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frankenstein
Vénérable

Le privé sous contrat et hors contrat sera l'objet d'un groupe d'études à l'Assemblée dirigé par la députée UMP Valérie Boyer - Page 7 Empty Re: Le privé sous contrat et hors contrat sera l'objet d'un groupe d'études à l'Assemblée dirigé par la députée UMP Valérie Boyer

par frankenstein Dim 08 Mai 2011, 15:13
En parlant de la dette, j'évoquais la difficulté déjà grande dans laquelle l'économie de l'Etat se trouvait et, partant, de la difficulté qu'il aurait à racheter les locaux des établissements sous contrat (que ce soit l'Etat ou les collectivités territoriales qui les rachètent entre peu en ligne de compte) dans l'hypothèse d'une intégration du privé dans un système public unifié (à moins que l'on songe à une spoliation pure et simple et sans contrepartie ? Ce ne serait pas la première fois
heu C'est surtout l'inverse que l'on peut craindre! L'Etat veut se désengager au maximum de l'Education ! C'est une évidence, non ?
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gemshorn
Niveau 10

Le privé sous contrat et hors contrat sera l'objet d'un groupe d'études à l'Assemblée dirigé par la députée UMP Valérie Boyer - Page 7 Empty Re: Le privé sous contrat et hors contrat sera l'objet d'un groupe d'études à l'Assemblée dirigé par la députée UMP Valérie Boyer

par gemshorn Dim 08 Mai 2011, 15:16
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Aliceinwonderland
Neoprof expérimenté

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par Aliceinwonderland Dim 08 Mai 2011, 15:22
Il y a un point qui n'a pas été soulevé.

Certains établissements publics ont fait le jeu du privé en sabordant leurs classes dites "d'élite" par idéologie ; par exemple le collège près de chez moi a longtemps été réputé pour sa classe musicale d'élite ; une demi journée est laissée aux élèves pour leur permettre d'aller au conservatoire, grâce à une dispense d'1 heure d'EPS et de techno (ce que je trouve assez attractif), et il y a une sélection sur dossier. Mais il paraît que certains jugeaient cette classe injuste (meilleurs élèves, meilleurs profs) donc il a été décidé de dispatcher les élèves dans 2 classes, de plus faire tourner les profs sur ces classes. On a aussi permis à des élèves non musiciens d'intégrer in extremis la classe avec des activités artistiques plus fumeuses, on a accepté des dossiers de moins en moins bons. Moralité : les meilleurs fuient dans le privé. Les élèves sont de moins en moins sélectionnés (moins de demande).

Dernière trouvaille : l'an dernier, le conseil général décide de changer la carte scolaire ; en dépit de pétitions, des élèves venant d'un autre collège ZEP très sensible se retrouvent affectés sur ce collège réputé jusqu'ici relativement tranquille ; les demandes pour le privé explosent chez les CM2 qui entrent en 6ème ; j'apprends aussi par hasard qu'une stagiaire à 18H en lettres s'est vu attribuer deux classes "privilégiées" artistiques ; par hasard, je sais qu'elle a raté 8 fois le CAPES externe et a obtenu le concours en interne après avoir été plusieurs années surveillante. En même temps, je comprends le choix du chef d'établissement qui redoute peut-être une démission s'il donne à une débutante trop de classes difficiles (elle en a deux dures sur les 4).

Hier, je discute avec un monsieur qui fait de la piscine avec moi, j'apprends que son fils est en quatrième artistique avec la dite prof. Il est particulièrement remonté contre elle (mais ignore son statut), l'a rencontrée car elle fait des fautes d'orthographe en corrigeant les copies. Il déménage dans une banlieue plus bourgeoise en espérant que ça ira mieux (à mon avis il se fourre le doigt dans l'œil). Évidemment je ne lui ai rien dit de ce que je sais, je ne voudrais pas faire de tort à la dite stagiaire.

Sachant que le privé du coin a peu de titulaires des concours, mais ne donné ses classes "d'élite" qu'à des profs ayant déjà fait leurs preuves dans l'établissement, et donnant un max de travail, comment jeter la pierre aux parents qui font ce choix?

