- uneodysséeÉrudit
500000 je pense que tu exagères. Non, tous les élèves qui ont composé n’en veulent pas à Sylvie Germain, ne considèrent pas qu’elle est responsable de leur travail, etc.
Je ne veux pas le défendre à tout prix mais pour l’instant cela me paraît relever du procès d’intention.
Je ne veux pas le défendre à tout prix mais pour l’instant cela me paraît relever du procès d’intention.
- zigmag17Empereur
Puck a écrit:La sœur du ministre est écrivain, Marie NDiaye. Cela devrait le sensibiliser.
C'est vrai. J'avais oublié. Est-ce que cela va influer sur sa réponse éventuelle ? L'avenir proche va nous dire ...
- roxanneOracle
Il n’y a pas 500 O00 élèves qui insultent l’écrivaine ou qui ont la haine de l’effort. Je ne reconnais pas mes élèves, même les moins travailleurs.Ajonc35 a écrit:Tu as sans doute raison. 500 000 lycéens ( dont un certain nombre critiquent le texte pour espérer LA BIENVEILLANCE, celle des correcteurs face à leurs insuffisances, les autres ont bossé et attendent) contre 1 écrivain.zigmag17 a écrit:J'avais bien compris ta réponse je pense! C'est bien là où je voulais en venir : comme la réponse de Sylvie Germain à ce déferlement de haine (et de bêtise pour être polie, il faut bien le dire) est mesurée et vraie, il n'est pas certain qu'elle plaise au ministre qui, s'il est dans la droite ligne de Blanquer, va prendre comme une offense personnelle le fait que le niveau des lycéens (enfin, ceux dont il est question là) soit mis en cause. En ce domaine comme en tant d'autres dans l'EN, rien ne fonctionne hormis la novlangue. Là on n'y est pas!! Et puis l'EN ne réagit pas quand un prof est attaqué, ça m'étonnerait qu'il prenne la défense d'un écrivain. Ou alors le ministère va se fendre d'un communiqué bateau qui ne veut rien dire, histoire de dire qu'il calme le jeu.Ajonc35 a écrit:Je voulais écrire : " que dit le Ministre sur ce déferlement de haine?". La fin de mon post prêtait à ambiguïté.zigmag17 a écrit:Je n'ai pas encore vu ni lu de déclaration officielle à cette réponse emplie de vérité, de finesse et de sagesse. Si je voulais faire un mauvais procès au ministère, je dirais que c'est dans la logique des choses car il ne carbure ni à la vérité ni à la finesse ni à la sagesse , mais je m'en voudrais d'en profiter pas bassement ( enfin un peu tout de même!! )
Enfin attendons...
- Ajonc35Sage
.roxanne a écrit:Il n’y a pas 500 O00 élèves qui insultent l’écrivaine ou qui ont la haine de l’effort. Je ne reconnais pas mes élèves, même les moins travailleurs.Ajonc35 a écrit:Tu as sans doute raison. 500 000 lycéens ( dont un certain nombre critiquent le texte pour espérer LA BIENVEILLANCE, celle des correcteurs face à leurs insuffisances, les autres ont bossé et attendent) contre 1 écrivain.zigmag17 a écrit:J'avais bien compris ta réponse je pense! C'est bien là où je voulais en venir : comme la réponse de Sylvie Germain à ce déferlement de haine (et de bêtise pour être polie, il faut bien le dire) est mesurée et vraie, il n'est pas certain qu'elle plaise au ministre qui, s'il est dans la droite ligne de Blanquer, va prendre comme une offense personnelle le fait que le niveau des lycéens (enfin, ceux dont il est question là) soit mis en cause. En ce domaine comme en tant d'autres dans l'EN, rien ne fonctionne hormis la novlangue. Là on n'y est pas!! Et puis l'EN ne réagit pas quand un prof est attaqué, ça m'étonnerait qu'il prenne la défense d'un écrivain. Ou alors le ministère va se fendre d'un communiqué bateau qui ne veut rien dire, histoire de dire qu'il calme le jeu.Ajonc35 a écrit:
Je voulais écrire : " que dit le Ministre sur ce déferlement de haine?". La fin de mon post prêtait à ambiguïté.
Enfin attendons...
