Re: Comment tenir pendant les oraux de français ?

Même en étant un peu moins efficace que Cripure ,je fais moi aussi une pause de 5 à 10 mn par demi journée, quitte à décaler un peu les horaires et à finir un chouïa plus tard. c'est vital. Et je suis une maniaque du timing dans ces moments là, pour m'aider à tenir le rythme j'ai un vieux portable sans carte Sim dedans et je me sers du chrono pour faire des entretiens qui durent vraiment 10 mn, à la rigueur 9 si le candidat a peu de choses à dire ou 11 si le candidat est intéressant mais pas 12. je note tous les horaires (début de préparation, début de passage. ..) pour éviter les contestations. Moyennant quoi, j'arrive à faire une pause!

Je viens de recevoir ma convocation : 62 copies et 63 élèves à interroger. Je trouve cela énorme, 20 de plus que l'année dernière aussi bien à l'écrit qu'à l'oral... Je me demande si certains professeurs n'ont pas trouvé moyen d'éviter toutes ces corrections, ce qui augmente la quantité de travail de ceux sur lesquels on peut compter chaque année...

Innovair a écrit:Je viens de recevoir ma convocation : 62 copies et 63 élèves à interroger. Je trouve cela énorme, 20 de plus que l'année dernière aussi bien à l'écrit qu'à l'oral... Je me demande si certains professeurs n'ont pas trouvé moyen d'éviter toutes ces corrections, ce qui augmente la quantité de travail de ceux sur lesquels on peut compter chaque année...

C'est aussi pour cela qu'ils commencent de plus en plus à convoquer les profs de collège. Sauf que si les profs de collège corrigent le bac, qui corrige le brevet ?

Y'a quelques années, j'avais demandé à mon CDE de l'époque pourquoi moi, pauvre vacataire, j'avais autant de convocations (surveillances, corrections...) alors que ma collègue certifiée titulaire Madame Lapénible n'avait rien du tout, il m'a été répondu:

- parce que quand on la convoque, elle ne vient pas, alors on ne la convoque plus...

Sinon, j'ai aussi entendu dire (peut être une légende urbaine) que les profs qui notaient trop secs n'étaient pas convoqués l'année suivante...

Hermione0908 a écrit:

Innovair a écrit:Je viens de recevoir ma convocation : 62 copies et 63 élèves à interroger. Je trouve cela énorme, 20 de plus que l'année dernière aussi bien à l'écrit qu'à l'oral... Je me demande si certains professeurs n'ont pas trouvé moyen d'éviter toutes ces corrections, ce qui augmente la quantité de travail de ceux sur lesquels on peut compter chaque année...

C'est aussi pour cela qu'ils commencent de plus en plus à convoquer les profs de collège. Sauf que si les profs de collège corrigent le bac, qui corrige le brevet ?

Je n'ai jamais corrigé le brevet du collège mais, une année où j'étais en collège, j'avais demandé à mon inspectrice de corriger le bac (écrit et oral) plutôt que le brevet, ce qui s'est traduit par une réponse affirmative. J'ai interrogé dans la même ville, cela arrangeait sans doute le Rectorat car pas de frais de déplacement à rembourser...

Ce que je sais du brevet, c'est que les professeurs corrigent sur place et que, quand ils ont fini leur paquet, ils doivent corriger les copies de ceux qui n'ont pas terminé.

Innovair a écrit:Ce que je sais du brevet, c'est que les professeurs corrigent sur place et que, quand ils ont fini leur paquet, ils doivent corriger les copies de ceux qui n'ont pas terminé.

C'était pareil au BEP, donc on prenait BIEN notre temps!

scot69 a écrit:

Innovair a écrit:Ce que je sais du brevet, c'est que les professeurs corrigent sur place et que, quand ils ont fini leur paquet, ils doivent corriger les copies de ceux qui n'ont pas terminé.

C'était pareil au BEP, donc on prenait BIEN notre temps!

Du temps où je corrigeais le brevet, j'ai souvent fini plus tôt que les autres et n'ai jamais pris leurs copies! On a un nombre de copies attribué, on ne peut pas comme ça prendre les copies de quelqu'un d'autre. Ou alors c'est lui qui est payé pour notre travail.

Hermione0908 a écrit:

Innovair a écrit:Je viens de recevoir ma convocation : 62 copies et 63 élèves à interroger. Je trouve cela énorme, 20 de plus que l'année dernière aussi bien à l'écrit qu'à l'oral... Je me demande si certains professeurs n'ont pas trouvé moyen d'éviter toutes ces corrections, ce qui augmente la quantité de travail de ceux sur lesquels on peut compter chaque année...

C'est aussi pour cela qu'ils commencent de plus en plus à convoquer les profs de collège. Sauf que si les profs de collège corrigent le bac, qui corrige le brevet ?

Ben j'ai 99 copies de bac et 60 copies de BTS: ça ne les gêne pas. :lol:

Innovair a écrit:Je viens de recevoir ma convocation : 62 copies et 63 élèves à interroger. Je trouve cela énorme, 20 de plus que l'année dernière aussi bien à l'écrit qu'à l'oral... Je me demande si certains professeurs n'ont pas trouvé moyen d'éviter toutes ces corrections, ce qui augmente la quantité de travail de ceux sur lesquels on peut compter chaque année...

Mon tuteur a reçu un courrier d'un IPR mentionnant : "la discipline Lettres détient le triste record du nombre de désistements d'examinateurs pour toutes sortes de raisons". Ils cherchent des remplaçants.

Sans doute parce qu'on est les plus sollicités et le plus longtemps...
surtout que l'oral est vraiment une épreuve épouvantable pour nous (et payée des queues de cerise en plus)

Sei a écrit:

Innovair a écrit:Je viens de recevoir ma convocation : 62 copies et 63 élèves à interroger. Je trouve cela énorme, 20 de plus que l'année dernière aussi bien à l'écrit qu'à l'oral... Je me demande si certains professeurs n'ont pas trouvé moyen d'éviter toutes ces corrections, ce qui augmente la quantité de travail de ceux sur lesquels on peut compter chaque année...

Mon tuteur a reçu un courrier d'un IPR mentionnant : "la discipline Lettres détient le triste record du nombre de désistements d'examinateurs pour toutes sortes de raisons". Ils cherchent des remplaçants.

ah? ils ne font pas le lien avec l'usine à gaz qu'ils ont montée?

scot69 a écrit:Y'a quelques années, j'avais demandé à mon CDE de l'époque pourquoi moi, pauvre vacataire, j'avais autant de convocations (surveillances, corrections...) alors que ma collègue certifiée titulaire Madame Lapénible n'avait rien du tout, il m'a été répondu:

- parce que quand on la convoque, elle ne vient pas, alors on ne la convoque plus...

Sinon, j'ai aussi entendu dire (peut être une légende urbaine) que les profs qui notaient trop secs n'étaient pas convoqués l'année suivante...

J'ai eu le coup de fil de l'IPR pour ça, mais je suis toujours convoquée (il faut dire que l'an dernier, j'ai été sage, j'ai écouté l'IPR, j'ai tout remonté d'1 point - le serai-je encore cette année ? angedemon

)

Iphigénie a écrit:

Sei a écrit:

Innovair a écrit:Je viens de recevoir ma convocation : 62 copies et 63 élèves à interroger. Je trouve cela énorme, 20 de plus que l'année dernière aussi bien à l'écrit qu'à l'oral... Je me demande si certains professeurs n'ont pas trouvé moyen d'éviter toutes ces corrections, ce qui augmente la quantité de travail de ceux sur lesquels on peut compter chaque année...

Mon tuteur a reçu un courrier d'un IPR mentionnant : "la discipline Lettres détient le triste record du nombre de désistements d'examinateurs pour toutes sortes de raisons". Ils cherchent des remplaçants.

ah? ils ne font pas le lien avec l'usine à gaz qu'ils ont montée?

Cela me paraît une évidence, même pour moi qui n'ai plus enseigné en lycée depuis...
Courage aux examinateurs et aux correcteurs.

Innovair a écrit:Ce que je sais du brevet, c'est que les professeurs corrigent sur place et que, quand ils ont fini leur paquet, ils doivent corriger les copies de ceux qui n'ont pas terminé.

Ce que tu sais est faux. On nous attribue un certains nombre de copies, comme l'a écrit Isidoria et ce sont ces copies-là que nous corrigeons puisque nous sommes généreusement rémunérés pour cette ~~corvée~~ glorieuse mission.
Après, cela n'empêche pas de prendre deux ou trois copies d'un collègue plus lent.

Maintenant, on peut revenir au sujet Very Happy

Innovair, pourrais-tu te présenter dans le forum idoine ? Merci d'avance.

ok donc en fait,
1) on laisse 30 mins de préparation à chaque élève et sans pause pipi on peut s'en sortir vers 12h
2) on laisse 30 mins de préparation à chaque élève mais avec une pause de 10 mins vers 10h ça fait forcément finir après 12h (inenvisageable pour moi, plutôt porter une couche!!! :lol!: )
3) on ne laisse pas 30 mins à chacun et on fait la pause, parfois en laissant des candidats sans surveillance --> pas besoin d'être parano pour imaginer les suites logiques : ce n'est pas légal, et pour les miens ce serait juste OPEN BAR pour la triche!! ils ne vont pas se gêner!! (à mon avis ils essaieront même de tricher en ma présence, alors...)
Bref : donner rdv à un surveillant à telle heure pour pause pipi qui va durer 2 mins 30 quand j'ai un peu d'avance dans la notation = ma seule chance

totoro a écrit:

scot69 a écrit:Y'a quelques années, j'avais demandé à mon CDE de l'époque pourquoi moi, pauvre vacataire, j'avais autant de convocations (surveillances, corrections...) alors que ma collègue certifiée titulaire Madame Lapénible n'avait rien du tout, il m'a été répondu:

- parce que quand on la convoque, elle ne vient pas, alors on ne la convoque plus...

Sinon, j'ai aussi entendu dire (peut être une légende urbaine) que les profs qui notaient trop secs n'étaient pas convoqués l'année suivante...

J'ai eu le coup de fil de l'IPR pour ça, mais je suis toujours convoquée (il faut dire que l'an dernier, j'ai été sage, j'ai écouté l'IPR, j'ai tout remonté d'1 point - le serai-je encore cette année ? )

Madame Lapenible n'a pas été sanctionnée ?

Al a écrit: ok donc en fait,
1) on laisse 30 mins de préparation à chaque élève et sans pause pipi on peut s'en sortir vers 12h
2) on laisse 30 mins de préparation à chaque élève mais avec une pause de 10 mins vers 10h ça fait forcément finir après 12h (inenvisageable pour moi, plutôt porter une couche!!! :lol!: )
3) on ne laisse pas 30 mins à chacun et on fait la pause, parfois en laissant des candidats sans surveillance --> pas besoin d'être parano pour imaginer les suites logiques : ce n'est pas légal, et pour les miens ce serait juste OPEN BAR pour la triche!! ils ne vont pas se gêner!! (à mon avis ils essaieront même de tricher en ma présence, alors...)
Bref : donner rdv à un surveillant à telle heure pour pause pipi qui va durer 2 mins 30 quand j'ai un peu d'avance dans la notation = ma seule chance

On laisse 30 minutes de préparation à chaque élève, on ne laisse aucun élève seul pendant la pause et on sort pour midi...
J'ai dû mal à comprendre le souci... cela fait plus de 10 ans que je procède ainsi, comme mes collègues.

scot69 a écrit:Y'a quelques années, j'avais demandé à mon CDE de l'époque pourquoi moi, pauvre vacataire, j'avais autant de convocations (surveillances, corrections...) alors que ma collègue certifiée titulaire Madame Lapénible n'avait rien du tout, il m'a été répondu:

- parce que quand on la convoque, elle ne vient pas, alors on ne la convoque plus...

Sinon, j'ai aussi entendu dire (peut être une légende urbaine) que les profs qui notaient trop secs n'étaient pas convoqués l'année suivante...

Cette année, mes 1ère STMG croyaient que c'était le cas pour moi... bruit de couloir Razz

Vous imaginez ma réputation au lycée Twisted Evil

:diable:

Pourtant j'ai l'impression d'être d'une très grande mansuétude quand je corrige Rolling Eyes

Je ne sais pas du tout quelles sont les sanctions pour un enseignant qui ne se présente pas à une convocation.

A priori, pas grand chose... voire rien.
Au pire, 1/30e en moins je suppose - et encore, puisque nous sommes payés en sus, pour les examens.

Il y a quelque chose de très épuisant, ce sont ces élèves qui, à l'oral, ne font pas de phrases complètes, qui alignent des mots sans les intégrer dans une structure grammaticale. C'est le cas souvent des séries technologiques au bac blanc cette année, j'ai remarqué, mais j'ai aussi rencontré cela parfois en série générale. L'exposé devient une espèce de champ de ruines où l'examinateur doit dégager une énergie incroyable pour rassembler tous ces morceaux épars et deviner ce que veut dire l'élève.

Innovair a écrit:Il y a quelque chose de très épuisant, ce sont ces élèves qui, à l'oral, ne font pas de phrases complètes, qui alignent des mots sans les intégrer dans une structure grammaticale. C'est le cas souvent des séries technologiques au bac blanc cette année, j'ai remarqué, mais j'ai aussi rencontré cela parfois en série générale. L'exposé devient une espèce de champ de ruines où l'examinateur doit dégager une énergie incroyable pour rassembler tous ces morceaux épars et deviner ce que veut dire l'élève.

Nous ne sommes pas là pour ça. Quand ça arrive, j'interromps l'exposé et je demande au candidat de se reprendre. S'il ne le fait pas, je note en conséquence.

scot69 a écrit:Je ne sais pas du tout quelles sont les sanctions pour un enseignant qui ne se présente pas à une convocation.

C'est un service non fait. 1/30ème sera décompté. + le fait d'être black-listé par la hiérarchie...

nlm76 a écrit:

Cripure a écrit:
Quant au bordereau, je prends des notes pendant l'épreuve et je mets la note pendant que le candidat range ses affaires. Je ne suis pas greffier de tribunal.

Idem. Et je fais de gros efforts pour ne pas écrire la note après 2 minutes 30 de passage. Je la connais déjà, à ce moment-là, à 80%.

Comment tenir pendant les oraux de français ? - Page 6 248604097

scot69 a écrit:j'ai aussi entendu dire (peut être une légende urbaine) que les profs qui notaient trop secs n'étaient pas convoqués l'année suivante...

Ca c'est faux. Je n'ai jamais eu une moyenne à deux chiffres en 27 ans, parfois j'ai même nettement moins de 7 et je suis de la partie quand même.

Tenir, je n'en sais rien, cela fait quelques années que je prends régulièrement des malaises en fin de journée à partir du troisième ou du quatrième jour et même pendant les oraux les deux derniers jours. J'ai la tête qui tourne, des vertiges importants, mais je ne perds pas connaissance.

Lilypims a écrit:

Innovair a écrit:Il y a quelque chose de très épuisant, ce sont ces élèves qui, à l'oral, ne font pas de phrases complètes, qui alignent des mots sans les intégrer dans une structure grammaticale. C'est le cas souvent des séries technologiques au bac blanc cette année, j'ai remarqué, mais j'ai aussi rencontré cela parfois en série générale. L'exposé devient une espèce de champ de ruines où l'examinateur doit dégager une énergie incroyable pour rassembler tous ces morceaux épars et deviner ce que veut dire l'élève.

Nous ne sommes pas là pour ça. Quand ça arrive, j'interromps l'exposé et je demande au candidat de se reprendre. S'il ne le fait pas, je note en conséquence.

Nous avons des consignes très fermes pour éviter les contestations: ne pas interrompre le candidat...