J'ajoute que j'habite une banlieue assez mixte socialement et ethniquement, que l'un des collèges privés est laïc et accueille de nombreux enfants d'origines variées (même si plutôt de deuxième/troisième génération avec des parents ayant réussi).

Vous me direz, les restrictions budgétaires sont à l'origine de la décision de mettre direct les stagiaires à temps plein ; certes. Mais il y a aussi une part d'idéologie égalitariste qui a été assez délétère. Et dans les établissements privés près de chez moi il y a aussi une proportion non négligeable d'élèves boursiers, d'origine modeste, avec des parents qui veulent fuir des ZEP.

Edit je précise que moi j'ai eu le concours dans le public.

_________________
Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
zabriskie
zabriskie
Érudit

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par zabriskie Dim 08 Mai 2011, 16:28
NathalieT a écrit:Je respecte le choix des enseignants du privé : ceux que je connais ont choisi le privé pour rester près de chez eux, ou enseigner en lycée, ou parce qu'ils ont échoué au CAPES (ce sont les raisons avancées par les enseignants du privé que je connais, ce n'est qu'un exemple). Et surtout pour ne pas aller X années en région parisienne !
J'ai choisi le public, et donc d'être en ZEP sensible, en collège, loin de chez moi pendant 14 ans...
Chacun ses choix, je ne juge pas. Mais je trouve étonnant que les premiers viennent se plaindre d'être des salariés du privé !

Encore une fois, on ne peut rien globaliser, même si ce serait beaucoup plus simple !
Personne ici n'est sans savoir que l'insertion professionnelle est aujourd'hui une douloureuse question, et qu'il est des choix qu'on fait un peu contraint.
Si je prends mon cas, j'ai décidé de me reconvertir dans l'enseignement par choix, mais aussi parce que le secteur professionnel auquel je me destinais s'est révélé plus "bouché" que je ne croyais.
J'étais surveillante, inscrite au rectorat pour effectuer des remplacements DANS LE PUBLIC. Or, un inspecteur m'a appelée un soir pour prendre un poste dans un lycée privé. Ben j'ai accepté. Et puis au moment où je pouvais passer l'interne, j'ai été CONTRAINTE de choisir le CAER, puisque j'étais en poste dans le privé. Voilà pour l'histoire. Un an après, une circulaire sortait qui m'aurait permis d'opter pour le CAPES interne. Pas de bol.
On pourra me rétorquer que j'aurais pu avoir l'externe ; oui, mais je le passais en philo, 26 postes pour toute la France.
Et puis l'âge avance, on approche la trentaine, on en a marre de vivre avec 800 euros par mois.
Est-ce que ça interdit de se plaindre (ce que je n'ai pas réellement lu ici) ? Est-ce qu'on doit se dire qu'on a bien mérité d'avoir dû se reconvertir ? De passer les concours à une époque où les postes se réduisent comme peau de chagrin ? Non.
Si j'ai envie de me plaindre de gagner moins qu'un collègue du public à concours et qualifications égales, je m'en réserve le droit. Idem quant aux possibilités de détachement à l'étranger, qui nous sont interdites.
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User5899
Demi-dieu

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par User5899 Dim 08 Mai 2011, 16:35
gemshorn a écrit:
Cripure a écrit:
gemshorn a écrit:
Cripure a écrit:
Une remarque au passage : les locaux ne sont pas construits ou entretenus par l'Etat, mais par les collectivités territoriales.

Oui, enfin, avec l'argent des contribuables, d'une façon ou d'une autre Wink (que ce soit par des subventions de l'Etat aux dites collectivités territoriales donc grâce à l'impôt sur le revenu, ou par les impôts locaux ou autres).
L'argent des contribuables n'est pas le seul critère économique. Il a été question de la dette de la France.

