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Agrégation d'histoire : l'inspecteur général Yves Poncelet tente de rassurer les membres du jury démissionnaires. Empty Agrégation d'histoire : l'inspecteur général Yves Poncelet tente de rassurer les membres du jury démissionnaires.

par John Jeu 19 Sep 2013 - 23:32
Lettre de l’Inspecteur Général Yves Poncelet aux présidents des quatre associations d’historiens

Mesdames les présidentes, messieurs les présidents, chers collègues,
Je vous renouvelle mes remerciements pour votre acceptation unanime d’une rencontre de travail et vous dis donc au 23 septembre, 13 heures, avec plaisir.

Depuis vendredi dernier, j’ai décidé d’organiser une réunion plénière du jury de la session 2013 afin que toutes les questions soulevées puissent être posées et que l’avenir à court et moyen termes puisse être préparé.
Je vais donc m’employer à organiser cette réunion plénière, qui aurait lieu un samedi après-midi – afin de faciliter la venue d’un maximum de membres.
Je serais heureux que vous (ou des membres du bureau de chacune de vos associations, en fonction des disponibilités de chacun) puissiez y venir : si vous le voulez bien, nous en parlerons le 23.

Je serais heureux aussi que des responsables de la DGRH du ministère puissent y participer, puisqu’une très grande majorité des questions que soulève la désignation d’un inspecteur général à la présidence du jury de la session 2014 de l’agrégation d’histoire relève d’enjeux généraux et de craintes qui dépassent de beaucoup ma personne.
Nous verrons si les disponibilités de mes interlocuteurs permettent leur présence ; dans le cas contraire, il faudra de toute façon que des membres du jury puissent, s’ils le souhaitent, rencontrer des responsables de la DGRH, et je m’y emploierai.

Cette réunion plénière pourra être l’occasion de revenir sur l’articulation entre les programmes du CAPES d’histoire et géographie, de l’agrégation de géographie et de l’agrégation d’histoire : nous devons travailler rapidement sur ce dossier, dans l’intérêt de notre discipline, des candidats et des préparateurs.
J’ai obtenu sur ce point le plein assentiment du président du jury de la session 2014 du CAPES d’histoire et géographie, Vincent Duclert, et de son vice-président pour l’histoire, Pascal Brioist ; j’en discuterai cette semaine avec le président du jury de la session 2014 de l’agrégation de géographie. De cela aussi, nous parlerons, si vous le voulez bien, le 23 septembre.

Je reçois les échos assourdis des échanges qui ont lieu actuellement entre une partie des membres du jury de la session 2013, et plus largement au sein de la communauté universitaire. J’en respecte éminemment les acteurs ainsi que leurs positions (pour autant bien sûr que ces dernières témoignent elles-mêmes du respect dû aux règles du débat, aux personnes et aux autres positions). Mon respect est d’autant plus aisé que j’ai pu apprécier durant mes trois années de vice-présidence la valeur intellectuelle et professionnelle de tous ceux qui travaillaient au sein de ce jury.
Je vous exprimerai le 23 à quel point ma désignation ne comporte rigoureusement aucune mission de réforme, ni explicite ni implicite, mais la simple charge, commune à tous les présidents précédents, de faire réussir la session dans le respect des spécificités et de l’histoire du concours, de l’excellence du recrutement et des candidats. Cette désignation manifeste seulement un principe simple : l’intérêt d’une alternance à la présidence des jurys entre professeurs des universités et inspecteurs généraux, banale dans bien d’autres agrégations (qui sont pour autant restées ce qu’elles étaient) et dont la mise en oeuvre pour la session 2014 de l’agrégation d’histoire ne comporte rigoureusement aucun sens caché.
Je crois n’avoir jamais donné dans ma carrière, et notamment pas à la présidence du CAPES externe et à la vice-présidence de l’agrégation, prise à des accusations de rejet des exigences d’un haut niveau de savoirs, à des accusations de « reprise en main » (attitude qui m’est étrangère tant humainement que professionnellement) ou à un quelconque tropisme d’enfermement sur le Secondaire au détriment du Supérieur. L’agrégation a et doit impérativement conserver des liens forts et structurels avec l’enseignement supérieur : je ne doute pas que ce restera le cas, et peut-être d’ailleurs – mais ce n’est absolument pas à moi d’en juger – encore plus clairement demain qu’aujourd’hui.

Encore faut-il que les universitaires n’abandonnent pas le terrain. Dans le dossier qui nous préoccupe ici, comme dans toutes les autres circonstances, il me semble que le meilleur chemin sera ouvert par celles et ceux qui articulent leurs convictions légitimes avec la volonté d’ouverture et de dialogue, dans l’intérêt du bien commun. C’est à quoi nous allons nous employer et croyez à quel point je vous en suis reconnaissant.

