Aujourd'hui, j'ai halluciné quand...

cavecattum a écrit:Parfois, quand on y allait déjà à reculons, il suffit de peu de temps pour savoir que l'on avait raison. Est-ce que je parle de moi? Je ne sais pas encore...J'ai en revanche la certitude que dans quelques années, je n'y serai plus.

Mais n'as-tu pas besoin de la validation du concours pour ton CV et pour pouvoir derrière enseigner dans le supérieur ?
Ça fait une bonne motivation pour tenir toute l'année, non ?

1er cours avec les 6e, je leur explique le programme d'histoire, de géo.

Arrivée à l'éducation civique, je leur parle des élections et leur demande s'ils savent ce qui va se passer en 2012 ?

Un élève me répond : la fin du monde

Je prends quelques minutes pour expliquer aux autres sa réponse. Je parle de la fin du calendrier maya, ...

Et là, une autre élève me dit : si les mayas continuent leur calendrier, il n'y aura pas de fin du monde :lol:

cavecattum a écrit:

Patissot a écrit:

Oiseau phenix a écrit:... quand j'ai appris qu'une connaissance qui a loupé l'agrég l'an dernier alors que tout le monde le voyait avoir le concours, et qui s'est lancé dans l'enseignement il y a un an donc... a démissionné au bout de 3H !!!!

Je songeais à démissionner avant même d'avoir vu un élève, certes il y a un grand pas à franchir pour passer à l'acte, mais au fond cela ne me surprend pas outre mesure, j'aurai plutôt de l'admiration pour sa décision.

Parfois, quand on y allait déjà à reculons, il suffit de peu de temps pour savoir que l'on avait raison. Est-ce que je parle de moi? Je ne sais pas encore...J'ai en revanche la certitude que dans quelques années, je n'y serai plus.

Mouais... tu sais, Cave, les certitudes... Si tu savais le nombre de certitudes que j'ai tricotées et détricotées depuis que j'ai commencé à bosser... j'en viens à me dire que ça occupe l'esprit, ça donne un but et la vie choisit pour nous.

Marie Laetitia a écrit:

cavecattum a écrit:

Patissot a écrit:

Oiseau phenix a écrit:... quand j'ai appris qu'une connaissance qui a loupé l'agrég l'an dernier alors que tout le monde le voyait avoir le concours, et qui s'est lancé dans l'enseignement il y a un an donc... a démissionné au bout de 3H !!!!

Je songeais à démissionner avant même d'avoir vu un élève, certes il y a un grand pas à franchir pour passer à l'acte, mais au fond cela ne me surprend pas outre mesure, j'aurai plutôt de l'admiration pour sa décision.

Parfois, quand on y allait déjà à reculons, il suffit de peu de temps pour savoir que l'on avait raison. Est-ce que je parle de moi? Je ne sais pas encore...J'ai en revanche la certitude que dans quelques années, je n'y serai plus.

Mouais... tu sais, Cave, les certitudes... Si tu savais le nombre de certitudes que j'ai tricotées et détricotées depuis que j'ai commencé à bosser... j'en viens à me dire que ça occupe l'esprit, ça donne un but et la vie choisit pour nous.

Je suis plutôt d'accord: j'ai commencé il y a seulement 3 jours et je déchante complètement (je pensais pourtant que j'allais adorer), ce qui ne signifie pas que je pense cet état d'esprit définitif. Je me dis que je verrai plus tard et que la suite me réserve sans doute des surprises...(j'espère !)

un élève s'est mis à "chronométrer " le temps qu'il pouvait passer sans respirer
Qu'auriez-vous dit ou fait à ma place?

Gryphe a écrit:

cavecattum a écrit:Parfois, quand on y allait déjà à reculons, il suffit de peu de temps pour savoir que l'on avait raison. Est-ce que je parle de moi? Je ne sais pas encore...J'ai en revanche la certitude que dans quelques années, je n'y serai plus.

Mais n'as-tu pas besoin de la validation du concours pour ton CV et pour pouvoir derrière enseigner dans le supérieur ?
Ça fait une bonne motivation pour tenir toute l'année, non ?