Tu n'as pas lu ce que j'ai mis entre (). " un certain nombre" parmi les 500 000 lycéens etc. Et bien sûr ce ne sont pas les meilleurs!
- zigmag17Empereur
Certains de mes élèves seraient capables de faire ce genre de chose: sous couvert d'anonymat, il est facile de vilipender quelqu'un lorsque l'on est mis en défaut et incapable d'auto- évaluation, de reconnaissance de ses faiblesses, de ses failles, de son manque de travail quand c'est le cas.
Ils ne se gênent pas pour se plaindre de nos cours quand ils ont mauvais esprit ( il n'y a qu'à voir les réceptions des notes parfois : "Pourquoi vous m'avez mis cette note?" et jamais "Où ai-je failli pour n'avoir que cette note?"( la remise en question est très rare) alors conspuer un écrivain qui leur paraît lointain, n'en parlons pas : facile.
Dans ces cas-là je ne parie pas sur leur intelligence hélas.
Ils ne se gênent pas pour se plaindre de nos cours quand ils ont mauvais esprit ( il n'y a qu'à voir les réceptions des notes parfois : "Pourquoi vous m'avez mis cette note?" et jamais "Où ai-je failli pour n'avoir que cette note?"( la remise en question est très rare) alors conspuer un écrivain qui leur paraît lointain, n'en parlons pas : facile.
Dans ces cas-là je ne parie pas sur leur intelligence hélas.
- User9525Niveau 8
Puck a écrit:Très bonne réponse de Sylvie Germain :
https://etudiant.lefigaro.fr/article/ils-ont-une-haine-de-la-langue-de-l-effort-de-reflexion-sylvie-germain-repond-aux-lyceens-qui-la-harcelent_45e2f5d6-f14e-11ec-aecb-a5c44b571225/
Excellente réponse car elle est sans rancœur mais ne mâche pas non plus ses mots. Bravo!
- eliamEsprit éclairé
Sa réponse est bien. L'attitude de certains élèves inadmissible mais et, d'ailleurs, Sylvie Germain le reconnaît elle-même, ce choix de texte est aberrant. Je ne décolère pas d'autant qu'hier, à la réunion pour l'écrit, on a eu les collègues qui ont travaillé sur l'harmonisation qui nous ont déclaré que le texte permettait aux élèves de réinvestir ce qu'ils avaient eu sur le conte , qu'il était normal d'avoir des textes déstabilisant puisqu'il fallait les prendre hors parcours etc. J'ai des élèves bosseurs qui ne sont pas du genre à insulter ou menacer sur les réseaux sociaux mais qui auraient aimé avoir un sujet de commentaire à leur portée. Que va-t-il se passer ? De bons élèves n'auront pas les excellentes notes auxquelles ils auraient pu prétendre, des élèves moyens qui ont joué le jeu de mauvaises notes et d'autres qui auront une ou deux intuitions sur le texte qu'ils n'auront pas argumentée, une note bien au dessus de leur niveau réel. Tout cela va renforcer l'idée que notre matière c'est du loto et qu'il ne sert à rien de travailler.
On nous a aussi dit qu'on ne prenait pas de texte classique pour éviter la fraude. J'ai écrit dans le tchat qu'on l'avait bien fait en techno. Curieusement, la personne chargée d'animer la réunion n'a pas repris ma remarque et le contenu du tchat était inaccessible aux participants. Communication descendante dans toute sa splendeur. Si on ajoute à ça, une réunion à mi-correction pour nous fliquer et le fait que nous devons tenir un journal de correction...
On nous a aussi dit qu'on ne prenait pas de texte classique pour éviter la fraude. J'ai écrit dans le tchat qu'on l'avait bien fait en techno. Curieusement, la personne chargée d'animer la réunion n'a pas repris ma remarque et le contenu du tchat était inaccessible aux participants. Communication descendante dans toute sa splendeur. Si on ajoute à ça, une réunion à mi-correction pour nous fliquer et le fait que nous devons tenir un journal de correction...