Bien cordialement,
Yves Poncelet

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Marcel Khrouchtchev
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par Marcel Khrouchtchev Jeu 19 Sep 2013 - 23:38
J'ai montré mon acharnement à soutenir les démissionnaires ailleurs, mais je dois quand même dire que cette lettre est plutôt rassurante. Espérons que cela se traduira en actes, et la composition du nouveau jury sera la première étape.
Condorcet
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par Condorcet Ven 20 Sep 2013 - 0:04
Habileté rhétorique suprême, mais que seront ses actes ?
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User5899
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par User5899 Ven 20 Sep 2013 - 0:47
Gageons qu'il présidera le jury.
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Pedro Cordoba
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par Pedro Cordoba Ven 20 Sep 2013 - 1:57
Le fait qu'un IG préside un jury d'agreg n'est pas du tout une nouveauté. Et il est vrai qu'il y a souvent eu des alternances entre président universitaire et vice-président IG ou l'inverse. L'information n'est donc pas inquiétante en soi. Ce qui met cependant la puce à l'oreille, c'est qu'il semble s'agir d'une politique délibérée qui concerne de nombreuses agrégations à la fois - peut-être toutes ou presque toutes, il faudrait vérifier. Et cette simultanéité, du coup, serait une grande nouveauté car elle traduirait la volonté imminente de modifier les règles du jeu de l'agrégation. Or il est évident qu'un IG est, par la force des choses, soumis au pouvoir politique, ce qui n'est absolument pas le cas des universitaires.

Le nouveau président d'histoire-géo est peut-être de bonne foi. Mais il n'est pas nécessaire d'adopter les théories du complot (ce qui n'est pas du tout mon cas) pour penser qu'il y a des gens au ministère pour vouloir s'en prendre à l'agrégation. La réforme des CAPES a été concoctée en 1998. Il leur a fallu 15 ans pour réussir mais ils ont fini par gagner dans l'indifférence à peu près générale (tout le monde était plus préoccupé par la mastérisation). Le tour de l'agrégation semble venu. Et c'est assez logique : si ceux qui ont "professionnalisé' le CAPES ont raison, si c'est sur ce type de critères qu'il faut recruter les enseignants du secondaire, alors l'agrégation n'a plus aucune raison d'être. Elle a même beaucoup moins de raisons d'être que l'ancien CAPES. Or ils sont convaincus d'avoir raison. En toute logique, ils auraient donc dû commencer par l'agrégation. Ils ne l'ont pas fait pour des raisons tenant à cette politique qu'on dit "politicienne", parce qu'il y aurait eu trop de protestations y compris parmi les parlementaires. On a donc commencé par ce qui était moins urgent (dans la perspective des réformateurs) mais plus facile. Et une fois que le CAPES a été "modernisé", ils auront beau jeu de dire qu'une réforme de l'agrégation s'impose : on ne peut pas avoir des critères aussi différents pour recruter un personnel occupant le même type de postes.

Ou alors, il faut dire une fois pour toutes que les agrégés n'enseigneront pas dans le secondaire mais dans les classes post-bac (prépas, IUT, etc.) ou comme PRAGs à l'université.

Telle est donc à mon sens l'alternative qui va se poser très vite, sans doute dans les mois à venir : ou bien on supprime la dimension universitaire de l'agrégation, ou bien on en fait un nouveau concours dont les lauréats n'enseigneront plus dans le secondaire.
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par John Ven 20 Sep 2013 - 12:14
Ce qui met cependant la puce à l'oreille, c'est qu'il semble s'agir d'une politique délibérée qui concerne de nombreuses agrégations à la fois - peut-être toutes ou presque toutes, il faudrait vérifier. Et cette simultanéité, du coup, serait une grande nouveauté car elle traduirait la volonté imminente de modifier les règles du jeu de l'agrégation.


On a fait le compte récemment : à l'agrégation externe 2014, il y a la moitié des présidents qui sont des P.U., et la moitié qui sont des IG. Ca correspond bien à la nature de l'agrégation, concours universitaire destiné à recruter les enseignants du secondaire.

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Collier de Barbe
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par Collier de Barbe Ven 20 Sep 2013 - 14:47
Le ministère a-t-il vraiment intérêt à sortir l'agreg de l'ambiguité si bien décrite par P Cordoba?
Je connais des PR qui jugent inutile l'agrégation pour l'université. Inversement depuis des années, 98% des auditionnés sur des postes de MCF sont agrégés...
Quant à nous envoyer tous dans le supérieur même comme PRAG, je n'y crois guère vu la nullité de la gestion des ressources humaines dans notre belle institution.

reprise en main peut-être mais avec quel(s) objectif(s)? ça reste très confus pour moi.

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par Aevin Ven 20 Sep 2013 - 17:47
Pedro Cordoba a écrit:Le fait qu'un IG préside un jury d'agreg n'est pas du tout une nouveauté. Et il est vrai qu'il y a souvent eu des alternances entre président universitaire et vice-président IG ou l'inverse. L'information n'est donc pas inquiétante en soi. Ce qui met cependant la puce à l'oreille, c'est qu'il semble s'agir d'une politique délibérée qui concerne de nombreuses agrégations à la fois - peut-être toutes ou presque toutes, il faudrait vérifier. Et cette simultanéité, du coup, serait une grande nouveauté car elle traduirait la volonté imminente de modifier les règles du jeu de l'agrégation. Or il est évident qu'un IG est, par la force des choses, soumis au pouvoir politique, ce qui n'est absolument pas le cas des universitaires.

Le nouveau président d'histoire-géo est peut-être de bonne foi. Mais il n'est pas nécessaire d'adopter les théories du complot (ce qui n'est pas du tout mon cas) pour penser qu'il y a des gens au ministère pour vouloir s'en prendre à l'agrégation. La réforme des CAPES a été concoctée en 1998. Il leur a fallu 15 ans pour réussir mais ils ont fini par gagner dans l'indifférence à peu près générale (tout le monde était plus préoccupé par la mastérisation). Le tour de l'agrégation semble venu. Et c'est assez logique : si ceux qui ont "professionnalisé' le CAPES ont raison, si c'est sur ce type de critères qu'il faut recruter les enseignants du secondaire, alors l'agrégation n'a plus aucune raison d'être. Elle a même beaucoup moins de raisons d'être que l'ancien CAPES. Or ils sont convaincus d'avoir raison. En toute logique, ils auraient donc dû commencer par l'agrégation. Ils ne l'ont pas fait pour des raisons tenant à cette politique qu'on dit "politicienne", parce qu'il y aurait eu trop de protestations y compris parmi les parlementaires. On a donc commencé par ce qui était moins urgent (dans la perspective des réformateurs) mais plus facile. Et une fois que le CAPES a été "modernisé", ils auront beau jeu de dire qu'une réforme de l'agrégation s'impose : on ne peut pas avoir des critères aussi différents pour recruter un personnel occupant le même type de postes.

Ou alors, il faut dire une fois pour toutes que les agrégés n'enseigneront pas dans le secondaire mais dans les classes post-bac (prépas, IUT, etc.) ou comme PRAGs à l'université.

Telle est donc à mon sens l'alternative qui va se poser très vite, sans doute dans les mois à venir : ou bien on supprime la dimension universitaire de l'agrégation, ou bien on en fait un nouveau concours dont les lauréats n'enseigneront plus dans le secondaire.
Ou bien on supprime l'agrégation.

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"Yes, sir, I know sir, and they're useless. They teach facts, not understanding. It's like teaching people about forests by showing them a saw. I want a proper school, sir, to teach reading an writing, and most of all thinking, sir [...]"
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par Aevin Ven 20 Sep 2013 - 17:50
Collier de Barbe a écrit:
Je connais des PR qui jugent inutile l'agrégation pour l'université. Inversement depuis des années, 98% des auditionnés sur des postes de MCF sont agrégés...
Légalement, on en a pas besoin. Et pratiquement, je n'y vois pas l’intérêt. Un MCF (ou un titulaire de chaire) doit faire des recherches et enseigner, l'agrégation ne n'est utile ni à l'un, ni à l'autre.

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Pedro Cordoba
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par Pedro Cordoba Ven 20 Sep 2013 - 18:01
John a écrit:

On a fait le compte récemment : à l'agrégation externe 2014, il y a la moitié des présidents qui sont des P.U., et la moitié qui sont des IG. Ca correspond bien à la nature de l'agrégation, concours universitaire destiné à recruter les enseignants du secondaire.
Je venais de faire moi-même les comptes et je confirme : 14 et 14 sur 28 agrégations. Les changements entre 2013 et 2014 sont minimes et se compensent : 4 universitaires remplacés par des IG et 3 IG remplacés par des universitaires. Les équilibres sont donc maintenus et apparemment il n'y a pas lieu de soupçonner des coups fourrés. Il est possible que les démissionnaires de l’agrégation d'histoire aient cédé à une sorte d'impulsion paranoïaque en croyant découvrir un complot qui n'existe pas. Mais même si c'est le cas, cela s'explique aisément : il y a eu ces dernières années tellement de manœuvres autour des CAPES, ces réformes ont tellement amoindri leur dimension universitaire et déstabilisé les UFR y compris au niveau de l'agrégation (puisque dans la plupart des cas les étudiants n'ont plus la possibilité de présenter les deux concours, ce qui amène ou bien à dépenser une fortune pour les prépa-agreg ou bien à les supprimer et idem pour les masters-recherche), que tout cela a fini par rendre les collègues extrêmement méfiants.

Il y a cependant un élément à prendre en compte. Il ne peut pas y avoir beaucoup de changements d'une année sur l'autre en ce qui concerne la composition des jurys d'agreg. Car les présidents restent en place 4 ans et, par suite, il n'y a statistiquement que 6 ou 7 remplacements par an. Or si les équilibres sont conservés entre 2013 et 2014, il n'en va pas de même si l'on remonte plus haut dans le temps. C'est ainsi qu'il n'y avait en 2009 que 7 IG sur 28 présidences. Il en résulte qu'entre 2009 et 2013, le nombre d'IG a été multiplié par 2 et que, corrélativement, le nombre d'universitaires a été divisé par 2. S'agit-il d'un hasard ou d'une volonté de réduire l'influence de l'université? Difficile à trancher. Je remarque enfin que les quatre agrégations où un universitaire a été remplacé par un inspecteur sont plus importantes par le nombre de postes et leur fonction symbolique : histoire, géographie, lettres modernes et sciences économiques et sociales. De l'autre côté, les IG ont été remplacés par des professeurs d'université en SVT, lettres classiques et italien. Voilà les faits. Que chacun en pense ce qu'il voudra.
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par Pedro Cordoba Ven 20 Sep 2013 - 18:26
Aevin a écrit:
Collier de Barbe a écrit:
Je connais des PR qui jugent inutile l'agrégation pour l'université. Inversement depuis des années, 98% des auditionnés sur des postes de MCF sont agrégés...
Légalement, on en a pas besoin. Et pratiquement, je n'y vois pas l’intérêt. Un MCF (ou un titulaire de chaire) doit faire des recherches et enseigner, l'agrégation ne n'est utile ni à l'un, ni à l'autre.
Légalement on n'en a pas besoin. Mais ce n'est pas pour rien que 98% des auditionnés sont agrégés (en LSH, car en sciences dites "dures" ce n'est plus le cas depuis longtemps). J'ai été moi-même membre du jury d'agrégation pendant 12 ans en tout et j'ai participé en tant que MCF à de nombreuses commissions chargés d'examiner les dossiers de candidats à un poste à la fac. Il y a toute une série d'arguments en faveur de cette "exigence" de l'agrégation. Le plus fort concerne l'enseignement. Quant on est à la fac, il est rarissime d'avoir des cours concernant de près ou de loin son propre domaine de recherches (cela n'arrive au mieux qu'en master-recherche et représente au maximum 2 heures par semaine pour une toute petite minorité des universitaires). Le fait d'avoir l'agrégation est un a priori favorable : on se dit que l'impétrant a un niveau minimal dans l'ensemble des domaines qui constituent le champ disciplinaire. Exemple concret : en espagnol, on pourra éventuellement lui demander de faire des cours de langue, de version, de thème, de littérature médiévale, classique ou contemporaine, d'histoire de l'art, de cinéma, de civilisation espagnole depuis les wisigoths jusqu'à aujourd'hui et idem pour l'Amérique latine depuis les cultures précolombiennes. Il ne fera évidemment pas tout cela mais on pourra choisir avec lui le service qui correspondra au mieux à la fois à ses compétences et aux besoins de l'UFR. Si on recrute quelqu'un uniquement sur sa thèse, on risque de tomber su un os : ou bien le nouveau collègue, une fois recruté, manifeste des exigences qui créent la pagaille ou bien il fait des cours parfaitement nuls sur des sujets qu'il ignore et- croyez-moi - les étudiants s'en aperçoivent tout de suite.
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par cliohist Sam 21 Sep 2013 - 21:42
Sur Aggiornamento, l'analyse de Pierre-Yves Beaurepaire
Professeur d'histoire moderne à l'Université Nice Sophia Antipolis
Membre de l'Institut Universitaire de France
https://groups.google.com/forum/#!topic/aggiornamento-histgeo/M4AFXv6EJt0 (message Pierre Schill)

Sujet: Devenir de l'agrégation et réunion du 28 septembre 2013 à Paris

Cher(e)s collègues,

Je me permets de vous écrire à nouveau à propos du concours de l’Agrégation externe d’histoire et suite à l’invitation par mail que nous avons tous reçue de M. Yves Poncelet, président du jury, à être présent à Paris samedi 28 septembre.

Sans être juriste, il me paraît tout d’abord important de rappeler un point technique. Les uns et les autres nous ne sommes plus membres du jury dès le moment où la session 2013 s’est achevée par la publication officielle des résultats du concours. A ce jour, le jury 2014 n’existe pas. Chacun(e) de nous peut donc librement participer ou non à la réunion du 28 septembre. La « convocation » est effectivement évoquée pour permettre la prise en charge des frais de déplacement, rien d’autre.

Il me semble donc important que chacun puisse se déterminer sans pression aucune, ni de la part du nouveau Président ni de la part des 15 membres du jury 2013 qui ont écrit au Ministre pour l’informer que dans ces conditions ils ne reprendraient pas du service en 2014. Cela suppose que chacun(e) ait l’ensemble des informations factuelles en main. C’est dans cette perspective que je vous écris.

Personnellement, je n’ai aucune illusion sur les intentions réelles du nouveau président et du Ministère de l’Education Nationale et ce d’autant plus que d’autres jurys ont connu simultanément le même traitement, notamment le jury sortant du CAPES d’italien… Je ne crois pas que ceux qui ont retiré à Michel Cassan, président du jury 2013, sa délégation de signature la veille de la proclamation des résultats empêchant l’affichage des résultats à Louis-le-Grand (du jamais vu), qui ont fait la sourde oreille pendant tout l’été, aient changé de posture depuis lors. Les tentatives actuelles d’opposer membres du jury d’écrit et membres du jury d’oral –jusque dans un blog du Monde où les 15 signataires sont rapportés et opposés aux 81 membres du jury 2013 qui n’auraient pas « démissionné »…- sont vaines. D’une part, nous sommes tous correcteurs de l’écrit et quand nous préparons nos étudiants au concours, nous les préparons aux  épreuves écrites et aux épreuves orales. Par ailleurs, le mépris qui peut s’exprimer parfois jusque dans la rémunération des corrections, dont ne voudrait pas  un plombier, tranche singulièrement tant sur notre dévouement collectif, à l’écrit comme oral, pour faire vivre le concours, que sur la précipitation actuelle d’une présidence aux abois qui accorde généreusement la prise en charge des ordres de mission à un jury qui n’est pas constitué… Il n’y a pas de précédent dans les annales du concours à cette réunion en octobre.


Rétablissons donc les faits : c’est lorsque Michel Cassan s’est rendu au Ministère pour proposer le nom de Catherine Grandjean, qui faisait consensus entre nous, qu’il s’est vu répondre que l’un de ses trois vice-présidents s’était déjà proposé, et qu’il n’avait pas à chercher plus longtemps un successeur. On peut tourner les choses ou tordre les événements comme on veut, le procédé est pour le moins discourtois.

Dans sa lettre aux membres du jury d’écrit, M. Yves Poncelet insiste sur son action au sein du jury du CAPES externe d’histoire-géographie, il me semble donc important de porter à votre attention la lettre ouverte qu’un jury manifestement déjà très inquiet du devenir du concours… lui écrivit le 5 novembre 2008. J’ai copié cette lettre et les noms de ses signataires à la fin de ce courriel. Bis repetita…

Par ailleurs, sans vous infliger une épreuve d explication de textes croisée, les discordances entre les lettres qu’Yves Poncelet a adressées aux présidents des associations professionnelles d’historiens qu’il rencontre ce lundi et aux membres du jury en disent long et augurent mal de la nouvelle « gouvernance ». Ce qui s’est passé fin juin-début juillet n’est pas de notre fait.

Nous sommes quelques-uns à avoir siégé au jury d’écrit et d’oral il y a dix ans déjà. La pression du Ministère de l’Education Nationale était alors très forte et nous étions sommés de moderniser un concours poussiéreux et de faire d’urgence des propositions en ce sens, sinon elles seraient prises pour nous. Les ministres et les majorités passent, mais la technocratie ministérielle reste et n’a pas changé dans ses intentions. On pourra nous faire toutes les promesses rassurantes que nous voulons entendre, le 28 septembre ou à une autre occasion, le processus de découplage de l’université au sens classique, de la formation des professeurs est depuis longtemps engagé et il ne s’arrêtera pas, conduisant à une aberration : nous formons des historiens en cycle L et en cycle M recherche, tant que ces derniers n’ont pas disparu sous le coup des réformes successives, mais nous ne formerons pas les futurs professeurs. Le CAPES nouveau style, les ESPE et les maquettes des Master MEEF où le disciplinaire a suivi une cure d’amaigrissement drastique sont autant de signaux convergents pour ceux qui en douteraient encore.

Le divorce entre le Capes et l’Agrégation est consommé, notamment parce que le nouveau CAPES n'est plus le CAPES d'il y a quelques-années, et là aussi les promesses rassurantes –déjà faites il y a deux ans- d’un futur rapprochement ne sont que des écrans de fumée.

Enfin, on peut certes évoquer l’alternance entre universitaires et inspecteurs généraux et j’en ai parlé moi-même dans mon précédent courriel, mais après tout elle n’a pas eu lieu au Capes cet été, et une fois que les habitudes seront prises, nous savons tous qu’il sera bien difficile de faire marche arrière. Effectivement, entre disciplines, le bilan est équilibré entre présidences assurées par des universités et présidences assurées par des inspecteurs généraux. Mais en histoire, l’Agrégation conserve un statut particulier notamment pour l’accession à l’enseignement supérieur, qu’elle n’a pas dans d’autres disciplines notamment scientifiques, où ce sont d’ailleurs souvent des PRAG qui préparent les candidats. Alors même qu’on discute de l’avenir des agrégés dans le second degré, c’est un paramètre à prendre en compte.

Je suis personnellement hostile à la politique de la chaise vide. Mais le 28 septembre, les représentants du Ministère compteront les divisions, dans tous les sens du terme. Si un nombre significatif de membres du jury 2013, est présent, ils en déduiront que la crise est passée et qu’il sera possible de "bricoler" un jury 2014 crédible au cours de l’automne, et il ne reviendra pas à la table des discussions. Si le 28 septembre, le nombre des présents est des plus réduits, les représentants du Ministère n’auront plus les moyens de faire comme si une certaine forme de défiance ne s’était pas installée depuis juillet. Tel est l’enjeu et c'est la (seule) raison pour laquelle je ne serai pas présent.

Bien amicalement à toutes et à tous,
Pierre-Yves Beaurepaire
Professeur d'histoire moderne à l'Université Nice Sophia Antipolis
Membre de l'Institut Universitaire de France


Pièce annexe : MERCREDI 5 NOVEMBRE 2008
LETTRE OUVERTE À M. YVES PONCELET, PRÉSIDENT DU CAPES D’HISTOIRE ET DE GÉOGRAPHIE,

A M. Yves Poncelet,
Inspecteur général de l’Education nationale
Président du jury du Capes externe Histoire-Géographie

M. le Président,

Cher Collègue,

Les Universités sont en train de réfléchir à la structure des futurs Masters devant préparer les étudiants aux concours de recrutement rénovés.
Plusieurs collègues, universitaires ou non, se posent d'ores et déjà la question de la composition des futurs jurys. En particulier, l'idée que l'ensemble du dispositif viserait à déconnecter la formation des Masters, relevant de l'Université et des IUFM intégrés, du concours de recrutement proprement dit suscite un légitime émoi.

A l'heure où il est question de faire entrer des membres de la "société civile" dans les jurys de recrutement, il serait singulier que les universitaires en soient de facto exclus. De la même façon, un autre danger serait de faire des jurys d'oraux l'apanage de spécialistes, universitaires ou non d'ailleurs, de quelques rares disciplines (les Sciences de l'Education, pour ne citer qu'un exemple) ou de certains corps.

Pouvez-vous nous apporter, à ce stade des événements, des indications sur les futurs jurys ? Quid en particulier, des universitaires actuellement membres des jurys de Capes, HG en particulier, et dont on attendait, en théorie, qu'ils s'engagent pour quatre années ? Cesseront-ils mécaniquement de faire partie du jury dès la session 2010 ?

Pour notre part, nous nous permettons de vous informer qu'avec de nombreux collègues Professeurs des Universités ou Maîtres de conférences, nous nous efforçons de faire en sorte que les universitaires, y compris ceux n'appartenant pas aux composantes IUFM, soient étroitement associés à la préparation des nouvelles épreuves de l'oral.

Les éléments de réponse que vous pourrez nous communiquer sont par avance appréciés. Ils permettront de mieux nous organiser, à tous les sens du terme.

Avec mes remerciements, veuillez recevoir, M. le Président, cher Collègue, nos cordiales salutations.

suivent 48 signatures.
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par John Sam 21 Sep 2013 - 23:02
la rémunération des corrections, dont ne voudrait pas  un plombier
C'est tout de même 6€ pour chaque copie, et c'est en plus du salaire mensuel versé : on ne peut pas comparer avec un plombier qui n'a pas de salaire fixe en plus de ses interventions.

en histoire, l’Agrégation conserve un statut particulier notamment pour l’accession à l’enseignement supérieur, qu’elle n’a pas dans d’autres disciplines notamment scientifiques, où ce sont d’ailleurs souvent des PRAG qui préparent les candidats. Alors même qu’on discute de l’avenir des agrégés dans le second degré, c’est un paramètre à prendre en compte.
Je ne comprends pas du tout le lien entre les deux phrases.

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Marcel Khrouchtchev
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par Marcel Khrouchtchev Dim 22 Sep 2013 - 10:55
6€ pour chaque copie... John, tu exagères en dénigrant ce passage: cela dépend bien entendu des copies, mais une copie à l'agreg d'histoire, ça fait entre 20 et 30 pages, souvent denses. 6€ pour corriger ça, c'est se foutre de la gueule du monde.
Cette lettre de P.-Y. Beaurepaire apporte quelques éléments nouveaux qui me confortent dans l'idée qu'il a raison.
Marcel Khrouchtchev
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par Marcel Khrouchtchev Dim 22 Sep 2013 - 10:58
John a écrit:
en histoire, l’Agrégation conserve un statut particulier notamment pour l’accession à l’enseignement supérieur, qu’elle n’a pas dans d’autres disciplines notamment scientifiques, où ce sont d’ailleurs souvent des PRAG qui préparent les candidats. Alors même qu’on discute de l’avenir des agrégés dans le second degré, c’est un paramètre à prendre en compte.
Je ne comprends pas du tout le lien entre les deux phrases.
Il veut dire qu'en histoire, comme dans des disciplines littéraires d'ailleurs, l'agrégation est de facto un élément (contestable, on ne va pas relancer le débat) pour recruter des MCF, et qu'il serait donc normal que le jury comprenne une forte proportion d'enseignants-chercheurs. Et comme on imagine des projets pour mettre les agrégés dans le sup comme machines à TD (ce serait apparemment le seul moyen de sauver un concours dont presque plus personne ne veut comme moyen de recrutement dans le secondaire), il est légitime que les enseignants du supérieurs en gardent le contrôle.
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par User5899 Dim 22 Sep 2013 - 12:57
John a écrit:
la rémunération des corrections, dont ne voudrait pas  un plombier
C'est tout de même 6€ pour chaque copie, et c'est en plus du salaire mensuel versé : on ne peut pas comparer avec un plombier qui n'a pas de salaire fixe en plus de ses interventions.
Certes pour le plombier. Mais 6€ pour une copie d'agreg ? Alors que j'en touche 5 pour une copie de TL qui m'écrit "Gé pas lu Laure And Zachio paske je fé espagnol" ? :shock:

Si c'est bien le montant exact, c'est un foutage de gueule énorme,d'autant que les correcteurs d'agreg ont leur service à assurer à côté;


Dernière édition par Cripure le Dim 22 Sep 2013 - 13:00, édité 1 fois
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par John Dim 22 Sep 2013 - 12:59
En fait, c'était surtout la comparaison avec le plombier qui me semblait erronée Wink

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par User5899 Dim 22 Sep 2013 - 13:02
John a écrit:En fait, c'était surtout la comparaison avec le plombier qui me semblait erronée Wink
Le plombier a tout de même une sorte de fixe, son déplacement... Des plombiers qui restent chez eux toute la journée attendant le client,tu en connais,toi ?
Olympias
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par Olympias Dim 22 Sep 2013 - 14:24
De toute manière, étant donné la réforme du Capes, qui le vide de plus en plus de sa substance disciplinaire, on finira par nous dire qu'il est inutile de conserver l'agrégation, concours trop élitiste, qui permet de nommer dans le secondaire des profs qui font moins d'heures, donc qui coûtent plus cher...toussa...puisque le savoir devient secondaire, n'est-ce pas ???
Collier de Barbe
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par Collier de Barbe Dim 22 Sep 2013 - 14:26
Le tarif me semble également un peu faiblard.
Cette année, j'ai travaillé pour l'ENS, c'était 7€ la copie et elles sont moins longues qu'à l'agrèg.

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par Marcel Khrouchtchev Dim 22 Sep 2013 - 14:40
D'où tiens-tu ce tarif de 6€ John?
John
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par John Dim 22 Sep 2013 - 14:46
Je me suis fié à ce tableau :
http://www.snes.edu/Indemnites-de-jury-et-d-examen.html

Mais je vois que les 7€ par copie indiqués par CdB pour l'ENS n'y figurent pas.