Bien-sûr! Allez: :boxe:

condorcet a écrit:

Magpie a écrit:Quand J., en 6è, m'a dit devant un article de dictionnaire : "C'est une charade ?"

:lol!: :lol!: :lol!: C'est un comique, celui-là.

Non justement, il plane vraiment ! J'ai les chocottes là !

JaneB a écrit:un élève s'est mis à "chronométrer " le temps qu'il pouvait passer sans respirer
Qu'auriez-vous dit ou fait à ma place?

Je ne sais pas? Une minute de colle par seconde de chronométrage arrondi à l'heure supérieure

Une grande claque parce que "tu comprends, j'ai bien vu que tu ne respirais plus, je n'allais pas te laisser mourir".



Plus sérieusement, je l'aurais envoyé à l'infirmière (elle est top la nôtre) pour qu'elle lui explique ce que sont les jeux dangereux et leurs risques. Elle lui aurais remis les yeux en face des trous.

j'ai halluciné quand " la secrétaire des classes" s'est rendue compte en me donnant les listes de latinistes que les 2 seuls latinistes ( et c'est pas de ma faute je viens d'arriver dans l'étab!) de Term sont dans les terminales où le latin n'est pas prévu dans l'emploi du temps!!!!!!!!

Gryphe a écrit:

cavecattum a écrit:Parfois, quand on y allait déjà à reculons, il suffit de peu de temps pour savoir que l'on avait raison. Est-ce que je parle de moi? Je ne sais pas encore...J'ai en revanche la certitude que dans quelques années, je n'y serai plus.

Mais n'as-tu pas besoin de la validation du concours pour ton CV et pour pouvoir derrière enseigner dans le supérieur ?
Ça fait une bonne motivation pour tenir toute l'année, non ?

Par parenthèse, j'ai appris cet après-midi que mon nouveau collègue d'histoire a démissionné de son poste de maître de conférences et a retrouvé (comment ?) un statut d'agrégé du secondaire à sa demande. Il a 7h en lycée et 7h en collège, en CDS. Ca fait trois ans qu'il enseigne dans le secondaire et qu'il a donc lâché sa fac. Il est brillantissime, mais il est surtout, dit-il, tellement heureux d'avoir quitté ce monde fou du supérieur ! (et il s'agit d'une sacrée fac...). Etonnant, non ?

J'ai des 2nde vraiment choupi, je crois. Aujourd'hui, j'ai un élève qui s'est excusé à la fin du cours au sujet d'un quiproquo. Il a cité un mot du texte qu'on étudiait, "amputé" et moi j'ai cru entendre "putain". Comme on faisait justement le relevé des mots familiers dans le passage, je lui ai répondu : "Ah non, celui-là, il n'y est pas!", l'air très étonné. Bref, l'élève a été mal à l'aise, il a compris ce que j'avais cru comprendre, mais on a clarifié les choses.

Cripure a écrit:

Gryphe a écrit:

cavecattum a écrit:Parfois, quand on y allait déjà à reculons, il suffit de peu de temps pour savoir que l'on avait raison. Est-ce que je parle de moi? Je ne sais pas encore...J'ai en revanche la certitude que dans quelques années, je n'y serai plus.

Mais n'as-tu pas besoin de la validation du concours pour ton CV et pour pouvoir derrière enseigner dans le supérieur ?
Ça fait une bonne motivation pour tenir toute l'année, non ?

Par parenthèse, j'ai appris cet après-midi que mon nouveau collègue d'histoire a démissionné de son poste de maître de conférences et a retrouvé (comment ?) un statut d'agrégé du secondaire à sa demande. Il a 7h en lycée et 7h en collège, en CDS. Ca fait trois ans qu'il enseigne dans le secondaire et qu'il a donc lâché sa fac. Il est brillantissime, mais il est surtout, dit-il, tellement heureux d'avoir quitté ce monde fou du supérieur ! (et il s'agit d'une sacrée fac...). Etonnant, non ?

