Keynes : Ce qui arrive en fin de compte, ce n'est pas l'inévitable, mais l'imprévisible.

superheterodyne a écrit:J'avais eu comme sujet une citation de Keynes : Ce qui arrive en fin de compte, ce n'est pas l'inévitable, mais l'imprévisible.

Elle est bien, cette citation (mais un peu déprimante )

Je ne la trouve pas déprimante, au contraire. Elle ouvre un champ des possibles infini.

Le futur est, par définition, l'ensemble des événements imprévisibles.

Précision de superhétérodyne :

Version originale : The inevitable never happens. It is the unexpected always.

On note la traduction de « always » par « en fin de compte », c'est avec une petite explication de texte de cette locution que j'avais commencé ma copie !

JPhMM a écrit:Je ne la trouve pas déprimante, au contraire. Elle ouvre un champ des possibles infini.

Le futur est, par définition, l'ensemble des événements imprévisibles.

Oui ! C'est d'ailleurs intéressant de relever qu'il y a une double temporalité dans cette citation. Elle part d'un point dans le temps devant lequel s'ouvre le futur, pour lequel Keynes rappelle que ce qui est considéré comme inévitable n'a finalement pas d'importance. Et ce paradoxe entre l'inévitable et l'imprévisible apparaît justement « en fin de compte » au moment où on dresse le bilan .

JPhMM a écrit:Je ne la trouve pas déprimante, au contraire. Elle ouvre un champ des possibles infini.
Le futur est, par définition, l'ensemble des événements imprévisibles.

Et le futur, c'est demain !

Disons que ce qui est prévisible et prévu ne fait pas événement : au fond, le phénomène prévisible est virtuellement déjà là et déjà présent, puisqu'il relève forcément d'une sorte de mécanisme - sans quoi il ne serait pas prévisible. C'est un futur, certes, mais qui est déjà mort comme un passé - ce n'est donc pas encore un avenir.

Bref, le futur est fait d'inévitable, mais l'avenir est fait d'imprévisible.

Avec l'événement advient quelque chose de neuf et d'inédit, sans lequel il peut bien se passer quelque chose, sans que rien n'arrive pour autant.
Il faut donc, pour qu'arrive quelque chose, l'intervention d'une liberté, et ainsi compris, tout réel événement est aussi l'avènement d'une liberté.


:Gné: