Montpellier : 100 000€ de subventions publiques supplémentaires... pour un établissement d'enseignement privé.

L’argent public doit-il servir à aider une école privée d’enseignement supérieur, fut-elle de renommée internationale ?

C’est l’un des débats qui s’est déroulé au conseil d’Agglo mercredi soir, au moment où la collectivité a décidé d’attribuer 100 000 € à Sup de co. Un choix dicté par la compétence économique de l’Agglo et surtout par la récente autonomie obtenue par l’école.

En tout cas, cette dépense n’a pas du tout plu à l’un de ses anciens professeurs, le maire Front de gauche de Grabels, René Revol : "Sup de co n’a pas besoin de cette subvention à l’heure où l’enseignement supérieur public connaît de graves difficultés financières." Rejoint par l’élu écologiste de Saint-Jean-de-Védas Michel Lenthéric, qui parle "d’aide indécente. Sup de co est très loin d’être en péril, surtout que d’autres aides publiques viennent d’autres collectivités."

En réponse, l’un des administrateurs de l’école pour l’Agglo s’est dit "surpris" de ces remarques : "Un grand établissement international a besoin de professeurs renommés et d’un excellent fonds bibliothécaire. C’est à cela que sert cette aide. D’autant que les élèves diplômés viennent ensuite innerver les grandes entreprises que l’Agglo essaie de faire venir sur son territoire." L’élu centriste ajoutera qu’une entreprise ne s’installe sur un territoire que si une grande école de commerce permet ensuite de recruter sur place et conclut son intervention : "Cette subvention est nécessaire, crédible et cohérente."