Certes, mais pour ce qui concerne l'entretien et la construction des établissements publics, c'est bien l'argent des contribuables qui est employé, d'une façon ou d'une autre. En parlant de la dette, j'évoquais la difficulté déjà grande dans laquelle l'économie de l'Etat se trouve et, partant, de la difficulté qu'il aurait à racheter les locaux des établissements sous contrat (que ce soit l'Etat ou les collectivités territoriales qui les rachètent entre peu en ligne de compte) dans l'hypothèse d'une intégration du privé dans un système public unifié (à moins que l'on songe à une spoliation pure et simple et sans contrepartie ? Ce ne serait pas la première fois Wink
Serait-ce d'ailleurs une spoliation ? Je ne connais pas suffisamment les détails de la loi de 1905.
Jim Thompson
Jim Thompson
Expert

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par Jim Thompson Dim 08 Mai 2011, 18:48
alors 1) c'est vrai que le hors contrat est plus dangereux que le sous contrat et c'est étrange d eles mélanger, je pense que le hors contrat ne devrait pas exister
2) on parle à plusieurs reprises de la répartition des écoles publiques et privées sur le territoire: ça m'a fait sourire que l'exemple où l'école privée est plus accessible soit en vendée, fief de de Villiers pas très ouvert à l'école public, en même temps ça soulève le problème des services publiques d eproximité et le désengagement de l'état des zones rurales ou urbaines à faibles populations: les postes, les hôpitaux, le stribunaux qui ferment et bah voilà ça arrive au tour des écoles et ça privilégie le privé, ce qui me pose un réel problème......
3) la notion de concurrence est effrayante: bien sûr qu'on ne jette pas la pierre aux parents qui mettent leurs enfants dans le privé plutôt que dans le collège zep/rar/rss/eclair du coin; ce qui m'écoeure c'est que l'état a laissé pourrir et mourir ces zones sensibles favorisant le privé au détriment d el'intérêt général, et moi la concurrence à l'école ça m'énerve
4) enfin un exemple dans le nord il y a des fermetures et fusion d'établissement et bien dans une ville (je ne m'en souviens plus laquelle) le rectorat a décidé de fermezr le collège public et bien c'est le collège privé d'en face qui a racheté les bâtiments, génial non?

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verdurin
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par verdurin Mar 10 Mai 2011, 23:33
frankenstein a écrit:
:Gné: Je ne comprends pas ce que tu veux prouver dans ton deuxième exemple (t'as des classes de 10 ?). Sinon, pour ta première question, il y a des statistiques qui ne sont comme toujours que des statistiques.:lol!: Il y a de grandes variations selon les régions et d'ailleurs je crois bien que l'on ne perçoit pas ou conçoit pas exactement les mêmes différences public/privé selon où l'on habite. Dans ma ville en tout cas, les écoles privées sont pleines et leurs classes aussi. Mais les classes du public ne sont pas en sous-effectifs (à part deux collèges ZEP dont on ne sait pas s'ils conserveront le nombre d'enseignants supplémentaires... Rolling Eyes )
Non je n'ai pas de classe de 10. Je ne faisait que m'interroger sur la pertinence d'un indicateur statistique, et en proposer un autre, avec un exemple de calcul.
Les statistiques ne sont que des statistiques, mais il ne me semble pas inintéressant de savoir comment elles sont faites, ce qu'elles mesurent et comment.

Pour reprendre ton exemple
Dans ma ville en tout cas, les écoles privées sont pleines et leurs classes aussi. Mais les classes du public ne sont pas en sous-effectifs (à part deux collèges ZEP dont on ne sait pas s'ils conserveront le nombre d'enseignants supplémentaires... Rolling Eyes )
J'ai le sentiment, mais je ne peut en aucun cas le prouver, que les classes du privé sont pleines avec un peu moins d'élèves que celles du public.
On peut essayer de voir ça en regardant le nombre moyen d'élèves par classes.
Seulement il y a dans le public des classes avec peu d'élèves (certaines ZEP par exemple) ce qui fait descendre la moyenne alors que ces élèves n'ont pas accès au privé.
Il me semble logique de prendre un autre indicateur.


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