation.
C'est très chronophage au début, c'est double peine pour nous, mais force est de constater que si l'on tient, on gagne à la fin (on gagne la tranquillité, le silence, la concentration et pour finir, le travail). Ca peut prendre des mois, mais il n'est jamais trop tard.

Camiye a écrit:Bien sûr, tout dépend aussi ce que l'on entend par bavardage. En ce qui me concerne, un silence religieux ne m'est pas nécessaire, d'autant que ce n'est pas une garantie d'attention, de travail. Certains "bavardages" peuvent être acceptés quand tu vois qu'ils parlent du cours, de l'exercice, que l'un demande de l'aide à l'autre... Bien entendu dans la limite du raisonnable.

Je comprends ce que tu veux dire, mais je pense qu'il faut alterner les moments où il écoutent et notent le cours magistral (les notions de grammaire, ça ne s'invente pas) et celui où ils sont "en activité". J'autorisais les exercices à deux et ils comprenaient bien que le chuchotement était de rigueur.
Je ne prétends pas que tout était parfait, il y a toujours le ou les casse-pieds de service pour fiche le bouzin.

Illiane a écrit:Je pense que jjrousseau faisait part de son expérience passée en tant que prof et pas en tant qu'élève (d'où le "j'étais au calme" et pas "j'étais calme").

Tout à fait

Le truc c'est que la discipline il faut la faire dès le début. Après ils sont plutôt calmes si on le fait bien, d'après ce que j'ai pu comprendre. Si on s'y met tard, il faut ramer, mais il faut toujours respecter sa parole. Dans mon nouveau lycée, c'est difficile de mettre des heures de colle (allez savoir pourquoi). Du coup j'ai dû changer de punitions.

Si vous ne savez pas quelles punitions faire, vous pouvez leur demander d'écrire un recto sur le pourquoi de leur geste. Si ils recommencent ce geste "Pourquoi 4 pieds pour une chaise, comment un chat fait-il pour ne pas s'ennuyer, les ciseaux pour gaucher, pour ou contre ?" Des trucs chiants quoi

henriette a écrit:Plus je te lis, jjrousseau, plus j'ai le sentiment que tu restes bloquée sur tes souvenirs d'il y a quelques années.
Souvenirs idéalisés ou pas, la question n'est pas là à mon avis. La question est : es-tu prête à cesser de ressasser ce passé que tu regrettes pour tourner la page et faire le travail sur toi indispensable, sorte de deuil, afin de t'adapter au présent de l'enseignement ?
Tu rejettes toutes les solutions qu'on te propose au motif qu'avant il n'y avait pas besoin de ça, que ça prend du temps, etc. mais tu démultiplies les fils qui au final reviennent bien souvent au problème initial.

Il te reste sans doute de nombreuses années avant la retraite, je n'imagine pas que tu puisses les passer en ayant cet état d'esprit, sauf au prix d'une grande souffrance personnelle, ce qui n'est guère souhaitable.

C'est faux, je n'ai pas arrêté de dire que vous aviez raison. Pour le reste, ce que tu dis n'est pas faux mais j'ai une classe de 5ème, cette année, qui correspond à ces souvenirs que j'ai.

Je joue peut-être sur les mots, mais j'appelle "échanges" les discussions liées au travail demandé, en groupe par exemple. Les "bavardages" concernent tout ce qui n'est pas de la valeur ajoutée pour le cours, les compte-rendus de week-end, le maquillage de machine, le nouveau blouson de machin, le changement d'edt pour demain, le devoir à rendre dans le cours de monsieur X  ou madame Y, je passe sur les envies de pipi/caca/sortir/soif/mal au ventre/quelle heure il est... tout ce qui perturbe le cours et empêche son bon déroulement.
J'encourage les échanges à mi-ton pour du travail de groupe, je ne tolère pas les bavardages futiles insupportables. Ce sont ces derniers qui demandent à être enrayés pour le bien de tous dans la (les) classe(s).

Oui et toutes ces interruptions de cours : machin qui tombe de sa chaise, bidule qui veut aller à l'infirmerie, truc qui s'est mis de l'encre partout, chose qui n'a plus de feuilles etc...

Oui c'est ça! Bon je suis en lp, j'échappe à l'encre et au "tomber de chaise" heureusement, mais parfois c'est limite.
D''où l'intérêt de poser des règles très vite, et de ne pas avoir peur d'y passer beaucoup de temps: temps passé au départ à réguler, temps gagné ensuite à bosser!

jjrousseau a écrit:Oui et toutes ces interruptions de cours : machin qui tombe de sa chaise, bidule qui veut aller à l'infirmerie, truc qui s'est mis de l'encre partout, chose qui n'a plus de feuilles etc...

Et malheureusement, certains en font un jeu malsain, trouver le truc qui peut sembler accidentel mais sur lequel ils savent que des camarades vont rebondir pour relancer le chahut dans la classe.

J'essaie d'anticiper le truc et de les prévenir à l'avance mais c'est vrai que certains ont une imagination débordante à ce niveau là.

Après, il est aussi bien parfois de les ignorer complètement et de minimiser leur truc pour ne pas leur donner l'importance qu'ils cherchent. C'est vraiment selon le contexte.

scot69 a écrit:

jjrousseau a écrit:Oui et toutes ces interruptions de cours : machin qui tombe de sa chaise, bidule qui veut aller à l'infirmerie, truc qui s'est mis de l'encre partout, chose qui n'a plus de feuilles etc...

Et malheureusement, certains en font un jeu malsain, trouver le truc qui peut sembler accidentel mais sur lequel ils savent que des camarades vont rebondir pour relancer le chahut dans la classe.

J'essaie d'anticiper le truc et de les prévenir à l'avance mais c'est vrai que certains ont une imagination débordante à ce niveau là.

Après, il est aussi bien parfois de les ignorer complètement et de minimiser leur truc pour ne pas leur donner l'importance qu'ils cherchent. C'est vraiment selon le contexte.

Oui mais difficile de punir celui qui tombe de sa chaise et qui se relève en pleurnichant, difficile d'ignorer l'autre qui a mal au ventre et qui pleurniche aussi etc...

On est bien d'accord. Et le jour où ça leur arrivera en vrai, on ne les croira plus.