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Pedro Cordoba
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par Pedro Cordoba Lun 23 Sep 2013 - 8:15
PÉTITION DE SOUTIEN AU JURY DÉMISSIONNAIRE

DE L’AGRÉGATION EXTERNE D’HISTOIRE





Le Ministère de l’Éducation nationale vient d’imposer à la présidence du jury de l’agrégation externe d’histoire un représentant de l’Inspection Générale, après avoir constamment tenu les membres du jury à l’écart du processus de nomination et en refusant tout dialogue, malgré des demandes répétées de concertation depuis le début du mois de juillet et l’envoi d’un courrier en ce sens, signé par tous les membres enseignants-chercheurs historiens du jury d’oral et demeuré sans réponse.

À cette nouvelle, le 16 septembre 2013, 15 des 17 universitaires historiens du jury d’oral ont adressé leur démission au ministère.

Nous, enseignants et enseignants-chercheurs des universités et de l’enseignement supérieur, exprimons notre solidarité et apportons notre ferme soutien à ces collègues démissionnaires. Nous partageons leur très grande inquiétude face aux transformations actuelles des concours de recrutement de l’Éducation nationale, qui visent depuis plusieurs années à dé-disciplinariser la formation des enseignants et à en écarter l’Université – comme si l’autonomie intellectuelle, la production et la transmission des savoirs, qui sont la vocation de l’Université, n’étaient plus d’aucune valeur dans l’exercice des métiers de l’enseignement.

Nous demandons au Ministère de revenir sur sa décision autoritaire.

Nous le prions instamment d’accepter le dialogue avec les membres d’un jury dont l’engagement et le dévouement collectifs permettent seuls le bon déroulement du concours.



Merci d’apporter votre signature sur le site internet dont voici l’adresse :



http://www.petitions24.net/soutien_au_jury_demissionnaire_de_lagregation_externe_dhistoire


Marcel Khrouchtchev
Marcel Khrouchtchev
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par Marcel Khrouchtchev Lun 23 Sep 2013 - 8:33
Presque tous les commentaires apportés à cette pétition font référence à l'affaire de 2011. Celle-ci pèsera lourd, et longtemps...
Isis39
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Enchanteur

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par Isis39 Lun 23 Sep 2013 - 8:37
Aevin a écrit:
Pedro Cordoba a écrit:Le fait qu'un IG préside un jury d'agreg n'est pas du tout une nouveauté. Et il est vrai qu'il y a souvent eu des alternances entre président universitaire et vice-président IG ou l'inverse. L'information n'est donc pas inquiétante en soi. Ce qui met cependant la puce à l'oreille, c'est qu'il semble s'agir d'une politique délibérée qui concerne de nombreuses agrégations à la fois - peut-être toutes ou presque toutes, il faudrait vérifier. Et cette simultanéité, du coup, serait une grande nouveauté car elle traduirait la volonté imminente de modifier les règles du jeu de l'agrégation. Or il est évident qu'un IG est, par la force des choses, soumis au pouvoir politique, ce qui n'est absolument pas le cas des universitaires.

Le nouveau président d'histoire-géo est peut-être de bonne foi. Mais il n'est pas nécessaire d'adopter les théories du complot (ce qui n'est pas du tout mon cas) pour penser qu'il y a des gens au ministère pour vouloir s'en prendre à l'agrégation. La réforme des CAPES a été concoctée en 1998. Il leur a fallu 15 ans pour réussir mais ils ont fini par gagner dans l'indifférence à peu près générale (tout le monde était plus préoccupé par la mastérisation). Le tour de l'agrégation semble venu. Et c'est assez logique : si ceux qui ont "professionnalisé' le CAPES ont raison, si c'est sur ce type de critères qu'il faut recruter les enseignants du secondaire, alors l'agrégation n'a plus aucune raison d'être. Elle a même beaucoup moins de raisons d'être que l'ancien CAPES. Or ils sont convaincus d'avoir raison. En toute logique, ils auraient donc dû commencer par l'agrégation. Ils ne l'ont pas fait pour des raisons tenant à cette politique qu'on dit "politicienne", parce qu'il y aurait eu trop de protestations y compris parmi les parlementaires. On a donc commencé par ce qui était moins urgent (dans la perspective des réformateurs) mais plus facile. Et une fois que le CAPES a été "modernisé", ils auront beau jeu de dire qu'une réforme de l'agrégation s'impose : on ne peut pas avoir des critères aussi différents pour recruter un personnel occupant le même type de postes.

Ou alors, il faut dire une fois pour toutes que les agrégés n'enseigneront pas dans le secondaire mais dans les classes post-bac (prépas, IUT, etc.) ou comme PRAGs à l'université.

Telle est donc à mon sens l'alternative qui va se poser très vite, sans doute dans les mois à venir : ou bien on supprime la dimension universitaire de l'agrégation, ou bien on en fait un nouveau concours dont les lauréats n'enseigneront plus dans le secondaire.
Ou bien on supprime l'agrégation.
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