- BlondieHabitué du forum
Même sentiment que toi Eliam sur le sujet. Des élèves sérieux vont clairement être pénalisés. Et le corrigé dont on ne doit pas tenir compte car trop complexe. Ben faudrait savoir alors ! L’intérêt du texte est dans le croisement des genres mais c’est quelque chose que l’élève n’a pas forcément vu dans l’année. Alors pourquoi le donne -t - on? en dissertation on évalue ce qui a été fait en cours!!!! Les questions qui fâchent n’ont jamais été lues. Notamment sur les raisons du calendrier si contraint et la surcharge de travail.
- ysabelDevin
eliam a écrit:Sa réponse est bien. L'attitude de certains élèves inadmissible mais et, d'ailleurs, Sylvie Germain le reconnaît elle-même, ce choix de texte est aberrant. Je ne décolère pas d'autant qu'hier, à la réunion pour l'écrit, on a eu les collègues qui ont travaillé sur l'harmonisation qui nous ont déclaré que le texte permettait aux élèves de réinvestir ce qu'ils avaient eu sur le conte , qu'il était normal d'avoir des textes déstabilisant puisqu'il fallait les prendre hors parcours etc. J'ai des élèves bosseurs qui ne sont pas du genre à insulter ou menacer sur les réseaux sociaux mais qui auraient aimé avoir un sujet de commentaire à leur portée. Que va-t-il se passer ? De bons élèves n'auront pas les excellentes notes auxquelles ils auraient pu prétendre, des élèves moyens qui ont joué le jeu de mauvaises notes et d'autres qui auront une ou deux intuitions sur le texte qu'ils n'auront pas argumentée, une note bien au dessus de leur niveau réel. Tout cela va renforcer l'idée que notre matière c'est du loto et qu'il ne sert à rien de travailler.
On nous a aussi dit qu'on ne prenait pas de texte classique pour éviter la fraude. J'ai écrit dans le tchat qu'on l'avait bien fait en techno. Curieusement, la personne chargée d'animer la réunion n'a pas repris ma remarque et le contenu du tchat était inaccessible aux participants. Communication descendante dans toute sa splendeur. Si on ajoute à ça, une réunion à mi-correction pour nous fliquer et le fait que nous devons tenir un journal de correction...
C'est quoi ce truc ?
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- eliamEsprit éclairé
Ah, toi non plus tu ne sais pas. Pourtant, on nous a affirmé que la plupart des collègues le faisaient. Il s'agit de noter, au fur et à mesure, nos impressions de correction parce que certains jours on a pu être influencé par tel ou tel élément et surtout, en début de paquet, on est plus sévère. En tout cas, c'est ce que j'ai compris du truc. De toute façon, je refuse de le faire.
En plus, il faut garder trace des appréciations et notes en cas de problème informatique. Ça , je le fais, pas envie de tout recommencer si ça bug.
Le tout alors qu'on a 6 jours et demi ouvrés de correction, qu'on a eu la réunion de pré-entente le mardi matin et la réunion de retrait de descriptif l'après-midi (une journée de bouffée par deux réunions ineptes et inutiles quand on a l'habitude d'être de bac donc 90% des collègues), qu'on a une réunion de correction à mi-correction parce que la vérité c'est qu'on se méfie de nous les méchants professeurs ! Vive l'école de la confiance !
Comme si, on ne savait pas qu'on était plus sévère en début de correction et qu'on ne reprenait pas nos notes, une fois le lot de copies entièrement corrigé.
En plus, il faut garder trace des appréciations et notes en cas de problème informatique. Ça , je le fais, pas envie de tout recommencer si ça bug.
Le tout alors qu'on a 6 jours et demi ouvrés de correction, qu'on a eu la réunion de pré-entente le mardi matin et la réunion de retrait de descriptif l'après-midi (une journée de bouffée par deux réunions ineptes et inutiles quand on a l'habitude d'être de bac donc 90% des collègues), qu'on a une réunion de correction à mi-correction parce que la vérité c'est qu'on se méfie de nous les méchants professeurs ! Vive l'école de la confiance !
Comme si, on ne savait pas qu'on était plus sévère en début de correction et qu'on ne reprenait pas nos notes, une fois le lot de copies entièrement corrigé.
- BlondieHabitué du forum
Tout à fait d’accord, on finit par passer plus de temps à parler des corrections qu’à corriger, et les inspecteurs nous faut confiance et ne toucheront pas à nos notes ( si nous avons bien harmonisés !!!) et le mieux c’est la possibilité de baisser les notes: je ne l’ai jamais vu en 20 ans. Quand on harmonise c’est sur les notes basses en général . Comme remonter tout un lot si on pense que le collègue a noté trop sec. On ne remontait pas toutes les notes d’ un paquet avant. Ça m ‘épuise.
- User9525Niveau 8
eliam a écrit:Sa réponse est bien. L'attitude de certains élèves inadmissible mais et, d'ailleurs, Sylvie Germain le reconnaît elle-même, ce choix de texte est aberrant. Je ne décolère pas d'autant qu'hier, à la réunion pour l'écrit, on a eu les collègues qui ont travaillé sur l'harmonisation qui nous ont déclaré que le texte permettait aux élèves de réinvestir ce qu'ils avaient eu sur le conte , qu'il était normal d'avoir des textes déstabilisant puisqu'il fallait les prendre hors parcours etc. J'ai des élèves bosseurs qui ne sont pas du genre à insulter ou menacer sur les réseaux sociaux mais qui auraient aimé avoir un sujet de commentaire à leur portée. Que va-t-il se passer ? De bons élèves n'auront pas les excellentes notes auxquelles ils auraient pu prétendre, des élèves moyens qui ont joué le jeu de mauvaises notes et d'autres qui auront une ou deux intuitions sur le texte qu'ils n'auront pas argumentée, une note bien au dessus de leur niveau réel. Tout cela va renforcer l'idée que notre matière c'est du loto et qu'il ne sert à rien de travailler.
On nous a aussi dit qu'on ne prenait pas de texte classique pour éviter la fraude. J'ai écrit dans le tchat qu'on l'avait bien fait en techno. Curieusement, la personne chargée d'animer la réunion n'a pas repris ma remarque et le contenu du tchat était inaccessible aux participants. Communication descendante dans toute sa splendeur. Si on ajoute à ça, une réunion à mi-correction pour nous fliquer et le fait que nous devons tenir un journal de correction...
Elle est très lucide en effet sur l'extrait choisi, dommage qu'on ne lui ait pas demandé son avis. Mais j'ai l'impression que les plus sérieux ont pris la dissertation. La démarche même du commentaire ne paraît pas acquise, les notes s'expliqueront par le texte mais pas seulement.
Les réunions auxquelles j'ai assisté (BTS avant EAF) illustrent à merveille ce qu'est devenue l'Educ' Nat': un écran et des kilomètres séparent ceux qui décident de ceux qui exécutent, les premiers parlent sans écouter (ou lire) ce que les seconds ont à dire, les outils de contrôle et de surveillance sont évidemment nécessaires dans cette verticalité.
Ce que je trouve de plus triste, c'est que ça fonctionne toujours aussi bien, les copies seront sérieusement corrigées, certains d'entre nous iront même jusqu'à tenir leur "journal de correction", les candidats seront interrogés, les notes seront données (et peut-être "arrangées" mais avec le barème de l'épreuve, ce n'est pas tellement la peine), et les enseignants seront épuisés, physiquement et psychiquement. Et nous n'aurons toujours pas compris que nous n'avons plus notre mot à dire, les "visio" sont l'instrument parfait pour ne pas communiquer mais faire semblant de répondre tout en donnant des ordres à une masse de plus en plus prolétarisée.
- BlondieHabitué du forum
J’adhère à tout cela. Que pouvons nous faire? Courrier aux inspecteurs et au SIEC ? Je ressens effectivement un épuisement physique et psychique ( ordre, contre ordre, pinaillage permanent, opacité de la communication....) Je me demande parfois si je vais tenir jusqu’a la fin de la session. Pourtant, je corrige tous les ans, ce devrait être la routine.
- Clecle78Bon génie
Mais les syndicats ne réagissent pas ?
- Reine MargotDemi-dieu
Maroussia a écrit:Cette triste polémique m'a donné l'occasion de lire et découvrir la beauté du texte de l'autrice, que je ne connaissais pas du tout
+1 je pense que j'en lirai à l'avenir, ça 'ma un peu fait penser à un balcon en forêt de J Gracq qu'on avait eu à l'agrég il y a de (nombreuses) années.
Effectivement ces râleries autrefois seraient restées privées, là c'est publié sur internet.
Les insultes et menaces de mort par contre sont largement problématiques.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- User9525Niveau 8
Certains réagissent, je crois, mais où en est le dialogue après cinq ans de Qui-vous-savez ?
- LeclochardEmpereur
eliam a écrit:Sa réponse est bien. L'attitude de certains élèves inadmissible mais et, d'ailleurs, Sylvie Germain le reconnaît elle-même, ce choix de texte est aberrant. Je ne décolère pas d'autant qu'hier, à la réunion pour l'écrit, on a eu les collègues qui ont travaillé sur l'harmonisation qui nous ont déclaré que le texte permettait aux élèves de réinvestir ce qu'ils avaient eu sur le conte , qu'il était normal d'avoir des textes déstabilisant puisqu'il fallait les prendre hors parcours etc. J'ai des élèves bosseurs qui ne sont pas du genre à insulter ou menacer sur les réseaux sociaux mais qui auraient aimé avoir un sujet de commentaire à leur portée. Que va-t-il se passer ? De bons élèves n'auront pas les excellentes notes auxquelles ils auraient pu prétendre, des élèves moyens qui ont joué le jeu de mauvaises notes et d'autres qui auront une ou deux intuitions sur le texte qu'ils n'auront pas argumentée, une note bien au dessus de leur niveau réel. Tout cela va renforcer l'idée que notre matière c'est du loto et qu'il ne sert à rien de travailler.
On nous a aussi dit qu'on ne prenait pas de texte classique pour éviter la fraude. J'ai écrit dans le tchat qu'on l'avait bien fait en techno. Curieusement, la personne chargée d'animer la réunion n'a pas repris ma remarque et le contenu du tchat était inaccessible aux participants. Communication descendante dans toute sa splendeur. Si on ajoute à ça, une réunion à mi-correction pour nous fliquer et le fait que nous devons tenir un journal de correction...
Quel texte aurait-il fallu proposer pour que les élèves sérieux s’en sortent ? Quel texte est à leur portée ?
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- User9525Niveau 8
Reine Margot a écrit:Maroussia a écrit:Cette triste polémique m'a donné l'occasion de lire et découvrir la beauté du texte de l'autrice, que je ne connaissais pas du tout
+1 je pense que j'en lirai à l'avenir, ça 'ma un peu fait penser à un balcon en forêt de J Gracq qu'on avait eu à l'agrég il y a de (nombreuses) années.
Effectivement ces râleries autrefois seraient restées privées, là c'est publié sur internet.
Les insultes et menaces de mort par contre sont largement problématiques.
La littérature française a beau avoir la réputation de ne pas avoir la fibre "nature", on trouve de belles pages pourtant !
- User9525Niveau 8
Leclochard a écrit:eliam a écrit:Sa réponse est bien. L'attitude de certains élèves inadmissible mais et, d'ailleurs, Sylvie Germain le reconnaît elle-même, ce choix de texte est aberrant. Je ne décolère pas d'autant qu'hier, à la réunion pour l'écrit, on a eu les collègues qui ont travaillé sur l'harmonisation qui nous ont déclaré que le texte permettait aux élèves de réinvestir ce qu'ils avaient eu sur le conte , qu'il était normal d'avoir des textes déstabilisant puisqu'il fallait les prendre hors parcours etc. J'ai des élèves bosseurs qui ne sont pas du genre à insulter ou menacer sur les réseaux sociaux mais qui auraient aimé avoir un sujet de commentaire à leur portée. Que va-t-il se passer ? De bons élèves n'auront pas les excellentes notes auxquelles ils auraient pu prétendre, des élèves moyens qui ont joué le jeu de mauvaises notes et d'autres qui auront une ou deux intuitions sur le texte qu'ils n'auront pas argumentée, une note bien au dessus de leur niveau réel. Tout cela va renforcer l'idée que notre matière c'est du loto et qu'il ne sert à rien de travailler.
On nous a aussi dit qu'on ne prenait pas de texte classique pour éviter la fraude. J'ai écrit dans le tchat qu'on l'avait bien fait en techno. Curieusement, la personne chargée d'animer la réunion n'a pas repris ma remarque et le contenu du tchat était inaccessible aux participants. Communication descendante dans toute sa splendeur. Si on ajoute à ça, une réunion à mi-correction pour nous fliquer et le fait que nous devons tenir un journal de correction...
