Les mises à jour du site "Vive la vie moderne !" de Luigi B.

Il n'y a pas de chiffres à ce sujet. C'est sans doute très difficile car il faudrait identifier les doublons de toutes les académies avec les listes nominatives des années concernées (ce que j'ai d'ailleurs fait dans plusieurs disciplines pour le Capes 2013-2 l'été dernier).

En priorité connaître les années concernées par cette pratique.

Oui, les années, pour pouvoir le signaler, à défaut de chiffrer avec précision les inscriptions multiples.

Pour les doublons de la session exceptionnelle, puisque tu en parles, mon ordinateur avait fait le travail pour la philosophie: sur les 199 admissibles (pour 140 postes), 41 ont eu entretemps le capes ordinaire 2013 ou l'agreg 2013.

On a donc, sous réserve d'homonymie, 158 «vrais» admissibles et un taux de ‘surbooking’ de 12,86%. (Il est d'ordinaire d'environ 100% dans cette discipline.)

Et encore, la philosophie a un "surbooking"...

Avec les chiffres corrigés on peut sans doute craindre qu'à ce concours exceptionnel le nombre de postes non pourvus en mathématiques soit pire qu'en 2013 (surbooking de 8% et 400 postes non pourvus, soit un tiers) puisqu'il y a d'ores et déjà 20% de moins d'admissibles que de postes...

Claude Lelièvre persiste et signe à nier la crise de recrutement : il noie ainsi le poisson en indiquant que certains Capes continuent d'attirer des candidats.

C'est vrai sauf que les trois Capes qu'il cite (espagnol, italien philosophie) attirent bien moins qu'avant et ne représentent de toute façon que 8% des postes offerts au concours alors que les Capes qui attirent moins de 2 candidats par poste représentent... 63% des postes offerts : une paille !

Claude Lelièvre oublie évidemment de citer le taux record de réussite au CRPE 2013 (41%), avec une sélectivité divisée par deux. Dans certaines académies c'est encore pire. A Versailles, l'académie offrant le plus de postes en 2013 (15% des postes), le taux de réussite a atteint 73% : trois candidats sur quatre ont été pris.

Mais peu importe : l'opération déminage de Claude Lelièvre continue !

Pour en finir avec "les profs"...

Un énième sondage sur (notamment) l'école numérique, commandé par l'INRIA. Sa méthodologie pour déterminer un échantillon représentatif des Français est quelque peu curieuse : "L'Homo numericus... fâché avec les nombres !"  :lol: 

Touché!

Il me tarderais presque la prochaine éruption solaire.

Interrogé sur sa méthodologie, TNS-Sofres ne m'a pas répondu. En revanche je suis aimablement invité à un prochain évènement de l'INRIA.  :lol: 

http://www.inria.fr/actualite/agenda/decoder-le-code

Un étude scientifique reprise un peu partout qui démontre l'innocuité des SMS s'agissant de l'orthographe ? Il vaut mieux y regarder à deux fois...

"Que les SMS essaiment !"

Luigi_B a écrit:Nouvelle grande autopsie aujourd'hui. Saviez-vous qu'une officine ultra-libérale tapant sur l'école publique à grands coups d'études bidon pouvait être reconnue d'utilité publique, ce qui lui permet de recevoir des centaines de milliers d'euros de dons de particuliers et d'entreprises pour financer une communication agressive ?

"Reconnue d'inutilité publique - La fondation iFRAP : fossoyeur officiel de l’école publique

On dirait qu'il y a eu comme un petit toilettage pour rendre le site de l'iFRAP plus présentable : certains liens vers des articles anciens et très polémiques de l'iFRAP que j'avais repérés, contre l’État ou des personnalités socialistes, ne sont plus valides...

Heureusement que j'ai gardé des copies.  

Le Nouvel Observateur a écrit:L’Education nationale teste une nouvelle méthode qui entend transformer la dictée en autre chose qu'en une paire de gifles.[...] Une pratique "décourageante pour l'élève [et qui] ne permet pas pour autant de bien cerner quelles sont ses difficultés orthographiques et quels remèdes y apporter", dénonce le ministère. Pourtant, une autre dictée est possible !

Rien ne vaut une démonstration par l'exemple, pour découvrir quelle dictée est désormais considérée comme digne d'obtenir le Brevet !