Quand on a fréquenté le supérieur récemment, pas tant que cela. La suspicion déguisée en fausse bienveillance concurrentielle (bibliométrie, obsession de l'évaluation du laboratoire par l'AERES via le quadriennal, pouvoirs accrus du président de l'université) peut lasser : le maître de conférences est le sherpa des professeurs (charges pédagogiques et administratives très lourdes qui ne laissent que l'été pour mener un travail de recherches conséquent, condition sine qua non pour espérer devenir un jour professeur des universités).
A traitement égal, et compte-tenu de la secondarisation de l'enseignement supérieur, la décision de ton collègue se justifie.

N.B : une fois élu maître de conférences, l'agrégé a un an pour décider s'il reste dans le supérieur, auquel cas il perd son agrégation, ou décide de revenir dans le secondaire.

L'exemple de ton collègue n'est pas isolé : http://www.liens-socio.org/Pourquoi-je-demissionne-de-mon

condorcet a écrit:

N.B : une fois élu maître de conférences, l'agrégé a un an pour décider s'il reste dans le supérieur, auquel cas il perd son agrégation, ou décide de revenir dans le secondaire.

ah bon?! Mais comment est-ce possible? Quand tu as validé ton agrégation, pourquoi on te retire le bénéfice de ton concours? On n'est pas agrégé à vie?!!

Je viens de découvrir ce qu'est l'AERES (alors que j'ai eu une réunion, il y a quelques jours, sur le bilan de l'AERES). Dommage, ce fameux bilan n'est pas encore publié sur le site de l'AERES.

Noetiote a écrit:Une grande claque parce que "tu comprends, j'ai bien vu que tu ne respirais plus, je n'allais pas te laisser mourir".

Plus sérieusement, je l'aurais envoyé à l'infirmière pour qu'elle lui explique ce que sont les jeux dangereux et leurs risques.

Merci pour ce rappel Noetiote, l'élève jouait peut-être à un jeu très dangereux.
Cela s'appelle le rêve indien.

"Le rêve indien" ?

Il s’agit d’une variante du jeu du foulard. Le « rêve indien » consiste à bloquer sa respiration volontairement, après une forte ventilation, pour provoquer un évanouissement précédé de sensations hallucinatoires.

Ceux qui le pratiquent ne sont évidemment pas conscients des dangers d’un tel « jeu » (mort, paralysie, séquelles irréversibles).

Quelle est la nature du mot "affection" ?

Un élève de 4ème :
C'est un déterminant, M'dame.

Je suis :abb: et bref, aujourd'hui j'ai cru être victime d'une véritable hallucination.

condorcet a écrit:

Cripure a écrit:

Gryphe a écrit:

cavecattum a écrit:Parfois, quand on y allait déjà à reculons, il suffit de peu de temps pour savoir que l'on avait raison. Est-ce que je parle de moi? Je ne sais pas encore...J'ai en revanche la certitude que dans quelques années, je n'y serai plus.

Mais n'as-tu pas besoin de la validation du concours pour ton CV et pour pouvoir derrière enseigner dans le supérieur ?
Ça fait une bonne motivation pour tenir toute l'année, non ?

Par parenthèse, j'ai appris cet après-midi que mon nouveau collègue d'histoire a démissionné de son poste de maître de conférences et a retrouvé (comment ?) un statut d'agrégé du secondaire à sa demande. Il a 7h en lycée et 7h en collège, en CDS. Ca fait trois ans qu'il enseigne dans le secondaire et qu'il a donc lâché sa fac. Il est brillantissime, mais il est surtout, dit-il, tellement heureux d'avoir quitté ce monde fou du supérieur ! (et il s'agit d'une sacrée fac...). Etonnant, non ?

Quand on a fréquenté le supérieur récemment, pas tant que cela. La suspicion déguisée en fausse bienveillance concurrentielle (bibliométrie, obsession de l'évaluation du laboratoire par l'AERES via le quadriennal, pouvoirs accrus du président de l'université) peut lasser : le maître de conférences est le sherpa des professeurs (charges pédagogiques et administratives très lourdes qui ne laissent que l'été pour mener un travail de recherches conséquent, condition sine qua non pour espérer devenir un jour professeur des universités).
A traitement égal, et compte-tenu de la secondarisation de l'enseignement supérieur, la décision de ton collègue se justifie.

N.B : une fois élu maître de conférences, l'agrégé a un an pour décider s'il reste dans le supérieur, auquel cas il perd son agrégation, ou décide de revenir dans le secondaire.

Mais il a été maître de conférences titulaire pendant 6 ans, c'est ça qui m'intrigue.

kiwi a écrit:

condorcet a écrit:

N.B : une fois élu maître de conférences, l'agrégé a un an pour décider s'il reste dans le supérieur, auquel cas il perd son agrégation, ou décide de revenir dans le secondaire.

ah bon?! Mais comment est-ce possible? Quand tu as validé ton agrégation, pourquoi on te retire le bénéfice de ton concours? On n'est pas agrégé à vie?!!

Vous avez le titre d'agrégé, mais vous ne faites plus partie du corps des agrégés. C'est valable pour n'importe quel corps, c'est la loi Jospin de 89 : tout chqngement de corps s'accompagne d'un stage, on peut revenir en arrière tant que le stage n'est pas validé et après, c'est trop tard, en principe.

Alcyone a écrit:Quelle est la nature du mot "affection" ?

Un élève de 4ème :
C'est un déterminant, M'dame.

Je suis et bref, aujourd'hui j'ai cru être victime d'une véritable hallucination.

C'était tellement fréquent ce genre de réponse dans ma 4è l'an dernier, que je n'hallucine plus, je désespère!

kiwi a écrit:

condorcet a écrit:

N.B : une fois élu maître de conférences, l'agrégé a un an pour décider s'il reste dans le supérieur, auquel cas il perd son agrégation, ou décide de revenir dans le secondaire.

ah bon?! Mais comment est-ce possible? Quand tu as validé ton agrégation, pourquoi on te retire le bénéfice de ton concours? On n'est pas agrégé à vie?!!

Nan, on démissionne. Enfin, en principe. Bcp de collègues n'ont jamais fait la moindre démarche. Est-ce automatique? Sais pas. L'agrég reste un concours qui sert à fournir des profs pour le secondaire, pas le sup (même si blablabla condition pour intégrer le sup)

condorcet a écrit:L'exemple de ton collègue n'est pas isolé : http://www.liens-socio.org/Pourquoi-je-demissionne-de-mon

ah non! Pas lui et sa naïveté à deux balles ! Steuplé, Condorcet !

C'est parce que je ne suis pas encore habituée à mes nouveaux élèves...

Je crois que ma surprise mêlée d'angoisse se lit sur ma tête en permanence, mais j'essaie de faire attention, parce que cette réponse, c'en est une parmi tant d'autres dans une heure de cours!

Hier, je leur ai fait écrire un petit texte de 4 ou 5 lignes. Vous connaissez la lettre de Lili à Marcel Pagnol ? Eh bien, c'est sans exagérer mes élèves. C'est terrible! Je ne croyais pas ça possible. Et moi qui leur parle de lire Pierre et Jean... On nage en plein rêve...

kiwi a écrit:

condorcet a écrit:

N.B : une fois élu maître de conférences, l'agrégé a un an pour décider s'il reste dans le supérieur, auquel cas il perd son agrégation, ou décide de revenir dans le secondaire.

ah bon?! Mais comment est-ce possible? Quand tu as validé ton agrégation, pourquoi on te retire le bénéfice de ton concours? On n'est pas agrégé à vie?!!

Tu conserves le titre d'agrégé(e) mais ne peux plus enseigner dans le secondaire.

"L’agrégé recruté dans l’enseignement supérieur devient maître de conférences stagiaire. Au bout d’un an il est titularisé et de ce fait, s’il est agrégé, il est rayé des cadres de l’enseignement secondaire".
http://www.archicubes.ens.fr/docs/2008119152844_DelagrgationAbensourjanv2008.htm