Quel texte aurait-il fallu proposer pour que les élèves sérieux s’en sortent ? Quel texte est à leur portée ?
Le passage de Germinal qu'ont eu les techno, ou l'équivalent ?
- ElietteNiveau 9
En 86, nous avions eu un texte extrait des "Ritals" de Cavanna.
J'adorais le commentaire composé et ne performais guère à la dissertation (et encore moins au résumé discussion) donc j'avais quand même choisi ce sujet, mais j'avais trouvé ce choix de texte regrettable (et difficile à traiter) après deux ans à s'entrainer à commenter du Ronsard, du Stendhal ou du Rimbaud !
(bon après je n'ai insulté Cavanna ni en privé ni en public ...) (et j'avais eu un 16 quand même )
J'adorais le commentaire composé et ne performais guère à la dissertation (et encore moins au résumé discussion) donc j'avais quand même choisi ce sujet, mais j'avais trouvé ce choix de texte regrettable (et difficile à traiter) après deux ans à s'entrainer à commenter du Ronsard, du Stendhal ou du Rimbaud !
(bon après je n'ai insulté Cavanna ni en privé ni en public ...) (et j'avais eu un 16 quand même )
- roxanneOracle
Oui. Un classique de chez classique sans ambiguïté.Shakti a écrit:Leclochard a écrit:eliam a écrit:Sa réponse est bien. L'attitude de certains élèves inadmissible mais et, d'ailleurs, Sylvie Germain le reconnaît elle-même, ce choix de texte est aberrant. Je ne décolère pas d'autant qu'hier, à la réunion pour l'écrit, on a eu les collègues qui ont travaillé sur l'harmonisation qui nous ont déclaré que le texte permettait aux élèves de réinvestir ce qu'ils avaient eu sur le conte , qu'il était normal d'avoir des textes déstabilisant puisqu'il fallait les prendre hors parcours etc. J'ai des élèves bosseurs qui ne sont pas du genre à insulter ou menacer sur les réseaux sociaux mais qui auraient aimé avoir un sujet de commentaire à leur portée. Que va-t-il se passer ? De bons élèves n'auront pas les excellentes notes auxquelles ils auraient pu prétendre, des élèves moyens qui ont joué le jeu de mauvaises notes et d'autres qui auront une ou deux intuitions sur le texte qu'ils n'auront pas argumentée, une note bien au dessus de leur niveau réel. Tout cela va renforcer l'idée que notre matière c'est du loto et qu'il ne sert à rien de travailler.
On nous a aussi dit qu'on ne prenait pas de texte classique pour éviter la fraude. J'ai écrit dans le tchat qu'on l'avait bien fait en techno. Curieusement, la personne chargée d'animer la réunion n'a pas repris ma remarque et le contenu du tchat était inaccessible aux participants. Communication descendante dans toute sa splendeur. Si on ajoute à ça, une réunion à mi-correction pour nous fliquer et le fait que nous devons tenir un journal de correction...
Quel texte aurait-il fallu proposer pour que les élèves sérieux s’en sortent ? Quel texte est à leur portée ?
Le passage de Germinal qu'ont eu les techno, ou l'équivalent ?
- DesolationRowEmpereur
Mais il n'est pas si mal ce texte. Je ne dis pas que c'est fulgurant, mais c'est loin d'être déshonorant ; c'est construit très classiquement, avec des procédés bien repérables et analysables. Je veux dire, quand on a l'habitude de lire Marylis de Kérangal ou Laurent Gaudé, c'est plutôt mieux, non ?
- eliamEsprit éclairé
De nombreux textes : je les ai fait travailler sur des sujets de bac parfois classiques mais aussi contemporains et ils ont réussi à faire des choses tout à fait intéressantes. Par exemple, j'ai donné en commentaire le texte de Pierre Michon tombé récemment sur lequel ils ont trouvé des tas de choses intéressantes. J'ai donné le sujet de bac de l'an dernier et ça s'est très bien passé.Leclochard a écrit:eliam a écrit:Sa réponse est bien. L'attitude de certains élèves inadmissible mais et, d'ailleurs, Sylvie Germain le reconnaît elle-même, ce choix de texte est aberrant. Je ne décolère pas d'autant qu'hier, à la réunion pour l'écrit, on a eu les collègues qui ont travaillé sur l'harmonisation qui nous ont déclaré que le texte permettait aux élèves de réinvestir ce qu'ils avaient eu sur le conte , qu'il était normal d'avoir des textes déstabilisant puisqu'il fallait les prendre hors parcours etc. J'ai des élèves bosseurs qui ne sont pas du genre à insulter ou menacer sur les réseaux sociaux mais qui auraient aimé avoir un sujet de commentaire à leur portée. Que va-t-il se passer ? De bons élèves n'auront pas les excellentes notes auxquelles ils auraient pu prétendre, des élèves moyens qui ont joué le jeu de mauvaises notes et d'autres qui auront une ou deux intuitions sur le texte qu'ils n'auront pas argumentée, une note bien au dessus de leur niveau réel. Tout cela va renforcer l'idée que notre matière c'est du loto et qu'il ne sert à rien de travailler.
On nous a aussi dit qu'on ne prenait pas de texte classique pour éviter la fraude. J'ai écrit dans le tchat qu'on l'avait bien fait en techno. Curieusement, la personne chargée d'animer la réunion n'a pas repris ma remarque et le contenu du tchat était inaccessible aux participants. Communication descendante dans toute sa splendeur. Si on ajoute à ça, une réunion à mi-correction pour nous fliquer et le fait que nous devons tenir un journal de correction...
Quel texte aurait-il fallu proposer pour que les élèves sérieux s’en sortent ? Quel texte est à leur portée ?
J'ai aussi donné le poème de Gracq "l'air froid de la nuit" qui était très difficile pour les habituer à se trouver devant un texte qui déstabilise et ils ont eu beaucoup de mal.
Je pense qu'il est tout à fait possible de trouver des textes classiques ou modernes qui sont à la portée d'une bonne partie des élèves. Celui-là ne l'est pas.
- DionéeNiveau 3
Entièrement d'accord.
A la rigueur, c'était un sujet pour l'an prochain, célébration du monde blabla. Certains auraient peut-être été plus armés.
A un examen, je ne vois pas l'intérêt de déstabiliser les clients.
A la rigueur, c'était un sujet pour l'an prochain, célébration du monde blabla. Certains auraient peut-être été plus armés.
A un examen, je ne vois pas l'intérêt de déstabiliser les clients.
- e-WandererGrand sage
Sylvie Germain fait partie depuis pas mal de temps déjà des "classiques" de la littérature contemporaine, son œuvre est couramment étudiée à l'université, elle fait partie des auteurs dont Bruno Blankeman avait fait acheter quelques livres pour enrichir la bibliothèque du concours du CAPES (il y a déjà plus de 15 ans). Bref, pas du tout le même standing que les deux que tu cites.DesolationRow a écrit:Mais il n'est pas si mal ce texte. Je ne dis pas que c'est fulgurant, mais c'est loin d'être déshonorant ; c'est construit très classiquement, avec des procédés bien repérables et analysables. Je veux dire, quand on a l'habitude de lire Marylis de Kérangal ou Laurent Gaudé, c'est plutôt mieux, non ?
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« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- ysabelDevin
eliam a écrit:Ah, toi non plus tu ne sais pas. Pourtant, on nous a affirmé que la plupart des collègues le faisaient. Il s'agit de noter, au fur et à mesure, nos impressions de correction parce que certains jours on a pu être influencé par tel ou tel élément et surtout, en début de paquet, on est plus sévère. En tout cas, c'est ce que j'ai compris du truc. De toute façon, je refuse de le faire.
En plus, il faut garder trace des appréciations et notes en cas de problème informatique. Ça , je le fais, pas envie de tout recommencer si ça bug.
Je n'ai pas besoin de noter mes impressions de correction, j'ai un truc qui s'appelle une mémoire... Et tout professeur, normalement constitué, revient systématiquement sur les premières copies pour réajuster...
Je ne garde rien ! Ils veulent l'informatique, qu'ils assument... s'il y a un bug, ils se démerderont, je ne recorrigerai pas de nouveau.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
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