"Loto dictée ou le nouveau barème aux 100% de gagnants"

Aujourd'hui, la réflexion consternée (mais très amusante !) d'une professeur de lettres classiques sur ce qu'est devenu le métier d'enseignant : "Yaourts et cornichons - L'école ou le socle des incompétences"

pffff on a déjà lu ça ici (enfin presque) :lol: :lol:

Je me demande bien de qui il peut sajîr !

Luigi_B a écrit:

Le Nouvel Observateur a écrit:L’Education nationale teste une nouvelle méthode qui entend transformer la dictée en autre chose qu'en une paire de gifles.[...] Une pratique "décourageante pour l'élève [et qui] ne permet pas pour autant de bien cerner quelles sont ses difficultés orthographiques et quels remèdes y apporter", dénonce le ministère. Pourtant, une autre dictée est possible !

Rien ne vaut une démonstration par l'exemple, pour découvrir quelle dictée est désormais considérée comme digne d'obtenir le Brevet !

Quand j'étais en 3e, à la fin de la 2e ligne, ça faisait 0/20

iphigénie a écrit:pffff on a déjà lu ça ici (enfin presque) :lol: :lol:

Rappelez-vous aussi celui-ci, malgré deux belles fautes...

Cripure a écrit:

iphigénie a écrit:pffff on a déjà lu ça ici (enfin presque) :lol: :lol:

Rappelez-vous aussi celui-ci, malgré deux belles fautes...

 de Cassandre (2008) à Iphigénie: on avance    

Cripure a écrit:Rappelez-vous aussi celui-ci, malgré deux belles fautes...

Texte percutant et bien troussé.  

Luigi_B a écrit:Rien ne vaut une démonstration par l'exemple, pour découvrir quelle dictée est désormais considérée comme digne d'obtenir le Brevet !

Merci Luigi pour l'article! Il faut vraiment se forcer à tester ce fameux document qui utilise le tableur; en effet c'est le seul moyen se rendre compte de l'usine à gaz que cela représente!  :shock:

Et dire qu'il faudra recopier dans le tableur toutes les dictées d'une classe... donc texto et avec toutes les fautes...

Bon courage aux profs (et en particulier les stagiaires...) qui appliqueront le barème graduel!

J'imagine déjà ma collègue de français avec sa patience légendaire et son talent dans l'utilisation de l'outil informatique :

Quand les enseignants deviennent des boucs émissaires de l'échec de l'école...

Nouvel article : "Le retour de la lutte des classes dans l'école (ou le grand complot des enseignants "républicains")".

Luigi, tu ne peux pas réfuter Bourdieu en un post de blog et feindre de ne pas comprendre ce qu'établissent toutes les études sociologiques sur l'école...

Collier de Barbe a écrit:Luigi, tu ne peux pas réfuter Bourdieu en un post de blog et feindre de ne pas comprendre ce qu'établissent toutes les études sociologiques sur l'école...

Mais n'as-tu pas compris que Luigi a raison, seul et contre tous ?

Les études sociologiques sont une chose. Les propos simplificateurs et accusateurs contre le conservatisme social des profs en est une autre.
J'ajouterais que Bourdieu et Dubet ou Duru-Bellat, ce n'est pas non plus la même chose, en terme de parti-pris et d'objectivité scientifique.

Indépendamment du dossier Bourdieu qui est compliqué (il n'est pas si simple de restituer le contenu de son discours ─ CdB avait renvoyé vers un résumé plutôt bon ─ et il y a ensuite les usages qui en ont été faits, qui demandent encore une autre analyse), le florilège que contient l'article est tout de même impressionnant sur un point : il montre le nombre de gens qui sont prêts à dire de façon plus ou moins voilée (et parfois pas voilée du tout) que l'échec scolaire est une fabrication intentionnelle d'une fraction importante de tout un corps de métier (quand ce n'est pas une arme explicitement dirigée contre les classes populaires ou les immigrés). L'ampleur du procès d'intention est tout de même ahurissante, si on recule de deux pas pour en juger.

Voilà.
On pourrait imaginer de dire que le système reproduit non intentionnellement les inégalités sociales, pourquoi pas ?
Mais beaucoup de sociologues franchissent le pas et disent, sans rien étayer, que les profs le font intentionnellement !